Accueil » Etudes bibliques » La femme adultère. Jean 8. Comment Jésus l’a t-il sauvée

La femme adultère. Jean 8. Comment Jésus l’a t-il sauvée

par | Mis à jour le 9 Jul, 2024 | Publié le 9 Sep, 2021 | Etudes bibliques

Chers lecteurs et lectrices, veuillez prendre en compte que tous nos documents sont « sans aucune accusation ».

En effet nous croyons qu’au commencement l’homme n’était pas pécheur mais qu’il l’est devenu par un autre, par le serpent.

N’ayant jamais cherché à être pécheurs, nous ne nous considérerons pas en tant que pécheurs volontaires, bien que le péché soit entré en nous.

La femme adultère

Comment Jésus l’a t-il sauvée

 

Jean 8 :

1 Jésus se rendit à la montagne des oliviers, mais dès le matin il alla de nouveau dans le temple, et tout le peuple vint à lui.

S’étant assis, il les enseignait.

3 Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère ; et, la plaçant au milieu du peuple ils dirent à Jésus : «Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère».

5 Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes. Toi donc que dis-tu»?

6 Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre.

7 Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit : «Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle».

8 Et, s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre.

9 Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers ; et Jésus resta seul avec la femme qui était là, au milieu.

10 Alors, s’étant relevé et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit :

«Femme, où sont ceux qui t’accusaient ?

Personne ne t’a-t-il condamnée»?

11 Elle répondit : «Non, seigneur».

Et Jésus lui dit «Je ne te condamne pas non plus. Va et ne pèche plus».

————————

Ce texte, que nous rapporte l’apôtre Jean, est une perle rare. Je suis vraiment heureux de pouvoir le développer, car c’est toujours un grand bonheur que de pouvoir évoquer les merveilles de Jésus.

Je sais bien que ce texte a été tellement et tellement prêché, que si j’écoutais cette seule raison je ne poserais certainement pas mes doigts sur le clavier aujourd’hui. Mais au contraire quelque chose en moi m’informe que tout n’a pas été forcément dit sur ce sujet, et qui est peut-être le plus important.

 

Ce texte biblique est d’une telle beauté, que même le monde non converti en vient à en applaudir un certain passage particulier, et a même fini par en faire un thème, (jeter ou ne pas jeter la pierre). Thème que chacun peut faire coller avec ses idées et ses convictions personnelles.

En tout cas, même mal employé la plupart du temps, ce passage est généralement perçu comme une «belle leçon de morale».

C’est ce qui m’étonne d’ailleurs, parce qu’en principe le monde va contre la parole de Dieu. Or généralement on accepte bien cette Parole de Jésus, et même on se l’attribue…

Comme tout cela est étrange !?…

Si je m’en réfère à la»chrétienté», et même à la chrétienté dite»évangélique», de manière générale leurs prédicateurs en font ressortir tout particulièrement « ce qui frappe aux yeux».

Par exemple ils mettent l’accent sur ce qui est –écrit-, savoir qu’il s’agit d’une femme adultère, donc une pécheresse notoire.

A partir de là leur prédication s’envole tout naturellement vers le passé chargé des gens ainsi que sur leurs péchés, «mais qu’à la fin le bon Jésus pardonne quand même les péchés, si toutefois les gens se repentent»

Évidemment, quand on entend ce genre de prédication, les larmes des gens ne sont jamais bien loin, vu le passé chargé de plusieurs, pour ne pas dire de tous.

Qui en effet n’est pas un pécheur, un pécheur qui a des péchés sur lui ?

Alors, quand on entend que le bon Jésus a empêché qu’on jette la pierre sur la pauvre pécheresse qu’était cette femme adultère, on trouve que c’est très beau, très noble, et surtout très protecteur. Et quelque part ce n’est pas faux.

Alors, après avoir écouté ce genre de prédication très orientée, -mais hélas fausse dans son sens profond-, et que l’on va vers une recherche plus poussée du texte, il est alors surprenant de considérer l’attitude complètement différente de Jésus envers cette femme, attitude qui va à l’envers de l’enseignement de ces prédicateurs dits «évangéliques».

Je tiens à dire cela maintenant pour que tout soit clair par la suite, car lorsque Jésus a parlé à la femme, Il ne lui a pas demandé si quelqu’un lui avait déjà lancé une pierre. Ca Il l’a demandé à d’autres. Et quand Il parla à la femme ce fut pour lui demander si elle se sentait «encore condamnée»

Oui il est bon de faire de suite la différence entre ce qui est généralement dit et ce que Jésus a dit, car dans ces moments de «prédication très sentimentale» chacun sent bien en lui-même qu’il aurait pu être là aussi, à la place de cette femme.

Et c’est vrai quelque part ; mais entre le sentiment général qui ressort de cette «prédication généraliste très sentimentale», et ce que disent véritablement les Ecritures, il y a tout un monde entre les deux !

Oui tout un monde ; un monde dans lequel et par lequel seuls ceux qui ont décidé de quitter le terrain facile des prédications «faites comme en automatique par ce qui est apparent», pourront en goûter le raffinement. Et mon vœu le plus cher est que ce nombre augmente considérablement de jour en jour.

En effet, pour ma part je trouve qu’il est dégradant, -pour ne dire que ce mot-, de ne tirer que ce qui est apparent quand il s’agit d’actes de Jésus le Fils de Dieu !

Ou dit autrement : «Est-ce que les actes et les Paroles de Jésus peuvent être réduits à des choses de l’ordre de ce qui est apparent»?

Pour moi, je trouve que ce texte ne peut être goûté dans un ordre de valeur plus poussé, si seulement tous les éléments qui le composent sont mis en avant, et non une partie. Comme par exemple ce que «la chrétienté et ses docteurs» savent si bien faire, car c’est leur spécialité.

En effet de tout un passage biblique important, ils ne tirent de lui que deux ou trois mots, puis ils prêchent dessus pendant une demi-heure, disant, -si quelqu’un leur en fait le reproche-, que «même deux ou trois mots sont la Parole de Dieu car ils font partie du texte».

Ben voyons…

C’est peut-être, en partie, à cause de cette manière d’agir, que beaucoup de croyants se sont habitués à n’entendre que des petites parties de textes, mais «bible ouverte», bien entendu, surtout sur une estrade.

Le résultat ? Ils ne voient jamais tout l’ensemble, «sauf ceux qui sont les plus déterminés à savoir la vérité», alors que la véritable beauté de ce que l’Esprit voudrait nous révéler ne peut nous parvenir que si tous les éléments de chaque situation nous sont montrés, spirituellement.

Toutefois, à propos de ce texte vraiment très inspiré, parmi les prédicateurs les plus courageux il s’en trouve quand même quelques-uns qui ont osé aller un peu plus loin. Ils ont en effet dénoncé l’injustice totale des juifs religieux qui amenèrent cette femme adultère, oubliant au passage d’amener aussi l’homme, vu que pour un adultère, en principe il faut être deux.

Oui quelques-uns… Mais cependant, même si ces quelques-uns relèvent cette particularité, ils ne savent toujours pas, ou ne disent pas, «qui exactement faut-il dénoncer dans cette affaire». Ils ne montrent pas qui est exactement le responsable, et par conséquent, d’entrée, le sujet est faussé.

Oui tout est faux à partir de ce moment-là.

Dans ce cas ce n’est plus la peine de chercher une once de vérité dans ces prédications-là ; ces prédications qui ne montrent pas «où se trouve exactement la faute»

Pour nous, nous essaierons d’agir autrement, et la suite de ce document servira à cela, je l’espère.

Vous ne comprendrez peut-être pas tout à la première lecture, et peut-être même la seconde, mais peu à peu le ciel s’éclaircira pour laisser passer le soleil, et pour celui qui acceptera de rentrer dans le sujet, il sera bon et agréable de se trouver sous ses «rayons».

De toute façon il est bon et utile de dénoncer toutes les sortes d’injustices qui se passèrent lors de cet épisode, car cela aura pour effet d’en faire ressortir le contraire :

Une Personne : Jésus 

En effet, le contraire de l’injustice montrera qui fut finalement le seul Juste dans cette affaire :

Une Personne : Jésus.

——

Donc dans ce texte de Jean 8, nous nous trouvons dans un temps fort de la vie de Jésus ; un temps où Celui-ci ne cessait de prêcher et d’enseigner, évoquant en même temps, à travers l’enseignement de sa doctrine, ce qu’était le royaume de Dieu et sa fameuse «justice».

C’est d’ailleurs par rapport à ce que Jésus ne cessait d’enseigner qu’on en était arrivé à vouloir s’emparer de lui.

Oui vraiment ce Jésus dérangeait ; Il dérangeait essentiellement les chefs religieux, à cause de cette sorte d’enseignement bien spécifique qu’il prodiguait ; mais, avec en plus de cet enseignement, les nombreux miracles qui se produisaient un peu partout, et qui, quelque part, attestaient que ce Jésus était approuvé de Dieu dans tout ce qu’Il enseignait.

En tout cas c’était devenu la pensée générale admise, au point qu’un docteur de la loi, Nicodème, déclara lui-même cette chose à Jésus :

Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu, car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui. (Jean 3 ; 2)

Voilà pour le ressenti général qui existait alors. Il y avait du vrai et du faux dans cette déclaration, vu que les miracles n’ont jamais engendré la foi, c’est évident. Non c’était une sorte de ressenti général que Nicodème déclarait là, à Jésus ; et en cela il parlait vrai.

Je trouve en effet que Nicodème fit ce rapport comme il faut, c’est-à-dire par rapport à son degré de compréhension, et sans doute aussi au degré de compréhension de bien d’autres, puisqu’il disait «nous savons» Donc qu’ils étaient plusieurs à penser la même chose ; en avoir la même conclusion.

En somme, Jésus était en pleine activité ; une activité très intense.

Les gens écoutaient, comme ébahis par tout ce qu’ils entendaient et voyaient, car une telle chose ne s’était jamais vue, jamais entendue en Israël, et même du temps des prophètes ; en tout cas pas à ce point-là.

Certains étaient convaincus, bien que troublés par le fait que «ça allait contre les coutumes établies et l’enseignement général de la Torah qui était enseigné». D’autres y étaient franchement hostiles, allant même jusqu’à calculer des pièges pour faire tomber ce Jésus qui, en même temps, les dépassait de loin par sa justice, et surtout par»la sagesse de sa justice», tellement irrésistible en elle-même.

De ce nombre de gens hostiles à Jésus furent ceux qui amenèrent cette femme, prise en plein délit d’adultère. En effet il fallait à tout prix faire taire ce Jésus, car il était en train de «casser l’enseignement général admis». Alors, comme on ne pouvait pas le contrer à cause de cette immense sagesse, ils essayèrent de le faire taire en lui tendant un piège.

Si on regarde avec attention le contexte de cette affaire, on voit qu’il est écrit, au verset 2, que Jésus alla le matin au temple, après avoir passé la nuit au mont des oliviers. Or le peuple qui l’avait suivi jusque-là vint à lui, (donc à Jésus), dans le temple.

8 ; 1 : Jésus se rendit à la montagne des oliviers. Mais dès le matin il alla de nouveau dans le temple, et tout le peuple vint à lui. (Donc le peuple vint dans le temple, puisque Jésus était dans le temple).

Par ce texte nous voyons que ce sont «ceux qui avaient suivi Jésus jusque-là» qui vinrent aussi au temple, le lendemain, où Jésus était déjà dès le matin.

Cette petite remarque porte déjà en elle quelque chose dont on ne mesure pas forcément la portée. Lisons en effet ce qui avait précédé cette affaire très connue de la»femme adultère»:

Jean 7 :

37 Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive.

38 Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture.

39 Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.

40 Des gens de la foule, ayant entendu ces paroles, disaient : Celui-ci est vraiment le prophète.

41 D’autres disaient : C’est le Christ.

Et d’autres disaient : Est-ce bien de la Galilée que doit venir le Christ ? 42 L’Ecriture ne dit-elle pas que c’est de la postérité de David, -et du village de Bethlehem, où était David-…, que le Christ doit venir ?

43 Il y eut donc, à cause de lui, donc de Jésus qui se présentait comme un don de Dieu aux hommes assoiffés, une «division» parmi la foule.

Si je dis assoiffés, c’est bien parce que Jésus faisait un appel réel à ceux qui avaient soif ; soif de quelque chose qui n’était certes pas de l’eau !!!

En effet quand on a soif on ne vient pas vers une»personne»pour boire, -sauf ci celle-ci a une bouteille ou quelque récipient d’eau à disposition. Non on va vers une rivière, ou un puits, ou encore mieux à une source d’eau, quand on en trouve une.

Or c’est bien comme tel que se présentait notre Seigneur : Comme une source… d’eaux vives !

Oui car Jésus ne disait pas : «Venez au récipient que je porte». Mais venez plutôt à… Moi !»

Or quel était le contexte dans lequel Jésus disait ces choses ?

Celui-ci :

38 Celui qui croit en moi, des «fleuves d’eau vive»couleront de son sein, comme dit l’Ecriture».

39 Il dit cela de l’Esprit que «devaient recevoir» ceux qui croiraient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.

Presque rien…

Par conséquent, en parlant ainsi et tout en se proposant à tous ceux qui avaient soif, Jésus leur faisait une sorte de «cours d’école» ; un cours bien spécial qui avait pour but de transposer une chose qui était écrite»de manière humaine, faite pour pouvoir être lue de tous», en une chose «selon l’Esprit».

