La force de la foi
La femme à la perte de sang
Nous abordons aujourd’hui encore le domaine de la foi, mais cette fois sous une autre facette :
«Le raisonnement de la foi».
La foi peut avoir effectivement des raisonnements, bien que je n’aime pas trop ce mot ; mais ces raisonnements que j’évoque aujourd’hui sont à l’intérieur de la foi !
Ce n’est pas comme quelque chose d’ajouté. Ca en fait partie.
La foi a aussi une logique, mais c’est alors une «logique de foi», c’est-à-dire qu’elle a ses propres concepts. Il s’agit donc d’une «logique de foi à l’intérieur de la foi».
Je prends un exemple biblique pour mieux me faire comprendre :
Hébreux 11 ; 17 : C’est par la foi qu’Abraham offrit Isaac lorsqu’il fut mis à l’épreuve, et qu’il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses, 18 et à qui il avait été dit :
«En Isaac sera nommée pour toi une postérité».
19 Il pensait donc que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts ; aussi le recouvra-t-il par une «sorte de résurrection».
Il est vrai que, par la foi, Abraham ne reçut, le jour de l’épreuve de sa foi avec le «presque sacrifice d’Isaac», qu’une «sorte de résurrection».
Oui c’est vrai. Seulement la promesse de Dieu, elle, se prolongeait envers et contre tout ; et encore jusqu’à ce jour, et peut-être même au moment où nous lisons ces choses très belles !
Oui le «En Isaac sera nommée pour toi une postérité» se prolonge et se prolonge encore et encore…
Quand cela se passe-t-il ? Quand est-ce que ces choses et ces promesses se prolongent-elles ? Tout simplement quand on marche avec la même logique de foi qu’avait Abraham !
Oui Abraham «pensait». Il raisonnait en lui-même que «Dieu est suffisamment puissant pour ressusciter les morts».
Or c’est d’Isaac que vint la postérité : Christ ! Et si c’est par la foi que vint la postérité qu’est Christ, que peut-on attendre de cette postérité, si ce n’est tout ce qui est de l’ordre de la foi, puisqu’il est écrit : «En Isaac sera nommée pour toi une postérité».
Sera – nommée – pour toi – une postérité…
Je m’arrête là car il faudrait faire tout un livre pour tenter de toucher seulement la surface de ce texte.
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Pour expliquer ces choses, je vais de nouveau mettre en avant l’exemple de cette femme qui avait une perte de sang. En effet je veux mettre en évidence «l’audace de foi» qu’a eue cette femme, et par laquelle elle a obtenu sa guérison et son salut.
Cette femme en effet n’a pas demandé «l’autorisation à Jésus d’être guérie»; non elle a pris sa guérison par la foi, et à cause de cela Jésus lui a dit : «Ma fille, ta foi t’a sauvée».
Notons au passage que «perte de sang» signifie «perte de vie », puisque, comme vous le savez la vie est dans le sang.
Ou encore perte d’âme ou de vie dans l’âme : «La vie de l’âme est dans le sang».
Or c’est justement la foi de cette femme qui lui a permis de ne plus perdre sa vie, son âme ; et comme les guérisons de maladies qu’a faites Jésus sont la représentation des maladies de l’âme, pour ne pas dire de maladies spirituelles, [1] pour nous aujourd’hui cela pourrait être : « Un manque de Vie divine dans ma propre vie ».
Ce qui revient pratiquement à ceci : « De temps en temps je fais le plein ; puis cette vie se perd peu à peu, jusqu’à la prochaine fois ou je pourrai refaire un plein de vie ».
Je sais bien que ces choses sont prévues pour être solutionnées par des dons de l’Esprit donnés à chacun, comme le don d’exhortation par exemple ; mais est-ce une solution pour toute une vie ? Je ne le crois pas, car ce qui est partiel est fait pour un temps, jusqu’à ce que : «Ce qui est parfait soit venu». C’est là l’enseignement de Paul et avec lequel je suis entièrement d’accord.
Donc je reviens sur le cas de cette femme qui avait une perte de sang ; une perte de vie ; avec, par-dessus le marché, une impureté sur elle selon la loi.
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Je voudrais tout de suite mettre l’accent sur quelque chose, car je voudrais faire la différence entre des personnes et une autre personne :
Au verset 19 du chapitre 8 de Luc nous lisons ceci :
«La mère et les frères de Jésus vinrent le trouver ; mais ils ne purent l’aborder à cause de la foule.
20 On lui dit : «Ta mère et tes frères sont dehors, et ils désirent te voir».
21 Mais il répondit : «Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu (premièrement) et qui la mettent en pratique» (secondement).
Puis, entretemps, de 22 à 39, on voit Jésus qui s’occupe de manière magistrale du cas d’un homme démoniaque. Il l’en délivre, au point même que cet homme veut aller évangéliser avec Lui, c’est dire !
L’affaire se termine puis vient ceci :
40 A son retour Jésus fut reçu par la foule, car tous l’attendaient.
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Note : A son retour de quoi, de qui ?
Qui sont donc ces fameux : Tous l’attendaient dont il est question ?…
C’est écrit : Jésus fut reçu par… la foule…
La foule en question ce n’étaient donc pas ceux qui, un jour, ne purent l’aborder à cause de la foule, c’est-à-dire sa famille selon la chair, mais bien tous les autres. Or, parmi cette foule il se trouvait que Jésus avait à l’intérieur d’elle une «autre famille», mais pas celle qui avait essayé de l’aborder une autre fois mais vainement.
Non, Jésus allait tout spécialement vers ceux qui écoutent la parole de Dieu (premièrement) et qui la mettent en pratique» (secondement).
Rien ne dit en effet que toute cette foule «était sa famille». Non Jésus évoquait en tant que famille «ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique»… [2]
Ce sont en effet ces gens dont Jésus a déclaré qu’ils sont «ma mère et mes frères».
Fin de la note.
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Voyons maintenant la suite :
41–42 Et voici, il vint un homme nommé Jaïrus, qui était chef de la synagogue. Il se jeta à ses pieds et le supplia d’entrer dans sa maison, parce qu’il avait une fille unique d’environ douze ans qui se mourait.
Pendant que Jésus y allait, il était pressé par la foule.
43 Or il y avait une femme, atteinte d’une perte de sang depuis douze ans, et qui avait dépensé tout son bien pour les médecins, sans qu’aucun n’ait pu la guérir.
44 Elle s’approcha par derrière et toucha le bord du vêtement de Jésus.
Au même instant la perte de sang s’arrêta.
