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La rectification du centenier romain, Luc 7

par | Mis à jour le 14 Oct, 2022 | Publié le 9 Sep, 2021 | Etudes bibliques

Chers lecteurs et lectrices, veuillez prendre en compte que tous nos documents sont « sans aucune accusation ».

En effet nous croyons qu’au commencement l’homme n’était pas pécheur mais qu’il l’est devenu par un autre, par le serpent.

N’ayant jamais cherché à être pécheurs, nous ne nous considérerons pas en tant que pécheurs volontaires, bien que le péché soit entré en nous.

La rectification du centenier romain

Luc 7

L’évangile de Matthieu nous rapporte, au chapitre 8, la belle histoire d’un centenier romain dont le serviteur était malade. Mais la même affaire est aussi citée par Luc au chapitre 7. Or, comme celle-ci est beaucoup plus détaillée, je vous propose d’y voir ce que j’y ai vu.

Bien entendu cela s’adresse à vous, qui croyez dans le Messie. C’est-à-dire le même Messie que le mien.

Pour moi, croire en quelqu’un c’est d’abord le connaître, en tout cas un minimum. Si je crois en quelqu’un de l’histoire, comme un roi par exemple, ou un grand écrivain, mais que je ne connais rien de lui à part qu’il a existé, je croirai à lui, oui, mais seulement d’une manière historique. Et si un jour on venait à me demander ce que je pense de cette personne, je serais bien embarrassé de répondre à une telle question.

Or ici il s’agit de Jésus, notre Sauveur. Ce n’est pas rien.

Evidemment je sais bien que vous le connaissez, vous qui croyez en Lui ; mais quelquefois il se trouve que notre connaissance de Lui a été orientée de telle et telle manière, que finalement on ne connaît qu’une partie de Lui, et surtout pourquoi Il est venu.

Donc je vais essayer d’en donner ma modeste partie, espérant qu’elle ajoutera à ce que vous possédez déjà.

En général, de cette affaire nous retenons uniquement « la foi du centenier« , comme cela est indiqué en titre dans le livre de Matthieu.

On a comme ça des clichés, des images que nous ont été implantées par certaines prédications ou enseignements diffus, par des livres spécialisés, ou autre chose, que sais-je.

Par exemple Noé, c’est forcément l’arche et les animaux. Jonas, c’est forcément le poisson. Moïse, c’est les tables de la loi. Samson, ce sont ses longs cheveux que la séductrice Delila a réussi à lui couper. Etc.

Oui on dit ça aux petits enfants, et ça reste. Ça reste très longtemps, quelquefois toute une vie ; toute une vie d’erreur par minimalisation de la Pensée Divine. « Altérer l’évangile de Dieu« , comme le dit si bien l’apôtre Paul.

Oui, ce sont des messages diffus qui, s’ils ne sont pas mis à la lumière de la Parole étudiée avec un peu de soin, peuvent finir par en détourner la Vérité intérieure. En somme une Vérité qui serait comme étouffée au milieu d’un fatras de pensées toutes faites par des hommes, mais pourtant issues de l’Ecriture.

Pourtant l’apôtre Paul « employait un langage spirituel pour des choses spirituelles« , (1 Cor. 1) mais décidément je suis obligé de constater que dans ces temps troublés, tout est fait pour obtenir justement le contraire.

Pour ma part, il y a longtemps que j’ai tranché à ce sujet : Parler le plus possible de manière spirituelle, avec ce que Dieu me donne pour ce faire.

Et pour ce qui est de me faire une opinion juste d’une chose, je regarde à ce que Dieu a approuvé à tel ou tel endroit, et aussi à ce qu’Il n’a pas approuvé. Pareil pour les décisions de Jésus dans le nouveau testament.

Voilà, ce n’est pas bien compliqué. En somme, la décision de mon Seigneur, je la fais mienne, c’est tout.

Quand il y a un résultat ou une conclusion flagrante dans un texte biblique, pourquoi aller chercher plus loin ? Faire autrement c’est dépasser le sens réel des Ecritures.

Je ne le ferai pas dans ce texte, c’est pourquoi le titre est : «  la rectification du centenier romain « . Car c’est ce que j’y ai vu.

Voici-donc le texte de Luc 7 :

1 Après avoir achevé tous ces discours devant le peuple qui l’écoutait, Jésus entra dans Capernaüm.

2 Un centenier avait un serviteur auquel il était très attaché et qui se trouvait malade, sur le point de mourir.

3 Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya quelques anciens des Juifs pour le prier de venir guérir son serviteur.

4 Ils arrivèrent auprès de Jésus et lui adressèrent d’instantes supplications, disant : « Il mérite que tu lui accordes cela ; car il aime notre nation et c’est lui qui a bâti notre synagogue« .

6 Jésus, étant allé avec eux, n’était guère éloigné de la maison quand le centenier envoya des amis pour lui dire : « Seigneur, ne prends pas tant de peine ; car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.

7 C’est aussi pour cela que je ne me suis pas cru digne d’aller en personne vers toi. Mais dis un mot et mon serviteur sera guéri.

8 Car moi, qui suis soumis à des supérieurs, j’ai des soldats sous mes ordres et je dis à l’un : Va ! Et il va ; à l’autre : Viens ! Et il vient ; et à mon serviteur : Fais cela ! Et il le fait« .

9 Lorsque Jésus entendit ces paroles, il admira le centenier, et, se tournant vers la foule qui le suivait, il dit : « Je vous le dis, même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi« .

10 De retour à la maison, les gens envoyés par le centenier trouvèrent guéri le serviteur qui avait été malade.

Voilà. Le texte est là, très clair. Il ne nous reste plus qu’à se mettre dans le bain de la situation présente ; car si nous ne le faisons pas, alors on laissera le soin à d’autres de nous donner une opinion fausse, parce que n’ayant pas été « vue«  avec assez de sérieux.

Or cette opinion, c’est celle que nous sommes censés trouver nous-mêmes, si toutefois nous acceptons d’entrer complètement dans le sujet, non avec notre tête, mais avec nos yeux spirituels.

Dans ce passage je vois six catégories de personnes ; je les mets dans l’ordre dans lequel le texte les présente :

– Jésus.

– Un centenier romain.

– Son serviteur.

– Des anciens des juifs.

– Des amis du centenier romain.

– Et enfin la foule.

Jésus venait de donner des discours forts, très forts, concernant la manière de vivre une vie chrétienne vraie, surtout quand Il parle de mettre en pratique ce que l’on croit.

Je vous invite donc à lire tout de suite ce qui précédait, afin d’avoir une bonne idée de ces fameux enseignements de Jésus en question.

En voici un petit condensé :

6 ; 47 Je vous montrerai à qui est semblable tout homme qui vient à moi, entend mes paroles et les met en pratique.

48 Il est semblable à un homme qui, bâtissant une maison, a creusé, creusé profondément, et a posé le fondement sur le roc. Une inondation est venue et le torrent s’est jeté contre cette maison, sans pouvoir l’ébranler, parce qu’elle était bien bâtie.

49 Mais celui qui entend et ne met pas en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre sans fondement. Le torrent s’est jeté contre elle : Aussitôt elle est tombée et la ruine de cette maison a été grande.

Après cela, c’est-à-dire après avoir enseigné, Jésus se mit en route et entra dans Capernaüm.

En somme, Il mit en pratique le conseil qu’Il avait donné à ceux qui l’écoutaient, savoir : Mettre en pratique et ne pas se contenter d’écouter ou de dire : « Seigneur, Seigneur !« 

En effet, si un croyant a le courage d’appeler Jésus son Seigneur, il déclare indirectement qu’il est son disciple, donc à son service. Mais s’il dit « Seigneur«  et ne fait rien de ce que Jésus recommande, alors c’est qu’il ment ! Il se ment à lui-même et ment aussi aux autres et à Dieu. Or on ne ment pas à Dieu. On se trompe soi-même en essayant de le faire.

A mon avis, si quelqu’un ne peut pas encore dire : « Seigneur« , il ne faute pas. Qu’il l’appelle « Jésus«  et ce sera déjà bien. En tout cas il ne mentira pas dans ce cas, et donc sa conscience n’en sera point atteinte.

Et tant mieux à celui ou celle qui peut dire enfin, en esprit et en Vérité : « Mon Seigneur« .

Jésus, Lui, les jours de sabbat, Il allait par les routes pour aller rencontrer les gens en vue de leur faire du bien.

Et nous ?…

Croyez-vous vraiment que d’aller s’asseoir confortablement dans un lieu de culte soit la « mise en pratique«  qu’évoquait Jésus ?

C’est bien s’il y a des réunions de croyants, mais si elles ne sont que l’essentiel de notre « mise en pratique« , alors, à l’inverse de ce qu’a déclaré Jésus, nous sommes pauvres, nous n’avons pas de trésor en nous-mêmes.

Donc, à peine Jésus entra dans Capernaüm, qu’un petit groupe d’anciens juifs vint l’informer qu’il y avait le cas d’un centenier qui avait un serviteur, et que celui-ci était malade, à l’article de la mort.

Ayant entendu parler de Jésus, il (donc le centenier) lui envoya quelques anciens des Juifs pour le prier de venir guérir son serviteur.

Ici, ce sont les anciens juifs qui vinrent annoncer la chose à Jésus. Mais si on regarde de plus près le texte, on voit bien que c’est le centenier qui les envoya.

C’est étrange, ne trouvez-vous pas, qu’un centenier, qui appartenait à une armée qui occupait le territoire d’Israël, puisse ainsi envoyer des anciens des juifs ? Pour en arriver à ce point il fallait que beaucoup de conditions soient remplies. Ce que nous verrons par la suite.

C’était un châtiment divin, en effet, que cette occupation d’Israël par des étrangers. Or nous voyons-là des anciens des juifs « faire une commission de la part d’un certain centenier romain« .

Bien entendu, quelqu’un pourra dire que s’ils firent cela, ces anciens des Juifs, c’est parce que ces juifs étaient soumis à ces autorités étrangères, comme les Romains. Mais moi je n’y crois pas du tout, puisque ce n’est pas ce qu’ils présentèrent à Jésus comme arguments en faveur du centenier.

Au contraire ils dirent à Jésus : « Il mérite que tu lui accordes cela ; car il aime notre nation et c’est lui qui a bâti notre synagogue« .

Il mérite cela… C’est ce qu’ils déclarèrent à Jésus.

Présentée ainsi, la chose fut comme imposée. Ils partent de leur position d’anciens des Juifs pour dire à Jésus, qui n’est pas un ancien parmi eux, que selon eux cet homme mérite cela.

Comment contester ou mettre en doute une telle déclaration ? Je parle bien évidemment ici d’un homme comme vous et moi, bien entendu. Or la seule différence dans cette affaire, c’est qu’ils déclarèrent cette chose à Jésus, dont nous on sait que Lui connaît toutes choses.

Je trouve étrange, encore une fois, qu’un étranger considéré comme impur par les juifs, pût ainsi construire une synagogue, lieu de culte ou de prière, ou encore d’étude de la torah.

Vraiment je ne comprends pas. Je ne comprends pas qu’un être impur aux yeux des juifs, ait pu participer à la construction d’une synagogue. En soi c’est rendre impure dans ses fondements la synagogue ainsi construite, en tout cas moralement-parlant.

Mais bon, peut-être que quelque chose m’échappe à ce sujet.

Peut-être, après tout, ayant vu que ce centenier aimait la nation, ses mobiles étant purs, il ne souillait donc pas l’ensemble.

Si c’est le cas, alors c’est croire que l’intérieur d’un homme c’est ce qui le rend pur ou impur. Dans ce cas la démarche de ce centenier était excellente ; et la décision des anciens des Juifs, apparemment bonne.

Mais hélas, la suite du texte nous prouvera tout le contraire.

Dans cette affaire rien n’est dit, sauf la déclaration de ces anciens Juifs. C’est pourquoi je disais au début que dans une telle affaire, je m’en remets à la finalité de la chose ; savoir : « Est-ce que Jésus a approuvé ou non leur démarche, et surtout comment et de quelle manière« .

En somme aller voir tout ce qui est caché, ce qui est de loin le plus intéressant ; ce qui est vraiment édifiant.

Pour moi ce centenier aimait vraiment la nation, puisque c’est ce que mirent en avant ces anciens -et je n’ai pas pour habitude de douter des autres.

En plus, en tant que centenier, donc en tant que soldat, qu’avait-il à voir avec la construction d’une synagogue ? Ne pouvait-il pas ignorer tout simplement ces choses, puisque ce n’était pas son métier ?

Donc oui, pour moi ce centenier aimait les Juifs d’une manière globale.

Et il y a beaucoup de gens qui aiment Israël, moi y compris. Et c’est tant mieux ! L’important étant d’avoir le bon amour pour eux : L’amour perspicace.

C’est ce que fit Jésus et que nous verrons peu à peu.

Cependant le texte dit que ces anciens des Juifs « arrivèrent auprès de Jésus et lui adressèrent d’instantes supplications, disant : « Il mérite que tu lui accordes cela ; car il aime notre nation et c’est lui qui a bâti notre synagogue« .

Des « instantes supplications«  parce que le centenier le méritait…

Des « instantes supplications« 

Là je ne comprends plus très bien : S’il y avait un véritable mérite, il n’y avait donc pas besoin d’insister lourdement à l’oreille de Jésus, non ?

Tout ceci nous amène à voir que lorsqu’on part sur le principe des mérites, on n’est sûr de rien. Alors, dans cet état d’esprit, on en vient à user de moyens pas très nets pour « forcer une situation« .

Le naturel, lui, n’a pas besoin de forcer quoi que ce soit.

Arrivés à ce point, nous en sommes donc ici à l’envoi, par un centenier romain, d’un groupe d’anciens juifs en direction de Jésus, afin qu’Il vienne guérir son serviteur.

Mais je voudrais remettre le texte du début pour nous rappeler chaque mot :

Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya quelques anciens des Juifs pour le prier de venir guérir son serviteur.

Venir guérir son serviteur…

C’est étonnant ne trouvez-vous pas ? En effet le centenier n’a pas dit aux anciens des Juifs : « Allez donc demander à Jésus s’il a le pouvoir de guérir mon serviteur, et surtout si ce n’est pas trop le froisser que de lui demander de guérir un impur.« 

Non il ne dit pas ça le centenier. Lui il parle en terme de « venir guérir« , point.

« Prier Jésus de venir guérir« .

Quelle confiance avait cet homme ! Quelle foi ! Car c’est bien ce qu’il avait dit à ces anciens juifs : « Que Jésus vienne guérir mon serviteur« .

Oui c’est ce qui est écrit, effectivement. Mais pourtant nous entendons un tout autre discours de la part des anciens juifs, adressant d’instantes supplications à Jésus, mettant en avant les mérites de ce centenier envers la nation, au point de leur bâtir même une synagogue ; arguments dont ne s’était pas servi ce centenier.

Combien tout ceci est étrange ! D’une demande de foi du centenier, on passe à des supplications basées sur des mérites personnels…

Combien tout ceci est lamentable en soi quand nous lisons une telle chose, nous qui sommes convertis à Jésus, et donc qui marchons naturellement par la foi en Lui !

Pourtant, étonnamment, Jésus ne fit aucune remarque à ce sujet. Lui Il trouvait là, au contraire, un terrain favorable pour quelque chose de bien plus grand que veulent nous montrer ces « apparences« .