Il leur faisait passer un certain message qui disait :

«Vous savez, ce Rocher frappé qui donna de l’eau pour désaltérer tout le peuple dans sa marche vers le pays de la promesse, alors qu’il manquait d’eau, donc de force pour marcher, eh bien sachez que ce Rocher, c’était moi»

«Comprenez et voyez que ce qui se passa dans ce temps-là qui s’est réellement passé, n’était en fait qu’une image de ce qui arriverait plus tard, c’est à dire aujourd’hui. C’est pourquoi je me présente à vous, aujourd’hui, en tant que tel, c’est à dire en réalité de l’image.

Et de la même manière que je les ai désaltérés à l’époque, je peux et je vais le faire aujourd’hui encore avec vous, si toutefois vous venez à moi, moi qui suis aujourd’hui la même source, mais qui vient du Ciel».

En somme, Jésus leur faisait un formidable cours, en direct, de transposition des choses anciennes à des nouvelles, selon l’Esprit.

Encore un peu de cet enseignement et le temps de l’Esprit arrivait avant l’heure, frères et sœurs !…

Pourtant ce n’était pas possible, car pour que cette eau du Ciel coule, il fallait que le Rocher qui la donnerait fut frappé avant ; donc la croix de Jésus-Christ, sa mort, sa résurrection et sa glorification au ciel.

Au sujet du sens de cette Ecriture, voyons quand même ceci :

Quand l’Eternel écrivit de son doigt les dix paroles, Il les écrivit en lettres lisibles, humaines, et le tout sur des tables de pierre qu’Il détacha d’un rocher…

Mais quand l’Esprit grave en nous ces mêmes choses, avec quelle Ecriture les écrit-Il ? Et sur quoi ?

Pourquoi donc Dieu écrivit-il d’une certaine manière dans un temps, et d’une autre manière dans un autre temps ?

Et ce temps, est-il un temps temporel, ou bien est-ce «notre temps», c’est-à-dire quand on est prêts ?

Et qu’y avait-il donc entre ce temps de l’époque et le temps de cet après-midi ?

De simples années ?

N’est-ce pas plutôt la foi qui vient sur Celui qui est maintenant glorifié après être passé par où Il devait passer, qui est ce temps ?

Je vous laisse réfléchir à cette question… Car c’est là ce qui est écrit concernant» ceux qui devaient recevoir l’Esprit, et plus spécialement l’Esprit de Christ !»

Et que croyez-vous qui arriva à Paul, quand il était encore Saul ? Que n’avait-il pas vu dans l’Ecriture ?

Le Fils !

Il n’avait pas vu le FILS !

Or, dans cette notion de Fils en tant que compréhension, cela ne comprenait plus seulement le Sauveur ou le Christ, mais bien le Fils. Oui un Fils qui est Sauveur et Christ !

En vérité, seul un Fils divin pouvait être à la mesure de notre besoin, et être en même temps Sauveur et Christ.

Oui Paul avait vu beaucoup «d’images» de ce Fils dans les Ecritures, puisqu’il avait déclaré qu’il avait la connaissance exacte de la «loi de nos pères», (pour lui c’était ça l’essentiel à l’époque). Mais Saul n’avait pas encore, en lui, le traducteur de ces «images».

Ces images étaient floues, incompréhensibles, car intraduisibles.

Actes 22 :

3 … ; je suis Juif, né à tarse en Cilicie ; mais j’ai été élevé dans cette ville-ci et instruit aux pieds de Gamaliel dans la connaissance exacte de la»loi de nos pères», étant plein de zèle pour Dieu, comme vous l’êtes tous aujourd’hui.

4 J’ai persécuté à mort cette (nouvelle) doctrine, liant et mettant en prison hommes et femmes.

Puis plus tard :

13-14 Vous avez su, en effet, quelle était autrefois ma conduite dans le Judaïsme ; comment je persécutais à outrance et ravageais l’Eglise de Dieu, 14 et comment j’étais plus avancé dans le Judaïsme que beaucoup de ceux de mon âge et de ma nation, étant animé d’un zèle excessif pour les traditions de mes pères.

15-16 Mais, lorsqu’il plut à Celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce, 16 de révéler en moi son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les païens, aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang,… etc.

Voilà ce qui arriva à ce Saul de Tarse, très zélé mais aveugle, bien que voyant…

Que lui manquait-Il ?

En fait il lui manquait une révélation de l’Esprit et par l’Esprit, des choses concernant le Fils de Dieu qui faisait qu’avant, n’ayant pas cette vue des choses, il n’avait que la «loi des pères» comme support pour sa vie.

Le résultat fut qu’il se mit à persécuter ceux qui étaient pourtant nés de nouveau, nés de l’Esprit…

Nous voyons ainsi ce que peut provoquer la lecture de l’Ecriture sans l’Esprit, et ce qu’elle peut produire AVEC ! Il n’y a qu’à suivre le parcours de Paul pour s’en convaincre.

J’espère que nous avons maintenant une vue et un contexte plus précis de temps et de ces moments si particuliers dans Jean 8

Voyez tout de même que Jésus n’était pas loin d’être livré et de mourir sur une croix, et qu’Il proposait, à qui voulait bien l’entendre, de venir à Lui s’il avait soif, et que, en croyant en Lui, il recevrait en retour l’Esprit qui devait venir après sa mort, sa résurrection et sa glorification ; ce qui ferait que celui ou celle qui recevrait cet Esprit, deviendrait lui-même des fleuves d’eaux vives pour les autres, tout comme Jésus Lui-même qui auparavant se proposait ainsi par ces mots :

Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive.

Or, c’est au sujet de cela –exactement-, qu’il y eut division.

Division, oui, mais il se trouva que certains, après une nuit passée, revinrent vers Jésus afin de l’écouter -encore.

Oui la division s’étant justement faite en eux-mêmes, et après elle une prise de position.

Entre les deux une»nuit»s’était passée, qui fit que ceux qui passèrent du côté de Jésus revinrent naturellement vers Lui, dès le matin…

«Le matin»

Oui frères et sœurs, il se passe souvent une sorte de»nuit»en nous-mêmes, avant que l’on s’intéresse vraiment à Jésus et que l’on en vienne à le suivre pour de bon. Oui que l’on vienne écouter « Ses» enseignements ; uniquement Ses enseignements et rien d’autre…

Voilà, -dit sommairement-, le contexte dans lequel se passa cette affaire de femme adultère. Ce n’est pas rien, et cela pourra peut-être nous aider à mieux cerner tout le pourquoi de cette affaire d’une très grande importance. Chose qui ne pourra se percevoir qu’ensuite… Peu à peu.

Ou dit autrement : «Quel était l’enjeu réel dans cette affaire de femme adultère»?

Je le répète : Voyez le contexte dans lequel tout ceci se passa.

Je reprends le cours du sujet :

Normalement les chefs religieux du temple auraient dû se réjouir de voir autant de monde au temple ; mais hélas il y avait un problème : «Ce n’étaient pas les chefs religieux que ces gens venaient écouter, mais bien Jésus, avec sa façon très spéciale d’enseigner une doctrine nouvelle : Celle venant du Père».

Oui car en plus ce Jésus proposait maintenant à ceux qui avaient «soif», de venir à Lui pour boire…

Bien entendu Jésus ne parlait pas d’eau, ici, comme celle provenant d’un «puits», mais d’une Eau émanant d’une Personne, et le tout en direction de quelqu’un qui périt au beau milieu d’un «désert».

Là ça n’allait plus du tout ! Tant que tout cela se passait hors du temple, ça pouvait aller ; mais que ces choses se déplacent maintenant dans le temple, le «saint temple», là ce n’était plus possible ; il fallait faire quelque chose, et très rapidement !

Pourquoi est-ce que je parle ainsi du temple ? Simplement parce que le véritable temple était le temple qu’était Jésus, et que dans ce temple qu’était son corps, il se trouvait qu’entrait, peu à peu, à l’intérieur de ce temple de pierre, des membres du «corps de Christ», même s’ils n’étaient que des membres en herbe à ce moment-là.

Oui en effet il s’était fait comme une division en eux, qui fit qu’ils ne regardaient plus tellement au lieu dans lequel ils étaient, mais au contraire les poussaient à venir écouter Celui qui leur parlait spirituellement quand Il les enseignait…

Oui je parle bien de Celui qui remplissait le temple, non pas seulement en tant que personne, mais en tant qu’enseignement spirituel ; je veux parler de ce fameux temple dans lequel il n’y avait auparavant que la loi ; temple dans lequel on entre avec le cœur dur comme une pierre, mais dont, à cause de la présence de Jésus, on ressort avec un cœur de chair après que Jésus ait rempli ce lieu de son enseignement.

Nous pouvons d’ailleurs le lire :

Jean 2 :

19 Jésus leur répondit : Détruisez ce temple et en trois jours je le relèverai. (Ici nous voyons bien que Jésus n’atteste pas la destruction du premier temple, comme s’il voulait le détruire définitivement, mais qui, bien au contraire le relever. Il le relève Lui seul, sans l’aide de personne ; ce qui est ancien ne pouvant en rien aider à la reconstruction d’un temple neuf, spirituel et non physique.

20 Les Juifs dirent : Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce temple, et toi, en trois jours, tu le relèveras !

21 Mais il parlait du temple de son corps. 22 C’est pourquoi, lorsqu’il fut ressuscité des morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait dit cela et ils crurent à l’Ecriture –et- à la parole que Jésus avait dite.

(Ou si vous préférez, ils crurent à la relation qui existait entre ce que l’Ecriture disait et ce que Jésus disait. Et cela quand la résurrection de Jésus fut attestée.

C’est ici l’action première de la vie de l’Esprit quand quelqu’un est encore sous la loi, (vu que l’Esprit fut répandu après la résurrection de Jésus) : Il voit et il croit à l’Ecriture qui annonçait ces choses, car maintenant il les comprend autrement.

Les Ecritures étant spirituelles, il comprend spirituellement les paroles de Jésus, alors qu’avant il les comprenait selon la lettre).

C’est donc dans ce contexte d’ordre spirituel qu’il est écrit que les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère…

Oui tout cela se passa le lendemain où Jésus se présenta, –enfin-, en tant que «source»à ceux qui avaient soif, et pas en tant que puits.

Il se présentait ainsi comme étant l’alternative suprême à la soif ; celle qui provient lors d’une marche dans un désert,

Désert où tous les»puits visibles»sont tous à sec, les uns après les autres…

– Ou encore des puits où il y a bien de l’eau, mais qui est «amère»

– Ou encore qu’il y a bien de l’eau dans le puits, c’est vrai, mais où on se fatigue tellement pour remonter cette fameuse eau, que ça n’en finit plus : «Il faut boire l’eau que je viens de remonter du puits pour compenser mon gros effort»

Oui car le puits est profond, comme le dira la Samaritaine.

Mais dans ce cas, comprenons qu’il ne reste plus beaucoup d’eau pour la maison ; maison de laquelle on est pourtant venu pour en ramener, de cette eau-là !!!

Alors il faut recommencer en essayant de moins boire pour en ramener un peu à la maison…

C’est dur tout cela ne trouvez-vous pas ? C’est éprouvant et décourageant ; et à la fin on y périt, dans ce désert de recherche d’eau, par le fait de ne pas avoir vu, par l’Esprit, la Source permanente qui était là, mais non visible : Jésus !

Je reprends notre petite méditation :

Je trouve pour ma part qu’ils ont eu beaucoup de chance, ces gens religieux, de trouver à point nommé cette femme «surprise en adultère». Ils auraient cherché et cherché encore pour trouver ce genre de femme et de situation, qu’ils n’auraient pas mieux fait.

Une âme mal intentionnée irait même jusqu’à se demander si des fois ils n’auraient pas prévu tout cela d’avance en cherchant à tout prix une femme adultère et la trouvant ainsi à point nommé.

Mais là, évidemment, il s’agit sans doute d’une âme mal intentionnée pour avoir une telle pensée…

Par contre on a le droit de se demander pourquoi ils amenèrent cette femme adultère devant Jésus, puisqu’ils savaient, -normalement-, ce qu’il fallait «faire» dans un tel cas…

Oui pourquoi après tout ? Une affaire comme celle-là ça devait se régler entre soi, au milieu du peuple, et non être présentée au beau milieu d’un enseignement de Jésus.

En somme que venait-elle faire là, cette histoire ?

Et c’est ainsi que dans un «certain enseignement de Jésus», un sujet de condamnation y fut comme entremêlé…

Alors…

Alors quoi ?

Eh bien il se trouva que «la Parole» de Jésus fut arrêtée… Arrêtée pour un temps.

Oui en effet la source d’eaux vives qu’était cette Parole, s’arrêta immédiatement de couler après cette intervention au sujet de «ce que dit la loi pour une lapidation»

Faisons une petite pause :

Dites-moi : Avez-vous déjà entendu un serviteur de Dieu prêcher le Royaume de Dieu et sa justice ? Ou dit autrement «la doctrine de Christ», Sa doctrine bien à Lui ?

Que se passe-t-il dans ce cas ? Eh bien il y a un intervenant qui s’empresse de changer de sujet sur la justice de Dieu, en disant par exemple «tout ce qu’il faut faire pour être un bon chrétien»…

Généralement c’est ce qui se passe, car il faut vite changer de sujet !!!

Comment nous a-t-on présenté la chose quand il vous a fallu «se convertir»?

Est-ce que ça a changé depuis ?

Frères et sœurs, croyez-vous que les choses ont tellement changé depuis le temps de Jésus lorsqu’il était dans son humanité ?

En sommes-nous sûrs ?