45 Jésus dit : «Qui m’a touché»?
Comme tous s’en défendaient, Pierre et ceux qui étaient avec, lui dirent : «Maitre, la foule t’entoure et te presse et tu dis : «Qui m’a touché»?
46 Mais Jésus répondit : «Quelqu’un m’a «touché», car j’ai connu qu’une force était sortie de moi».
47 La femme, se voyant découverte, vint toute tremblante se jeter à ses pieds et déclara devant tout le peuple, «pourquoi» elle l’avait touché, et «comment» elle avait été guérie à l’instant.
48 Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix.
Il y avait donc ce jour-là une grande foule avec Jésus ; une foule comme celle du temps où sa famille selon la chair n’avait pas pu l’aborder, justement à cause de cette «grande foule». (v.19).
Cette foule avait “empêché» effectivement la famille de Jésus de l’aborder – et parmi eux ses frères, donc des jeunes hommes en pleine santé et dans la force de l’âge.
Sa famille fut donc «empêchée d’entrer en contact avec Jésus». (v.19)
Question : Comment se fait-il que cette foule si dense, au point de menacer d’étouffer le Seigneur (v.42, 45) et pouvant atteindre des milliers de personnes comme l’affirment les récits de la multiplication des pains – n’ait pu arrêter une femme affaiblie par 12 ans d’hémorragie ? ! (v.43)
Est-ce que quelqu’un pourrait m’expliquer ce phénomène ?
Comment une femme malade depuis douze ans, a-t-elle pu faire ce que de nombreuses personnes jeunes et en bonne santé n’ont pas pu faire ?
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La seule réponse que j’ai c’est celle-ci : C’est le raisonnement de la foi de cette femme lié à sa détermination, qui a pu faire cette chose quasiment impossible. (Nous verrons cela en détail plus loin).
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Mais je voudrais revenir un petit peu en arrière :
40 A son retour Jésus fut «reçu» par la foule, car «tous l’attendaient».
Puis ceci : 41–42 Et voici, il vint un homme nommé Jaïrus, qui était chef de la synagogue. Il se jeta à ses pieds et le supplia d’entrer dans sa maison, parce qu’il avait une fille unique d’environ douze ans qui se mourait.
Ensuite : Pendant que Jésus y allait, il était pressé par la foule.
43 Or il y avait une femme, atteinte d’une perte de sang depuis douze ans, et qui avait dépensé tout son bien pour les médecins, sans qu’aucun n’ait pu la guérir.
Jésus avait donc été effectivement «reçu par la foule» ; car il est écrit que «tous l’attendaient».
Alors, au beau milieu de cette «réception de Jésus par la foule de tous ceux qui l’attendaient», vient l’épisode de cet homme, nommé Jaïrus, chef de la synagogue, donc chef du lieu où se prêche la loi de Moïse, qui, venant se jeter aux pieds de Jésus, lui demanda de venir dans sa maison parce que son unique fille de douze ans se mourait.
Jaïrus ne faisait donc pas partie de «ceux qui attendaient Jésus», mais il fut celui qui «vint» (v. 41). Il vint au beau milieu de cet attroupement qui était autour de Jésus, puis se jeta à ses pieds et le supplia… Il le supplia d’entrer dans sa maison parce que…
Parce que quoi ?
C’est écrit : «Parce qu’il avait une fille unique d’environ douze ans qui se mourait».
Voilà la raison de cet homme ; voilà la raison qui l’amena à se jeter aux pieds de Jésus et le supplier d’entrer chez lui : C’est parce qu’il avait une fille unique d’environ douze ans qui se mourait.
Si vous voulez nous nous en tiendrons là sur ce sujet pour l’instant. Mettons cela de côté provisoirement.
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Pour ce qui était de la «foule», et avec à l’intérieur d’elle «la famille de Jésus»… Qu’en était-il ?
Ces gens, cette foule, «voulaient voir Jésus». Oui, mais pourquoi et comment ? Quels étaient leurs mobiles ? Voulaient-ils voir Jésus comme cette femme malade ?
Ca m’étonnerait, car cette femme ne chercha pas à voir Jésus, puisqu’elle passa derrière lui ! Or quand on veut voir quelqu’un, on cherche à se trouver devant lui, il me semble.
Je veux dire par là qu’il y a «chercher à voir Jésus» ; mais aussi «chercher Jésus sans forcément vouloir le voir».
Cette femme, elle, est venue vers Jésus dans un but précis, sachant vers Qui elle venait, et elle ne chercha pas du tout à voir Jésus. Non elle chercha à «toucher Jésus».
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Je trouve personnellement que la détermination manifestée par cette femme est vraiment étonnante, vu qu’elle aurait pu être complètement découragée de son sort ; car voyons tout de même qu’elle avait passé 12 ans à visiter tous les médecins possibles sans aucun résultat, et de plus qu’elle y avait laissé toutes ses économies. Par conséquent elle n’avait plus rien à offrir maintenant, comme quelque chose «venant d’elle», car elle avait tout dépensé. Elle n’avait plus que sa foi et la détermination de sa foi.
Oui cette femme n’avait plus que sa foi et sa détermination, en tant que seuls derniers moyens qui lui restaient.
Cependant, pendant ce long temps d’épreuve, cette femme avait gardé une forme de foi qui, parce que Jésus était là maintenant, pouvait passer de l’état de «forme de foi» à de la foi totale en Lui ! Et c’est ce qui lui permit de trouver une solution devant une situation où la famille de Jésus, elle, n’expérimentait que de la «frustration».
Oui je dis bien «frustration»pour la famille de Jésus selon la chair, vu qu’il est écrit que la foule avait «empêché» cette famille de l’approcher.
Et effectivement elle avait été «empêchée», cette famille de Jésus…
C’est étrange quand même, vu que cette femme à la perte de sang y est bien arrivée, elle ! Elle qui n’était pourtant pas «de la famille de Jésus».
Il y avait donc des gens qui étaient «empêchés de voir Jésus», et une femme, seule, qui y arriva, bien qu’elle fût malade et pas de la famille de Jésus…
Comment cette femme s’y est-elle prise pour aborder Jésus ? Eh bien pour y arriver j’ai trouvé que c’est par le «raisonnement de la foi» que cette femme y arriva.
Oui je dis bien qu’elle raisonna cette femme, mais elle raisonna à l’intérieur-même d’une sorte de logique de foi qui était en elle. C’est cela que personnellement j’appelle «la foi mise en pratique» ; ou encore “avoir du zèle”.