Non, Jésus alla. Il mit en pratique, comme Il le recommandait à tous, précédemment.

Pendant ce temps le centenier était chez lui, et il voyait son serviteur périr peu à peu. Il attendait et attendait encore, et son angoisse devenait de plus en plus grande. Pourquoi ?

Ah pour bien des raisons, sans doute. Et la première c’est parce qu’il lui était très attaché…

C’est sûr qu’une part de son inquiétude venait du fait qu’il était très attaché à son serviteur ; si ce n’était pas le cas, il n’aurait pas ainsi demandé de l’aide, lui un impur en direction du Seul Pur dont il connaissait la réputation.

Le texte dit en effet ceci : « Ayant entendu parler de Jésus« 

Nous apprenons ainsi que le centenier « avait entendu parler de Jésus« . Or il ne pouvait pas en avoir entendu parler d’une mauvaise manière, puisqu’il mit toute sa confiance en lui pour guérir son serviteur ; le tout gratuitement et surtout sans regarder à la race de celui qui faisait la demande de guérison en faveur d’un autre.

N’oublions pas qu’il s’agissait d’un centenier romain…

Il avait donc du entendre que Jésus guérissait les malades, sans regarder à leur condition ou à leur race.

Oui, ce centenier avait entendu parler de Jésus de cette manière. C’est-à-dire d’une manière vraie.

Mais pour revenir à propos de l’inquiétude de ce centenier, je ne crois pas trop que le seul fait de la maladie de ce serviteur était la seule raison de son inquiétude.

Non, je crois que son inquiétude était « ailleurs« . Elle était d’un autre genre ; elle avait d’autres fondements.

Il se trouva en effet que ce centenier avait envoyé des anciens juifs. Or le texte dit : « Ayant entendu parler de Jésus« 

Le texte ne dit pas : « Les anciens des Juifs lui dirent ceci et cela concernant Jésus« 

Non il est écrit : « Ayant entendu parler…« 

Puis : « Il envoya à Jésus quelques anciens des juifs« .

En effet, le texte ne dit pas que ce furent les anciens des Juifs « qui recommandèrent au centenier de les envoyer demander à Jésus de venir guérir le serviteur malade«  ; mais bien que ce fut le centenier lui-même qui « envoya quelques anciens des Juifs« 

Et il le fit sur quelles bases ? Sur ceci : « Ayant entendu parler de Jésus« 

Voilà, tout est dit.

En somme, le « ayant entendu parler de Jésus«  était une chose qui lui était parvenu d’un peu partout ; comme quand on apprend une nouvelle qui se diffuse partout. Mais pour ce qui est de l’envoi des anciens Juifs, ce fut le centenier lui-même qui décida de « qui faut-il envoyer vers Jésus pour lui demander de venir«  ?

Les notables, ou ‘ceux qui lui avaient parlé de Jésus’ ?

Le centenier savait très bien que les anciens des Juifs allaient vanter ses mérites. Il le savait bien, vu les éloges et mille remerciements qu’il devait recevoir fréquemment pour le zèle qu’il vouait au peuple juif.

Oui il savait bien tout cela, ce centenier zélé et exemplaire ; et c’est justement cela qui l’inquiétait, à mon avis.

Ce centenier avait bien des problèmes intérieurs, effectivement, car il savait intuitivement qu’il avait, par l’envoi de ces anciens juifs, fait une sorte « d’ajout sur sa foi toute simple mais forte, qu’il portait en direction de Jésus« .

Oui il savait tout cela ; il savait que les « instances«  de ces anciens juifs allaient forcément troubler ce climat paisible de foi naturelle, envers ce Jésus dont ‘il avait entendu parler’.

Oui « entendu parler«  ; et qui s’était transformé enseulement entendu parler’.

(Le « seulement » évoquant « tout ce qui reste, finalement, d’une chose entendue et reçue. Comme un condensé)

En effet tout le reste disparaît peu à peu dans un tel cas, et alors il ne reste plus que la foi pure, sans ajouts, sans aides, sans « compléments nutritifs dits spirituels« .

Mais, pour mettre du crédit sur ce fameux « centenier romain qui construisait des synagogues« , voyons quand même qu’il avait de gros problèmes, cet homme : Il avait la foi en Jésus, oui, mais il avait aussi un « esprit de loi« . Il avait en lui un esprit de loi qui lui fut induit par une notion qui lui fut infusée, c’est-à-dire pas directement ; une notion qui l’accusait et le rendait impur dans sa conscience : Celle de la loi des Juifs qui le faisait passer pour un impur, lui le romain.

Quel problème ! Quels conflits intérieurs en cet homme !

Si encore il avait pu vérifier dans la loi si le fait qu’il soit impur était vrai ou non …

Mais il ne le pouvait pas. Il n’en avait pas les moyens. Il était obligé de se fier à ce que l’on disait de lui.

Si je dis ces choses, c’est parce que c’est écrit. C’est écrit plus loin dans le fameux : « Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit« . Or cette déclaration vient bien d’une notion personnelle qui lui était venue de quelque part.

En effet, on pourrait presque entendre les juifs parler, évoquant ‘le romain’ :

« Il est bien brave cet homme. Dommage qu’il ne soit pas Juif. Dommage qu’il soit si impur« 

Oui, je crois que de telles pensées devaient traverser leurs cœurs.

Mais, d’un autre côté, ne devaient-ils pas se dire aussi ceci, ces Juifs :

« Quand ce païen, ce romain qui n’a point la loi, fait naturellement ce que prescrit notre loi, il prouve par là qu’il a, lui qui n’a pourtant point notre loi, une loi pour lui-même !

Oui ce romain nous montre qu’effectivement « l’Œuvre de la loi«  est écrite dans son cœur, sa conscience lui en rend témoignage, -on le voit bien ; car ses pensées s’accusant ou se défendant tour à tour.

Quel problème !

Quel problème pour nous, « Juifs de naissance« , que le témoignage de cet homme si impur !!!

Toutefois, tout cela provient de mon seul avis, frères et sœurs… C’est en effet ce que je pense qu’ils devaient se dire, ces Juifs, devant cet homme romain si impur, « tellement impur« .

Mais au fait, n’est-ce pas ce que fait la chrétienté, quand elle est au contact de quelqu’un « qui n’est pas encore de leur assemblée«  ?

– N’est-ce pas un impur aux yeux de la chrétienté ?

– Ce nouveau… n’est-il pas un impur ?

– Ce nouveau… n’est-il pas rempli de péchés ?

– Je sais bien qu’il s’agit d’un brave homme, bon et tellement serviable… Mais hélas il n’est pas comme moi ; il n’a pas le statut de membre d’une congrégation évangélique, comme moi.

– Je suis quasiment sûr qu’il ne croit pas au Dieu en qui je crois ; en tout cas pas dans l’image que je m’en fais et qui doit sans doute être exacte, puisque j’ai été enseigné dans une congrégation officielle où il y a des spécialistes de la chose.

– Pour ce qui est de moi, évidemment je sais bien au fond de mon cœur que je suis méchant, orgueilleux et parfois hautain ; et en plus avare et en permanence indisponible pour les autres.

Mais heureusement j’ai la foi, et de plus je suis baptisé dans une église officielle…

– Il est vrai aussi que ma foi me donne le statut de « justifié«  ; mais je sais en même temps que je pousse le bouchon un peu trop loin, avec cette seule notion, voulant me convaincre qu’être justifié c’est être sauvé ; et ce, même si je n’ai aucune intention d’être transformé à l’image de Celui qui justement m’a justifié.

Je sais que quelque chose ne colle pas dans mon histoire, mais tant pis je garde la partie qui m’arrange. La partie visible.

Oui je trouve qu’il y a trop souvent « nous les purs«  ; et les autres, « les impurs« .

Mais je voudrais revenir sur un certain « sens infusé«  dans ce temps-là. Une certaine notion qui fait que…

Je veux parler de ceci : « Il mérite que tu lui accordes cela ; car il aime notre nation et c’est lui qui a bâti notre synagogue« .

Ecrit à l’envers, voici ce que cela donne : « Il aime notre nation ; c’est lui qui a bâti notre synagogue ; il mérite donc que tu lui accordes cela« .

Pensez-vous que cette notion n’était que là, sur l’instant ? Non, cette notion était infuse depuis longtemps, et elle ne demandait qu’à sortir lors d’une occasion favorable.

Et nous ?…

Et nous frères et sœurs ? Cela ne nous regarde-t-il pas ? N’avons-nous pas de telles notions ?

Mais revenons à ce temps-là, ce temps de l’Ecriture que nous méditons aujourd’hui.

N’y avait-il pas ces notions infuses ? Ces notions bien humaines ? Ces notions de simple bon sens humain qui prévalaient sur tout l’ensemble ?

De qui ou de quoi est-ce que je veux parler ?

N’entendez-vous pas qu’en ce moment des nations font des accords commerciaux du genre « pétrole contre nourriture«  ? Ou encore « armement contre médecine«  ?

Qu’en était-il à ce moment-là entre les Juifs et le centenier romain ? Eh bien c’était ceci : « Bénédictions et louanges de Juifs / contre construction de synagogue« .

Cela vous choque-t-il ? Eh bien regardez le texte droit devant vos yeux :

« Il mérite que tu lui accordes cela ; car il aime notre nation et c’est lui qui a bâti notre synagogue« .

N’est-ce pas ici une forme de troc, frères et sœurs ?

Croyez-vous qu’une telle notion vint d’un coup ? Non, une telle notion se construit peu à peu.

Comment ?

Cela se construit au fur et à mesure de l’avancement des travaux de la construction d’une synagogue faite par un païen…

On verra cela en détail plus loin.

On peut entrevoir en effet ce qui se passait :

– Le centenier et sa centaine de soldats en plein travail, qui construisaient peu à peu le bâtiment devant recevoir plus tard la lecture de la loi de Moïse, le culte, etc.

– Et d’un autre côté les Juifs admirant et louangeant régulièrement les efforts et le zèle de ce centenier.

– En somme les Juifs recevaient une bénédiction venant d’un impur sous le rapport de la construction d’un bâtiment devant servir à un culte,

et un impur recevant une bénédiction spirituelle par des Juifs, toujours sous le rapport de la construction d’un bâtiment étant censé servir à ce fameux culte.

Pour moi, je suis de ceux qui devaient penser ceci à l’époque : « Tout tourne rond. Tout va bien« .

Tout s’était très bien terminé, effectivement, et dans tous les sens du terme, car on voit même le centenier, après avoir terminé son travail, continuer à aimer tous ceux qu’il avait servis :

Car il aime notre nation, (il aime écrit au présent), et c’est lui qui a bâti notre synagogue (écrit au passé).

Donc, de toute évidence, tout allait bien, et ce en permanence…

Il y eut cependant un tout petit grain de sable qui vint gâcher cette entente consensuelle : Le « serviteur du serviteur des Juifs«  tomba gravement malade.

Bien entendu, quand la chose arriva, je pense que le centenier alla immédiatement en informer les juifs, afin que le Dieu qu’il avait servi à travers eux s’occupât du cas de cette maladie grave en cet homme.

– Mais, frères et sœurs,… est-ce qu’un Juif peut invoquer l’Eternel en faveur d’un païen, selon la loi ?

Autre question par rapport à la demande qui fut faite à Jésus :

– Est-ce que des anciens des Juifs peuvent invoquer un Autre juif en faveur d’un païen ?

Il doit bien y avoir des cas dans l’Ecriture, sans doute, comme le païen Naaman face à Elisée, c’est vrai.

Oui, mais dans le cas présenté, il fallut que le païen Naaman s’abaissât devant l’Eternel à travers Elisée le prophète ; et de plus cela ne finit pas bien du tout, puisque Naaman voulut payer Elisée pour son bienfait. Ce que refusa catégoriquement Elisée instantanément.

2 Rois 5 :

14 Il descendit alors et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l’homme de Dieu ; et sa chair redevint comme la chair d’un jeune enfant, et il fut pur.

15 Naaman retourna vers l’homme de Dieu avec toute sa suite.

Lorsqu’il fut arrivé, il se présenta devant lui, et dit : Voici, je reconnais qu’il n’y a point de Dieu sur toute la terre, si ce n’est en Israël.

Et maintenant, accepte, je te prie, un présent de la part de ton serviteur.

16 Elisée répondit : L’Eternel, dont je suis le serviteur, est vivant ! Je n’accepterai pas !

Naaman le pressa d’accepter, mais il refusa (donc Elisée le prophète).

Or justement c’était un peu le cas avec ce centenier ; mais un cas à l’envers car lui, le centenier, n’avait pas du tout besoin de s’abaisser devant l’Eternel, puisqu’il avait déjà payé de sa personne à travers les œuvres qu’il faisait pour les Juifs !

Donc tout ça n’allait pas bien. Un grain de sable gênant s’était inséré dans un train d’engrenages pourtant en parfait état de fonctionnement. Le ‘ronron des rouages bien huilés’ ne se faisait plus entendre. Ça grinçait.

Or il se trouvait que Jésus était dans le secteur, justement…

Le centenier, grandement appuyé par le témoignage des anciens des Juifs, témoins -selon eux, de tout-ce qu’avait-si-bien-fait-ce-si-bon-centenier, voyant que la maladie de son serviteur s’aggravait malgré les bonnes intentions des Juifs de la synagogue, ayant appris qu’un certain Jésus, sorte de prophète envoyé de leur dieu, avait le pouvoir de guérir les malades partout où il passait.

C’est bien beau tout ça, se dit le centenier, mais moi je ne suis pas Juif ; et lui, ce Jésus, il est Juif. De plus il ne sait rien de tout ce que j’ai fait de bon pour eux. Il faut donc qu’il le sache au plus tôt.

Les anciens des Juifs m’approuvent hautement ; je me servirai donc de ce bon climat qui sera décrit comme il faut par les anciens de Juifs, et tout se passera bien.

Comme cela, par le moyen de cette transaction, un Juif pourra bénir un païen par le biais d’un Autre Juif.

Oui tout ira bien avec une telle démarche.

Il faut avouer, frères et sœurs, qu’en elle-même l’idée n’était pas si mauvaise, et même apparemment honnête, selon les critères moraux de ce centenier romain à ce moment précis de son histoire.

Lui il ne connaissait pas la grâce. Il ne connaissant pas la gratuité, ce centenier, bien qu’une loi en lui le poussait à faire du bien tout autour de lui.

Quand même, quand je pense à cet homme…

Quel enfer dans le cœur de cet homme ! Avoir foi en Jésus dont il avait entendu parler ; et en même temps se savoir indigne… Quel dilemme !

Mais dites-moi, n’en connaissez-vous pas, vous aussi, des gens qui sont dans cette sorte d’enfer ? Un enfer où un combat entre la foi et la loi ne cesse jamais, jusqu’à ce qu’un jour la foi puisse enfin poser ses regards sur Le Seul digne qu’ils fussent posés ?

Oui j’en connais beaucoup, beaucoup trop, frères et sœurs ; et je plains sincèrement ceux qui vivent une telle dualité.

Mais Jésus est aussi venu pour cela ; pour les en délivrer, afin qu’ils devinssent entièrement libres.

Ce fut un combat pour le centenier. Un véritable combat ; et au milieu de ce combat son serviteur qui mourait peu à peu.

Oui cet homme avait la foi, et le reste du texte nous le prouvera. Mais il avait aussi un sentiment d’impureté, donné par le fait qu’il n’était pas juif, donc impur, (forcément).