N’oublions pas que dans le cas présenté, ce fut de façon très soudaine qu’un sujet de condamnation fut introduit, alors que Jésus était en train de faire de manière gratuite une proposition spirituelle au peuple…

Alors frères et sœurs, ne trouvez-vous que ce contexte de l’époque ressemble bien (trop) souvent à notre génération religieuse ?

Donc je reprends pour dire que Jésus était là, assis au milieu du temple, et qu’il enseignait ; Il enseignait, c’est sûr, une doctrine qui allait bien au delà de la prédication que nous avons coutume d’entendre.

 

Si Dieu le permet, nous verrons un jour ce qui relève de la «prédication», selon l’Ecriture, et ce qui ne l’est pas.

 

 

Enseigner comme Jésus le faisait, c’est faire connaitre la doctrine du royaume de Dieu. C’est «construire quelque chose dans les cœurs» si vous voulez.

Alors, quand par bonheur l’enseignement de la «Parole» va de pair avec une prédication, qui est plutôt une manière de parler avec force et conviction, alors là, oui, c’est la construction d’une maison spirituelle qui peut enfin commencer !

Je veux dire que tout ouvrier n’est pas forcément un prédicateur, et de même tout ouvrier n’est pas forcément un enseignant. Non, ils sont normalement prévus pour travailler ensembles.

 

Donc Jésus était là et il enseignait ; et il se trouvait que, tout en respectant l’intégrité de la loi de Moïse, grâce à son enseignement bien particulier, Il en faisait ressortir une facette nouvelle par un sens des Ecritures «autre».

 

En effet, à chaque fois que Jésus parlait de la loi, on voit bien qu’il n’en retirait par les mêmes conclusions que ceux qui en parlaient aussi ; car eux en parlaient uniquement d’après la lettre écrite qu’ils avaient reçue de Moïse.

 

Jésus s’en servait aussi de cette Ecriture, mais avec «ce petit quelque chose» qui faisait qu’à la fin, tout ce que l’on était censé en retirer changeait du tout au tout.

 

Il allait même jusqu’à dire : «Vous avez entendu qu’il a été dit… mais Moi je vous dis…»

 

Sans vouloir pour autant ôter la loi, Il disait par exemple que la loi «laissait entendre ceci et cela», (Vous avez entendu…), et que Lui, parlant directement, c’est-à-dire spirituellement, disait «bien autre chose».

 

En somme, quand Jésus parlait de la loi, il s’agissait en fait de l’interprétation véritable de la loi, faite par Lui, le Fils de Dieu.

 

Presque rien…

 

Nous-mêmes, lorsque nous lisons d’une manière «autre», c’est-à-dire par l’Esprit et selon l’Esprit, (vu qu’on ne peut pas lire par l’Esprit si ce n’est pas»selon l’Esprit»), nous voyons alors ce qu’auparavant nous n’avions pas vu, parce que cet Esprit nous montre la chose d’une manière»autre», c’est à dire d’une manière qui est en parfaite harmonie avec le seul et véritable évangile, savoir l’évangile de Dieu (Marc 1 ; 14 et Romains 1 ; 1).

 

Donc, ce que nous pouvons dire aujourd’hui, c’est qu’il y a bien les Ecritures, c’est vrai ; mais aussi et surtout il y a «la Parole», celle qui se trouve à l’intérieur des Ecritures.

 

Et c’est Celle-là, la Parole, qu’il faut extraire de l’Ecrit, car la Parole c’est Christ lui-même ! Et tout cela ne peut se faire que par l’Esprit de Dieu, il faut bien l’admettre. La raison n’a pas part dans ces choses, comme on le verra plus loin.

 

Bien qu’entièrement rempli de vérité, ce «sens nouveau» écorchait ce que les scribes et les pharisiens en avaient dit jusque-là, ou bien ce qu’ils en avaient conclu. («Alors plus tôt on fera taire ce Jésus, au mieux ce sera…

Tant pis pour la vérité qu’Il enseigne, ce Jésus, pourvu que l’on puisse garder nos postes d’enseignants»

En fait, il fallait couper la parole à Jésus de toute urgence, surtout dans le temple de pierre où il enseignait, car ça devenait dangereux pour eux.

Et ils réussirent, effectivement, à lui couper la parole à Jésus, en tout cas pour un temps…

 

Mais, frères et sœurs, n’est-ce pas le même genre»d’empêchement»qui demeure encore aujourd’hui ?

En effet, alors que Jésus enseignait sur les choses concernant le royaume de Dieu, Il fut brusquement interrompu par l’arrivée de juifs religieux et d’une femme, prise en flagrant délit d’adultère, qui demandèrent à Jésus de répondre à une question concernant la loi de Moïse :

«Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère…

Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes.

Toi donc, que dis-tu»?

N’était-ce pas, ici, une habile manœuvre pour faire en sorte que Jésus se taise et qu’Il n’enseigne plus ? Et surtout qu’Il ne se présente plus jamais comme une «source d’eaux vives» ?

Et quand de nos jours on prêche des choses qui sont de l’ordre de la condamnation, ou faire en sorte que quelqu’un se sente accusé «afin qu’il se repente» comme ils disent, n’est-ce pas là un moyen subtil pour ne plus faire entendre la parole spirituelle de Jésus ?

Comment entendre et encore moins comprendre la Parole spirituelle de Jésus, quand subtilement on est mis sous un joug de loi et de condamnation, puisque les deux vont de pair ?

Mais peut-être pourrions-nous lire le texte ci-dessous que certainement vous connaissez bien, pour aller avec le sujet d’aujourd’hui.

2 Corinthiens 3 ; 1 :

3 Vous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite par notre ministère, non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant ; non sur des tables de pierre, (les tables de la loi), mais sur des tables de chair. Sur les….. cœurs.

(Les Corinthiens étaient devenus, en effet, une lettre ; une lettre de Christ. Pourquoi ? Parce qu’ils avaient reçu le véritable évangile qui est «par l’Esprit et «selon l’Esprit»).

4 Cette assurance-là, (que vous êtes véritablement une lettre que Christ envoie au monde), nous l’avons par Christ auprès de Dieu.

(C’est-à-dire une assurance donnée par le Christ glorifié «auprès de Dieu»).

Il s’agit donc ici d’une approbation totale du fruit du ministère de l’Esprit, mis en action par l’apôtre Paul !

5 Ce n’est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. (C’est-à-dire selon nos propres concepts, même les plus religieux et les plus sincères). Notre capacité, au contraire, vient de Dieu.

– Presque rien !

– Où est l’homme, ici ?

6 Il nous a aussi «rendus capables» d’être «ministres d’une nouvelle alliance», c’est-à-dire non de la lettre, (… une alliance qui serait faite par le moyen d’une loi écrite, donc sans l‘Esprit), mais de l’Esprit (donc une alliance par l’Esprit et selon l’Esprit) ; car effectivement la lettre tue, (c’est-à-dire la loi écrite) mais l’Esprit vivifie.

Et Il vivifie quoi l‘Esprit ?

Il vivifie ; Il rend la vie», non seulement à la lettre elle-même, mais à ceux qui, auparavant, étaient sous le régime de la lettre écrite, c’est-à-dire celle qui ordonne et qui oblige, mais qui n’a pas en elle le sens spirituel de ce qu’elle avance.

Elle n’a que «l’ordre» et la «condamnation» qui en est son fruit, si on ne les pratique pas complètement.

Par conséquent la nouvelle alliance n’est pas ce que l’on croit. On dit généralement que maintenant c’est par grâce, alors qu’avant c’était par la loi –et ce n’est pas faux ; mais n’oublions pas que pour faire passer ce message de nouvelle alliance par grâce et par le moyen de la foi, il nous faut une parole spirituelle qui va dans ce sens !!!

Voyez donc les dégâts que pourraient produire un message de grâce donné avec des paroles charnelles ; ou encore un message qui devrait être donné gratuitement, mais qui, passant par des mains mal intentionnées, devient payant.

7 Or, si le ministère de la mort, (Oui la mort a bien un ministère, frères et sœurs ; un ministère donné à cette loi, au moyen de ministères/hommes), gravé avec des lettres (donc humaines), sur des pierres physiques, a été glorieux, au point que les fils d’Israël ne pouvaient fixer les regards sur le visage de Moïse, à cause de la gloire de son visage, bien que cette gloire fût passagère, 8 combien le ministère de l’Esprit ne sera-t-il pas plus glorieux ! (En tant que fruit par le fait de sa permanence, et bien d’autres choses encore.)

(Oui l’Esprit a aussi son ministère et ses ministères/hommes, frères et sœurs en Christ, mais pas pour le même emploi ; et surtout, pas pour le même résultat).

9 Par conséquent si le ministère de la condamnation a été glorieux, le ministère de la justice (donc celui qui est par l’Esprit et par la foi), est de beaucoup supérieur en gloire !

10 Et, sous ce rapport, ce qui a été glorieux ne l’a point été, (mais oui), à cause de cette nouvelle gloire qui lui est supérieure.

(Comment ?

La réponse est en-dessous.)

11 En effet, si ce qui était passager a été glorieux, ce qui est permanent est bien plus glorieux.

(Il faut faire attention ici : Paul ne parle pas ici d’une «bonne loi de Moïse» qui aurait été glorieuse bien que passagère, mais de la Gloire de Dieu –sa présence dans ce lieu sur le seul visage de Moïse-.

Faisons bien attention aux mots et aux sujets du texte.

La présence de l’Esprit était bien là, mais les décrets qui en sortirent furent donnés par des anges, donc pas de foi possible dedans, car les anges n’ont pas la foi, sauf si le lecteur lit ces choses par l’Esprit.

De plus, dans cette disposition, la présence de Dieu fut comme un feu dévorant.

Faisons donc attention à toute recherche de soi-disant présence de Dieu qui serait «sous la loi», car dans ce cas on aurait droit à un Dieu dévorant, au lieu d’un Dieu de grâce.

Donc attention aux mélanges et aussi à la chair, qui délivre une parole «selon la lettre», au lieu de l’Esprit).

Après ces points un peu»détaillés»qui prennent du volume, je reprends de nouveau le sujet de la femme adultère, et surtout au sujet de la «repentance», qui est souvent incluse pour expliquer comment et pourquoi Jésus a sauvé la femme adultère :

La repentance, frères et sœurs, n’est-elle pas plutôt en rapport avec la bonté de Dieu révélée ?

Lisons-le :

Romains 2 ; 3

Et penses-tu, ô homme, qui juge ceux qui commettent de telles choses et qui les fais, que tu échapperas au jugement de Dieu ?

4 Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ?

Par rapport à quoi l’apôtre Paul établit-il ici le fondement d’une véritable repentance ? Par le nombre incalculable de nos péchés qui pèsent sur nous et nous menacent, ou bien de la vue que nous avons de la bonté de Dieu face à nos péchés par rapports auxquels Il ne nous a pas du tout châtiés ?

Vous savez, l’accablement dû au péché n’est pas forcément de la foi, et encore moins de la repentance. Non, il s’agit bien souvent de la morsure de notre conscience qui nous fait mal.

Bien des gens dans la vie sont mal à l’aise par rapport à leurs consciences, mais cependant ils ne veulent pas de Dieu et lèvent même le poing contre Lui.

La véritable repentance est donc un acte de l’Esprit, car c’est par l’Esprit que l’on peut enfin voir la bonté de Dieu.

Donc, s’agissant de la repentance selon l’Esprit, il s’agit encore une fois, d’un cadeau venu d’En-Haut !

Je voudrais maintenant revenir sur notre sujet principal. Mais avant de continuer je voudrais préciser ce que la loi disait exactement dans le livre du Lévitique chapitre 20 :

10 Si un homme commet un adultère avec une femme mariée, s’il commet un adultère avec la femme de son prochain, l’homme et la femme adultères seront punis de mort.

11 Si un homme couche avec la femme de son père, et découvre ainsi la nudité de son père, cet homme et cette femme seront punis de mort : Leur sang retombera sur eux.

12 Si un homme couche avec sa belle-fille, ils seront tous deux punis de mort ; ils ont fait une confusion : Leur sang retombera sur eux.

13 Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable ; ils seront punis de mort : Leur sang retombera sur eux.

14 Si un homme prend pour femmes la fille et la mère, c’est un crime : On les brûlera au feu, lui et elles, afin que ce crime n’existe pas au milieu de vous.

15 Si un homme couche avec une bête, il sera puni de mort ; et vous tuerez la bête.

16 Si une femme s’approche d’une bête, pour se prostituer à elle, tu tueras la femme et la bête ; elles seront mises à mort : Leur sang retombera sur elles.

17 Si un homme prend sa sœur, fille de son père ou fille de sa mère, s’il voit sa nudité et qu’elle voie la sienne, c’est une infamie ; ils seront retranchés sous les yeux des enfants de leur peuple : Il a découvert la nudité de sa sœur, il portera la peine de son péché.

18 Si un homme couche avec une femme qui a son indisposition et découvre sa nudité, s’il découvre son flux et qu’elle découvre le flux de son sang, ils seront tous deux retranchés du milieu de leur peuple.

19 Tu ne découvriras point la nudité de la sœur de ta mère, ni de la sœur de ton père, car c’est découvrir sa proche parente : Ils porteront la peine de leur péché. Ceci s’adresse donc à l’homme, le fait de découvrir la nudité.

20 Si un homme couche avec sa tante, il a découvert la nudité de son oncle ; ils porteront la peine de leur péché, ils mourront sans enfant.

21 Si un homme prend la femme de son frère, c’est une impureté ; il a découvert la nudité de son frère : Ils seront sans enfant.

Voilà donc ce que dit le texte à ce sujet.