Qu’est-ce qu’elle fit exactement cette femme ? Elle usa de ruse, passant derrière Jésus pour pouvoir le toucher (v.44).
Mais ça dites-moi, la famille de Jésus aurait bien pu le faire aussi, après tout, puisqu’ils étaient, eux aussi, «empêchés d’accéder à Jésus» comme l’était certainement aussi cette femme malade.
Mais pour cela, encore aurait-il fallu se placer derrière Jésus. Et ça, c’est une autre affaire que de se mettre derrière Jésus quand on est de sa famille, et en plus quand on est sa mère, ou son frère, ou sa sœur selon la chair !
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Nous voyons donc ici, dans ces deux passages, que dans un temps la famille de Jésus n’a pas eu accès à Lui, à cause de la foule, mais que dans un autre temps la femme qui n’avait plus rien, à part sa maladie et sa foi, elle, y arriva…
C’est vraiment étonnant, non ?
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Jésus dit : «Qui m’a touché» ?
Comme tous s’en défendaient, Pierre, et ceux qui étaient avec lui, dirent : «Maître, la foule t’entoure et te presse et tu dis : Qui m’a touché ?»
Déjà on voit l’esprit de ceux qui ne sont pas «sous foi» (Les fameux «comme tous s’en défendaient») : Ils eurent peur quand Jésus posa une question inattendue à la volée. Ils prirent sa question comme venant de quelqu’un de dur, de difficile, comme un méchant maître.
Il y avait aussi les autres, les «raisonnables», ceux qui voulaient «ramener Jésus à la raison». Ecoutons-les :
«Maître, la foule t’entoure et te presse et tu dis : Qui m’a touché ?» (Il s’agissait donc de Pierre, et «ceux qui étaient avec lui»).
Tous ces gens en question qui étaient avec Pierre appelaient Jésus «Maître». Ils disaient en quelque sorte à Jésus :
«Maître Jésus, ne trouves-tu pas que tu déraisonnes un peu ? Tout le monde te presse et tu dis : «Qui m’a touché»?
Voyons, Maître Jésus, tu devrais te reposer un peu, car tous ici nous voyons bien que tu commences à perdre la raison. Reprends-toi, car si tu commences à ressentir des choses bizarres, comme quelqu’un qui t’aurait soi-disant touché alors que la foule te pressait, alors tu n’es pas loin de devenir fou. D’ailleurs c’est ce que pensent ta mère et tes frères»…
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Pourtant Jésus ne demandait pas du tout cela ! Et encore moins dans cet état d’esprit ! Lui, Jésus, était seulement étonné de trouver, parmi toute cette foule et même sa propre famille, de la foi ; une foi d’un «certain genre».
Et c’est ça qui l’avait «touché» à Jésus. Oui touché, mais dans un deuxième sens ; touché comme on peut l’être nous-mêmes quand nous disons dans une certaine occasion : «Ca m’a touché…» Comme quand quelque chose nous atteint profondément.
On est comme vulnérable dans ces moments-là. On est enclins à céder à quelque chose.
Et c’est alors qu’une «force» qui était en Jésus se laissa convaincre par une autre, plus grande ; qui suivit cette force. Elle suivit la foi ! (Une force est «sortie de moi»)…
Une force est sortie de moi…
Oui elle sortit de Jésus, cette «force de guérison», entraînée par une autre Force, bien plus forte qu’elle : La FOI !
C’est, à mon avis, ce double sens des choses, savoir les termes touché et «touché», qui fit poser cette question de Jésus : «Qui m’a touché» ? Je veux dire qu’il n’a pas été touché dans un seul sens, mais dans deux sens au minimum ; mais ça, ce sera dans un second niveau d’étude.
—
Frères et sœurs, par quelle partie de son corps cette femme a-t-elle touché le bord du vêtement de Jésus ? C’est bien par sa main, non ?
Mais si Jésus lui dit : «Ta foi t’a sauvée», qu’est-ce qui, réellement, a touché Jésus ? La main de la femme ou sa foi ?
Ne trouvez-vous pas que tout ceci ressemble étrangement à ce qui est arrivé à l’homme qui avait une main sèche, une main sans vie ? Qu’a-t-il tendu cet homme à Jésus ? Sa main ou sa foi ?
Je pense que la question fait en même temps la réponse.
—
Voyons maintenant une petite précision si vous le voulez :
Il est écrit de Jésus en Luc 4 ; 14 : Jésus, revêtu de la puissance de l’Esprit, retourna en Galilée, et sa renommée se répandit dans tout le pays d’alentour.
L’Esprit de Dieu qui revêtait Jésus, véhiculait en Lui toutes les qualités divines, et pas simplement ses dons de guérison. Et c’est cela «aussi» que cette femme a touché par la foi qui était en elle : Le revêtement de Jésus et sa justice ! Car cela aussi était écrit par les prophètes.
—
Ne se trouvait-il donc que cette femme qui avait la foi pour être guérie ? Je n’ose pas le penser. Cependant il se trouve qu’elle seule «osa arracher» quelque chose à Jésus de cette manière.
Que penser en effet du cas de Jaïrus ? Que penser de cet homme qui, se jetant aux pieds de Jésus, se mit à le supplier de se rendre dans sa maison pour sauver sa fille unique.
Avait-il la foi ? D’une certaine manière, je pense que oui. Je pense qu’il avait en lui la foi, comme peut l’avoir un homme qui a en lui la loi et la foi mélangées…
Jésus n’est-t-Il pas allé chez cet homme pour ça aussi ? Pour qu’il se passe chez lui quelque chose qui fasse qu’il n’ait plus jamais besoin de se jeter à ses pieds et le supplier, mais plutôt passer à une foi simple et pure en Lui ?
Il en fallait du courage à cet homme, chef de la synagogue des juifs, pour aller ainsi devant tout le monde se jeter aux pieds de Jésus, Lui qui allait sans cesse contre la loi des Juifs, tels qu’ils la pratiquaient.
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Mais revenons à la femme malade si vous le voulez, car comme les divers éléments de ce passage biblique que l’on étudie s’entremêlent entre eux, on ne peut aller jusqu’au bout de la pensée de l’un sans risquer d’en amputer un autre :
Comprenons que si ce texte nous précise que la femme malade avait été voir nombre de médecins et s’était pratiquement ruinée avec eux, ce n’est certainement pas la faute aux médecins, mais parce qu’elle ne pouvait rien attendre du Temple et des sacrificateurs en place.