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Frères et sœurs, arrivés ici à ce point, nous en sommes arrivés au point où l’on voit, « comme dans un film« , un Païen faire du bien au peuple élu, mais qui a un problème avec son serviteur gravement malade. Et aussi qu’il a envoyé des anciens des Juifs pour demander à Jésus de le prier de venir guérir ce serviteur malade. Voilà où nous en sommes.

Voyons maintenant ce qui arriva ensuite :

Jésus, étant allé avec eux, (donc avec les anciens des Juifs), n’était guère éloigné de la maison où était le serviteur malade, quand le centenier envoya des amis pour lui dire :

« Seigneur, ne prends pas tant de peine ; car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.

Nous voyons ici quelque chose de nouveau se passer : Alors-même que tout était en place, et même bien commencé puisque Jésus n’était plus très loin du lieu où Il devait aller, nous voyons le centenier envoyer, en plus des anciens des Juifs qui étaient donc avec Jésus, des amis à lui…

Notons au passage que le centenier ne pouvait pas savoir que Jésus était proche de la maison. En fait il l’ignorait totalement. Il n’avait pas de téléphones portables à cette époque.

Mettons-nous un peu à la place de ce centenier : Fortement appuyé par le témoignage des anciens des Juifs, il les envoie vers Jésus pour le prier de s’occuper de son problème de serviteur gravement malade…

Mais n’oublions pas que ce centenier fait tout cela avec son sentiment d’indignité de païen, même s’il pratiquait le bien autour de lui.

Par conséquent, le temps de la venue de Jésus a du lui sembler long. En effet, il ne savait pas si sa demande allait être acceptée par Jésus, même si celle-ci était appuyée par les anciens des Juifs.

Il ne savait pas si Jésus accepterait ou non qu’un impur en vint à construire une synagogue « pour des Juifs« .

Oui, il avait le droit de se demander ce genre de choses, ce centenier, car il savait très bien que Jésus prêchait régulièrement dans les diverses synagogues du territoire.

Alors, viendra-t-Il ou ne viendra-t-Il pas ce Jésus ? Viendra-t-Il, celui qui a le pouvoir de guérir les malades ?

Voyant le danger latent de son serviteur de plus en plus malade, mais en même temps toujours convaincu qu’il était indigne, il décida d’envoyer un deuxième groupe de personnes.

Mais cette fois-ci, ce ne furent pas des gens religieux qu’il envoya. Non, il envoya ses propres amis. Des amis proches, dignes de retransmettre fidèlement ce que lui, le centenier, aurait du dire à Jésus depuis le début, au lieu d’envoi de gens déjà ralliés à sa cause.

Oui il savait tout cela. Il savait intuitivement que cette manière de faire n’avait pas été très nette en elle-même.

Bien sûr, le danger de la maladie de son serviteur était bien là, ainsi que l’amour qu’il lui portait puisqu’il est écrit : Auquel il était très attaché.

Cela pesa beaucoup dans la balance quand il fallut décider, qui des anciens des Juifs ou des amis à lui, devraient aller, pour la seconde fois, vers Jésus pour l’informer de la situation et lui demander de l’aide.

Quel problème ! Quel problème de responsabilité au milieu d’un réel problème de conscience…

Seulement, comme il le dira plus loin, ce centenier savait que Jésus « avait le pouvoir« . Il savait qu’Il l’avait ce pouvoir, comme lui aussi le centenier en avait un, de pouvoir.

Il se dit :

Vu les contacts réguliers que j’ai avec les anciens des Juifs, je suis sûr qu’ils ont mis en avant tout-ce-que-j’ai-fait-pour-eux. Impossible qu’il en soit autrement.

Si encore je leur avais recommandé de ne pas user de leur influence…

Mais non, je n’ai rien dit ; je les ai envoyés tels que, sachant bien ce qui se passerait.

Par mon non-dit, j’ai donc induit volontairement une sorte de permissivité.

A cause de cela, comment Jésus aura-t-il apprécié que je lui envoie les anciens des Juifs, avec le-gros-paquet-de-recommandations-à-mon-égard-qu’ils-véhiculaient-avec-eux ?

Et si on me faisait la même chose, à moi qui ai pourtant un pouvoir de puissance assorti d’un pouvoir décisionnel ? Prendrais-je bien la chose ?

Ne dirais-je pas :

« Mais pourquoi essayez-vous de m’influencer ?

– Ne savez-vous pas que j’ai en mon pouvoir tout ce qu’il me faut ?« 

Il faut que je rectifie au plus vite la situation ; il faut que je dise toute la vérité à Jésus.

Et pour cela, pour ne pas froisser les anciens des Juifs qui sont avec Jésus et qui pourraient entendre ce que j’aurais à lui dire à ce sujet, c’est-à-dire à propos des influences que j’ai admises et ajoutées, le mieux est que j’envoie tout simplement des gens neutres ; des gens en qui j’ai confiance et qui diront uniquement ce que je leur aurai demandé de dire à Jésus.

Voilà ma seule marque d’honnêteté que je puisse présenter à Jésus, maintenant que l’affaire s’emboite mal et que le danger envers mon serviteur augmente d’heure en heure.

Mais j’ai un autre gros problème : Si je lui fais dire que je suis indigne, alors ce sont les anciens des Juifs qui seront froissés de cette déclaration, car dire cela, dire que le centenier est tout de même un impur, il faut voir que ce sont eux en premier, les anciens des Juifs, qui auraient du dire la chose à Jésus. Or maintenant c’est moi qui veux dire cette chose à Jésus, en lieu et place des anciens des Juifs…

Que faire ?

Comment choisir entre le fait de créer une très mauvaise situation avec les anciens des Juifs, et dire la vérité, même s’il y a des risques de brouille générale par la suite ?

Je sais ce que je vais faire : Au lieu de m’en tenir à son nom, c’est-à-dire Jésus, -car c’est sous ce nom qu’on m’a parlé de lui, je le ferai appeler Seigneur par mes amis :

« Seigneur, ne prends pas tant de peine« 

Je lui donnerai le Nom qui est à la hauteur de son pouvoir. Comme ça, les anciens des Juifs pourront comprendre un peu ma démarche envers un tel Nom ; Nom que j’associe à la Personne de Jésus.

Je ne sais pas du tout si pour les anciens des Juifs Jésus est Seigneur, et s’ils prendront bien la chose venant de moi, l’impur. Mais en montrant clairement ma position, cela dégagera peut-être un peu les nuages qui s’amoncellent à l’horizon. Car je suis pris de toute part dans cette affaire. Il faut que je me décide sur une voie à suivre et m’y tenir jusqu’au bout.

Ensuite, après « Seigneur« , je lui ferai dire ceci : « Ne prends pas tant de peine« . (Ne prends pas la peine avec toi).

Oh bien évidemment la peine en question, Jésus la comprendra de Lui-même, car je sais bien qu’il sait tout ce Jésus. Il est une sorte de prophète qui voit à travers les choses.

Il faut que je lui dise toute la vérité ; il faut que je lui dise : C’est aussi pour cela…

Oui, en moi il y a bien le « cela« , mais hélas il y a aussi le : « C’est aussi pour cela« 

Il y a donc une chose et une autre chose ; une raison et une « autre raison« .

Il vaut mieux que je dise tout à Jésus. Le cela et le « aussi cela« .

La première raison n’était pas bien belle, en effet : Je voulais forcer les choses en usant d’influence par le biais des anciens des Juifs… Et maintenant, après cette combine, j’irais en plus te demander d’entrer sous mon toit impur, vu que j’y habite dessous ?

Non, ce n’est pas possible. Je te demanderais alors quelque chose de difficile et de dérangeant, alors qu’il m’est possible d’éviter cette chose. (Ne prends pas la peine avec toi).

Oui, je peux éviter cette chose ; je peux l’éviter si, au lieu de me faire faire une bonne réputation sur mesures à te présenter, j’accepte d’avance deux choses :

– Te dire que je suis un impur, et ce devant tout le monde.

– Et te dire que je sais que tu as tout pouvoir.

– Te dire aussi qu’hélas je n’ai pas eu le courage de te faire passer ce message par les anciens des Juifs.

Mais je voudrais revenir un peu en arrière :

Ce centenier avait aussi des amis, et finalement il s’en servit en tant que tels : Des amis.

Alors il leur demanda expressément de dire uniquement ce que lui, dirait à Jésus s’il était devant Lui maintenant. C’est-à-dire après l’épilogue de la venue des anciens des Juifs.

Et c’est ce que firent ses amis : Ils répétèrent mot pour mot ce que lui dire le centenier, depuis sa maison.

Jugez vous-mêmes jusqu’à quel point ses amis furent fidèles au centenier ; fidèles à celui qui les envoyait de sa part. Car en effet ils parlèrent à la première personne du singulier en employant le mot « je« .

Cela revient à dire que ces amis parlèrent en lieu et place du centenier ; comme si c’était lui qui parlait.

C’est ça un ami, un véritable ami. On peut compter sur lui.

En vérité, ses amis parlèrent comme s’il s’agissait d’eux-mêmes. Ils auraient pu dire en effet : « Le centenier nous envoie te dire à peu-près ceci, à peu-près cela« 

Non, en vérité toute la foule qui était présente entendit le langage de la foi du centenier à travers ses amis, puisque c’est à cet instant précis que Jésus, se tournant vers tous, fit l’éloge de la grande foi du centenier :

Lorsque Jésus entendit ces paroles il admira le centenier ; et, se tournant vers la foule qui le suivait, il dit : « Je vous le dis, même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi« .

Quelles paroles entendit Jésus, et tous ceux qui étaient présents à ce moment-là ?

– Celles des amis du centenier ?

– Celles du centenier ?

– Ou bien les deux confondues en une seule ?

Voyons, frères et sœurs, que ce fut à travers des paroles d’amis que le Seigneur Jésus admira le centenier ; centenier que finalement Jésus ne vit jamais de manière physique.

Vous rendez-vous compte de la fiabilité de ces ‘témoins’ ?

Ces témoins, ces ‘amis’, étaient-ils des païens ?

Etaient-ils des Juifs ?

Comment le centenier, qui disait qu’il n’était pas digne, aurait-il pu envoyer devant Jésus des amis pas plus dignes que lui ? Car n’oublions pas qu’à ce moment-là, il était toujours avec son sentiment d’indignité.

Pour moi, l’évidence est que ces gens étaient des amis Juifs ; mais qui, au contraire des anciens Juifs, portèrent les paroles de foi du centenier, en lieu et place des « paroles de ses bonnes œuvres« .

Et si Jésus a pu dire qu’en Israël Il n’avait pas trouvé une aussi grande foi, c’était parce que ces amis portaient la foi du centenier à Jésus, plus que la leur. Oui c’est bien à Jésus qu’ils ont « porté cette foi !« 

Ils portèrent la foi du centenier à Jésus, en lieu et place de tout le reste. C’est le seul crédit qu’ils placèrent devant Jésus.

————

Frères et sœurs, nous voyons, comme dans un film, « l’œuvre des anciens des Juifs qui reviennent avec Jésus en direction de la maison d’un centenier, après avoir dit tout le bien qu’ils pensaient de cet homme« .

Puis, entretemps, viennent à contresens d’autres hommes, des amis de ce même centenier, qui, arrêtant ce joli parcours rempli de promesses, se mettent à parler directement à Jésus. Et c’est à ce moment précis que l’on peut voir, après « l’œuvre des anciens des Juifs« , « l’œuvre des amis du centenier« .

Pour les premiers, on sait très bien ce qu’ils déclarèrent et de quelle manière :

Ils arrivèrent auprès de Jésus et lui adressèrent d’instantes supplications, disant : « Il mérite que tu lui accordes cela ; car il aime notre nation et c’est lui qui a bâti notre synagogue« .

Pour les autres, pour les amis du centenier, ce fut : « Seigneur, ne prends pas tant de peine ; car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.

Il serait donc temps, maintenant, de se poser la question de savoir « qui étaient exactement ces amis« .

Car en effet, s’interposer de cette sorte dans le parcours tout tracé de Jésus en vue d’aller guérir un malade, je doute fort qu’il faille être un païen. Un impur. Car en plus, voyons qu’il y avait la foule qui voyait et entendait tout.

Mais il y a aussi autre chose les concernant : Si ces « amis«  parlèrent de tout leur cœur à Jésus quand ils dirent de la part du centenier : « Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit« , ils parlèrent aussi de tout leur cœur quand ils déclarèrent ceci et venant du même homme : « Mais dis seulement une Parole« 

En vérité, je crois que ces amis « ne faisaient qu’un avec le centenier« . Oui. Mais ne faisaient-ils pas aussi Un avec Jésus, en qui le centenier croyait fortement…

Oui ils ne faisaient qu’Un avec Jésus par le lien de la foi ; foi que Jésus trouva là, simplement, sur le bord d’une route, et dont le principal acteur était pourtant absent de corps : Le centenier indigne.

Pouvons-nous voir, frères et sœurs en Jésus, la sorte « d’unité spirituelle«  qui était présente entre les uns et les autres, à ce moment-là ?

C’est beau. Très beau, spirituellement-parlant !

Pour délivrer un tel message « de la part d’un autre« , mais en le faisant comme si c’est soi-même qui parlait, il fallait forcément que ce soit des gens « hors loi«  ; des gens dégagés de toutes les contraintes accusatrices que cette loi légaliste amène avec elle. Des gens pouvant maintenant « laisser libre-cours à la foi seule« .

Il fallait des gens qui ne présenteraient pas des « mérites quelconques« , mais seulement la foi en Jésus ! La foi d’un autre, le centenier, en direction de Jésus.

Car en effet c’est ce qu’ils firent : Ils ne « demandèrent pas la foi à Jésus« , comme les disciples de Jésus le faisaient, mais au contraire ils présentèrent celle du centenier à Jésus.

Et c’est là, dans ce moment extrêmement précieux, que Jésus trouva devant lui cette foi dont Il déclara ensuite « qu’Il n’en avait jamais trouvé d’aussi grande en Israël« .

Ce fut donc par cette présentation faite par les amis du centenier, que Jésus fut quelque peu ébloui d’une « si grande foi« .

Et tout cela provint d’un païen, « soucieux de la guérison d’un autre«  ; de son serviteur auquel il était… très attaché.

Voyons encore que, bien que les amis du centenier s’adressèrent à Jésus sous un rapport de foi, les anciens des Juifs, qui étaient donc présents, entendirent forcément tout ce qui se disait, puisque ces anciens marchaient avec Jésus en direction de la maison du centenier.

Par conséquent ces anciens des Juifs entendirent clairement la parole de foi du centenier. Oui, ils entendirent le langage de la foi. Ils l’entendirent en clair, et en plus en présence de Jésus.

Comment ? Par qui ?

Par les amis du centenier…

De plus, le texte nous dit ceci : Un centenier avait un serviteur auquel il était très attaché et qui se trouvait malade, sur le point de mourir.

Très attaché…

Oui le centenier était très attaché à son serviteur. Mais à quel moment ? Avant ou pendant sa maladie ?

Si ce n’était qu’avant, alors pourquoi envoyer les anciens des juifs puis ses amis vers Jésus pour faire en sorte qu’Il le guérisse ?

N’avait-il pas des médecins à sa disposition, ce centenier romain ?

A moins que la maladie en question fut une maladie incurable par la seule pharmacologie. Une maladie qui n’aurait pu être soignée que par Jésus et surtout par le moyen de la foi.