Mais voyons encore comment cela devait se passer :

Deutéronome 17 ; 6 : Celui qui mérite la mort sera exécuté sur la déposition de deux ou de trois témoins ; il ne sera pas mis à mort sur la déposition d’un seul témoin.

7 La «main des témoins» se lèvera» la première» sur lui pour le faire mourir, et la main de tout le peuple, ensuite.

Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.

Oui dans ce cas, ôter le mal se faisait par mort du «porteur du mal»… Nous verrons cela en détail bien plus loin, ou une autre fois. Mais je crois que vous avez déjà compris de quoi ou de Qui Il s’agit.

Je note ici qu’à chaque fois, -sauf une- qui évoque une femme qui irait vers une bête, il est écrit : «Si un homme, si un homme, si un homme»

D’autre part, dans Exode 20, et plus particulièrement au verset 17 que j’insère ci-dessous, l’accent est mis sur le fait que la loi que Moïse prononçait, s’adressait plus particulièrement aux hommes :

17 Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain.

Tu ne convoiteras point la femme de ton prochain,

ni son serviteur,

ni sa servante,

ni son bœuf,

ni son âne,

ni aucune chose qui»appartienne à ton prochain», etc.

On ne voit donc pas ici d’ordres donnés à des femmes.

Le «tu ne convoiteras pas» s’adressait donc bien à l’homme, et pas à la femme.

De plus, il s’agissait de «ne pas convoiter», et non pas de regarder. Qu’un homme regarde une femme ou vice-versa, n’est-ce pas le fait de la nature ? C’était convoiter le bien de l’autre qui était mauvais et interdit, car la femme est l’aide de l’homme.

En somme, d’une manière générale, on voit bien que la loi de Moïse prévoyait la responsabilité de l’homme, et non celle de la femme. Et pour ce qui était de la sanction, écrite dans le livre du Lévitique, la femme y était «comme incorporée».

Oui c’était : «Si un homme, si un homme, si un homme».

Jamais on ne voit écrit : «Si une femme»

Et si cela est écrit une seule fois, c’est parce que dans le cas cité il n’y avait point d’homme, mais seulement une bête ; donc impossibilité de faire porter la responsabilité sur un homme, puisqu’il s’agissait dans ce cas d’une bête.

C’est le seul cas où il est écrit : Si une femme.

Vous voyez, c’est très précis.

Il y a bien le cas, longuement détaillé, de Nombres 5 ; 11 où il est question d’un homme qui a des doutes sur sa femme et qui demande à ce qu’elle soit mise à l’épreuve. Mais ce passage n’est pas du tout en rapport avec ce que nous méditons aujourd’hui, puisqu’il n’y a pas d’homme, ici, qui se plaint ou qui a des doutes sur sa femme, mais plutôt de juifs religieux qui tirèrent d’une maison une femme «surprise en adultère».

Je voudrais cependant ajouter que la loi dit clairement qu’un adultère, c’est quand il s’agit d’une femme mariée :

«Si un homme commet un adultère avec une femme mariée». Voilà ce que dit l’Ecriture. (Lv. 1 ; 10 a)

Cependant il y a aussi, dans le livre du Deutéronome au chapitre 17, un passage qui évoque une autre forme d’adultère qui concerne autant l’homme que la femme, et je voudrais en parler parce que c’est très important :

2-3 Il se trouvera peut-être au milieu de toi, dans l’une des villes que l’Eternel, ton Dieu, te donne, un homme ou une femme faisant ce qui est mal aux yeux de l’Eternel, ton Dieu, et transgressant son alliance ; allant après d’autres dieux pour les servir et se prosterner devant eux, après le soleil, la lune, ou toute l’armée des cieux. Ce n’est point là ce que j’ai commandé.

4-5 Dès que tu en auras connaissance, dès que tu l’auras appris, tu feras avec soin des recherches.

La chose est elle vraie ?

Le fait est il établi ?

Cette abomination a-telle été commise en Israël ?

Si oui, alors tu feras venir à tes portes l’homme ou la femme qui sera coupable de cette mauvaise action, et tu lapideras ou puniras de mort cet homme ou cette femme.

6 Celui qui mérite la mort sera exécuté sur la déposition de»deux ou de trois témoins» (Et pas «a été surprise»; terme qui très vague) ; il ne sera pas mis à mort sur la déposition d’un seul témoin.

7 La main des témoins se lèvera la première sur lui pour le faire mourir, et la main de tout le peuple ensuite.

Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi. (Aucune grâce…)

Dans ce passage, le parallèle est fait avec un homme ou une femme qui iraient vers de faux dieux, chose considérée ici comme un adultère. (Voyez que la sanction sur ces actes est la même que pour celui qui a commis un adultère «physique»).

En effet, celui ou celle qui commet ce délit est comme quelqu’un qui casserait le lien pur qui existe entre lui et Dieu, c’est à dire transgresser son alliance, la première. Ce délit est donc considéré comme un «adultère».

Or, dans le cas que nous méditons aujourd’hui, je ne vois pas que la femme en question fut une femme mariée. En tout cas rien ne le dit. Mais bon, il faut croire que ces religieux savaient ce qu’ils disaient ; je parle ici des gens qui venaient pour accuser Jésus.

Oui il faut voir que dans cette affaire qui nous occupe, on ne voit pas d’homme en tant que mari de la femme, pas plus qu’un homme qui aurait commis l’adultère avec elle.

Il n’y avait donc pas d’homme ; et pour la femme on ne sait pas si elle était mariée ou pas.

Voilà le contexte de l’époque. Et heureusement que nous avons la Parole de Jésus qui a dit à cette femme : «Va et ne pèche plus». Mais même là on ne sait pas de quel péché il s’agit ici dans les mots que Jésus a prononcés.

Il est donc difficile, dans cette situation, de prendre les Ecritures pour appui, si tous les éléments ne sont pas présentés. C’est ce que je voulais dire lorsque j’évoquais la différence entre «prêcher»et enseigner ce qui est écrit.

Dans ce texte, ces Juifs religieux n’ont voulu regarder «qu’à ce que Moïse aurait ordonné dans la loi», mais sans pour autant prendre la peine d’aller consulter les Ecritures, afin de savoir ce qu’elles disent exactement sur ce sujet précis. Car quand même il y avait une vie en jeu, n’est-ce pas ?

Si on veut bien faire le parallèle, c’est malheureusement ce qui se passe aujourd’hui pour ceux qui sont dans des «assemblées» : Peu de gens prennent la peine d’ouvrir leur bible ; et même quand ils le font, leur lecture s’en trouve faussée par une forme d’habitude de traduction qui leur a été insérée à leur insu, au fil du temps.

Alors l’adversaire, se servant de cette forme de faiblesse doctrinale, fait entrer en eux un faux enseignement.

D’un autre côté il faut dire qu’il n’y a pas, -ou peu-, d’enseignements ou de docteurs dans ces assemblées. Il n’y a quasiment que de la prédication. Chose que nous verrons peut-être une autre fois afin de savoir ce qui est prévu de prêcher.

Nous sommes, à notre époque, exactement dans la même position que ce qui se passait alors. On délivre un faux enseignement, ne serait-ce que par le fait qu’il n’est pas spirituel, ou si peu, qui généralement n’a pour seul objectif que d’accuser le croyant ; or celui-ci n’a même pas la présence d’esprit d’aller consulter les Ecritures, afin de vérifier si ce qu’on lui a prêché est vrai ou faux, puisqu’il n’a pas été habitué à cela et qu’en plus il est en position d’accusé en permanence. Ou pire : Il les lit selon la lettre, c’est-à-dire comme il l’a entendu depuis toujours.

Nous savons bien que Jésus aime tout particulièrement les pécheurs, et qu’Il n’est pas venu pour les bien-portants mais pour les malades, mais cependant je suis témoin que dans l’église/bâtiment dans lequel j’étais, il y a bien le «banc des accusés».

Oui j’étais là quand on fit monter sur l’estrade une femme qui avait eu le malheur d’avoir un enfant sans être mariée…

En apparence, c’était pour qu’elle demande pardon à l’assemblée ; mais parlant avec elle longtemps après, elle me confiait qu’elle en avait gros sur le cœur à propos de ce qu’on lui avait demandé de faire, pour pouvoir continuer à prendre la fameuse «sainte cène»

Un jour je vérifierai si la loi punit un cas similaire d’une femme qui a eu un enfant sans être mariée… Bien entendu je ne suis pas pour cette chose, car elle est pour moi comme une sorte d’anomalie ; mais de là à employer de telles méthodes, là je ne m’en sens pas capable. Ma conscience ne me le permet pas.

D’ailleurs si cette femme avait été «en Christ», je doute fort qu’elle aurait fait cela.

Je reviens sur le sujet pour dire qu’il faut, par la force des choses, accepter ce cruel constat qui est que, dans un tel cas de figure, comme je le disais plus haut, notre libre arbitre passe sous le contrôle d’une fausse loi que l’on dit pourtant être»de Dieu».

Il est donc étonnant que les juifs religieux aient pu amener ainsi à Jésus une femme»surprise en adultère», en pleine matinée, avec seulement ces mots : «Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes»

Et personne n’a bronché ! Pas la moindre remarque n’a été faite à ce sujet. Je veux parler du fait de l’absence de l’homme, qui était –lui-, le responsable, selon l’Ecriture. (On verra cela en détail plus loin).

Il faut donc admettre que les gens présents en étaient venus à croire, plus aux chefs religieux qu’aux Ecritures, puisqu’ils ne bronchèrent même pas !!!

Mais après tout, n’est-ce pas ce qui se passe encore de nos jours ? Ne croit-on pas plus en «l’homme qui prêche», plutôt qu’au contenu du livre qui contient ce que le prédicateur est censé prêcher, voire enseigner ?

En effet, je trouve personnellement que ces mots : «Dans la loi» furent très vagues dans la bouche de ceux qui amenèrent cette femme devant Jésus. Tout comme aujourd’hui d’ailleurs ! Les choses annoncées sont souvent très vagues.

Parler ainsi, sachant qu’il s’agit quand même de lapider une personne, ça fait quand même un peu léger, ne trouvez-vous pas ? Sachant qu’en plus il était question, dans la loi, que «tout se fasse sur la déclaration de deux ou trois témoins», mais que dans cette affaire ils dirent juste ceci : «Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.

A été surprise… Quand ? Où ? Par qui ?

Mystère…

Voyons maintenant comment les choses devaient se passer, selon les Ecritures :

Deutéronome 17 ; 6  :

Celui qui mérite la mort sera exécuté sur la déposition de deux ou de trois témoins ; il ne sera pas mis à mort sur la déposition d’un seul témoin.

7 La main des témoins se lèvera la première sur lui pour le faire mourir, et la main de tout le peuple ensuite. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.

Qui l’a surprise cette femme ? Eux ? Un seul ? Plusieurs ? Qui au juste ?… Où étaient les deux ou trois témoins prévus par la loi ?

Rien n’est dit. Tout est dans le vague, tout comme l’interprétation de la loi qu’ils s’en étaient faits : Très vague.

 

Vous savez, quand on est dans le vague de l’interprétation des Ecritures, on peut faire ce genre de chose sans même se rendre compte de ce que nous disons ou faisons. Je dis ceci parce que quand même ces Juifs religieux disaient bien «dans la loi»… mais sans plus, sans suite.

 

Quand ils disaient «dans la loi», ils montraient par là ce qu’ils comprenaient en général de la loi, et donc la manière dont ils l’interprétaient, cette loi, c’est-à-dire très vaguement, pour ne pas dire faussement. En effet quand on est le vague, l’erreur n’est jamais bien loin.

Mais ce qui m’étonne le plus, dans cette affaire, ce n’est pas l’énorme erreur de ces religieux. Non ce fut la réaction de Jésus «face à tous ces faits».

Oui c’est Lui, Jésus, qui m’étonne, car bien qu’Il aurait pu reprendre sévèrement ces gens sur tous ces points, et ce avec force de détails, ces gens qui en plus lui apportaient sur un plat ce cas d’adultère parmi le peuple, je ne vois pourtant pas Jésus se servir de cette matière en tant que «matière à défense» ; je veux parler bien évidemment de la défense dont Il aurait pu se servir par le moyen de la loi.

En effet dans le monde, n’importe-quel avocat, même un très jeune avocat, se serait immédiatement servi du défaut flagrant, comme c’était largement le cas ici, pour faire tomber l’accusation et gagner le procès.

– Mais non, je ne vois pas Jésus se servir de ces «éléments de loi bafouée» pour contrer ces Juifs religieux.

– Je ne le vois pas non plus se servir d’eux en tant «qu’hommes fautifs» pour défendre une femme accusée par cette même loi, alors qu’un autre que Lui aurait pu leur dire «qu’ils étaient complètement en faute, qu’ils allaient contre leur loi, celle qu’ils mettaient pourtant en avant», etc.

Alors pourquoi Jésus ne s’est-il pas servi de la loi, -loi que ces hommes de cette même loi bafouaient, pour les mettre à mal et ainsi pouvoir protéger la femme ?

Mais, frères et sœurs, voyons que si Jésus s’était servi de la loi pour défendre la femme, alors il aurait admis implicitement la validité de «cette loi» en direction des hommes ; je veux parler d’une loi faite pour que les hommes la mettent totalement en pratique.

Vous rendez-vous compte de ce qui serait arrivé si implicitement Jésus s’était mis du côté de la loi en se servant d’elle pour délivrer la femme de cette condamnation ?

Il est vrai qu’il est écrit que «la loi est faite pour ceux qui sont sous la loi»… Oui, mais en tant que leçon à donner pour quiconque voudrait vivre par elle.