La loi ne prévoyait rien en effet au sujet d’un «élément extérieur», comme un homme par exemple, qui aurait été censé guérir quelqu’un d’un flux.
Dans les divers textes parlant de flux ou de gonorrhée, la guérison devait venir toute seule ; et quand la personne, homme ou femme, voyait que la chose s’était arrêtée d’elle-même, il fallait attendre le huitième jour faire constater sa guérison devant le sacrificateur.
Voilà où en était la femme, mais depuis 12 ans ! Il lui était interdit d’avoir aucun contact avec quiconque, vu que son flux ne s’arrêtait pas ! La loi la déclarait impure, ainsi que tout ce qu’elle touchait.
C’est pour cela que cette femme avait été voir le seul secours qui lui restait : Le secours des médecins. (Nous verrons ces précisions plus loin par les textes bibliques. Nous reviendrons sur ce sujet au moment voulu).
Les médecins, eux, ils ont fait ce qu’ils ont pu ; mais comme cette maladie appartenait à la gloire de Dieu, c’est bien normal qu’ils ne purent rien faire pour la femme de foi !
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Je reviens sur le fait que tous les gens qui pressaient Jésus «se défendirent de l’avoir touché»…
C’est vraiment étrange de tels comportements… Au contact proche de Jésus se trouvaient donc aussi l’hypocrisie et le mensonge ambiant, sans compter une «mauvaise crainte» envers Lui. Comme une méfiance entremêlée de peur.
Pourtant, c’est dans cette mauvaise ambiance que cette femme se jeta aux pieds de Jésus. Elle ne s’y jeta pas comme Jaïrus, c’est-à-dire pour «supplier Jésus», mais pour avouer qu’elle avait bravé la loi, afin de s’emparer de la guérison dont elle avait tant besoin.
Ce n’est pas du tout pareil ! Les deux se jetèrent effectivement aux pieds de Jésus, mais pas pour les mêmes raisons ; et pas avec le même genre de foi. L’un avait «une espérance», l’autre avait «l’assurance des choses qu’on espère». (ep. Aux Hébreux)
Seule cette femme a eu le courage de dire à sa manière que c’est elle qui l’avait touché, bien que ce ne soit pas Jésus qu’elle toucha réellement, mais seulement le «bord de son vêtement».
—
La loi, à ce sujet, disait que ; «Celui qui touchait à une femme qui avait un flux de sang hors du temps normal, ou s’il touchait à quoi que ce soit sur laquelle la femme se serait assise, devenait lui-même impur».
Là ce n’était pas le cas, puisque c’était la femme qui touchait Jésus, et pas Jésus qui touchait la femme. Mais comprenons bien le cas de conscience qu’avait cette femme : D’une manière ou d’une autre, étant impure elle touchait un homme pur, même si ce n’était que le bord de son vêtement, car c’est la main de la femme, donc sa chair, qui touchait l’homme.
Pour moi c’est cela qui restait en elle, dans sa conscience. C’est pour cela qu’elle se sentit «découverte». Comme quelqu’un qui a fait quelque chose de pas bien net, même si c’est à la limite du légal.
Cette femme savait effectivement qu’elle risquait de souiller Jésus, c’est pour cela qu’elle «toucha à peine» le bord de son vêtement.
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C’est quand même extraordinaire que cette femme fut guérie, alors qu’elle n’avait touché que le bord de son vêtement. Comme quoi il n’est pas besoin de forcer Jésus pour qu’il soit «touché» par nous. Oui touché et pas heurté, pas forcé.
Ca voyez-vous, cette femme s’en est rendue compte tout de suite, c’est pourquoi, même quand elle se sut découverte, elle osa dire pourquoi elle l’avait touché et comment elle avait été guérie à l’instant.
Elle, elle n’était pas dans la crainte ou la peur de Jésus, comme l’étaient ceux qui se défendaient de l’avoir touché. Elle, elle ne se défendait pas d’avoir touché le bord de son vêtement. Non, étant guérie après avoir touché Jésus, cette femme ne pouvait pas avoir peur de Lui, puisque sa guérison était la preuve de Son approbation.
Au contraire, pour elle, dire «pourquoi et comment elle avait agi comme cela», c’était rendre son témoignage à Jésus ; celui d’une femme guérie par Jésus.
Cette femme qui se voyait «découverte», l’était plus particulièrement d’avoir osé braver la loi des juifs, celle qui lui ordonnait de se tenir à l’écart.
Lisons-le dans Nombres 5 :
1 : L’Eternel parla à Moïse et dit : 2 Ordonne aux enfants d’Israël de renvoyer du camp tout lépreux, et quiconque a une gonorrhée ou est souillé par un mort.
3 Hommes ou femmes, vous les renverrez, vous les renverrez hors du camp, afin qu’ils ne souillent pas le camp au milieu duquel j’ai ma demeure.
—
Mais au fait, qui l’avait «découverte», cette femme ?…
Jésus, c’est évident.
Mais plus précisément, qu’est-ce qu’avait «découvert» Jésus en elle, puisqu’elle avait été «découverte par Lui»?
Ca voyez-vous, la femme ne le savait pas vraiment ; du moins pas encore. Par contre, elle sentit bien sa «guérison interne» ; et c’est cela qui faisait qu’elle pouvait parler, malgré une certaine menace qui pesait sur elle. [3]
Il y avait dans cette femme deux choses à ce moment précis : La condamnation de la loi d’une part, et la guérison de sa maladie par Jésus, d’autre part…
Qui l’emporterait en elle ?
Alors, voyant que c’était Jésus qui avait «tout découvert», et non un homme du genre de Pierre, elle trouva en elle la force de dire «le pourquoi et le comment» de cette affaire, devant tous.
Tout ce «pourquoi» et ce «comment» ne sont pas mentionnés dans le texte biblique, mais je vais essayer, du mieux que je le peux, de vous le faire entrevoir un peu plus bas.
Cette femme malade devait être certainement connue sous ce rapport, car malade depuis 12 ans d’un flux de sang, ce n’est pas quelque chose qui peut rester longtemps incognito, même si les médecins ont un devoir de discrétion de par leur métier !
Or quand Jésus a dit «qui m’a touché», cela voulait dire, en tout cas aux oreilles de ceux qui étaient présents, que quelqu’un l’avait réellement touché, c’est-à-dire physiquement ; et c’est justement cela qui était interdit à cette femme ! Sans compter le fait qu’elle n’aurait jamais dû être là.