Qu’est-ce qu’être « très attaché«  ?

Pour moi c’est synonyme de lié. Etroitement lié. Comme deux choses confondues en une seule.

Mais les amis de ce centenier, qui était très attaché à son serviteur malade, n’étaient-ils pas eux aussi liés à ce malade ? En tant qu’amis, pouvaient-ils être détachés du cas de ce malade, auquel le centenier était lui-même très attaché ?

Et Jésus, à quoi fut-Il attaché à ce moment-là ?

Qu’est-ce qui l’a rendu si admiratif ?

– Frères et sœurs, voyons-nous maintenant les liens invisibles qui existaient entre les gens, les choses, les événements, dans cette affaire ?

Voyons-nous l’Ecriture ?

– Jésus a obéi à l’attente des anciens des juifs et à leurs supplications…

– Mais par rapport à quoi Jésus fut-Il si admiratif ?

– Qu’est-ce qui, dans nos vies, serait susceptible de rendre Jésus admiratif ?

Nos prières ? Nos attentes ? Nos « faire valoir«  ?

– Oui bien sûr, cela peut arriver… La preuve, Jésus a obéi aux supplications des anciens des Juifs en se déplaçant vers la maison du centenier.

– Mais est-ce vraiment cela qui réjouit son cœur ?

– N’est-ce pas plutôt ce qui « intervient dans nos vies et dont on se sert pour manifester notre foi ?«  Un peu comme ce fameux accident de parcours que l’on voit dans cette affaire, si explicite en elle-même.

« Seigneur, ne prends pas tant de peine ; car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. C’est aussi pour cela que je ne me suis pas cru digne d’aller en personne vers toi. Mais dis un mot et mon serviteur sera guéri« .

Je ne me suis pas cru digne…

Je ne me suis pas cru, dit le centenier, à travers la parole des ses amis…

Voici donc quelqu’un qui ne croyait pas, alors-même que Jésus admirait sa foi… Que comprendre ?

Il faut comprendre que cet homme avait un problème de foi, mais pour une fois il s’agissait d’un problème dont il n’était, ni l’auteur, ni le responsable : Il ne croyait pas en lui. Il ne croyait pas à sa condition ; sa condition d’impur.

Les anciens des Juifs, eux, n’avaient pas du tout ce problème.

Forcément quand on est Juif, et de plus un ancien, on n’a pas ce genre de problème. Et quand en plus on présente en tant que ‘faire valoir’ les œuvres d’un impur qui se met à notre service, alors on trouve aisément de la force pour faire d’instantes supplications à Jésus.

Après-tout, tout cela tient la route, ne trouvez-vous pas ?

Et si, au milieu de nous, une personne étrangère venait à nous faire du bien en quelconque manière, n’aurions-nous pas nous aussi ce réflexe naturel de demander à Dieu qu’Il le bénisse grandement, invoquant le fait qu’il nous a fait du bien ?

Jésus nous dit dans ce cas qu’il ne perdra pas sa récompense…

Oui c’est vrai. Mais nous, nous tenons à appuyer de toutes nos forces ce qui devrait être normalement donné par Dieu lui-même. Or en faisant cela, nous risquons d’agir mal, car nous courons le risque de demander bien moins que ce que Dieu voudrait accorder à cette personne ; vu que la récompense, seul Dieu doit en décider.

Dans le cas du centenier et de ses amis fidèles, qu’ont-ils présenté à Jésus ?

Sa foi.

Quelle fut la récompense accordée au centenier ? La guérison de celui à qui il était très attaché.

Par quel moyen ? Celui des œuvres qu’il pouvait présenter ?

Mais n’en avait-il pas suffisamment fait assez, des œuvres ?

Pour ma part, je crois que le malade a appris plus tard comment et par quel moyen il fut guéri. Je ne peux pas concevoir la chose autrement que comme cela.

Quelle affaire, frères et sœurs !

Pour moi, comme je l’ai dit plus haut, ce sont les décisions justes de Jésus que j’ai décidé une fois pour toutes de faire miennes.

C’est là mon verdict : Le Sien.

Les avis des uns et des autres je les leur laisse, car cela leur appartient.

C’est mon droit le plus total de prendre les décisions de Jésus comme miennes, quand de telles situations similaires se présentent devant moi.

 

Mais je voudrais revenir un peu plus avant. C’est difficile, je sais, car dans ce texte vivant, on est comme emportés par une force qui va de l’avant.

Il se passa donc un temps entre ces deux envois d’hommes : Le temps de la réflexion du centenier. Le temps de la conversion du centenier.

Oui, je dis bien sa conversion, car il fallait qu’il abandonne totalement toutes ses combines diffuses dans sa tête, issues d’un esprit de loi, qu’un autre appellera le légalisme, pour ne garder que l’essentiel : Sa foi en Jésus dont il avait seulement entendu parler précédemment.

Ce fut là sa conversion, même s’il avait une grande foi. En fait, elle était souillée par quelque chose en trop.

Mais si vous préférez, je l’appellerai sa purification. Aussi bien la sienne que celle -peut-être, des anciens des Juifs.

En vérité sa foi et la loi s’étaient mélangées en lui, causant de graves problèmes spirituels. Car ces deux notions sont en fait deux principes contradictoires, selon la Parole de Dieu qui nous « appelle à la liberté«  et non à « l’obligation de la loi« .

Je sais, cette vue des choses pourra peut-être vous poser quelques problèmes, et peut-être même vous pourrez m’en vouloir de les avoir dites. Mais peu m’importe, ce qui compte c’est qu’un jour vous puissiez faire la différence entre loi et LOI. Entre loi et Loi.

Ce jour-là vous comprendrez. Ce jour-là vous serez entièrement libres. Mais vous ne serez pas repris par le monde pour autant. Bien au contraire !

Est-ce que ce centenier savait qu’il avait du mélange en lui ? Je ne le sais pas. Par contre, j’ai bien lu ce qu’il fit ensuite pour pouvoir être exaucé.

Mais au fait, qu’a fait de si admirable ce centenier, pour que Jésus en vienne à admirer cette si grande foi ?

Et au fait, existe-t-il une « grandeur de foi«  ? On a posé la question à Jésus et Il y a répondu en négation, car il ne s’agit pas d’une grandeur de foi mais de nature de foi ; et plus spécialement vers quoi ou vers Qui se dirige cette foi.

Oui Il l’admira cette foi, Jésus, d’autant plus que c’est d’Israël qu’aurait du venir une telle foi :

Lorsque Jésus entendit ces paroles, il admira le centenier ; et, se tournant vers la foule qui le suivait, il dit : « Je vous le dis, même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi« .

Vous rendez-vous compte, frères et sœurs, de l’énormité de ce que nous lisons ici et qui est issu de la bouche-même de Jésus ? Jésus déclare en effet, -et ce de la manière la plus formelle-, que de tout temps en Israël il n’y a jamais eu une aussi grande foi !

Alors, si cela dit à quelqu’un de faire ce travail de recherche, il faudra qu’il cherche ce à quoi tout cela correspond, puis en tirer les conclusions.

Vous vous rendez compte ? C’est encore plus que celle de Caleb et de Josué, qui ont été sauvés par elle !!!!!

Si donc elle est plus grande, à quoi correspond-elle ? Et qui en est le bénéficiaire ?

Entendit ces paroles… Quelles paroles ? Celles-ci :

Car moi, qui suis soumis à des supérieurs, j’ai des soldats, etc.…

Ici nous voyons que ce centenier part de sa propre expérience. Il déclare que lui, il a des supérieurs.

Dans sa logique, voilà de quoi il part. Il part de ça dans le sens de faire confiance à Jésus ; croire en Lui.

Mais dans sa logique, et si on observe celle-ci à la loupe, pour lui ce n’est pas tellement le fait d’avoir des supérieurs qui est important ! Non, ce qui est important pour lui, c’est d’avoir un supérieur qui donne sa propre autorité à un inférieur.

Pour lui, le fait d’avoir un supérieur n’a de vraie valeur que si celui-ci lui donne son autorité, sans quoi avoir un supérieur n’apporte pas grand-chose, à part peut-être une sécurité un peu lointaine. De plus, elle n’a de valeur que par rapport à la force et à la puissance de celui qui la délègue.

Ce centenier avait donc un supérieur. Je ne m’y connais pas trop en grades, mais c’était peut-être un commandant. Or ce commandant, quand il demandait au centenier de bien s’occuper de la centaine de soldats qu’il lui avait mis sous ses ordres, il lui donnait aussi les moyens de se faire obéir, sans quoi ses ordres n’auraient pu être exécutés.

Le centenier savait donc qu’en lui-même il n’avait aucun pouvoir, mais qu’il le tenait d’un autre, c’est-à-dire du commandant ; de sorte que, lorsque les soldats obéissaient au centenier, c’est en fait à son supérieur direct qu’ils obéissaient.

Par conséquent, pour cette affaire de ‘logique de foi du centenier‘, il s’agit tout spécialement d’une « délégation de pouvoir donné à un homme« , qui prouve finalement la puissance de Celui qui l’a déléguée.

D’ailleurs Jésus pouvait dire : « Je ne puis rien faire de moi-même, mais c’est mon Père…« 

Et c’est ainsi qu’au-delà de Jésus, le centenier en venait à reconnaitre Celui qui avait en fait la haute puissance : Le Père, par le ministère de puissance du Saint-Esprit.

Presque rien !

Et comment le savait-il si bien, ce centenier ? Par la foi ! Uniquement par la foi, puisque c’est Jésus Lui-même qui le déclara de la manière la plus ferme et la plus admirative qui soit.

– Oui la foi a des yeux, frères bien-aimés.

– La foi sait voir, au-delà des choses invisibles, les choses qui appartiennent à Dieu, afin de s’en saisir.

– C’est par la vue de la foi que l’on peut se saisir des merveilles du royaume des cieux et des milliers de privilèges qui sont en Jésus.

– Oui la foi se plait à investiguer dans les choses cachées à l’œil nu.

– Elle va là où notre vue s’arrête.

– Elle voit et comprend aisément ce que notre cerveau ne peut, ni entrevoir, ni réaliser.

– Elle va bien au-delà de nos moyens ou concepts humains.

– La foi se nourrit de la Vérité qui est dans les Écritures, et pas dans nos raisonnements.

Ce centenier avait entendu parler de Jésus, sans doute dans ce sens, car il y vit une similitude certaine entre Son pouvoir et le sien. En effet il pouvait dire de son pouvoir :

– Je dis à l’un : Va ! Et il va.

– A l’autre : Viens ! Et il vient.

– Et à mon serviteur : Fais cela ! Et il le fait.

Que c’est beau ! Que c’est beau une telle foi ! Quelle simplicité !

C’est une foi qui ne se pose pas des questions bizarres, mais qui admet totalement que si un homme a un tel pouvoir, c’est qu’Il l’a reçu d’une puissance supérieure ; tellement supérieure qu’il n’est même pas la peine d’essayer de se la représenter.

Oui voilà ce qu’a vu ce centenier. Il a vu Jésus, employant la puissance qui lui était donnée d’En-Haut ; et c’est en cela que Jésus déclara que sa foi était ‘grande’. Grande parce qu’elle allait toucher aux choses du ciel ; parce qu’elle touchait à la Puissance d’En-Haut !

Grande aussi parce que ce centenier a su se dégager, par sa foi, des pièges dans lesquels il était tombé, en voulant se mêler d’un peu trop près d’une loi qui n’était pas du tout celle de Jésus.

(Votre loi, disait Jésus. Donc pas la Sienne).

Les amis du centenier, eux, n’ont pas eu peur de s’approcher de Jésus ; heureusement d’ailleurs, car sans cela rien ne se serait produit.

Voilà donc ce que fut l’œuvre des amis du centenier : Ils parlèrent en lieu et place de celui qui les envoyait.

Alors, sur quoi se base notre foi, frères et sœurs en Jésus ?

Et plus précisément : Croyez-vous en votre foi, frères et sœurs ?

Croyez-vous en votre foi seule, ou bien croyez-vous que cette foi touche réellement à une Puissance supérieure ?

Sachez que si vous croyez uniquement en votre foi, sans que celle-ci soit basée sur une puissance divine supérieure que vous aurez su reconnaître par l’Esprit, eh bien votre foi ne vaut pas grand-chose, car n’ayant pas la capacité de ce qu’elle croit.

Dans ce cas vous croirez à votre foi, oui, mais sans la puissance qui devrait aller avec.

Le monde est rempli de croyants. Il n’en manque pas. Cependant ils croient à des choses de néant, comme le dit l’Ecriture. Ou bien ils croient à une puissance, mais hélas diabolique.

Le centenier a cru en Jésus et en la puissance qui lui était déléguée d’En-Haut. Et ça c’était bon, très bon, au point que Jésus en fut admiratif, (et en même temps un peu déçu de celle d’Israël).

Je n’ai pas trouvé, disait-Il… Preuve que Jésus cherchait toujours la foi.

Dans d’autres études j’ai déjà dit que la foi est un lien réel et direct avec Dieu. Et ici, encore une fois, le texte va nous le prouver :

« Mais dis un mot et mon serviteur sera guéri« .

Dis un mot Jésus, un seul mot…

Voyez qu’ici ce sont encore les amis du centenier qui parlent. Ils parlent de la part du centenier. Tout se fait à distance.

Il y a deux camps :

– Jésus ; les anciens ; les amis ; la foule ; qui sont d’un côté.

Et de l’autre il y a :

– Le centenier et le serviteur malade.

Et entre les deux, qu’y avait-il ?

Il n’y avait rien, absolument rien.

Partant de ce fait, le centenier demanda donc à ses amis de dire ceci à Jésus :

« Dis un mot et mon serviteur sera guéri« . En somme remplir ce vide.

Vous rendez-vous compte ? Cet homme a cru qu’à distance Jésus pouvait guérir son serviteur.

En vérité la foi de cet homme était prodigieusement grande, à tout point de vue !

Pourquoi ?

Parce que cette foi du centenier entrait dans les choses éternelles, c’est-à-dire dans l’immensité du temps et de l’espace divin. Dans l’infini de Dieu.

Cet homme ne regardait plus aux choses présentes, physiques, car il savait intuitivement que ce Jésus avait un pouvoir divin, donc qu’Il était hors du temps et de l’espace !

C’est la raison pour laquelle il lui disait qu’Il n’avait même pas besoin de se présenter sous son toit.

Il lui disait que, s’Il le voulait, Il pourrait dire seulement une Parole depuis l’extrémité du globe ou depuis l’immensité du Ciel, la distance ne changerait en rien son exécution immédiate.

Voilà la foi, frères et sœurs, celle que vous connaissez sans doute, mais qu’il est bon d’admirer nous aussi un peu plus dans ce magnifique texte.

Que s’est-il passé dans ces moments précieux ?

Le centenier était là, attendant que la guérison de son serviteur vienne, car il était certain que la parole de ses amis en direction de Jésus était fiable, et donc que Jésus aurait entendu de manière claire la demande du centenier.

Je la traduis à ma façon, cette demande faite par les amis du centenier :

« Jésus, je te demande de guérir mon serviteur qui va mourir, car tu as une Parole d’autorité – et aussi les moyens qui vont avec« .

Au tout début, le centenier avait demandé, par le biais des anciens des Juifs, de venir. « Le prier de venir« .

Mais après, étant dégagé de toutes sortes de mauvaises aides, dont il était plus ou moins le responsable, il demanda la chose avec l’assurance qu’a un centenier sur ses soldats quand il leur donne un ordre. C’est-à-dire : C’est comme si c’était fait.