Et c’est à peu-près ce qui se passa dans cette affaire.

D’autre part, est-ce que Jésus aurait pu se servir de la loi pour sauver la femme d’une ordonnance de loi bafouée, mais pourtant accusatrice, alors que Jésus Lui-même disait de cette loi : «Il est écrit dans votre loi»(Jean 8 ; 17).

Mais non, étonnamment Jésus ne se servit pas de cette arme possible, pourtant très facile à manier.

Non, Il fit autre chose : «Il écrivit sur la terre»

Ce point est mystérieux, et je comprends que beaucoup ont cherché et cherchent encore à savoir ce que pouvait bien écrire Jésus sur la terre.

Je vous en proposerai donc ma version, ne l’imposant à personne mais laissant à chacun le soin de vérifier si elle correspond bien à la situation du moment, et surtout à toute cette affaire en général.

Tout d’abord, gardons bien à l’esprit que Jésus est un Dieu de grâce. Et secondement qu’il est précisé le mot terre à deux reprises, à deux moments rapprochés l’un de l’autre, ces deux moments étant séparés par le verset 7.

Je dis cela car il aurait été bien plus logique d’écrire que Jésus écrivait sur le sol. Mais non, l’Ecriture inspirée dit bien que Jésus écrivait sur la «terre».

Donc quand les juifs religieux dirent vaguement que «Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes», Jésus se mit alors à écrire –sur la terre-, -et non du ciel-, ce que disaient ces juifs, mais qui n’était pas inscrit dans la loi par rapport à son sens spirituel.

En somme Jésus écrivit sur la terre ce qui était faux dans les propos de ces hommes quand ils évoquaient la loi de Moïse, mais pas avec son sens spirituel ! Ils n’en avaient pas la traduction.

En somme, c’était seulement par rapport à «l’interprétation qu’ils en faisaient et qu’ils déclarèrent à Jésus», que Celui-ci écrivit sur la terre, ce qu’Il entendit d’eux.

Il y avait donc ici un avertissement induit de la part de Jésus !

Par exemple :

Quelqu’un vous écoute attentivement, puis consigne par écrit ce qu’il en a retenu… Cela sert d’avertisseur en général, n’est-ce pas ? En tout cas on devient prudent dans un tel cas.

En somme, Jésus écrivit sur la terre ce que les juifs religieux avaient interprété de la loi de Moïse concernant le fait de l’adultère, mais «sous la loi» ; interprétation qui les amenèrent à mettre au milieu de la place publique cette femme, en vue de la lapider.

En effet, on ne peut pas tuer une personne sans être sûr de l’interprétation de la loi qui permet cette chose-là : et même qui ordonne la chose !

A ce sujet, vous rendez-vous compte de ce qui serait arrivé si Jésus avait donné quelque consentement à cette question si vicieusement posée ?

Mais je reviens sur le sujet :

Puis quand Jésus déclare : «Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle», on le voit de nouveau écrire sur la terre.

Et Il écrit quoi ?

Il écrit «ce que -Lui- interprète de la Loi, bien que n’étant pas non plus écrit dans les «tables de la loi» ; les tables de pierre.

Jésus a écrit sur la terre deux interprétations de la loi qui n’étaient pas écrites, ni l’une ni l’autre, dans cette même loi écrite.

En somme, il écrivit sur la terre ce qui n’était pas censé être écrit dans le livre de la loi.

Par exemple quand Jésus dit ceci plus tard : «Que celui qui est sans péché»Est-ce que cela était écrit dans la loi ?

Non bien sûr ! C’est pourquoi il écrivit aussi cela sur la terre.

Jésus parla-t-il en faux quand il posa cette question : «Que celui d’entre vous»… ?

Impossible, car Il est la Vérité !

 

Pourtant Jésus se servit d’une Parole «hors-loi», bien qu’inscrite dans la loi, mais de manière indirecte et écrite de son doigt sur la terre, -comme du temps de loi où ce fut le «doigt de Dieu» qui fut à l’œuvre, afin de répondre à cette question vicieuse de juifs religieux.

Et c’est ce qui les bloqua ; en tout cas en grande partie.

Oui le doigt de Dieu était encore à l’œuvre, mais en grâce à travers le Sauveur nommé Jésus…

En somme, Jésus leur disait ceci de manière indirecte :

«Vous me proposez une interprétation toute personnelle de l’Ecriture ? J’inscris donc cette chose sur la terre.

Puis je vous réponds aussi de la même manière : Je vous réponds par une interprétation toute personnelle de la loi, chose que j’écris aussi sur la terre.

Les deux choses que j’ai écrites sur la terre sont du même ordre : Il s’agit de l’interprétation que quelqu’un se fait d’un ensemble de textes écrits dans la loi.

Vous avez une interprétation de la loi, et moi j’en ai une autre… Je l’écris donc sur la terre, parce que ça ne peut en aucune manière être écrit dans la Torah.

C’est hors de la Torah ce que j’écris… parce que c’est écrit dans un «autre livre», c’est-à-dire un livre spirituel…. Un livre qui ne s’achète pas ni ne se prête.

 

Puisque vous avez dit que «dans la loi, Moïse vous a ordonné de lapider de telle femme», c’est donc seulement l’interprétation que vous en avez, n’est-ce pas, puisqu’elle ne cadre pas avec l’Ecrit.

 

C’est donc votre seule interprétation que vous me donnez-là ?

Vous m’avez présenté un cas ; et pour le justifier vous m’avez présenté une interprétation personnelle de votre loi par rapport à ce qui est «réellement écrit». Par conséquent je vous réponds moi aussi en vous donnant ma propre interprétation de la même loi. Et j’écris le tout sur la terre».

En effet, la traduction que faisait Jésus du : Que celui d’entre vous qui est sans péché, était une traduction spirituelle, selon l’Esprit. Par conséquent elle ne pouvait pas entrer dans une écriture sous la loi, c’est-à-dire dans une écriture où tout est renfermé sous le péché !

Non il s’agissait d’une loi orale, spirituelle, celle qui n’est pas écrite sur des tables de pierre, mais sur les cœurs, par l’Esprit.

 

Frères et sœurs, c’est cette seule interprétation de la loi qui sauva la femme de la lapidation.

Qu’est-ce qu’engendrait cette loi par rapport à la femme ?

La mort !

Voilà ce que produit la loi lorsqu’on ne marche que par elle, et surtout quand elle est mal comprise : La mort !

 

Il s’agit alors du «ministère de condamnation et de mort».

(2 Cor 3 ; 7)

 

Et que produisit l’interprétation de la loi par l’Esprit de Jésus en direction de la femme ?

La grâce, le sauvetage !

Voyons que Jésus ne s’est pas servi de la loi de Moïse pour sauver la femme de la mort, mais de Son interprétation de cette même loi. Je veux dire qu’il ne s’est pas servi des Ecritures hors de leur sens spirituel.

 

C’est elle, cette interprétation si spirituelle, qui sauva la femme de la lapidation !

 

Or il se trouve qu’outre le fait que c’était une parole spirituelle, elle était en même temps une parole prophétique.

 

En fait, tout cela ne peut se comprendre que si on voit les choses en termes «d’unité». Mais on dépasserait largement le sujet si on voulait seulement s’en approcher, ne serait-ce qu’un peu. Alors continuons si vous voulez.

 

Retenons bien, frères et sœurs, que dans la loi il n’était pas écrit : Si quelqu’un de vous est sans péché.

Non ça n’existe pas ; et d’ailleurs l’apôtre Jean, dans sa première épitre atteste cette chose :

1 ; 8 Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous.

9 Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.

Il était donc impossible que quelqu’un réponde à appel que Jésus lançait ceci à la volée : «Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle».

Quelqu’un qui, par exemple, put dire ceci : «Moi je suis sans péché ; moi je peux lapider la femme».

Jésus se servit donc d’une sorte de «vide juridique dans la loi» pour poser cette fameuse question ; question qui fut d’ailleurs salutaire à la femme.

Mais pensez-vous que ce soit uniquement à cette femme que cette action de Jésus fut salutaire ?

Certes pas ! Elle fut salutaire à beaucoup !

Qu’est-ce que je veux dire ?

Je veux dire que la loi disait que dans une affaire d’adultère deux ou trois témoins devaient faire une déposition… et qu’il s’ensuivrait une mort par lapidation.

Imaginez-vous donc le cas d’un des témoins qui aurait été censé témoigner de la chose, mais qui aurait été lui-même un adultère consommé, vu qu’il n’existe pas un seul homme qui ne soit un pécheur… Imaginez-vous dans ce cas la gravité de son problème ? -De son problème de conscience ?

Déposer contre l’autre alors que je fais exactement la même chose, et le tout dans l’obligation de le faire puisque la loi m’y oblige…

Mais dans quel piège suis-je tombé ! Et en plus je n’ai pas de moyen d’en sortir, car je suis «sous le régime de cette loi» !!!

Jésus savait bien tout cela, et en posant cette question de savoir si quelqu’un était sans péché pour faire cette chose, savoir qu’il «devait témoigner», Il éloignait ainsi, pour un temps, ce grave cas de conscience qui aurait pu amener au suicide quiconque aurait amené à la mort celui qui aurait été son semblable, savoir un pécheur, un adultère comme lui.

Pour cela, lisons ceci dans Romains 2 ; 1 :

Ô homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable ; car en jugeant les autres tu te condamnes toi-même, puisque -toi qui juges-, tu fais les mêmes choses.

Le principe que Paul évoque ici, c’est que quiconque juge d’une chose sur l’autre, est forcément, de près ou de loin «partie prenante», sans quoi il ne serait pas capable d’en juger.

Donc, frères et sœurs, croyez-vous qu’avec cette question si précise, Jésus aurait uniquement sauvé la femme ?

N’est-ce pas aussi ses accusateurs qu’Il sauvait ? Sauvés de leur mauvaise conscience qui les aurait ruinés intérieurement, et peut-être extérieurement finalement ?

N’est-ce pas le remords qui poussa Judas à aller se pendre ?

Et nous aujourd’hui qui lisons ces choses, ne sommes-nous pas aussi préservés de ce piège, grâce à cette action de Jésus ?

Mais, puisque nous en sommes arrivés à ce point, je profite de cette occasion pour faire une petite distinction :

Bien que le monde ait favorablement accepté tout ce passage de la femme adultère dans son «principe général», voyons quand même qu’il l’interprète à sa façon. Et comme il est évident que la chrétienté s’est imprégnée de l’esprit de ce monde, -à vous d’en juger-, il en ressort forcément les mêmes erreurs.

De quoi s’agit-il ?

De ceci :

«Que celui de vous qui est sans péché, jette le premier la pierre contre elle».

Le monde, ainsi que sa «chrétienté», traduit alors cette phrase ainsi : «Ne lui jetez pas la première pierre».

C’est bien ce qu’on entend n’est-ce pas ?

Ou dit plus simplement, «ce qui est retenu dans le monde et sa chrétienté, c’est l’idée de «jeter ou de ne pas jeter la première pierre»

Mais ce n’est pas du tout ce qui est écrit dans le texte ! Ce n’est pas du tout ce qu’en a dit Jésus !

Ce qui est écrit, c’est qu’il faut que ce soit un homme, qui, –le premier-, doit lancer la pierre. Et dans le cas que nous méditons aujourd’hui, le sujet est bien de lancer, -le premier-, la pierre tueuse contre cette femme.

C’est «celui de vous» dont il est question ici, et pas de la première pierre.

«Que celui de vous

– qui est sans péché,

– jette, –le premier-,

la pierre contre elle».

Et ceci est tout-à-fait en accord avec l’Ecriture qui dit ceci en Dt.17 :

7 La main des témoins se lèvera, la première sur lui» pour le faire mourir, et la main de tout le peuple, ensuite.

Oh je sais, quelqu’un dira qu’il n’y a pas une grande différence entre les deux façons de dire la chose. Et d’ailleurs on me l’a déjà dit. On m’a dit que de toutes façons, que ce soit le premier ou la première pierre, la femme serait morte lapidée.

Ben voyons…

Mais moi j’en trouve une, de différence, et plutôt une énorme : C’est que l’accent est généralement mis sur le mal que l’on voudrait jeter sur l’autre, et pas le mal dans l’homme ; c’est-à-dire le mal qui est en celui qui le pousse à jeter la fameuse pierre, surtout quand l’accusation est fausse et que lui-même pratique les mêmes choses !

En somme Jésus dit ceci : «Jettes-toi, -toi en premier dans l’action-, si toutefois tu en as le courage».

– Prends tes responsabilités.

– Ensuite, prends dans ta main une pierre, afin que celle-ci soit comme «la prolongation extérieure de ton intention responsable, qui elle doit être intérieure».

Et en cela, oui, Jésus voulait protéger les «quiconque» auraient l’audace de tuer, alors qu’ils seraient eux-mêmes des tueurs, car chacun en a les gênes. Il suffit que l’occasion se présente.

 

Note :

Le monde et sa «chrétienté» met plutôt l’accent sur «l’image de la pierre à jeter sur l’autre» ; c’est-à-dire : «Ce que l’on veut propulser méchamment sur l’autre», plutôt que «ce qui anime l’homme quand il fait cette chose-là».

Force est alors de reconnaitre que l’on s’occupe beaucoup plus du «côté visible de l’acte», plutôt que de voir «l’état de cœur» de l’homme qui est censé lancer la pierre.

– On en vient alors à faire le procès de la pierre, au lieu du cœur de celui qui l’a lancée.

– Ou si vous préférez on fait le procès de celui qui l’a lancée, mais en fonction de la dangerosité de la pierre dont il s’est servi.