Elle avait donc bravé la loi, en tout cas dans le sens tel que c’était perçu communément, savoir que quelqu’un d’impur se devait de ne pas côtoyer les autres, afin de ne pas les rendre impurs eux-mêmes. Et c’est justement cette «sorte de loi» qu’avait bravé cette femme de foi !
—
Et étrangement elle fut guérie de son mal…
Etonnant, non ?
Avant, il était prévu que la guérison vienne d’elle-même, et qu’ensuite on aille faire vérifier sa guérison complète par le sacrificateur en place. Mais maintenant c’était le «grand Souverain Sacrificateur» qui s’était déplacé en la personne de Jésus ; et Il n’était pas venu en tant que «vérificateur d’une guérison», mais en tant que Médecin ! [4] Il s’était mis à la portée de la femme pour que sa foi puisse prendre, par un moyen «autre», ce qu’elle attendait depuis longtemps, jour et nuit, mais qui n’était pas venu.
Dieu fasse que beaucoup puissent recevoir, eux aussi de Jésus, par un moyen «autre»…
—
Regardons en effet dans Lévitique 15, un parmi d’autres qui disent à peu-près la même chose :
25 La femme qui aura un flux de sang pendant plusieurs jours, hors de ses époques régulières, ou dont le flux durera plus qu’à l’ordinaire, sera impure tout le temps de son flux, comme au temps de son indisposition menstruelle.
28 Lorsqu’elle sera purifiée de son flux, elle comptera sept jours, après lesquels elle sera pure.
—
29 Le huitième jour, elle prendra deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, et elle les apportera au sacrificateur, à l’entrée de la tente d’assignation.
30 Le sacrificateur offrira l’un en sacrifice d’expiation, et l’autre en holocauste ; et le sacrificateur fera pour elle l’expiation devant l’Eternel, à cause du flux qui la rendait impure.
31 Vous éloignerez les enfants d’Israël de leurs impuretés, de peur qu’ils ne meurent à cause de leurs impuretés, s’ils souillent mon tabernacle qui est au milieu d’eux.
Ici on voit bien que, pendant tout le temps que la guérison vienne, la femme ne devait pas s’approcher du temple, du tabernacle et des sacrificateurs. Si la guérison ne venait pas, la femme était écartée autant de temps que sa maladie durait !
Avant, c’est du ciel que devait venir la guérison, et ensuite le sacrificateur attestait la chose.
Avec Jésus ce fut l’inverse : C’est Lui-même qui vint du ciel vers la femme malade, et c’est elle-même qui attesta de Jésus-Christ !
—
Qu’en penser frères et sœurs ? La foi serait elle plus forte que la loi ?
Pour ma part je dirai ceci : Rien ne peut arrêter la foi ! Même pas la loi !
Et que penser de Jésus qui approuve toutes ces choses qui vont contre la loi ? Vous voulez la réponse ? La voici :
48 Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix.
—
J’en viens même à me poser une question, et si quelqu’un en a la réponse, ce serait vraiment une très bonne chose :
«Existe-t-il un passage biblique qui déclare formellement que, par la pratique de la loi, un homme ou une femme a été guéri de sa maladie ?»
C’est juste une question, car à ce sujet j’ai ma mémoire qui me fait soudainement défaut.
—
Je reviens de nouveau sur le sujet antérieur :
Que se passa-t-il exactement ? Etant donné que les gens n’ont pu voir venir cette femme, puisqu’elle passait derrière Jésus, ces gens n’ont donc pas pu l’empêcher de passer.
Voici donc ce que fit cette femme dans sa détermination et dans son raisonnement de foi : Elle passa par un chemin que les autres ne voulurent pas emprunter !
D’ailleurs je me demande bien pourquoi il y avait tant de place derrière Jésus, là où a été la femme de foi, et non devant ou sur les côtés.
Mais bon, sans doute chacun a son idée et sa façon personnelle de côtoyer Jésus. Je ne sais au juste. Ce qui est important de savoir, c’est comment cette femme, elle, y arriva.
A quoi correspond pour nous le fait de “passer en contournant la foule pour voir Jésus»? Eh bien je vais vous donner mon avis : C’est le fait de chercher dans ce qui n’est pas vraiment apparent ; c’est chercher ce qui est écrit de Lui mais pas très apparent, afin de s’en servir pour arriver au but personnel que l’on s’est fixé.
—
Je constate donc que la foi est une chose rare, et même du temps de Jésus. De son temps Il guérissait les aveugles, Il imposait les mains aux malades, Il faisait beaucoup de bien autour de Lui, mais je ne connais pas beaucoup de cas de personnes qui soient allés d’eux-mêmes lui arracher la victoire ou la guérison dont ils avaient besoin, par le moyen de la foi seule. C’est peut-être même le seul cas.
Je veux dire que si Jésus se déplaçait aimablement vers les gens, les gens ne se déplaçaient pas forcément vers Lui pour obtenir ce dont ils avaient besoin.
—
Frères et sœurs, nous désirons tous «voir le Seigneur» n’est-ce pas ? Entrer en communion avec lui et goûter à sa grâce, à sa puissance…
Mais au juste, le désirons-nous vraiment ? Le désirons-nous assez pour emprunter un tel chemin, celui qu’emprunta cette femme ?
Allons-nous chercher, dans notre bible et dans notre communion avec Lui, tout ce qui est dit de Lui pour pouvoir s’emparer de ce que nous pouvons «tirer de lui», après avoir vu ce qu’Il est prêt à se laisser prendre ?
Je constate que, rarement des frères ou sœurs nous font cadeau de beaux passages bibliques, nous parlant de la gloire de Jésus par exemple, ou bien le “Fils de Dieu fait homme”. Ou encore des «faits de foi», admirables, car il y en a beaucoup !
Est-ce que pour nous, se plaindre de notre sort n’est-il pas plus aisé ? N’acceptons-nous pas nous aussi de rester “frustrés”, comme l’était la famille de Jésus, se disant qu’après tout ce n’est pas notre faute s’il y avait tant de foule ou tant de choses qui gênaient ce jour-là ?
Oui, diverses choses gênantes qui nous «empêchent toujours de toucher Jésus»?