Alors le miracle se produisit devant ses yeux.

Sans doute que le malade, serviteur du centenier, dut s’étonner un peu de ce qui lui arrivait, se demandant ce qui avait bien pu se passer pour se trouver aussi bien, d’un coup.

Il y a eu aussi le bonheur des amis, lorsqu’ils revinrent, de voir le serviteur malade enfin guéri.

Heureux aussi, ces amis, d’avoir fidèlement retransmis ce que le centenier leur avait bien demandé de dire à Jésus.

Ils furent de vrais témoins, des témoins de la foi, car ne faisant qu’un avec le centenier.

La foi, un Lien ?

Bien sûr ! Puisqu’il est dit que de retour à la maison, les gens envoyés par le centenier trouvèrent guéri le serviteur qui avait été auparavant malade.

En fait, le lien de la foi fut établi lorsque la demande fut faite aussi par la foi.

Et Jésus y répondit tout de suite, de sorte que, dès que les amis arrivèrent sur les lieux, le serviteur était déjà guéri.

Oui la foi traverse le temps et l’espace ; elle va trouver Dieu là où Il est. Il n’y a pas de limitation, vu que c’est un lien direct.

Mais je voudrais maintenant faire une sérieuse parenthèse, frères et sœurs, car lorsque je lis ce qu’a dit le centenier « à travers ses amis« , je trouve que cela amène beaucoup de grain à moudre.

En effet que dit-il, ce centenier ?

Car, moi qui suis soumis à des supérieurs, j’ai des soldats sous mes ordres.

Et je dis à l’un : Va !

Et il va.

A l’autre : Viens !

Et il vient.

Et à mon serviteur : Fais cela !

Et il le fait« .

Pour ce qui est de la déclaration du centenier, toujours « par le biais des amis« , il dit, ce centenier :

« Mais, dis un mot« 

Il déclare donc que lui, le centenier, a effectivement des supérieurs, et peut-être même beaucoup ; mais que Jésus n’en a qu’Un seul : Dieu !

Dans la logique de ce centenier c’est cette seule notion qui lui permet de parler de manière si catégorique.

C’est-à-dire cette notion là : Ce Jésus n’a qu’UN seul supérieur : Dieu.

Le centenier a donc des supérieurs ; mais pour lui Jésus n’en a qu’un seul : Dieu. C’est pour cela qu’il dit : Dis un seul mot !

En fait il ne sait même pas qu’il a la foi, ce centenier ; pas plus que ses amis ; c’est Jésus qui le lui fait savoir, ainsi qu’à tous ceux qui étaient présents dans ce lieu hautement béni à ce moment-là.

Oui, tous bénis par la foi ambiante, qui est en elle-même une force divine extraordinaire !

————

Mais allons plus loin si vous le voulez…

Le centenier donnait des ordres, mais à qui, exactement ?

A des hommes, bien entendu.

Mais Jésus, à qui en donnait-Il ? A qui était-Il censé parler, surtout dans cette affaire présente ?

Je dis cela, car Jésus écoutant la déclaration générale que fit le centenier sur sa manière de commander, Il ne fit pas non plus de différence entre son Œuvre et celle du centenier.

Non, Jésus admira sa logique, c’est tout. Il fut totalement d’accord avec ce centenier et sa manière de voir les choses.

Pour moi, voici ce que j’entends dire de la part de Jésus à la maladie et à ses agents :

Va !

Viens !

Fais cela !

Vas-y, fais ton travail.

Reviens maintenant.

Fais cela ;

Finis ton travail.

Bien entendu je ne vous impose rien, frères et sœurs ; c’est juste ce que mes yeux voient aujourd’hui.

————

Mais maintenant, je voudrais aborder un autre point très important dans ce texte ; et ce point très important se trouve dans un seul mot ; le mot Nation.

Ils arrivèrent auprès de Jésus et lui adressèrent d’instantes supplications, disant : « Il mérite que tu lui accordes cela ; car il aime notre Nation ; et c’est lui qui a bâti notre synagogue« .

Ici nous en arrivons effectivement à un point de doctrine de la plus haute importance.

Qu’est-ce que je veux dire ?

L’Ecriture dit :

Gen. 12 ; 7 L’Eternel apparut à Abram et dit : Je donnerai ce pays à ta postérité.

Et Abram bâtit là un autel à l’Eternel, qui lui était apparu.

Puis :

17 1 Lorsqu’Abram fut âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, l’Eternel apparut à Abram, et lui dit : Je suis le Dieu tout-puissant. Marche devant ma face, et sois intègre.

2 J’établirai mon alliance entre moi et toi, et je te multiplierai à l’infini.

3 Abram tomba sur sa face ; et Dieu lui parla, en disant :

4 Voici mon alliance que je fais avec toi : Tu deviendras père d’une multitude de nations.

5 On ne t’appellera plus Abram ; mais ton nom sera Abraham, car je te rends père d’une multitude de nations.

6 Je te rendrai fécond à l’infini, je ferai de toi des nations ; et des rois sortiront de toi.

7 J’établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs générations : Ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de ta postérité après toi.

8 Je te donnerai, et à tes descendants après toi, le pays que tu habites comme étranger, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle, et je serai leur Dieu.

9 Dieu dit à Abraham : Toi, tu garderas mon alliance, toi et tes descendants après toi, selon leurs générations.

Et autre part :

Galates 3 : 16 Or les promesses ont été faites à Abraham -et à sa postérité.

Il n’est pas dit : Et « aux postérités« , comme s’il s’agissait de plusieurs, mais en tant qu’il s’agit d’une seule :

Et à ta postérité, c’est-à-dire à Christ.

Par ces textes, nous voyons aisément qui était concerné par les promesses faites à Abraham : Toutes les nations.

Or ces promesses furent données tout d’abord… à Christ. Et ce par le moyen d’Isaac, l’enfant de la Promesse.

Par conséquent, pour posséder ce qui appartient à Christ, il suffit de croire… en Lui.

Toutes les nations sont donc bénies « en Lui« . C’est ici « la bonne nouvelle« , « l’évangile« .

Quel était donc le problème sérieux, au point de vue doctrinal, qui était dans cette histoire du centenier romain ?

– Le centenier romain aimait bien la « nation d’Israël« , mais il ne connaissait pas son Christ, ou mal. Il n’était pas encore « en Christ« , bien qu’il pratiquât naturellement le bien autour de lui, ce qui fait qu’il était piégé quelquefois par le biais de contacts d’hommes sous loi. Braves gens mais étant quand même sous loi.

– Il ne savait pas que ce Christ n’était pas « le Christ des synagogues« , que justement le centenier construisait avec zèle.

– Il ne savait pas qu’à travers ce peuple qu’il aimait tant, Jésus n’était pas d’accord avec leur approche des choses ; choses qui faisaient que ça ressemblait plus à une religion qu’à une réception de quelque chose donnée en cadeau à la foi.

– Il ne savait pas que si Jésus faisait tout ce qu’Il faisait, c’était justement pour les sortir de leur erreur.

Il faisait tout pour leur enseigner une « autre Voie« , une autre approche que celle de la loi : Celle de la foi.

– Ce centenier était totalement ignorant de tout ce qui se passait par en-dessous. Quelles étaient les arcanes du cœur de ces gens.

– Pour lui, faire du bien à leur nation, c’était faire du bien à leur Dieu.

– Pour lui, leur construire une synagogue, c’était leur faire honneur.

– Il savait que dans ce territoire il se passait des choses très différentes qu’ailleurs. Qu’il y avait eu auparavant des prophètes qui étaient venus, etc.

Il avait pris un peu en compte tous ces éléments, mais sans en prendre la mesure, ne connaissant rien, ou peu, à ces choses.

– Lui il aimait les personnes qui l’entouraient, et même quelque part leur religion, au point de leur bâtir un lieu de rencontre, puisqu’il s’apercevait que ces choses étaient le centre de leur vie.

– Mais il ne savait pas que toutes les promesses contenues dans l’Ecriture devaient obligatoirement passer par Jésus-Christ.

– Il ne savait pas que tout cela devait passer par le moyen de la foi en Lui, Jésus !

C’était là, précisément, qu’était le problème principal et qu’il ignorait, ce « centenier de foi« .

Et je me demande bien si ce n’est pas le problème majeur, encore aujourd’hui.

Heureusement, on lui parla quand même d’un certain Jésus : Une sorte de prophète à haut pouvoir qui agissait d’une manière tout autre que les autres hommes.

Mais ce qu’il retenait principalement de ce Jésus, c’était qu’Il avait le pouvoir de guérir les malades.

Ce centenier romain savait bien quel était son propre pouvoir sur les hommes ; pouvoir qui lui avait été délégué par des hommes qui étaient ses supérieurs.

Mais comme ce centenier voyait que Jésus avait pouvoir sur les maladies, donc sur des choses invisibles, il en vint à considérer Jésus d’une autre manière : Il fut amené à croire que Jésus avait été investi d’un pouvoir sur tout ce qui relève de l’invisible, et sur lequel l’homme normal n’a aucun pouvoir, comme lui par exemple.

Pour ce qui est de la foi, cette chose ne faisait pas partie de ses considérations ; il ne se sentait pas concerné par elle, car en plus il avait bien intégré qu’il était un impur parmi des purs ; donc qu’il n’avait aucun accès à toutes ces choses si spirituelles, si hautes.

Mais si le centenier ne savait que peu de choses sur ce sujet, Dieu, Lui, couvait d’un seul regard toute cette scène, et Il se servit de ceux qui n’avaient pas forcément accès à ces choses pour se servir d’eux.

Parfois, Dieu se servait de Païens ; parfois, c’était des Juifs, à qui Il leur « réapprenait la bonne approche des choses«  : La foi en Lui.

Or là, avec ce centenier, le Seigneur trouva pour de bon un homme exemplaire : Un Païen qui aimait la nation juive, sans aimer forcément Celui par qui toute bénédiction spirituelle devait leur provenir.

C’était injuste ! Il fallait que cet homme exemplaire ait les deux. Or il n’avait qu’une chose, pas les deux.

Il aimait la Nation, oui, mais pas le Dieu de cette Nation, qu’il aimait et qu’il aidait.

Jésus ne pouvait pas laisser passer ces choses, car finalement on en arrivait à admettre qu’il suffisait d’aimer la Nation juive et faire des temples ou des synagogues, pour être en règle avec Dieu.

D’ailleurs, vu ce que décrit le texte de Luc, qui n’oublions pas fut l’aide de Paul pendant longtemps, c’était ce qui était en train de se passer : « Si des impurs nous aident, alors ils sont sanctifiés par nous, les Juifs« .

On se croirait dans notre temps actuel, avec les « juifs-messianiques«  qui sont mélangés en eux-mêmes, ayant perdu leur propre identité en voulant jouer sur les deux tableaux…

La preuve que tout cela était ancré dans les esprits, c’est que c’est bien sur cette base-là que les anciens des Juifs firent des instantes supplications à Jésus.

Ces « instantes supplications«  ont au moins deux socles, deux bases :

– Elles reposent sur le fait que Dieu doit quelque chose à quelqu’un qui a fait du bien.

– Mais tout ceci sans la foi. Sans la grâce de Dieu.

——

Voyez-vous le cheminement de cette affaire ? Il a suffi qu’un petit grain de sable se mette dans les rouages bien huilés du système juif-messianique de ce temps, pour que, d’une simple maladie d’un homme, une si belle chose nous soit révélée de cette manière aujourd’hui ; et ce pour notre plus grand bien.

Je ne sais pas pour vous, mais entendre l’éloge de Jésus en direction de la foi, plus que de l’homme de foi qui la véhiculait, c’est une véritable merveille.

Oui je dis cela pendant qu’on est sur le sujet, car lisez bien ce qui est écrit :

Lorsque Jésus entendit ces paroles, il admirale centenier.

Et, se tournant vers la foule qui le suivait, il dit :

« Je vous le dis, même en Israël je n’ai pas trouvé une…

Une quoi ?

Une aussi grande foi« .

– En somme, pour ce qui est du centenier, il l’admira. Il admira les principes de fonctionnement qui étaient les siens, mais maintenant « en direction de Jésus« .

– Et pour ce qui est de la foi, ce fut pour Jésus une trouvaille. Trouvaille qu’Il trouva à l’intérieur même du centenier, qui possédait en lui-même des principes limpides qui marchaient en parallèle avec sa foi, qu’il ne connaissait pourtant pas.

En résumé, la recherche permanente de Jésus, c’est celle de trouver la foi. Cette foi-là. Et ensuite trouver l’homme qui l’a en lui, cette foi ; l’homme qui s’en sert de manière adéquate aux principes qu’elle contient en elle-même. Ce qui d’ailleurs en fait sa force.

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Frères et sœurs, il y a des choses dans la vie qui sont à comprendre seul à seul devant Dieu. Il n’y a pas besoin qu’on en rajoute ; c’est pourquoi, à moins que vous ne vouliez compléter ce document, je n’y ajouterai rien, car je trouve que le texte biblique se suffit à lui-même.

Je passe donc sur le côté prophétique. Peut-être le verrons-nous une autre fois, Dieu voulant.

Qu’est-il bon devant Dieu, frères et sœurs en Jésus ?

– Aimer la nation juive ?

– Construire de nouvelles synagogues de tous ordres ?

– Ou bien exercer la foi et faire en sorte qu’elle se communique ?

Voyez que dans ce texte, c’est Jésus Lui-même qui fit en sorte de divulguer la chose, -communiquer la foi en la présentant ; car s’Il s’adressa à la foule, ce fut afin que ça se sache un peu partout, comme jusqu’à nous aujourd’hui dans cette réunion.

Jésus, dans sa déclaration formelle, n’a pas nommé le centenier. Lui, Jésus l’admira.

Voyez aussi que ce fut seulement aux « amis du centenier«  que Jésus s’adressa, et qui reçurent en retour le message à l’adresse du centenier. Quelque chose à lui rapporter de Sa part.

Jésus fit seulement l’éloge de la foi dans un homme romain, absent de corps mais hautement présent d’Esprit à ce moment-là !

Pourquoi Jésus a-t-Il agi ainsi ? Eh bien parce que le centenier était bien trop humble pour recevoir un tel éloge. Lui, il se sentait toujours indigne ; alors Jésus fit la chose à sa place ; et ça, voyez-vous, ça a une grande valeur !

La preuve, c’est qu’on en parle encore aujourd’hui.

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Avant d’aller plus loin dans cette étude sur le centenier romain, je voudrais partager avec vous ce que j’ai reçu cette semaine et qui rentre parfaitement dans le cadre de ce que nous voyons ici dans ce document.

Pour cela, nous allons voir en détail quatre passages qui se trouvent dans les évangiles et lorsque nous en aurons compris le sens, alors nous pourrons revenir sur ce qu’a vécu le centenier romain dans ces moments si précieux pour la foi.

Matthieu 13 :

31 Il leur proposa une autre parabole et il dit :

Le royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé qu’un homme a pris et semé dans son champ.

32 C’est la plus petite de toutes les semences ; mais quand il a poussé il est plus grand que les légumes et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter dans ses branches.

33 Il leur dit cette autre parabole :

Le royaume des cieux est semblable à du levain qu’une femme a pris et mis dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que la pâte soit toute levée.

Matthieu 17 ; 20 b :

Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible.