– Ou encore, à postériori, du dégât que la pierre lancée a causé.

En gros : (Toujours selon l’esprit du monde et sa chrétienté), plus la pierre a fait du mal à l’autre, plus la condamnation de celui qui l’a lancée devra être sévère.

Dans ce cas on juge «la pierre et le mal qu’elle a fait», au lieu de l’état de cœur de l’homme qui a lancé cette pierre.

Les rôles sont alors inversés sans qu’on s’en rende compte.

Mais la bible, qui elle est inspirée, parle bien de «celui qui est censé être sans péché», et ce n’est pas du tout pareil !

Par exemple nous jugerons que voler le sac d’une veuve, connue comme telle, avec tout son argent qui est son nécessaire pour vivre, est moins grave qu’un mauvais coup de poing, capable de casser un nez et déformer tout un visage.

 

Bien sûr nous plaignons les mauvais coups qui ont été portés ; mais sommes-nous tristes du mauvais cœur qui portait tout ces choses à l’intérieur d’un homme ?

 

N’avez-vous pas vu, aussi, que quand cet homme a eu le temps de repenser à tout cela, il se met à crier disant à peu-près ceci :

  • Mais qu’est-ce que j’ai fait ???

  • C’est pas possible, ce n’est pas moi qui ai pu faire cela.

  • Ce n’est pas moi ; je suis malheureux.

Le péché est dans l’homme ; il est dans ses membres, et on ne peut rien y faire.

Tant que sa conscience est assez forte pour contenir l’ensemble, alors tout va bien ; mais quand elle faiblit, ou que la tentation est trop grande, alors le péché est le plus fort. Alors dans ce cas tout est possible. C’est dangereux.

Nous savons, -parce que nous l’avons entendu-, que le monde traduit faussement ce passage des Ecritures en voulant montrer «l’horreur de la pierre qui a été jetée».

 

Mais ce qui est choquant, c’est que les prédicateurs d’aujourd’hui font de même !

Ici je ne parlerai que pour moi ; mais je ne parviens pas à concevoir leur approche des Ecritures, puisqu’il semble qu’ils ne voient pas ce qui est pourtant écrit noir sur blanc.

 

Ils sont donc à l’image de ces Juifs qui accusent la femme sans aucun fondement valable.

Fin de cette petite note qu’il m’avait semblé nécessaire de faire.

Je reprends :

«Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes : Toi donc que dis-tu»?

Dans ce passage, nous voyons bien que les juifs voulaient à tout prix faire dire à Jésus «qu’il était contre Moïse et la loi dite «de Moïse», qui allait avec».

Ils voulaient absolument avoir avec eux Moïse, l’homme de loi, alors que Moïse était un homme de foi. Et dès que Moïse reçut les tables de la loi, alors le peuple fut très heureux d’avoir des «commandements» à la place de la «voie de Moïse».

Ils tournèrent en effet leur question de manière à opposer deux hommes, plutôt que diviser deux pensées, deux interprétations de cette loi.

S’il n’en était pas ainsi, ils auraient posé la question autrement. Ils auraient pu dire par exemple : «Il est écrit dans la loi ceci et cela… Qu’en penses-tu, Jésus ?»

Mais non, ce n’est pas ce qu’ils firent en posant la question d’une autre manière en opposant deux noms d’hommes : Moïse et Jésus.

 

Oui ces religieux «sous loi» opposèrent finement «deux hommes», Moïse et Jésus, au lieu de deux interprétations, comme Jésus le faisait.

Ils firent cela en faisant en sorte d’insérer une référence/homme, à l’intérieur de ce que devrait être, normalement, une interprétation personnelle d’un écrit de la loi.

 

Frères et sœurs, que jamais il ne nous vienne à l’idée d’opposer Moïse à Jésus, ou vice-versa !

En somme, ils firent en sorte d’ajouter le «nom de Moïse» au contenu du sens de la loi, parlant du cas de l’adultère.

 

Ils firent ainsi entrer une»référence/homme» dans le sens spirituel de l’Ecriture.

Et pour ce qui concerne Jésus, que lui dirent-t-l ? :

«Toi, que dis-tu ?»(Ils ne le nommèrent même pas)…

«Toi, face à Moïse, que dis-tu» ?

Et c’est vrai qu’ils ne prononcèrent même pas le nom de Jésus. Pourquoi ? Parce que Jésus ça veut dire «Dieu sauve» ; ou «Sauveur».

Note : Il faut bien admettre qu’il est difficile à quelqu’un qui n’aime pas du tout Jésus, de l’appeler par son Nom, c’est-à-dire Sauveur…

«Eh toi, Sauveur, que dis-tu de ce que nous a ordonné Moïse à ce sujet ?»

C’est vrai que ça aurait été un peu gênant dans la tête de ces religieux mal intentionnés, de parler ainsi ; dire son nom.

En disant «toi», avec ce ton si caractéristique pour rabaisser quelqu’un, ils se servaient de ce terme méprisant pour laisser passer ce message non dit :

«Pour ce qui est de Moïse, on a confiance ; mais pour toi, on ne sait au juste si on peut te la donner»

C’est méprisant et astucieux.

Oui astucieux, mais en même temps c’était complètement irréfléchi de leur part, vu qu’ils laissaient entendre ceci :

«Deux hommes peuvent donc avoir deux interprétations de la loi ????»… Et dans ce cas, où se trouve la fameuse «infaillibilité de la loi» ?

 

L’évidence est là, frères et sœurs ! Poser la question ainsi, c’était en même temps en donner la réponse, car il devenait possible que : «Deux personnes peuvent avoir deux interprétations de la loi», -donc possibilité de faillibilité apparente dans cette loi, en ce que celle-ci reposerait sur un seul avis personnel.

Où se trouve donc le «commandement» dans ce cas ?

Normalement le commandement ne laisse aucune place à une interprétation personnelle, n’est-ce pas ?

(A moins que ce ne soient les commandements de Jésus…)

 

Il y avait là, pour eux, un réel problème…

Par cette question ils disaient tout haut leur désarroi intérieur.

Voilà ce que personnellement j’y ai vu. Mais c’est personnel, sauf si quelqu’un pense la même chose.

En admettant que deux hommes pourraient avoir deux interprétations de la loi des commandements, ils étaient donc amenés à reconnaître que pour ce qui les concernait ils n’en avaient pas forcément la traduction certaine, puisqu’ils posaient une question à Jésus, donc qu’ils n’étaient même pas sûrs de leur loi, loi par le moyen de laquelle ils voulaient pourtant lapider une femme !!!

 

Que sur un certain texte il y ait sujet à interprétations, cela peut se comprendre ; et d’ailleurs les docteurs étaient des interprètes de la loi si j’ai bien compris. Mais là il ne s’agissait pas d’interpréter, mais d’obéir à une «certaine loi de Moïse» !

 

S’il y avait preuve, il fallait obéir !

 

Et c’est dans ce contexte que cette affaire prit tout son poids, car quand même ici il s’agissait de tuer ou de ne pas tuer une personne physique… Oui, ce qui se passait là était extrêmement grave.

En posant ainsi la question, et surtout en y insérant deux hommes de Dieu à l’intérieur, savoir Moïse et Jésus, ils avouaient, -même partiellement-, qu’ils n’étaient pas du tout sûrs de leur propre loi.

Voyez par vous-mêmes le trouble que peut provoquer en quelqu’un «l’application de la loi faite de manière légaliste» ! C’est-à-dire sans l’esprit de la lettre.

Or beaucoup de croyants sont encore concernés à ce sujet. Oui, beaucoup ! Ils ont la lettre mais pas l’esprit de la lettre. Or Paul nous dit bien ceci : «Il nous a rendus capables d’être des ministres, non selon la lettre, mais selon l’Esprit, (donc l’esprit de la lettre. L’extrait spirituel de la lettre, si vous préférez.)

«Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser».

Je sais qu’en lisant ces mots, l’idée première qui vient tout de suite c’est que ces «chefs religieux cherchaient le mal envers Jésus» ; comme s’il n’y avait rien d’autre à comprendre à toute cette affaire.

Pour ma part, je ne retiendrai pas ce côté un peu «facile» de la chose. Je vois au contraire que ces juifs étaient en manque de quelque chose pour pouvoir accuser Jésus à travers la femme ; quelque chose qui leur manquait ; ce qui veut dire que leur loi ne leur permettait pas d’accuser quelqu’un comme ça si facilement, bien que les écrits existaient, pourtant.

Normalement il suffisait de trois témoins…

Oui, normalement… Mais en même temps ils se rendaient compte que dans la vie de tous les jours ce n’était pas si simple que cela.

En effet, s’il est écrit que c’était afin de pouvoir l’accuser qu’ils agirent de cette manière, c’est bien parce qu’ils ne le pouvaient pas !

En somme, ils voulaient mettre Jésus au pilori… Mais ils ne pouvaient y arriver

 

Ce n’est pas l’envie qui leur manquait, mais les «moyens».

 

Et puis il y avait aussi cette femme ; cette femme qui se trouvait entre eux et Jésus… Cette femme qui était quand même des leurs ; de leur race ; de leur ville peut-être ; peut-être même de leur quartier, et peut-être même la voisine d’un des leurs…

 

Oui malgré leur loi, leur forte loi, ils n’y trouvaient pas à l’intérieur suffisamment de « «pouvoir» pour pouvoir accuser Jésus.

 

C’est fou, quand même, ce qui se passait là ! Ils avaient tout ce qu’il fallait, mais ils étaient bloqués par leur propre loi…

 

A quoi sert une loi dans ce cas ?

 

Mais, frères et sœurs,

– Dans ce moment précis, qui donc menait ces hommes ?

– D’où provenaient les moyens qu’ils employaient pour y arriver ?

– Quels étaient leur origine ?

«Ils disaient cela»Oui, mais qui parlait à ce moment-là ?

D’où venaient leurs paroles ?

«Pour l’éprouver»Qui donc peut mettre à l’épreuve le Fils de Dieu ?

«Afin de pouvoir l’accuser»

Ainsi donc ils voulaient l’éprouver pour pouvoir, ensuite, l’accuser.

Mais où donc allaient-ils chercher ce «pouvoir d’accuser» ? Et en plus accuser Jésus» ????

N’était-ce pas dans la loi de Moïse qu’ils le cherchaient ce pouvoir ?

Vraiment je trouve ces choses très troublantes, même un peu bébêtes, surtout venant d’hommes de loi…

 

Pourtant n’avaient-ils pas pour eux les écrits ?

Oui ils les avaient, mais ne sachant pas les interpréter spirituellement, ils ne purent y trouver rien d’autre que des «questions pièges en direction de Jésus, afin de pouvoir l’accuser».

Oui l’accuser, afin de pouvoir dégager leur propre conscience, face à ce sérieux problème que j’ai :

«Je peux «faire», mais pourtant je ne peux pas «faire».

«J’ai le vouloir, mais pas le pouvoir».

 

Pire :

«J’ai le «pouvoir» de la loi, mais pas assez de «pouvoir de conviction» pour mettre en œuvre ce «pouvoir».

Je vois donc ces hommes «empêchés dans leurs convictions».

Comme des gens qui voudraient accuser Jésus en se servant de leur loi, c’est sûr ; mais en même temps ne pouvant le faire.

 

En l’interrogeant de cette manière, ces hommes religieux cherchaient des preuves que leur loi était suffisante pour faire «ce qu’ils devaient «faire», mais qu’ils n’arrivaient pourtant pas à «faire», leur conscience, bien que malmenée, étant plus forte que leur loi.

 

En somme, si on regarde bien, ils en venaient à demander une permission à Jésus, mais de manière voilée. (Car éprouver c’est éprouver, et c’est ce terme qui est employé dans le texte).

 

C’est triste de voir des hommes dans un tel état. On a comme de la pitié pour eux, si ce n’était quand même qu’ils agissaient contre Jésus, au lieu de simplement de se taire.

 

Voilà, frères et sœurs, où mène «l’application à la lettre» de la loi» quand on a devant soi Jésus le sauveur et qu’on n’en tient pas cas.

——

 

Voyons maintenant autre chose, si vous le voulez bien :

 

Lévitique 20 ; 10

Si un homme commet un adultère avec une femme mariée, s’il commet un adultère avec la femme de son prochain, l’homme et la femme adultères seront punis de mort.

 

On voit bien ici que l’Ecriture inspirée n’entrevoit pas la femme sans l’homme, surtout dans un cas d’adultère. Je veux dire qu’il n’y a pas un coupable puis un autre. Non il s’agit de «deux en un», et qui sont censés être punis de mort en même temps.

Mais dans le cas présenté, comment mettre à mort l’homme qui est forcément»un»avec la femme, celle qui fut présentée à Jésus ?

 

Ou dit autrement : «Comment mettre à mort les «deux en un» alors qu’il manque l’un des «deux en un» ?

Jésus dira donc ceci :

«Que personne donc ne sépare pas ce que Dieu a joint».

 

Dans ce cas précis, si jamais ces religieux faisaient en sorte de ne tuer que la femme, et non les deux, ils divisaient quand même, virtuellement, les deux ; car ici, seule la femme était présente ; et ainsi ils se rendaient coupables de «diviser ce que Dieu avait joint».

Alors, en plus de protéger cette femme, il fit en sorte de protéger aussi le «commandement de Dieu», qui lui est «hors loi».

– Jésus fit donc en sorte que la femme ne soit pas lapidée.

– Deuxièmement Jésus fit en sorte que l’homme ne fut pas mis à mort, car il aurait bien fallu qu’avant de «lapider», l’homme fut retrouvé et présent dans le lieu.