Ou encore : «La maladie qui m’atteint, n’est-elle pas trop grave pour Jésus ? Peut-Il encore quelque chose pour moi ? N’est-ce pas trop lui demander ? »
Pour moi, je vois dans cette affaire que la maladie ne fut pas du tout un obstacle pour cette femme, pourtant très affaiblie physiquement. Au contraire, cette femme fut comme «stimulée» par cette terrible épreuve, car on voit bien qu’elle ne se borna pas à écouter la Parole de Dieu, mais elle fit en sorte de la mettre en pratique, comme Jésus l’avait déclaré plus haut à propos de ceux qui étaient «sa vraie famille».
Oui, après avoir entendu la «Parole faite chair», sa foi lui permit, le plus simplement du monde, de calculer comment mettre en pratique cette Parole «reçue» ! (v.21, 47-48).
La foi de cette femme la rendit sage et humble. Elle s’effaça d’une certaine manière de «devant Jésus», pour passer «derrière Jésus».
Elle sut en elle-même que l’important n’était pas de «voir Jésus», mais de «tirer de Lui» la puissance nécessaire à sa guérison par n’importe quel moyen.
« J’ai une perte de vie ? »
«J’irai à Lui pour avoir la VIE».
—
Est-ce que cette femme savait qu’elle avait la foi ?
Je n’en sais rien ; je ne le crois pas ; je note juste qu’il a fallu que Jésus lui dise le «pourquoi» de sa guérison. Et ceci est à noter.
C’est Jésus en effet qui lui a dit : «Va ma fille, ta foi t’a sauvée». C’est donc Jésus qui lui a dit pourquoi elle a été sauvée, c’est-à-dire à cause de sa foi. Il lui a dit le moyen par lequel elle fut sauvée.
Et si Jésus le lui a dit, c’est pour qu’elle sache bien ce qu’elle possédait de précieux en elle, et qu’elle ne l’oublie jamais !
Il l’a dit aussi pour que ceux qui étaient là, entendent eux aussi cette vérité fondamentale !
Pour moi, je pense que quand il fallut que cette femme dise «pourquoi» elle l’avait touché et «comment» elle avait été guérie, cette femme dut dire à peu-près ceci :
«J’étais malade depuis douze ans et je n’avais plus d’argent pour aller voir encore des médecins ; alors j’ai écouté tout ce que disait ce Jésus, car sa renommée est grande, ici.
Je l’ai bien écouté et je l’ai cru.
Comme Il partait chez un chef de la synagogue pour aller guérir une jeune fille qui se mourait, je me suis dit qu’Il pouvait bien me guérir moi aussi, après tout, de mon manque de vie dû à ma perte de sang permanente, vu que ce Jésus a la puissance de Dieu sur lui pour guérir ce qui ne va pas chez les gens. Je ne l’aurais pas retenu, je l’aurais juste touché pour ne pas le retenir d’aller chez Jaïrus au plus tôt.
Vu que jusque-là le ciel ne m’avait pas écouté, voyant en cet homme un envoyé de Dieu très puissant, je me suis alors dit que c’était peut-être le Ciel qui me l’envoyait… Que c’était peut-être la réponse que j’attendais.
Mais comme il y avait beaucoup de monde qui entourait Jésus sur ce chemin qui le menait jusque chez Jaïrus, j’ai craint de ne pouvoir lui demander personnellement de me guérir, car la loi m’interdit de prendre contact avec quiconque. Alors j’ai fait ce que j’ai cru être le sens de son enseignement quand Il disait : “Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique».
Or, après l’avoir écouté, je crois que la Parole de Dieu, c’est Lui.
Donc j’ai cru ; et parce que j’ai cru, j’ai fait ce qui me semblait être cette «mise en pratique» dont Il parlait : C’est-à-dire aller prendre contact avec Lui directement, pour commencer.
Je dis ça car j’ai vu que sa famille n’a pas réussi à l’aborder, alors que moi, oui. Et c’est là qu’il a dit à ce propos : «Ma famille, ceux sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique».
J’ai donc fait cela, c’est-à-dire aller vers Jésus après l’avoir écouté, mais par un moyen détourné, vu que je ne pouvais l’aborder de face, à cause de la loi ; la loi qui a avec elle son interdiction d’approcher quiconque, même Jésus, quand on est comme moi : Impure !
En effet je ne pouvais approcher quiconque, parce qu’impure ; mais qu’en plus je souillais tout, selon ce que dit la loi ; et donc je souillais les autres si jamais je venais à leur contact.
Il aurait fallu tout purifier derrière moi. Tout ce que je touchais et tout ce sur quoi je me serais assise.
—
Après l’avoir touché je pensais me retirer tout de suite, m’éclipser ; mais Jésus s’est instantanément rendu compte que je lui avais pris quelque chose. Et quand j’y pense, Lui, Jésus, n’a pas été se purifier comme la loi l’ordonnait.
Jésus serait-Il donc au-dessus de la loi ?
Alors, ne voulant pas être malhonnête envers lui, je lui ai tout avoué car je croyais que ce n’était pas forcément bien d’avoir agi ainsi. Je l’ai fait aussi parce que Jésus posait cette question : «Qui m’a touché ?»
Et aussi : «Où est passée cette force qui est sortie de moi»?
J’ai donc très vite compris qu’Il m’avait découverte.
Heureusement Il m’a rassurée, me disant avec ses mots à Lui que je n’avais rien fait de mal, et même que je pouvais retourner chez moi en paix.
Il m’a dit aussi ceci : «Ma fille !»
Vous vous rendez compte ? Il m’a appelée «ma fille !»
Je fais donc maintenant partie de sa famille, comme Il le déclarait en effet pour «ceux qui mettraient en pratique la Parole de Dieu» !
Car maintenant oui, je le crois, mettre en pratique la Parole de Dieu c’est avant tout, par la foi, demander à Jésus, qui est cette Parole, de faire ce que je ne peux absolument pas faire, comme me débarrasser de mon impureté.
Mettre en pratique la Parole, n’est-ce pas le mettre en pratique, Lui, finalement ?
Je ne sais pas trop, c’est juste une question. En tout cas c’est ce que j’ai cru et que j’ai fait.
J’ai fait ce que ma foi dictait dans mon cœur ; mais l’œuvre, c’est sûr que c’est Lui qui l’a faite.
Alors oui, je crois que c’est déjà cela «mettre sa Parole en pratique». Croire en Lui, qui fera la chose que je lui ai demandée, par la foi que j’ai en Lui.
—
«Ma fille» m’a-t-Il dit…
Serait-Il donc un père ? Serait-Il donc devenu mon Père ? Serait-Il celui dont le prophète avait dit qu’Il serait un «père éternel» ? Merveilleux ? Tout-Puissant ? Prince de la Paix ?