Marc 4 :

30 Il dit encore : A quoi comparerons-nous le royaume de Dieu, ou par quelle parabole le représenterons-nous ?

31-32 Il est semblable à un grain de sénevé, qui, lorsqu’on le sème en terre, est la plus petite de toutes les semences qui sont sur la terre ; mais, lorsqu’il a été semé, il monte, devient plus grand que tous les légumes et pousse de grandes branches, en sorte que les oiseaux du ciel peuvent habiter sous son ombre.

33 C’est par beaucoup de paraboles de ce genre qu’il leur annonçait la parole, selon qu’ils étaient capables de l’entendre.

34 Il ne leur parlait point sans parabole ; mais en particulier il expliquait tout à ses disciples.

Luc 13 :

18 Il dit encore : A quoi le royaume de Dieu est-il semblable, et à quoi le comparerai-je ?

19 Il est semblable à un grain de sénevé qu’un homme a pris et jeté dans son jardin ; il pousse, devient un arbre, et les oiseaux du ciel habitent dans ses branches.

20 Il dit encore : A quoi comparerai-je le royaume de Dieu ?

21 Il est semblable à du levain qu’une femme a pris et mis dans trois mesures de farine, pour faire lever toute la pâte.

Luc 17 :

5 Les apôtres dirent au Seigneur : Augmente-nous la foi.

6 Et le seigneur dit : Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à ce sycomore : Déracine-toi et plante-toi dans la mer ; et il vous obéirait.

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Mais avant d’aller plus loin, je pense qu’il est bon de rappeler la notion commune qui est évoquée dans les assemblées officielles lorsque nous entendons parler du grain de sènevé et du levain.

Concernant le grain de sénevé, il est présenté comme étant : La foi

Et pour ce qui concerne le levain, voilà l’image qui nous a été présentée : La corruption

Mais si vous êtes d’accord, plutôt que de nous en tenir à la version officielle, nous allons aller plutôt voir ce que dit l’Ecriture au sujet du grain de sénevé, et ensuite ce qu’elle dit du levain.

Le royaume de Dieu est semblable à un grain de sénevé…..

Voilà, ça c’est la notion officielle qui associe forcément le grain de sénevé à de la foi. Cependant le texte continue en disant ceci : …. qu’un homme a pris et semé dans son champ.

Mais, frères et sœurs, si le grain de sénevé c’était la foi, pouvez-vous réfléchir une seconde à un tel non sens ?…

L’homme prendrait ainsi la foi, la sèmerait, l’enterrerait, et plus tard il en ressortirait une foi plus grande, tel qu’un arbre/sénevé ? ? ?

Voyez-vous ici l’absurdité de la chose ?

Est-ce que la foi a été donnée pour être enterrée ???

Et puis, dites-moi, à quoi pourrait servir la foi seule si elle n’a aucun objet sur qui aller se poser ? ? ? ?

Donc le royaume de Dieu est bien quelque chose qu’un homme a pris et qu’il a semé…. Mais la foi, elle, doit être associée à l’homme qui sème, et non pas à la graine de sénevé !

Le royaume de Dieu c’est ce que l’homme sème ! Ou plutôt « comment et dans quelles conditions il le sème, ce royaume« .

Tout est là.

Vous avez ici la réponse de ce passage biblique.

En somme il faut que ce soit fait comme Jésus l’a fait.

Vous en voulez la confirmation ? Eh bien il n’y a qu’à relire le verset 33 de Matthieu 13 :

33. Il leur dit cette autre parabole : Le royaume des cieux est semblable à du levain qu’une femme a pris et mis dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que la pâte soit toute levée.

C’est donc l’action de prendre et de mettre qui est mise en avant ici, et non le levain.

Mais continuons et écoutons ce que dit Jésus :

Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé…

Qui a la foi ici ? Ce serait le grain de sénevé ? Pensez-vous vraiment que le grain de sénevé a un doute sur ce qu’il est ? Non n’est ce pas, quand bien même il serait encore tout petit !

Mais reprenons le texte de Marc 4 : 

Il dit encore : A quoi comparerons-nous le royaume de Dieu, ou par quelle parabole le représenterons-nous ?

31. Il est semblable à un grain de sénevé, qui, lorsqu’on le sème en terre, (donc une action), est la plus petite de toutes les semences qui sont sur la terre. (Donc tout en sachant que ce que l’on sème est la plus petite de toutes les semences).

Ne faut-il pas de la foi ici pour semer quelque chose de minuscule, mais ayant en vue le produit fini ? 

Dans ce cas on ne s’occupe point de la taille de ce que l’on sème, mais on s’intéresse plutôt à la nature de ce que l’on sème, sachant qu’une graine de sénevé sera à la fin un grand sénevé.

C’est donc l’action de semer la toute petite graine ridicule qui est le Royaume de Dieu. Oui peu importe la taille. L’important est de savoir ce que l’on sème.

33. C’est par beaucoup de paraboles de ce genre qu’il leur annonçait la parole, (par les Ecritures) selon qu’ils étaient capables de l’entendre.

Nous apprenons ici que Jésus mesurait la capacité d’absorption de ceux qui écoutaient ; et Il leur donnait ces enseignements en fonction de ceux qui étaient là. Un peu comme nous qui écoutons cet après midi. On comprend selon ce que Jésus nous dit dans notre être intérieur…

Mais au fait, est-ce que Jésus a donné des réponses dans tous ces passages ?

Non, aucune. Il n’y en a aucune dans ces passages que j’ai cités ; et c’est pour cela que la chrétienté s’est habituée à rester dans cet état : Rester dans cette position de non-réponse.

Or comme ces assemblées officielles n’ont pas, à l’évidence, les réponses de Jésus, ils associent donc le mot foi au grain de Sénevé, puisque l’Ecriture dit en effet que c’est « semblable« .

Bien entendu il est très facile au-prédicateur-juché-du-haut-de-son-estrade, de dire à ceux-qui-l’écoutent-la-bouche-grande-ouverte : « Ah, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé« 

C’est tellement facile, n’est-ce pas ?

Pourtant ce serait sans doute très enrichissant de leur demander, à eux qui ont tout et nous rien :

« Pouvez-vous au moins nous dire ce que Jésus expliquait en particulier à ses disciples ? Ce serait normal après tout puisque vous êtes, par rapport à votre poste de pasteur, pour le moins un disciple.

Oui car un ministère, un oint, c’est quand même un peu plus qu’un simple disciple, non ?

Alors pourriez-vous nous expliquer, à nous les nuls, ce que Jésus expliquait à ses disciples ?

Pour revenir au texte et aller dans des lieux plus sains et plus respirables, on dira que le royaume de Dieu c’est quelque chose qu’un homme a pris et semé… Oui car c’est ce qu’a déclaré Jésus.

Jésus nous dit ici de faire avec ce qui nous a été donné, c’est-à-dire avec la chose la plus petite qui soit, mais qui a pour nom « Sénevé«  et que l’on peut attribuer ou associer au mot « évangile« .

Ce n’est donc pas à l’apparence de ce qui est semé que nous devons regarder, mais nous devons avoir les yeux sur l’aboutissement, qui est ici représenté par un sénevé, un arbre.

Est-ce si simple de semer une si petite semence ? Je ne le crois pas car l’apôtre Paul dit ceci : « Car je n’ai point honte de l’évangile…«  Ce qui sous-entend que d’autres en avaient honte.

Ah c’est sûr que quand on présente quelque chose de fastueux, d’élégant, de brillant, de populaire, il n’y a alors pas lieu d’avoir honte de l’évangile. C’est pourquoi la chrétienté s’y emploie à fond dans ce que j’appelle un « système« .

Donc pour récapituler, on s’aperçoit que par une mauvaise habitude que l’on a reçue je ne sais d’où, notre tendance est de toujours couper ce verset en deux, c’est-à-dire que le royaume de Dieu est… semblable à un grain de sénevé ; alors qu’en réalité ce texte est un tout, et on manquerait le but si on omettait de rajouter la suite qui est : Qu’un homme prend et sème….

En fait, dans ce cas, on s’intéresse plus au grain qu’à l’homme, mais ceci sans voir que sans l’intervention d’une main qui prend et sème, ce grain ne serait absolument d’aucune utilité.

C’est un peu de cette même manière que parlaient les disciples, qui demandaient à Jésus de leur augmenter la foi. C’est-à-dire augmenter la taille de la graine ? ? ? ? Preuve qu’eux non plus n’avaient pas compris ce qu’était la foi, qui elle, n’a rien à voir avec une affaire de grandeur, mais plutôt de nature, d’origine.

Jésus a bien dit : « Si vous aviez de la foi comme un grain« , et non pas comme la taille d’un grain…

En gros : « Si vous savez ce que contient cette graine, alors semez-la !

Et c’est sous ce contexte que l’on retrouve ce grain de sénevé dans les passages que nous avons cités.

Dans ce cas l’homme sait très bien ce qu’il sème, et même s’il sait que la graine qu’il tient dans sa main est minuscule, il sait qu’elle est appelée à devenir quelque chose de très grand.

C’est donc la foi qui fait mouvoir la main de l’homme, et non l’inverse.

La foi, c’est lui, c’est-à-dire l’homme qui sème. C’est la mise en pratique de ce qu’il croit.

C’est seulement lorsque cette graine a été semée qu’elle peut alors devenir… plus tard… quelque chose d’immense ; et déjà dans le cœur de celui en qui elle a fait son chemin, parce qu’il l’a reçue comme telle.

Donc la foi n’est pas dans le grain, comme c’est enseigné en faux dans les églises ou sites dits « officiels« .

Non, la foi est en celui qui sème ; en celui qui sait qu’il sème quelque chose d’apparemment impossible pour l’entendement et le raisonnement humain.

C’est l’homme qui est le représentant de la foi ici, ce n’est pas le grain.

En fait, tout cela est comme un défi pour la foi, dans le sens de : « Ferai-je mouvoir mon bras par ce que j’ai cru«  ?

Mieux encore, beaucoup mieux :

« Accepterai-je que ma foi me fasse bouger ?« 

Faisons donc attention à ce que disent précisément ces trois textes par rapport à la foi dans ces passages cités :

« La foi se trouve dans l’homme qui sème« ….

Ou :

– « La femme qui sème quelque chose dans la farine« .

L’accent n’est pas mis ici sur le grain, ou le levain, car la foi n’est pas le grain ou le levain.

Le problème vient aussi de ce que l’on ne sait pas faire la distinction avec le texte de Luc 17, où les disciples ont demandé à Jésus de leur augmenter la foi, et auxquels il fut répondu : Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé… (Donc appelé à devenir grand à cause de sa nature de sénevé), et les passages cités au-dessus où Jésus parle de ce même grain à l’intérieur d’une explication où Il parle d’un homme qui sème.

Le problème vient qu’à ces deux endroits c’est la même graine qui est citée ; et c’est de là que viennent nos erreurs et nos fausses notions : On associe les deux à la foi, alors que dans les trois textes que nous avons lus, Jésus n’a jamais évoqué ce mot « foi« .

On peut également prendre ce texte que Paul a écrit aux Galates, pour monter que la foi n’est pas un grain de sénevé qui se déplace, mais bien une personne.

– Ici, c’est de Jésus dont il est parlé, mais Jésus étant au ciel, glorifié.

– C’est l’Eglise, le prolongement de son bras.

– C’est nous.

– C’est l’homme qui sème au Nom de Jésus Christ ; et cela reflète parfaitement les textes qui ont été évoqués plus haut.

Galates 3 ; 23. Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée.

24. Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi.

25. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue.

Etonnant pédagogue qui amène d’abord chacun à l’échec, pour l’amener enfin à Christ…

———

Il y a maintenant un autre point que nous pourrions voir, et qui est par rapport à la petitesse de cette graine de sénevé, ainsi que ce « petit peu de levain«  qui est évoqué dans Matthieu 13 v 31 et Luc 13 v 21.

Le royaume de Dieu est donc en rapport avec une personne qui a semé, ou qui a introduit quelque chose de très petit au départ ; quelque chose qui peut paraître très insignifiant à la vue de tout un chacun, mais dont la personne sait qu’à un moment donné, cela va produire tel et tel effet.

C’est donc bien l’homme qui sème qui a la foi ; c’est celui qui sème dans l’invisible, mais comme ayant les regards sur le côté visible « à venir« .

C’est sur cette base-là que se construit le royaume de Dieu, frères et sœurs dans la foi.

C’est encore une erreur que beaucoup n’ont pas comprise : Le royaume de Dieu, bien qu’en Dieu, est déjà construit, puisque Jésus dit ceci : Le royaume de Dieu est semblable à …

Alors, encore une fois, cette notion de « semblable«  amène les gens à en tirer une notion fausse.

En effet, dans le texte, Jésus montre bien que, bien que le Royaume de Dieu existe déjà, ce royaume de Dieu se fait là, c’est-à-dire dans l’endroit-même où l’homme sème la graine qui contient la Vie : C’est donc une chose en cours, bien qu’en Dieu elle soit vue comme étant achevée.

C’est ici le pendant du passage de Luc 10 ; 8 : Dans quelque ville que vous entriez et où l’on vous recevra, mangez ce qui vous sera présenté, guérissez les malades qui s’y trouveront, et dites-leur : Le royaume de Dieu s’est approché de vous.

C’est donc quelque chose qui est en marche, en construction, et qui perdure encore jusqu’à aujourd’hui.

Donc frères et sœurs, ne permettons pas à l’adversaire de nous accuser, nous faisant croire que c’est parce que nous n’avons pas assez de foi que nous ne pouvons pas à être à l’œuvre de Dieu, c’est-à-dire ne pas oser parler et témoigner de Lui. Ne pas oser semer le grain qui deviendra pourtant très grand si on le met en terre.

D’autre part, les graines que nous avons semées, ce n’est pas à nous de les faire grandir, car cela appartient à Dieu, qui fait croitre.

Nous n’avons pas à prendre en considération que notre foi est petite ou grande pour semer. Si nous pensons ainsi, c’est parce que jusqu’à ce jour nous avons mal interprété les paroles que Jésus a dites à ses disciples : Si vous aviez de la foi…

A moins qu’on nous les ait mal interprétées à notre place. Peut-être même par ces oints intouchables.

Oui, l’adversaire nous a bien enfermés dans son raisonnement, jusqu’à nous faire croire que nous n’avions pas de foi ; et n’ayant pas de foi, nous serions alors incapables de semer la graine qui porte en elle-même la Vie de Dieu.

Oui, jusqu’à ce jour l’adversaire nous a maintenus sous accusation, mais aujourd’hui est un autre jour, et celui-là est venu pour éclairer notre entendement qui était encore obscurci !

——

Mais pour revenir à ce royaume de Dieu dont Jésus a parlé dans ces textes au-dessus, on dira qu’il vient lorsque les hommes mettent les mains dans leurs poches pour aller y chercher des graines, et qu’ils commencent à les semer, car c’est bien de cette manière-là que Jésus a présenté la chose.

– Le royaume de Dieu c’est… quand un homme sème.

– Le royaume de Dieu c’est… quand une femme met.

La graine de sénevé, bien qu’étant toute petite, est pourtant montrée dans l’Ecriture comme une puissance énorme ; la preuve : C’est que de minuscule elle devient ensuite très grande, comme un arbre sous lequel finalement on peut se mettre à l’ombre. (Enfin ! Diront beaucoup de gens !)

Et pour le levain, comment est-il nommé dans ces passages ? Comme un mal ou comme une puissance ?