– Et troisièmement Jésus ne permit pas que soit divisé… ce que Dieu avait joint.

Quel coup de force ! Juste avec quelques paroles…

 

Quand Jésus dit : «Que personne donc ne sépare ce que Dieu a joint», et que c’est Lui-même qui fait cette chose-là, n’était-ce pas, encore une fois, la manière subtile qu’avait Jésus de montrer qu’Il était Dieu, mais sans imposer la chose ?

 

Au contraire, Il démontrait cela par des actes de grâce envers le pécheur. Et dans ce cas ce fut en faveur d’un «couple adultère».

Pourquoi ? Comment ?

 

Dans le cas d’un homme étranger au couple qui commet un adultère avec la femme, il est cependant écrit que «l’un et l’autre devaient être mis à mort», et par conséquent que le mari perdait sa femme puisque lui n’était pas là…

 

Le couple était donc divisé par «mort d’une des deux parties». Le mari était veuf. Il y avait donc division par la «règle de la loi».

 

Mais heureusement Jésus a pu empêcher tout cela.

Vous savez, croire que Jésus est le «fils de Dieu» n’est pas une chose simple, frères et sœurs. Je l’ai dit et redit de nombreuses fois. Or vous avez là, dans cette petite étude, une occasion de voir un peu la chose.

Comment Jésus s’y est-Il pris pour libérer la femme de sa culpabilité, – et donc en même temps libérer aussi l’homme adultère, tout en conservant le fait de ne pas diviser ce que Dieu avait joint, et le tout sans aller contre la loi ?

Délicat problème, n’est-ce pas ?

Alors on va développer peu à peu.

 

L’Ecriture disait qu’il fallait que tout soit fait sur la déposition de deux ou trois témoins ; mais eux dirent seulement : Maître, cette femme a été surprise…

 

– Mais où étaient donc les deux ou trois témoins obligatoires ?

– Qui étaient-ils ?

– Et si ces religieux avaient eu l’audace de mettre à mort une femme en transgressant la loi, loi par laquelle ils cherchaient à se justifier en se cachant derrière elle, alors quel était le sort qui leur aurait été réservé, sort qu’ils connaissaient intuitivement ?

 

Il y avait certainement un grand trouble dans leurs cœurs. Ce trouble, on le retrouve par ces mots : Moïse nous a ordonné,

 

En effet, leur trouble fut rendu visible au moment où ils durent, selon la loi, donner leurs noms, -leurs noms de témoin…

Oui leurs noms de témoins, puisqu’il fallait que tout soit fait sur la «déposition de deux ou trois témoins». Donc forcément il fallait une déposition signée ; ou en tout cas dite devant plusieurs témoins.

Or ils avaient seulement dit ceci : Elle a été surprise…

– Par qui ?

– Par combien de témoins ?

– Où étaient les fameuses dépositions ?

Oui en effet il fallait donner des noms de témoins pour une telle affaire, et en même temps leur demander de faire une déposition officielle devant tous, déclarant qu’ils avaient bien pris la femme en délit d’adultère, ainsi que l’homme.

Ils auraient mieux fait de se taire, ces «accusateurs religieux sous loi», car sans le savoir ils se prenaient eux-mêmes dans leur piège.

——

 

Oui le »c’était afin de pouvoir l’accuser» veut bien dire ce qu’il veut dire.

Cela veut dire : Afin de… Afin de pouvoir

 

Ah, combien il y a de détresse en ces mots !

Je pense que si ces juifs religieux voulaient réellement accuser Jésus, ils voulaient en même temps se rassurer sur la fiabilité de leur loi ; sans quoi ils n’auraient jamais posé la question de cette manière.

Mais malheureusement pour eux, la suite de leurs actions secrètes les décevront tous, un par un.

Je les plains, même de loin, car quoi de plus difficile que de «devoir croire à quelque chose de non fiable»?

«Oui, y croire, parce que ma famille y croit ; que mes ancêtres y croyaient aussi ; et même que toute ma nation y a toujours cru ; et qu’en plus on m’a toujours enseigné que les Ecritures ne peuvent pas se tromper» Et ainsi de suite…

Oui c’est très difficile ! C’est très dur de «devoir croire à quelque chose de»… non fiable !

Alors, qu’ont-ils fait devant un tel désarroi ? La réponse est ici :

«Comme ils continuaient à l’interroger…»

 

Ils continuaient…

Pauvre gens ! N’ayant plus de certitudes, avec en plus un chef d’accusation mortel sur eux, ils interrogeaient et interrogeaient encore, espérant peut-être recevoir une réponse inattendue, ou ayant un secret espoir d’apprendre quelque chose qu’ils soupçonnaient ne pas détenir, comme une clé de compréhension par exemple, qu’ils espéraient posséder au-delà de tout.

 

Voyez qu’ils ne faisaient rien de plus en agissant ainsi. En réalité ils ne pouvaient faire autre chose que de «continuer à interroger Jésus ».

Il faut donc comprendre qu’à ce moment-là, ils étaient toujours dans leurs interrogations par rapport à leurs incertitudes, alors que Jésus, Lui, n’avait pas encore ouvert la bouche.

 

Non, Lui, Il écrivait «sur la terre».

Mais là encore, chacun pourra dire qu’ils insistaient pour pouvoir accuser Jésus. 

Ce n’est peut-être pas faux. Mais permettez-moi d’y voir ici autre chose, car je sais par expérience que l’homme est double, voire triple :

J’y vois une grande douleur ; une douleur faite d’incertitudes ; une douleur du genre :

«Tu sais, Jésus, en fait on n’est pas très sûrs que l’on va tuer de bon droit une femme par lapidation, vu qu’un certain Moïse nous l’aurait soi-disant ordonné.

Oui on n’est pas très sûrs, tu sais, c’est pourquoi on te demande ce que tu en penses».

Pire :

«En plus, c’est nous qui avons amené cette femme avec une idée derrière la tête ; pourtant nul besoin n’était de te l’amener pour faire notre devoir de Juifs.

«Oui on a amené cette femme sans l’homme, ce qui n’est déjà pas normal en soi, mais en plus on n’est pas très sûr que c’est bien cela que Moïse a dit, et encore moins ordonné».

Pire encore :

«Nous avons, de plus en plus, le sentiment que toi, Jésus, tu es bien plus grand que Moïse, et ce en tout points, bien qu’il fut le parfait serviteur de l’Eternel !

Mais malgré cela nous continuons à nous référer à Moïse –et sa loi dont nous pensons qu’elle n’est pas la sienne-, pour te prendre au piège, alors qu’intuitivement nous savons bien que Tu interprètes le vrai sens de la loi, car nous t’entendons enseigner un peu partout des choses tellement justes, tellement nobles, tellement belles, tellement nouvelles !

Comment pouvons-nous-donc continuer ainsi»?

Pire encore :

«Une femme va mourir dans la douleur la plus atroce, parce que nous nous serons servis d’elle uniquement en tant «qu’instrument» pour pouvoir t’accuser, toi Jésus, après t’avoir éprouvé, alors que nous savons pourtant que Tu es grand, très grand !»

Mais qu’est-ce qui nous pousse donc à faire ce que nous ne voulons pas, Jésus ?

Pourquoi n’avons-nous pas le courage de te demander en direct la réponse à ce que nous ne savons pas ?

Pourquoi faisons-nous le mal que nous ne voulons pas, et que nous ne pouvons pas faire le bien que nous voudrions ?

Et, comble de tout, nous te voyons écrire sur la terre, comme si tu voulais consigner nos actes coupables sur quelque chose de «volatile», quelque chose qui «est» mais qui ne restera pas ; qui ne demeurera pas ; qui est écrit seulement momentanément, comme pour ne pas rester définitivement.

Se pourrait-il que tu veuilles nous faire comprendre quelque chose, Jésus ? Que tu sais tout sur nous mais que tu ne garderas pas ces choses en accusation perpétuelle, en écrivant ces faits sur de la terre, et que ce sera effacé en même temps que l’acte de cette femme qui va être, lui aussi, effacé ?….

C’est personnellement ce que je vois de cette affaire lamentable, mais seulement en apparence. Je ne l’impose donc pas, bien entendu. Voyez seulement si cela va avec toute cette affaire. Et si vous n’êtes pas d’accord, alors je suis d’accord avec vous. Je n’irai jamais contre vous.

«Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva»

Ici le texte est clair : C’est parce qu’ils «continuaient à l’interroger» que Jésus se releva de la position baissée qu’Il avait pris naturellement, car Il écrivait sur la terre.

Je veux dire ceci : Qu’avant de se relever, Jésus laissa toutes les chances à ces juifs religieux de s’arrêter dans leur démarche.

En fait, le temps où Jésus était la tête baissée, était pour eux le temps de la grâce.

Comprenons, -ou plutôt «voyons la scène» : Ils cherchaient à accuser Jésus et lui était là, tête baissée !

Mettons-nous un peu à la place de ces gens qui voulaient l’accuser :

 

«Que penser de cet homme qui se tient de cette manière, tête baissée ?

Ne nous laisse-t-il pas le temps de réfléchir sur ce que nous sommes en train d’essayer de faire ?

– Lui Il ne nous regarde pas, nous oui.

– Il n’a aucun regard accusateur contre nous ; nous oui.

– il regarde par terre ;

– il écrit seulement.»

Jésus leur laissait tout le temps nécessaire pour réfléchir, comme si pour eux le temps était suspendu, le temps de la grâce, leur donnant le moyen de réfléchir sur l’état de leurs cœurs.

Le temps où Jésus était baissé fut un temps, effectivement. Ce fut le temps de leurs multiples interrogations ; et ce fut seulement leur insistance à poser et à reposer des questions, qui fit que Jésus se releva de sa position première ; de sa position d’attente ; de sa position par laquelle il leur faisait comprendre qu’il était encore temps pour eux de tout arrêter !

Je crois personnellement que Jésus faisait cela pour les protéger, ainsi que la femme. Car Jésus aime tous les hommes, les êtres ; et même son pire ennemi, parce qu’Il est un Dieu de grâce ! Pas de vengeance.

En effet, si finalement il n’y avait pas eu de réponse à leurs questions ; ou si vous préférez s’ils n’avaient pas insisté, chacun serait alors reparti dans son coin.

– Jésus aurait alors repris son enseignement dans le temple, le plus naturellement du monde ;

– la femme aurait repris sa vie normale, mais peut-être éventuellement avec un avertissement salutaire ;

– et les Juifs auraient repris, eux aussi, leur vie normale.

En somme, le temps que Jésus se tenait courbé vers la terre, ne regardant qu’elle, était, pour ce que j’en comprends, une invite en direction de ces gens de ne pas insister dans cette affaire, et aussi de laisser aller la femme en disant par exemple qu’ils n’avaient pas les témoins nécessaires, c’est-à-dire «celle qu’ils avaient amené pour la circonstance».

«Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit»

Je voudrais bien préciser ceci : Au commencement ce furent bien les chefs religieux qui interrogèrent Jésus. Ce sont bien eux qui posèrent une question, une seule ! Celle-ci : «Toi que dis-tu»?

Par conséquent le «comme ils continuaient», c’était continuer de poser la même question. (Comme ils continuaient de le questionner).

Car en effet le texte ne dit pas qu’ils Lui posèrent des questions différentes.

Il se peut, bien entendu, qu’ils reposèrent la question de manières différentes, mais rien ne dit qu’ils changèrent de thème. S’il n’en était pas ainsi, Jésus ne leur aurait pas répondu de cette manière. Il aurait répondu peut-être sur une autre question qu’ils lui auraient posée.

Jésus ne fit donc que répondre à une question posée, posée et encore posée ; et cette question était celle-ci :

«Toi donc, que dis-tu»?

– Que dis-tu, toi, Jésus, de ce qu’a dit Moïse dans un tel cas ?

– Que dis-tu, toi, qui viens «après Moïse»?

– Que dis-tu, toi, du «code moral de la loi que nous a donné Moïse»?

Mais je tiens à préciser de suite qu’ici, dans ce passage, les juifs ne déclarèrent pas que c’était l’Eternel qui avait donné cette ordonnance à Moïse, et que Moïse la retransmit ensuite ; mais au contraire ils dirent que c’est bien Moïse qui «ordonna».

On a, -je ne sais pas pour vous-, comme un sentiment de fuite dans leurs paroles ; comme s’ils avaient peur de dire que la loi venait de l’Eternel, et que c’était par «ordre de l’Eternel» qu’ils devaient la mettre en pratique.

En effet, pour se débarrasser de ce gêneur qu’était Jésus, pourquoi n’ont-ils pas présenté l‘Eternel comme étant l’auteur de la loi ?

Non, au contraire ils dirent : «Moïse nous a ordonné».

Ils auraient pu dire : «L’Eternel, par la bouche de Moïse» etc.

Car après tout, qui est le plus haut placé des deux, l’Eternel ou Moïse ? D’ailleurs n’est-ce pas l’Eternel qui donna ces choses à Moïse pour que lui-même les donne à tout le peuple ?

Ou bien sûr, comme cela est écrit.

Pour un cas si difficile, qui est un cas de vie ou de mort, pourquoi ne pas faire partir les choses depuis la source ?…

Donc de toute évidence ils étaient gênés. Ils voulaient se défaire de ce Jésus en se servant de la loi ; mais hélas cette même loi les emprisonnait eux-mêmes. En tout cas elle leur amenait de fortes contradictions.

Mais allez savoir… Est-ce qu’ils ne cherchaient pas à se débarrasser de la loi elle-même, en se servant de cette loi dans cette affaire ? Ou alors la garder oui, mais sans en garder ses prescriptions, surtout celles qui sont les plus gênantes et les plus difficiles à vivre.