Quel bonheur !
Je n’avais plus rien, sauf ma foi et mon corps bien malade, mais je reviens guérie de ma perte de sang ; et en plus je fais maintenant partie de la famille de Jésus !
Merci mon Seigneur ! Tu fais tout à merveille».
—
Que dire de tout cela frères et sœurs ? C’est une vraie merveille, encore une fois.
La foi de cette femme a «touché Jésus», et Jésus a tout transformé en elle. Physiquement et moralement.
Sa foi n’a rien purifié du tout, mais elle a seulement été le moyen de «toucher Jésus», faire le lien avec lui. Et c’est Jésus qui a tout fait ensuite.
La main de la femme n’était rien en elle-même, mais la foi qui faisait agir sa main, oui, c’était quelque chose de puissant, car liée à Jésus !
—
Il avait bien raison le prophète Jérémie quand il disait ceci : “Vous me chercherez et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur”. (Jérémie 29 ; 13)
—
Que croyez-vous exactement frères et sœurs ?
Lorsque Dieu nous communique ses faveurs, par quel moyen nous les communique t-il ?
En vérité Il nous les communique par l’Esprit, qui est Lui-même lié à la foi.
La foi étant l’objet, et l’Esprit la puissance.
La foi étant comme l’image d’une canalisation ; et l’Esprit c’est ce qui «remplit la canalisation».
La foi est comme un canal de bénédictions, parce que Dieu le remplit de sa Grâce et de son Esprit.
Ce canal, maintenant rempli de la Grâce, celle qui est contenue en Jésus-Christ, est comme un cordon ombilical. Il part de Dieu → à nous en premier, et ensuite de nous → à Dieu, ceci par le ministère du Saint-Esprit.
Ainsi il ne s’agit plus seulement d’une corde à trois fils, mais d’une corde à quatre fils.
Ce lien est donc indestructible ! Car si la corde à trois fils ne se rompt pas facilement, [5] alors avec quatre c’est impossible.
—
Mais, puisque nous en sommes là, pourquoi Jésus a dit à la femme guérie : «Ta foi t’a sauvée», au lieu de : «Ta foi t’a guérie»?
Je sais, quelqu’un dira, et je ne le contredirai pas, que cette femme était en danger permanent par cette perte de sang elle aussi permanente… Donc qu’elle a été sauvée de ça.
Moi je veux bien. Mais voyez-vous Jésus m’a appris, à force d’apprendre à le connaitre, que quand Il fait quelque chose, Il le fait à la hauteur de ce qu’Il est : «Le Fils de Dieu»!
—
Voyons quand même que cette femme était malade depuis 12 ans, et qu’elle n’était pas morte pour autant… Donc je crois que le «ta foi t’a sauvée» va bien plus loin que les apparences voudraient nous le montrer.
Qu’est-ce qui accablait le plus cette femme ? Sa maladie qu’elle avait depuis 12 ans, ou bien la position dans laquelle la loi des Juifs la mettait ?
C’est à vous d’y répondre. Je ne peux vous l’imposer.
—
Pour moi, sachant que tout ce qu’a dit et a fait Jésus est d’ordre spirituel, mais manifesté par des choses d’ordre humain, la seule mort que je connaisse est la mort de la vie de l’esprit en quelqu’un, ce qui le conduit à la mort éternelle ; et l’agent de cette mort est «le ministère de mort», montré, démontré encore et encore par Jésus et par Paul, en 2 Corinthiens.
En effet, si le ministère de la loi avait amené la Vie, pourquoi Jésus serait-Il venu de la part du Père sur la terre des hommes ?
Mais bon, ceci est dans d’autres documents ; donc je n’irai pas plus loin dans ce sens, de peur d’alourdir le sujet par trop de choses évoquées en même temps.
Je voudrais juste, au sujet de ce qu’a dit Jésus à la femme «sauvée», donner une précision supplémentaire : Si on lit un peu plus loin dans le texte de référence, on lit que Jésus a été ensuite dans la maison de Jaïrus, et que là Il sauva cette jeune fille, et puis qu’Il lui dit : «Mon enfant»…
«Mon enfant» ?… Mais cet enfant n’appartenait-il pas à son père et à sa mère ?
Oui, bien sûr.
Mais allez savoir avec Jésus… Allez savoir ce qui s’est passé dans la maison de Jaïrus, lui qui auparavant «suppliait Jésus»…
Il se trouva qu’il ne fut plus le seul père de son enfant, mais Jésus l’était aussi.
——
Il y a donc deux forces en présence, frères et sœurs ; deux puissances, deux tueuses l’une de l’autre : La foi et la loi.
En rendant témoignage, cette femme dénonçait sans le dire la loi noire. En effet, quand celle-ci déclara devant le peuple «pourquoi» elle avait touché Jésus et «comment» elle avait été guérie, elle dénonçait en même temps ce qui l’avait jusque-là empêchée !
Avez-vous réellement réfléchi à ce que cette femme a pu donner comme explications à ceux qui l’entouraient, à travers les mots «pourquoi et comment»?
Que leur a-t-elle dit en effet ?
Je dis cela car rien n’est mentionné à ce sujet dans le texte. Le Saint-Esprit ne l’a pas permis, car cela doit venir par révélation de quelque chose de bien précis.
Pour moi, je dirai qu’elle a rendu témoignage contre la loi, et en même temps a rendu témoignage à la Grâce de Dieu en Jésus-Christ.
Je m’explique :
En effet, si le livre du Deutéronome enseigne si bien l’amour et le respect du prochain, comment concevoir, dans ce cas, que la même loi ne permettait pas à cette pauvre femme très malade de s’approcher de Dieu, par l’entremise de sacrificateurs qui auraient prié pour elle ? Car effectivement la loi empêchait cela à cette femme malade.
Je pense qu’elle a dû beaucoup y réfléchir, à cette dureté de la loi. Elle a dû y réfléchir, à son impossible entrée dans le temple, car impure de par sa maladie, d’autant plus que la loi ne s’en prenait pas tellement à la personne dans ce cas, mais au sang :
Lévitique 15 ; 1 :
L’Eternel parla à Moïse et à Aaron, et dit :
2 Parlez aux enfants d’Israël, et dites-leur : Tout homme qui a une gonorrhée est par là même impur.
3 C’est à cause de sa gonorrhée qu’il est impur : Que sa chair laisse couler son flux, ou qu’elle le retienne, il est impur.