Eh bien pour ce qui le concerne, le levain est présenté exactement de la même manière que le grain de sénevé, c’est-à-dire en tant que quelque chose qui produit un effet quand on l’insère quelque part. Il suffit en effet de le placer dans la farine, et le gâteau gonfle comme par enchantement.

Jusque-là tout va bien. Tout le monde comprend ; d’autant plus qu’on a affaire à quelque chose de courant, quelque chose que l’on peut vérifier soi-même. Le levain on en mange tous les jours et on n’en meurt pas pour autant.

D’ailleurs je suis d’avis que tous ceux qui prêchent que le levain c’est forcément mauvais, devraient aller se servir dans une boulangerie qui vend des pains sans levain.

J’espère pour eux qu’ils en trouveront un peu partout, sans quoi ils auront un peu de mal pour se nourrir.

En réalité, le problème vient lorsque les techniciens de la bible disent que le levain c’est forcément mauvais.

Ils disent ceci : « Dans la bible, à chaque fois que le mot « levain«  est cité, il est toujours associé à la corruption, point« .

Bien entendu ils savent aussi, par l’Ecriture, qu’il existe un levain qu’il est permis de manger ; mais comme ils n’accèdent pas à la compréhension spirituelle de la chose, vu que pour la plupart ils sont sous la loi, alors ils s’en tiennent à « la forme la plus générale«  du mot levain, la partie la plus visible, ce qui en est le plus acceptable pour tous.

Pourquoi interprètent-ils ces choses de manière générale ? A cause de ceci :

« La loi est spirituelle« , dit l’apôtre Paul, suivi de : « Mais moi je suis charnel…« 

Le voilà le problème : N’étant pas spirituel, on interprète alors selon la chair… Ça suffira pense-t-on…

Pouvez-vous mesurer avec moi le danger et les dégâts occasionnés par des explications de l’Ecriture quand celle-ci n’est pas expliquée de manière spirituelle ?

Quelqu’un peut-il évaluer ce que le fameux « si tu avais de la foi comme…«  a fait comme dégâts depuis plus de 2000 ans ?

Mais heureusement il y a aussi le contraire de ces dégâts : Quand on fait la découverte que le levain d’hypocrisie, qui est le levain des Pharisiens, est en rapport avec la loi noire, et qu’il nous parvient ensuite la compréhension spirituelle que le Seigneur l’Esprit nous donne, alors notre vue et notre vie changent complètement.

Tout change en effet, parce que cette loi se transforme alors en loi orange, de noire qu’elle était avant.

Là, il n’y a plus le « Tu n’as pas la foi…«  Surtout quand on le met en parallèle avec le fait de « faire des miracles et des prodiges avec de la foi comme ils disent« . (Nous verrons tout cela à la fin de cette méditation).

Que pouvons-nous dire alors de ce levain dans un tel cas de figure ? Est-il pour nous un bon ou un mauvais levain ? Bien sûr que c’est un bon et merveilleux levain !

Oui car au milieu de nous, nous avons l’habitude de parler d’une loi qui nous amène à l’échec de nous même, mais qui amène ensuite la venue d’une « autre loi« , qui celle-là vient de Jésus en nous.

C’est quoi alors cette loi que l’on prêche au milieu de nous ? Eh bien c’est le levain mauvais qui a été mis à la lumière.

Il est guéri de sa corruption, ce levain.

C’est le même levain biblique que l’on sème, mais en le montrant maintenant comme ce qu’il est, c’est-à-dire « un mensonge« .

Et ça voyez-vous, chez celui qui l’entend, ça fait lever toute sa pâte !

Et lever sa pâte, est-ce que c’est faire lever une mauvaise pâte, ou une bonne ?

A-t-elle encore de la corruption en elle, cette pâte ?

Ça ne risque pas, puisque celle-ci est dévoilée en tant que telle.

Une telle pâte, levée de cette manière, je la vois plutôt comme une offrande de délivrance ; une offrande de joie enfin retrouvée. Une offrande de bonheur qui est de pouvoir en manger sans aucune accusation, mais bien plutôt le contraire.

Bien sûr il est écrit que Jésus est notre Pâque et qu’Il a été immolé sans levain… Mais de quel levain était-il question ici ? Voyez l’état de cœur du peuple de Dieu de l’époque et vous comprendrez de vous-mêmes.

Vous savez, il ne suffit pas de citer des textes bibliques comme on le ferait avec un quelconque catalogue… Non, il faut comprendre dans quels temps et quelles circonstances de telles choses ont été écrites et inspirées de Dieu.

Ainsi donc, de mauvais levain qu’il était, celui-ci devient enfin du bon levain…

Notre regard change alors sur lui, parce que ce bon levain a fait venir à la lumière ce qui était mauvais en nous : Notre regard sous loi.

Ceci relève carrément du prodige, car qui d’entre nous aurait pu changer son regard sur les choses ?

Qui pourrait dire à son œil : « Vois-donc autrement ce que tu vois !

– Est-ce un problème d’œil dans ce cas, ou est-ce un problème d’entendement de ce que l’œil a vu ?

– N’est-ce pas de cela que Jésus parlait à propos de l’œil en bon ou mauvais état ?

– N’est-ce pas ce qui avait été prophétisé par les prophètes des temps anciens, mais toujours vivants ?

Donc ce peu de levain de la femme placé dans la loi a un pouvoir immense : Celui de libérer la loi.

Elle devient alors dans ce cas : La LOI de l’Eternel.

Cela se produit au moment-même où le levain des pharisiens est détecté comme étant ce qu’il est.

Et c’est exactement cela que nous devons semer, frères et sœurs : La loi réhabilitée.

C’est dans ce sens que Jésus a dit que le royaume de Dieu ressemble à… une femme qui a pris un peu de levain et mis dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que la pâte soit toute levée.

Quand elle prend et qu’elle met, quel est le but de la femme ? Avoir un bon gâteau et qui soit en même temps léger ; sinon elle ne ferait jamais une telle chose.

Donc le but à atteindre, c’est d’obtenir quelque chose de bon avec quelque chose qui était censé être mauvais au départ, c’est-à-dire avec de la corruption : Le levain des Pharisiens et des Sadducéens.

Mais lorsque la corruption est dénoncée en tant que telle, eh bien le levain n’a plus le même pouvoir qu’avant. En fait il fait maintenant l’effet contraire !

Mais puisque nous sommes prêts à aller voir dans l’invisible, vu que vous avez eu le courage de lire jusqu’à ce point, je tiens à préciser quelque chose. Oui, voir un point qui est loin d’être un détail.

Pour cela je replace le texte :

Le royaume des cieux est semblable à du levain qu’une femme a pris et mis dans trois mesures de farine,…. jusqu’à ce que la pâte soit toute levée.

Que veut dire ce texte si on le prend dans son entier ?

Pourquoi ce : « Jusqu’à ce que la pâte soit toute levée ?

La femme… ne met-elle pas en une seule fois le levain dans la farine ?

Je dis cela car, tel que c’est dit, on dirait que la femme en question en rajoute et en rajoute du levain, jusqu’à ce que l’ensemble lève…

Mais est-ce que cela se fait de mettre plusieurs fois du levain ?

Qu’est-donc ce « jusqu’à ce que…«  dans ce cas ?

Quelqu’un peut-il me répondre ?

Je ne sais pas pour vous, mais j’y vois un temps… Oui un temps indéterminé qui vient après avoir fait tout ce qu’il fallait.

– Ne serait-ce pas le temps de la foi, qui vient après la mise en pratique de la même foi ?

– Ne serait-ce pas l’image de choses éternelles qui doivent forcément s’accomplir, après avoir semé ?

– N’est-ce pas ici le pendant de ce passage qui se trouve dans Hébreux 11 :

13  C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises ; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre.

14 Ceux qui parlent ainsi montrent qu’ils cherchent une patrie.

15 S’ils avaient eu en vue celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d’y retourner.

16 Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.

N’est-ce pas ici le repos de la foi de Noé, après qu’il eut bien fait tout ce que l’Eternel lui avait bien dit ?

En fait, je crois que c’est ce levain-là que le Seigneur accepte en offrande, c’est-à-dire celui qui vient après la Pâque et qui se trouvera dans les pains après la pentecôte, (image de l’Esprit répandu).

Lévitique 23 :

15. Depuis le lendemain du sabbat, du jour où vous apporterez la gerbe pour être agitée de côté et d’autre, vous compterez sept semaines entières.

16. Vous compterez cinquante jours (après le premier jour de la Pâque) jusqu’au lendemain du septième sabbat ; et vous ferez à l’Éternel une offrande nouvelle.

17. Vous apporterez de vos demeures deux pains, pour qu’ils soient agités de côté et d’autre ; ils seront faits avec deux dixièmes de fleur de farine, et cuits avec du levain : Ce sont les prémices à l’Éternel.

Dites-moi frères et sœurs, pourquoi au milieu de nous sommes-nous si heureux ? Et tout spécialement en ce moment ? Eh bien c’est parce que la loi a changé de couleur ; c’est-à-dire que notre vue a changé sur l’approche générale des choses.

Donc toute l’importance se trouve dans le fait de savoir, comme le dit si bien l’apôtre Paul ; savoir de la même manière que cette femme savait très bien ce que ce levain allait produire dans son gâteau.

Le levain de corruption qui est dénoncé comme étant corrompu, ne l’est plus dès l’instant où cette chose a été vue par notre esprit. Notre Esprit étant toujours lié à notre foi.

Ainsi le mauvais est maintenant ôté du bon, car il est écrit que la loi a été « promulguée«  par des anges :

Il y a donc en elle le côté bon, mais aussi le côté mauvais.

Pourquoi ? Parce que cette loi « promulguée par des anges«  a été donnée « sous ordre«  à l’homme charnel ; et c’est ce côté qui l’accable et qui l’accuse.

De plus, cette « loi promulguée«  n’a en elle aucune trace de foi, puisque tout est demandé sous régime de « commandement » ; donc tout ce que l’homme « doit faire« , et que l’Eternel rejette en permanence. (Tu n’as agréé, ni sacrifice, ni offrandes, etc.)

Nous savons que la loi est spirituelle… ; il s’agit donc ici du bon levain ; qui est lui-même le pendant de : Tout ce qui est mis à la lumière devient lumière.

De la même manière, tous les problèmes que nous avions avant venaient du fait que lorsque nous évoquions la loi, nous ne savions pas de laquelle nous parlions, et ceci à cause de notre incapacité de mettre une couleur dessus. De ce fait, nous n’avions aucune idée de ce que nous semions dans ce temps-là.

Donc du moment que nous savons, tout change, parce que maintenant nous y voyons comme il faut.

Oui frères et sœurs dans la foi, nous allons devoir nous habituer à lire et à relire d’une « autre manière« , c’est-à-dire nous intéresser au « semeur«  plus qu’à la graine. Nous intéresser à ce qui était à l’intérieur de l’homme en tant que foi, et pas à la taille ou à la grandeur de la semence qu’il est censé semer, ce qui en soi nous induisait en une profonde erreur dans le fonctionnement de notre vie de tous les jours.

Et au juste, qu’avons-nous à nous soucier de la graine ?

Je vous le demande ! N’est-ce pas l’affaire du Créateur de la graine ?

Pour ce qui concerne les disciples qui ont demandé à Jésus de leur augmenter la foi, il faut bien avouer qu’ils étaient dans une grande confusion eux aussi, et c’est pourquoi Jésus leur a répondu par la négative.

Ce qu’ils n’étaient pas capable de se rendre compte, et qui était très important aux yeux de Jésus, c’est qu’ils étaient justement « avec Jésus«  ; qu’ils servaient les autres avec Lui, et que par conséquent le plus important c’était Lui, et pas la « grandeur de leur foi« . Ils servaient, point.

L’objet sur qui poser leur foi était là « avec et devant eux« , et c’était en son Nom qu’ils annonçaient le royaume de Dieu.

Leur demande de grandir dans la foi était donc un non-sens. Elle n’avait pas lieu d’être !

Et pour nous aujourd’hui, qui entendons ce même langage parce que des mauvais ouvriers de Dieu nous ont induits en erreur, nous prenons la réponse de Jésus à l’égard de ses disciples comme une accusation de ne pas avoir de foi ! ! !

Encore une fois nous en arrivons à mélanger les temps, les situations et les personnes à qui ces paroles furent dites ; mais dès lors que nous savons, l’adversaire ne peut plus avoir prise sur nous à ce niveau-là.

——

Il y a donc deux notions dont nous devons faire cas : Il y a le grain de sénevé -et ce qu’il est en lui-même ; et puis il y a le Royaume, pour lequel il y a besoin de trouver des personnes qui mettent en terre ce grain.

Il y a donc des grains, puis des hommes, et le tout pour un Royaume. Le Royaume de Dieu.

Nous sommes donc ici dans un principe de construction. Mais voyons qu’au départ il s’agissait d’un problème de nature de ce que l’on était censé semer, quelque chose censé avoir un caractère divin.

Et ici le grain de sénevé c’est la Parole de Dieu.

Au départ c’est tout petit ; et puis ça grandit.

Quand ?

Quand cette graine divine est mise en terre, et quand on lui laisse le temps de faire son travail. (Jusqu’à ce que toute la pate ait levé).

Le royaume se fait donc de cette manière : Par des hommes qui ont cru à la nature de cette graine ; et surtout la manière de tirer d’elle toute sa FORCE.

C’est d’ailleurs l’image qui en est montrée dans Esaïe 53 :

1. Qui a cru à ce qui nous était annoncé ?

Qui a reconnu le bras de l’Éternel ?

2. Il s’est élevé devant lui comme une faible plante ; comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée.

II n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et son aspect n’avait rien pour nous plaire.

3. Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, semblable à celui dont on détourne le visage, nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas.

4. Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées. C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé. Et nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu et humilié.

5. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.

Voilà comment le prophète Esaïe nous présente Jésus : Comme un ver, comme un germe, (dans l’Ecriture) ; comme un grain de sénevé, et pas par des grands coups d’éclats comme on essaie de nous le présenter aujourd’hui.

Plus loin il sera dit de Lui en Esaïe 42 :

2 Il ne criera point ; il n’élèvera point la voix et ne la fera point entendre dans les rues.

D’après ce texte, pensez-vous que Jésus cherchait à se faire de la publicité, comme ça se fait partout dans le monde religieux actuellement ?

3 Il ne brisera point le roseau cassé et il n’éteindra point la mèche qui brûle encore. Il annoncera la justice selon la vérité.

Est-ce bien cela qui se pratique aussi dans les mêmes milieux ?

—————-

Après avoir vu ces points essentiels sur l’explication du grain de sénevé et du levain, nous pouvons maintenant continuer à partager ce que nous avons commencé à voir et qui se trouve dans le cœur de ce centenier romain de Luc 7.

Oui ce centenier, qui se voyait comme étant indigne, osa pourtant demander à Jésus de dire une parole, une seule ; et pour lui une seule parole lui aurait suffit pour être sûr que son serviteur serait guéri.

Qu’a semé exactement ce centenier d’après vous, si j’accepte toutefois que « l’homme qui sème, c’est ce genre d’homme«  ?

Qu’a-t-il semé en effet ?

Le minimum.

Oui le centenier a semé son indignité tout d’abord, mais cependant accompagnée de sa demande « d’une Parole de Jésus« .

Voilà ce qu’il a semé, le centenier romain. Lui l’impur.

N’est-ce pas ici la plus petite des semences ? ! Oui je trouve. Or c’est à travers ces paroles que cet homme exprimait cependant sa foi.

A l’intérieur de son indignité, qui était pour lui sa semence impossible, le centenier pria tout de même Jésus de lui dire seulement une parole, et qu’avec cette seule parole son serviteur serait guéri.

Question :

D’après vous, quelle est la parole que Jésus a dite au serviteur (et pas au centenier) pour qu’il ait pu être guéri ?

Voici la réponse que je vous propose de cette Parole :

Crois !

Voici en effet ce que l’on peut voir « en image«  :

Lorsque le centenier fut auprès de son serviteur, il lui a parlé, oui, mais en y adjoignant sa foi :

Crois que Jésus va te guérir ; crois ; attends-toi à Lui ; espère !

Oui on peut supposer que c’est ce qui s’est passé, puisque Jésus a fait l’éloge de la foi du centenier. (Et pas du grain de sénevé). Donc on peut croire que le centenier a fait ce qu’il fallait dans ce sens.

La foi c’est si simple pourtant ! On est tout simplement lié avec Dieu quand on pense tout aussi simplement à Lui.

Et pour ce qui concerne le centenier, autant il était uni avec son serviteur, autant il était uni avec Jésus dans ces instants si urgents, mais si hors du temps en même temps.

En effet, Jésus a dit au centenier qu’il avait une grande foi par rapport au fait que ce dernier avait parlé « de telle et telle manière«  à son serviteur malade.

Oui il a fallu que toutes ces choses se passent dans l’invisible, parce que si le serviteur -qui était à l’article de la mort- fut guéri, il a bien fallu qu’une parole lui parvienne ; et c’est pourquoi dans les évangiles Jésus n’avait de cesse de dire : « Croyez en Moi«  !

Ce qui est écrit, et que l’on voit se produire dans ces moments, montre en effet l’attachement qu’il y avait entre le centenier et son serviteur, ainsi que le lien invisible qui était là, présent, entre le centenier et Jésus.

C’est en effet ce lien de la foi qui passait entre les trois, et ce lien venait de Jésus en premier :

Crois !

C’était donc en effet une parole de Christ, comme l’un d’entre nous l’a souligné.

Autrefois aussi nous pensions avec innocence que la foi c’était engranger. Mais c’est faux !

La foi, c’est quelque chose qui est fait pour être exporté ; et c’est d’ailleurs de cette manière que le centenier a agi en expliquant ce que lui-même vivait avec ses soldats. Or c’est devant son témoignage que Jésus fut admiratif de sa foi.

Le centenier expliqua clairement sa position d’autorité par rapport à ses soldats. Il le fit avec le but clairement avoué de faire intervenir l’autorité de Jésus sur la maladie de son serviteur…

Frères et sœurs, en toutes choses seul le résultat compte ; et pour ce qui concerne le serviteur du centenier, il fut guéri.

La foi, elle, n’a donc rien à voir avec les instantes supplications dont faisaient preuve les anciens des Juifs devant Jésus.

Non, la foi n’a rien à voir avec l’incertitude, celle qui était dans le cœur des hommes qui ne savaient pas de quelle manière s’y prendre avec Jésus, pour obtenir la guérison du même serviteur.

On ne peut pas leur en vouloir après tout, car quand on est sous la loi, on n’a aucune chance d’être dans la foi. En tout cas si elle y est, elle est complètement inactive, comme morte, au point qu’on pense fortement qu’on n’en a pas du tout.

Donc, ce qu’il faut dire, c’est que la foi n’est pas un sentiment, mais qu’elle est une chose. C’est un lien divin qui est bien enraciné en nous. Et pour ce qui concerne la foi de ce centenier, il s’oublia totalement lui-même et a mis sa foi en action.

Oui il s’est exporté ce centenier de foi.

Par conséquent, si quelqu’un pense avoir la foi mais qu’il est comme « tétanisé«  devant quelque action honorable qui se présente naturellement devant lui, alors oui, il a le droit de se poser des questions ; et même pour une fois c’est grandement souhaitable.

Si on regarde le texte avec attention, on pourrait presque entendre les gens parler. Par exemple entendre la foule.

Que dit-elle cette foule ?

Les gens étaient avec Jésus ; et après avoir entendu le sermon sur la montagne, tous le suivirent en direction de Capernaüm où Jésus avait fait là beaucoup de miracles.

Les anciens des Juifs arrivent subitement, et, avec d’instantes supplications faites au travers des mérites des œuvres du centenier, ils font connaître à Jésus le besoin de guérison du serviteur du centenier qui était gravement malade…

Que pouvait donc penser la foule devant l’attitude de Jésus, face à cette situation et dans tout ce contexte ? A ce moment-là il devait y avoir en effet autant de pensées que de personnes présentes :

Tiens, Jésus écoute les anciens des juifs… et même il obéit à leurs instantes demandes ; oui ceux qui l’ont supplié et mis les mérites du centenier en avant…

Il les suit et part avec eux !

Et pourtant, qui d’entre nous pourrait penser un instant qu’il serait d’accord avec eux, puisque ce qui a été dit sur la montagne est complètement à l’opposé de ce qui se passe en ce moment précis ? ? ?

Il y a donc quelque part une contradiction. C’est une situation incompréhensible. Mais où, comment ?

Frères et sœurs dans la foi, chacun ayant entendu parler Jésus, tous ceux qui constituaient « la foule«  savaient donc que lorsqu’Il agissait, c’était sans distinction de pureté ou d’impureté, ou encore de race. Alors quand on le voit obéir et suivre les anciens des Juifs par rapport à leurs instantes supplications faites dans un contexte de bonnes œuvres, c’est là que la foule dut se dire qu’il y avait une réelle contradiction.

On peut donc commencer à entrevoir ce qui était en train de se passer :

Jésus est sur le chemin, et, suite aux demandes instantes des anciens des Juifs, Il part avec eux en direction de la maison du centenier. Et la foule suit derrière.

Lorsqu’ils arrivent près de la maison du centenier, voilà qu’arrive à leur rencontre les amis du centenier ; et là, une nouvelle conversation s’engage entre eux et Jésus.

N’oublions pas que ces amis en question parlaient de la part du centenier.

Imaginez-vous alors tous ces gens de la foule qui, au milieu de toutes leurs questions intérieures, se posaient aussi celle de savoir si Jésus allait aller au bout de sa démarche, ou non.

– Qui allait-Il suivre ce Jésus ?

– Qu’allait-Il poursuivre ?

– Qui allait-Il approuver ?

Les amis du centenier, ou bien les anciens des Juifs ; ceux là même que Jésus avait suivi jusque-là et qui avaient faits d’instantes supplications, mettant en avant les mérites du centenier ?

Oui, on peut se la poser la question, parce que peu de temps avant la foule avait bien entendu Jésus dire :

31. Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux.

32. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment.

33. Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi agissent de même.

Si donc Jésus a dit cette chose en tant qu’enseignement général, Il aurait du dire clairement qu’Il n’était pas d’accord avec l’attitude des anciens des Juifs par rapport au centenier.

Alors pourquoi les a-t-Il suivis jusque-là ?

Ne voit-on pas comme une sorte de contradiction dans sa démarche ?

Et maintenant que les amis du centenier sont intervenus à leur tour auprès de Jésus, que va-t-il se passer ?

Pour la foule, qui était présente et qui connaissait les discours de Jésus, il devient évident qu’elle a du se poser beaucoup de questions, voyant ce qui était en train de se passer là.

Donc on peut dire que Jésus a été « jusqu’au bout de ce qu’Il pouvait faire« , c’est-à-dire ne rien faire en laissant se dérouler ce qui était en train de se passer avec les anciens des Juifs, quitte à créer un doute chez tous ceux qui étaient là, présents et qui l’avaient suivi.

3. Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya quelques anciens des Juifs, pour le prier de venir guérir son serviteur.

4-5. Ils arrivèrent auprès de Jésus, et lui adressèrent d’instantes supplications, disant : Il mérite que tu lui accordes cela ; car il aime notre nation, et c’est lui qui a bâti notre synagogue.

6. Jésus, étant allé avec eux…

Puis les amis du centenier arrivent, et avec eux la parole du centenier.

Et alors…

Alors quoi ?

Alors Jésus fait… l’éloge de la foi du centenier romain.

Frères et sœurs en Jésus, nous arrivons ainsi à ce point capital où on voit Jésus, la foule, les anciens des Juifs avec lesquels Jésus est apparemment d’accord, et ce jusqu’au moment où arrivèrent les amis du centenier. Oui, au point de se trouver face à face avec ceux qui arrivaient dans l’autre sens, bien que sur le même chemin.

C’est à ce moment-là que les amis du centenier présentèrent la foi à Jésus à la place d’instantes supplications de la part des anciens des Juifs.

Il y a donc là, dans ce lieu, confrontation à tous points de vue, sauf celui de vouloir guérir un homme qui était d’un côté comme de l’autre ; et Jésus se trouva-là, en plein au milieu de ces deux camps :

– Que fait-il ?

– Où porte t-il ses regards maintenant ?

– Sur ceux qui l’ont suivi, ou bien vers le centenier ? !

La vérité, c’est qu’à partir du moment où cette rencontre se fit, et avec elle deux sortes de camps, on peut voir Jésus, qui jusque-là avait eu l’air d’être d’accord avec ce qui se passait, se mettre à admirer la foi du centenier qui vient de lui être présenté par ses amis, puis se tourner délibérément vers la foule !!!

Oh il est vrai que le texte dit que Jésus se retourna… Oui mais pourquoi Il se retourna, Jésus ? Et bien pour dire à ceux qui étaient derrière lui, l’admiration qu’Il portait de l’autre côté de lui : Du côté de la foi.

En fait c’était comme une « invite«  à faire comme lui, c’est-à-dire le centenier, bien que Jésus ait suivi tout ce beau monde jusque-là, c’est-à-dire « dans ce bout de chemin« .

Jésus disait de lui-même : « Je suis le chemin« 

Eh bien pour lui son chemin -qu’il était lui-même- s’arrêtait là ; là où il avait enfin trouvé ce qu’il cherchait : La foi.

Oui la foi chez un non-juif. Un Italien peut-être. En tout cas un impur aux yeux des juifs.

Si donc quelqu’un cherche encore à être sauvé par ses propres œuvres, ce serait bien dans ce cas qu’il lise sérieusement ce texte, et voie de quel côté Jésus s’est finalement positionné. Montrer clairement l’endroit où Il était d’accord, c’est-à-dire la foi sans les œuvres présentées comme un salaire.

En effet, le texte dit bien que Jésus se retourna pour parler à la foule, ce qui montre bien qu’à un moment très précis, Jésus a pris position.

Il s’est placé du côté des amis du centenier de foi, puis se retourna. Pourquoi ? Pour mieux parler en direction de la foule et les anciens des Juifs.

En somme, faire en sorte de bien montrer de quel côté Il était, et qu’on le sache bien.

Ce fut comme une forte invite ; comme aujourd’hui encore : Un appel du Maitre de la foi.

En cela on retrouve les paroles de l’apôtre Paul lorsqu’il dit dans Romains 9 et 10 :

2. J’éprouve une grande tristesse, et j’ai dans le cœur un chagrin continuel.

3. Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair, qui sont Israélites, à qui appartiennent l’adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte, et les promesses, et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen !

Chapitre 10 :

1. Frères, le vœu de mon cœur et ma prière à Dieu pour eux, c’est qu’ils soient sauvés.

2. Je leur rends le témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais sans intelligence : ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu ; car Christ est la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui croient.

17. Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ.

18. Mais je dis : N’ont-ils pas entendu ? Au contraire ! Leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux extrémités du monde.

19. Mais je dis : Israël ne l’a-t-il pas su ? Moïse le premier dit : J’exciterai votre jalousie par ce qui n’est point une nation, je provoquerai votre colère par une nation sans intelligence.

La seule manière de bien agir, maintenant que nous avons vu tout cela, c’est de passer devant Jésus, de derrière qu’on était ; prendre position en directions de Ses propres regards ; c’est-à-dire là où Il trouva la foi.

Il est aussi à noter que cette rencontre « entre tous«  est survenue « avant«  qu’ils ne parvinssent à la maison du centenier – et heureusement d’ailleurs, car si les amis n’étaient pas intervenus avant l’arrivée de Jésus dans la maison, alors tous ceux qui étaient là, présents, ainsi que nous qui lisons ces choses aujourd’hui, nous pourrions penser que le serviteur aurait été guéri, suite à l’unique intervention des anciens des Juifs.

Ainsi la guérison, qui est en elle-même une image de l’approbation de Dieu, aurait été basée sur le principe des œuvres et pas sur celui de la foi seule.

Mais heureusement que Jésus, qui connaît toutes choses, savait ce qui allait se passer.

Pour nous, suite à cette lecture, il y a une sérieuse leçon à tirer, qui est de savoir que ce n’est pas parce que Jésus marche pour un temps avec nous dans ce chemin d’œuvres, qu’Il est pour autant totalement d’accord avec nous ; qu’Il est d’accord avec ce que nous vivons.

Non, à un moment de notre vie, c’est uniquement la foi et la foi seule que Jésus viendra chercher ; et si nous persistons dans la voie des œuvres de la loi, eh bien il arrivera que Jésus se détournera de nous ; Il se retournera aussi et encore pour aller en direction de ceux de la foi.

Il le fera comme Il l’a fait devant ce centenier de foi. Il fera son choix.

——

Allons maintenant un peu plus loin si vous le voulez.

Il est écrit que Jésus admira le centenier…

Pouvez-vous me dire si vous avez trouvé un seul mot où Jésus a dit qu’Il admira le centenier ?

En effet, dans le texte, c’est Luc qui relate cette chose ; mais de Jésus on ne voit pas qu’Il a dit cette chose personnellement.

Donc qui peut me dire d’où Luc a su cette chose, puisque Jésus n’en a rien dit ?

Mais posons-nous la question autrement si vous le voulez. Peut-être ça aidera.

A qui était adressée cette lettre de Luc ?

A son ami Théophile, (Actes 1) celui duquel il est dit qu’avant de lui faire parvenir sa lettre, Luc s’était, avant cela, renseigné avec beaucoup de soins et auprès de plusieurs, de l’exactitude des évènements cités.

Luc 1 ; 1-4 :

Plusieurs ayant entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, suivant ce que nous ont transmis ceux qui ont été des témoins oculaires dès le commencement et sont devenus des ministres de la parole, il m’a aussi semblé bon, après avoir fait des recherches exactes sur toutes ces choses depuis leur origine, de te les exposer par écrit d’une manière suivie, excellent Théophile, afin que tu reconnaisses la certitude des enseignements que tu as reçus.

Donc, dans ce moment bien spécial que nous avons médité, il y avait beaucoup de témoins fiables, ainsi que des disciples de Jésus qui, à son contact, avaient probablement appris de Lui, et en particulier son admiration pour le centenier.

Cela a du être pour eux l’objet d’un cours particulier dont il n’est pourtant pas parlé ici.

Mais cependant nous savons que Jésus expliquait beaucoup de choses ; aux siens en particulier, c’est-à-dire d’intime à intimes.

C’est donc très certainement ceux-là, ces témoins, qui témoignèrent à leur tour à Luc….

Fin provisoire.

JeanP

 

La rectification du centenier romain.

par levangilededieu.fr | en version audio

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