Voyons aussi ceci qui est très important :
Lévitique 15 ; 30 : Le sacrificateur offrira l’un en sacrifice d’expiation, et l’autre en holocauste ; et le sacrificateur fera pour elle l’expiation devant l’Eternel, à cause du flux qui la rendait impure.
(Je reprends le fil ici)
Mais soudain, voilà que ce Jésus, ressemblant fort à ce que décrivaient les prophètes concernant «le Messie à venir», se présente dans sa propre ville…
Qu’a dû penser cette femme ?
«Le temple me ferme ses portes, mais pourtant ce Jésus se déplace en personne vers les personnes pour les guérir et les secourir»?…
Que faut-il en penser ?
Oui, je pense qu’elle avait dû beaucoup réfléchir cette femme, pendant le temps de sa longue maladie ; penser à cette sorte «d’injustice de la loi».
Bien sûr qu’elle était tremblante quand Jésus se retourna et posa la question : «Qui m’a touché», car cette femme se trouvait encore, à ce moment, sous l’autorité de la loi.
La preuve :
25 La femme qui aura un flux de sang pendant plusieurs jours hors de ses époques régulières, ou dont le flux durera plus qu’à l’ordinaire, sera impure tout le temps de son flux, comme au temps de son indisposition menstruelle. Etc…
Je n’ai mis qu’une partie du texte, mais en lisant tout, on voit bien que, pendant tout le temps que la guérison vienne, la femme ne devait pas s’approcher du temple, du tabernacle ou des sacrificateurs.
Si la guérison ne venait pas, la femme était donc écartée à jamais !
Puis Jésus vient et il l’appelle «ma fille»…
Comprenez-vous ?
Comprenez-vous le changement de régime ?
Comprenez-vous le changement de Temple ?
Ne devenait-elle pas, en elle-même cette femme, le Temple fait «non de pierres mais de chair» qui avait été prophétisé ?
Ne devenait-elle pas ce temple de l’Esprit, dans lequel il ne peut y avoir en aucune manière une once de la loi ? De légalisme ? D’obligation quelconque ? Mais fait d’amour et de grâce ?
Ne devint-elle pas plutôt une adoratrice, elle qui, au lieu d’avoir peur de se savoir «découverte», fut finalement appelée «ma fille» par Jésus ?
—
Qu’est donc réellement cette femme ?
N’est-ce pas la seule qui a eu l’audace de braver la loi pour «toucher» Jésus par la foi ?
Mais qui est donc cette femme ?
N’est-elle pas plutôt une prophétie en elle-même ?
N’est-elle pas une anticipation de la véritable Eglise ?
N’est-elle pas le symbole de ce que Jésus évoque comme «rare» quand Il dit : «Mais quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre» ?
Et l’a-t-Il trouvé en cette femme ?
Oui !!!!!!
Oui frères et sœurs, je suis de ceux qui croient qu’arracher quelque chose à Jésus en passant «par-dessus la loi» et en croyant en Lui seul, c’est cela qui «touche»Jésus.
Oui c’est cette chose-là qui «prend» ce qui n’est pas «encore à lui».
C’est cela «l’assurance des choses qu’avant on espérait seulement».
C’est cela «la démonstration d’une chose qui ne se voyait pas bien encore».
—
Frères et sœurs, voyons par là que la foi et le «commandement» qui est à l’intérieur de la loi, ce que je nomme «la loi noire», ont deux origines différentes.
La foi et la loi ne peuvent pas cohabiter de manière harmonieuse, si ce n’est à l’intérieur de grandes souffrances. Et de toutes les façons tôt ou tard cela finira par un échec. Comprenons-le une fois pour toutes !
Oui je le répète, la loi et la foi sont deux tueuses. L’une peut tuer l’autre et vice-versa. En tout cas cela peut rendre inopérante l’une ou l’autre.
Par contre, nous savons que l’une est bien plus puissante que l’autre : La foi.
Pourquoi ?
Parce que la foi s’appuie sur Dieu, qui est Eternel et Créateur de toutes choses.
Et loi s’appuie sur le fait que «si l’homme pratique toute la loi sans oublier un seul de ses commandements, il vivra».
Donc la loi s’appuie sur l’homme, sur les capacités de l’homme à pratiquer toute la loi de Dieu…
Bon courage si vous le voulez ainsi !
—
Il y a d’autres documents au sujet des différentes lois dans l’Ecriture. D’autres documents au sujet de l’origine biblique de ces lois, ou lois, et en plus expliqué par l’apôtre Paul.
Mais pour aujourd’hui si vous le voulez nous nous en tiendrons là. Il me semble en effet que ce sujet de la femme à la perte de sang est suffisamment nourrissant en lui-même.
——
Oui,
La foi est d’origine divine.
La foi est noble.
La foi est un organe spirituel de haut niveau.
La foi est le moyen par excellence de se savoir agréable devant Dieu.
La foi est une ancre solide. Un refuge, une sécurité, une force ENORME.
La foi est un lien avec Dieu qui ne peut se rompre.
La foi anoblit le cœur.
La foi permet tout, elle peut tout, elle n’a pas de limites.
La foi est l’honneur que Dieu nous fait en nous la donnant.
La foi exclut toute forme de loi mauvaise, car pas de même nature.
La foi rend heureux quiconque la possède.
La foi est un véritable remède dans cette vie de ce monde.
La foi ne se cherche pas, elle est toujours là, prête à servir.
La foi grandit d’elle-même, quand on marche en se servant d’elle.
La foi permet de rendre gloire à Dieu de manière vraie.
La foi permet de prier, de se confier à Dieu.
La foi donne la paix.
La foi, la foi, la foi…
Ne vous privez surtout pas d’en rajouter, car ce sera par la foi que vous le ferez.
JeanP
La force de la foi
[1] En effet dans l’Esprit il n’existe pas de maladies. Dans l’esprit de l’homme, oui.
[2] On peut donc se demander ce qui en était au juste de cette famille qu’il venait d’aller voir, puis qu’Il avait quitté pour retourner vers la foule.
[3] Oui je dis bien qu’il s’agit ici de la guérison d’une maladie interne qui se propageait en externe. Ce qui veut dire beaucoup de choses en soi.
[4] Voyons quand même qu’ici nous sommes dans l’évangile de Luc le médecin ; donc il sait de quoi il parle !
[5] Ecclésiaste 4 ; 12
Et si quelqu’un est plus fort qu’un seul, les deux peuvent lui résister; et la corde à trois fils ne se rompt pas facilement.
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