Mais au fait, n’est-ce pas ce qui se passe dans la «chrétienté», celle qui est en permanence mélangée de loi et de grâce ?

Je dis cela car, de toute évidence, -et ici je ne parlerai ici que pour moi-, cette femme adultère devait être connue. Ou alors ce fut une énorme coïncidence le fait qu’ils l’aient trouvé à point nommé, ainsi que l’homme probablement, c’est-à-dire juste au moment où Jésus enseignait dans le temple…

Oui les effets de la loi commençaient sans doute à se faire sentir durement, car des siècles avaient passé depuis cette «promulgation de la loi», cette loi avec ses exigences qui commençait certainement à peser lourd sur la vie de tous les jours.

En fait, si on veut bien se remémorer tout ce que disait Jésus à propos de «l’utilisation pratique de la loi qu’en avaient les juifs», on se rend compte qu’elle était devenue peu à peu une «loi d’apparences». Par conséquent la rigueur devait diminuer et on ne devait plus tellement lapider à l’époque de Jésus.

C’est, encore une fois, mon avis que je n’impose pas.

Mais surtout ne croyez pas qu’ici je prêche le retour à la lapidation !!! Il ne manquerait plus que ça…

On voit bien en effet que les juifs utilisèrent cette femme pour présenter un problème général ; un problème de conscience ; le problème de «leur conscience face à une loi écrite». Donc que cette «action» spectaculaire n’était là que pour l’occasion.

C’est ce qui me fait croire qu’on ne lapidait plus beaucoup dans ce temps-là, sauf plus tard pour tuer des chrétiens, comme Etienne, ou Paul, et sans doute bien d’autres de cette trempe. Oui des gens qui possèdent cette même veine spirituelle.

Ce que je crois surtout, c’est que ces juifs qui posèrent cette question à Jésus, savaient intuitivement que jamais Il ne laisserait lapider cette femme, comme ça devant Lui, qui guérissait tous les malades.

Oui Jésus guérissait tous les malades qui venaient vers Lui, même s’ils étaient brigands ou prostituées. En somme il portait bien le Nom de ce qu’Il était : Le Sauveur.

C’était pour eux une évidence ; évidence par laquelle ils étaient sûrs et certains que Jésus serait obligé de faire une sorte d’entorse à la loi, et qu’ainsi ils pourraient le prendre en faute et s’en débarrasser ; et en même temps se rassurer aussi, à son sujet, par rapport à l’entorse qu’Il aurait faite à la loi.

Qu’est-ce que je veux dire par là ?

Ils auraient pu se dire : «La loi est tellement compliquée et contradictoire, que même ce Jésus a été obligé d’y faire une entorse, face à cette femme. Donc on n’est pas seuls dans nos problèmes de conscience devant cette loi si dure, si complexe, tellement poseuse de questions, puisque même Jésus le Sauveur a été contraint d’y faire une entorse».

Donc pour reprendre le sujet, s’ils agirent ainsi c’est aussi parce qu’ils voyaient que peu à peu le «temple de la loi» devenait le «temple de Jésus».

Comment cela ? Eh bien cela le devenait par ceux qui suivaient Jésus partout où Il allait !

En effet, tous les gens qui suivaient Jésus dehors, venaient maintenant suivre Jésus jusque dans le temple de la loi !

Eh oui, avec Jésus la loi changeait de couleur ! Et le tout dans le même temple.

Comme quoi ce n’est pas le lieu qui change quelque chose à notre condition, mais notre cœur, qui change en apprenant qui est Jésus.

«Que faire», devaient-ils se dire ?

Oui pour moi c’est l’urgence qui les fit agir ainsi, tel que le texte nous présente la chose.

Il se trouvait, en effet, que des gens qui écoutaient et croyaient en Jésus, devenaient en eux-mêmes des temples de chair, et que, parce que Jésus s’était déplacé des alentours jusque dans le temple fait de pierres, ces temples de chair commençaient donc à remplir le temple de pierres, devenant ainsi des pierres vivantes au beau milieu d’un temple de pierres…

Les juifs religieux se rendaient bien compte de ces choses, et comme il n’y avait que deux choses sur lesquelles ils pouvaient faire tomber Jésus : «La loi et le temple», ils se servaient de ces deux choses, considérées comme légales pour accuser Jésus ; pour l’arrêter dans sa course.

(Comme pour Etienne par exemple, où dès qu’il parla du temple, ce fut alors la signature de son exécution).

Or le but de la course de Jésus c’était la croix, suivie de sa résurrection, et pas une lapidation à propos d’un temple.

Ils voulurent donc se servir de la loi pour arrêter Jésus dans sa course… Mais hélas et en même temps heureusement pour eux, ils firent le pire des choix, car la Loi elle-même les attendait au tournant ; je parle évidemment de la loi interprétée par Jésus, car c’est là qu’est sa vraie force.

Frères et sœurs, voyez que l’on n’est pas sauvés par la «condition de vie de la loi, celle qui nous malmène», mais on est sauvé par l’interprétation que Jésus nous donne, de cette loi.

Dans ce cas, la loi n’a plus de pouvoir sur nous, -je veux parler du pouvoir de l’accusation ; mais bien au contraire cette Loi interprétée maintenant par Jésus, devient en nous une excellente arme spirituelle !

Je reviens donc sur la question : «Toi donc, que dis-tu»?

Ils demandaient l’avis de Jésus…

Mais un avis sur quoi ? En effet, les choses étant écrites, pourquoi demander dans ce cas à quelqu’un ce qu’il en pense ?

Et ici je voudrais, pour une fois et de manière personnelle, dire une chose à un lecteur en particulier :

«Vous qui priez Jésus et qui quelquefois lui posez des questions, est-ce sous le régime de la grâce que vous les Lui posez ces questions, ou bien est-ce sous un régime de loi ?

Sous le régime du «je dois faire» ou sous le régime du «je crois en toi» ?

Sachez bien que ce n’est pas pour vous déranger que j’écris ces choses, car un croyant sous cette loi d’obligation est déjà dérangé de toute manière ; dérangé par Jésus comme l’étaient ceux de l’époque dans cette affaire.

Non, je pose seulement une question, car bien souvent c’est salutaire d’agir ainsi.

Or la réponse sera votre réponse dans ce cas.

Oui bien sûr que Jésus nous dérange frères et sœurs ! Il nous dérange car Sa Parole va juger jusque dans l’intérieur des intentions de nos cœurs. Elle vient diviser avec une extrême précision, là où on pensait qu’elle ne pourrait jamais aller. Et c’est un grand service qu’elle nous rend, cette Parole-Epée-de-l’Esprit.

Fin de la note.

Ils demandaient donc quelque chose d’autre ; chose qu’ils n’osaient pas demander ouvertement, de peur de…

Peur de bien des choses, sans doute, que je ne peux nommer ici, n’étant pas à leur place.

Jésus, évidemment, comprit très bien le sens de la question.

Oui dans le «toi donc, que dis-tu», je crois que Jésus entendait plutôt ceci :

«Toi, Jésus, que penses-tu de cette loi ?

– Que penses-tu du «sens» de cette loi ?

– Que faut-il aller chercher d’autre dans la loi, Jésus, que nous n’aurions pas forcément trouvé ?»

Oui Jésus entendit bien cette question «cachée à l’intérieur de leurs mots», et Il ne manqua pas de leur en donner le sens réel. Car n’oublions pas que lorsque Jésus parlait, que ce soit dans une situation favorable ou pas, c’était toujours le bien de tous qu’Il cherchait, qu’ils soient amis ou ennemis, et plus encore quand il s’agissait d’ennemis, comme d’ailleurs Il l’enseignait : Aimez vos ennemis !

Je dis cela parce que dans le «toi donc que dis-tu», il y avait réellement une question cachée à l’intérieur. En effet, à l’intérieur de leurs mots, il y avait comme un code à comprendre.

Par conséquent voyons que ceux qui eurent la meilleure part, ce furent ceux qui lui posèrent très mal cette question. Ce sont eux en effet qui en tirèrent le plus grand bénéfice !

Comprenons que ce que nous allons entendre de Jésus comme réponse, est tout simplement le sens réel de la loi à propos de ce que l’on devait faire à tous ceux qui transgressaient de manière grave les lois de Moïse, comme par exemple le cas d’un adultère.

 

Je veux dire par là que Jésus répondra d’une manière pleine de grâce à une question qui pourtant avait été très mal posée, et cela à cause d’un mauvais état d’esprit.

C’est dans la réponse qu’il apportera qu’on verra toute la beauté qui est en Lui, parce que Jésus n’est pas venu pour condamner mais pour sauver.

En effet, que répondit Jésus ?

Il répondit ceci :

«Que celui de vous qui est sans péché, jette le premier la pierre contre elle».

………. ???????

Le voilà, le vrai sens de la loi dans ce cas précis : «Que celui qui est sans péché lapide, -le premier-, toute personne qui ferait entrer le péché au milieu du peuple».

Il s’agit ici d’une affaire de justice divine !

On dira que c’est bien ; que c’est même très bien d’agir ainsi.

On dira même que la loi est parfaite, qu’elle est sainte, et même que le commandement est bon.

Oui on dira tout ça car ça respire la sainteté, la pureté au milieu du peuple, comme le dit Paul, bien que lui ne parla pas de ces choses dans le même contexte.

Sauf qu’il y avait un très gros problème dans cette question que Jésus posa :

«Qui est sans péché parmi les hommes pour appliquer cette «justice de la Loi ?»

Ou : «Comment pratiquer la justice divine quand on est sous la loi de Moïse ?

Alors là, oui, on voit bien qu’il y a un réel problème avec cette loi parfaite ; car bien qu’elle soit parfaite il nous est impossible de l’accomplir et encore moins de jouer les justiciers ou les juges.

Et c’est là, à cet endroit, que nous retrouvons ce parallèle de Romains 7 qui dit que le commandement est saint et juste, oui, «mais que moi je suis charnel, vendu au péché».

Où est le problème dans ce cas ? Dans la loi qui serait trop parfaite ? Ou bien dans le commandement qui serait trop saint, ou trop juste ?

Mais ne serait-ce pas tout simplement moi le problème, moi qui suis si charnel devant une loi si spirituelle ?

Si je plaçais plutôt Jésus devant mes yeux pour le connaître, au lieu de la loi et les commandements, est-ce que ça n’irait pas un peu mieux dans ma vie ?

Ne serait-ce pas pour ça que Paul évoque délicatement la solution : «Gloire soit rendue à Dieu en Jésus-Christ», ou «par Jésus-Christ», suivi tôt après de : «Il n’y a donc aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ», et pas à coté, ou derrière, ou devant, ou que sais-je encore, mais «en» ; «en Lui» ?

Quand on considère qu’on est en Lui et Lui en nous, -et pour cause-, ne sommes-nous pas dans une parfaite étanchéité face à la condamnation ?

Et si quelqu’un nous condamne, qui faudra-t-il qu’il condamne en premier avant de nous condamner, si nous sommes englobés en Lui ?

Je vous laisse donc méditer sur ce point précis, seuls à seul devant Celui en qui normalement vous croyez.


Et c’est ainsi que, par le moyen de la loi, Jésus se servira d’elle pour donner le vrai sens de la Loi, et ce à la suite d’un piège tendu envers Lui.

C’est d’ailleurs ce qu’il écrivit sur la terre, après avoir parlé, parce que ça ne peut être écrit que sur la terre, et pas dans la «lettre de la loi».

Quel tour de force !

Mais de quelle force parle-t-on ici ? Certainement pas une force humaine, ou légale.

Mais je voudrais maintenant attirer notre attention sur un point qu’il ne faut pas négliger : Si Jésus a pu réussir ce tour de force de se servir d’une mauvaise loi qui accuse, pour en présenter une autre qui délivre, il y avait quand même entre les deux le Seigneur Lui-même !

Oui Jésus le Sauveur avec sa sainteté était là, présent, et il évoquait le fait d’être sans péché pour produire une telle victoire.

Que penser en effet d’une religion qui pardonnerait à tour de bras sans que la Personne du Seigneur Jésus ne soit jamais évoquée ; sans avoir montré Celui par qui tout cela est possible aujourd’hui ? A quoi croirait-on alors ?

On croirait à une religion qui pardonne et pardonne sans cesse, sans un Seigneur pur et saint à l’intérieur par Lequel ces choses se passeraient.

Or avec Jésus ce fut l’inverse qui se passa : Celui qui parlait d’être sans péché était celui qui était sans péché. Il n’exigeait rien d’autre que ce qu’Il était Lui-même.

——

Mais ici, après ces Paroles de Jésus, -ces Paroles divines qui sont : «Que celui de vous qui est sans péché»… il va être nécessaire de nous y arrêter assez longuement. Oui, il va nous falloir observer la situation et ce, sous divers angles, car tout ce que nous méditons ici est d’ordre divin.

Je veux dire que ce n’est pas peu de choses. Il s’agit effectivement des Paroles et des actions de Jésus, le Fils de Dieu.

Jésus dit en effet et le plus clairement qui soit, ceci: «Que celui de vous qui est sans péché jette, -le premier-, la pierre contre elle».

Je sais bien que dans les auditoires évangéliques il a toujours été prêché que par ces paroles, Jésus a pris ces hommes à leur propre piège afin de sauver la femme. Je voudrais bien m’associer à cette seule définition, et à cette seule fin en soi, mais décidément je ne le peux pas. Pourquoi ?

Parce que dans cette sorte de blocage on y inclut une condamnation ; une condamnation mauvaise, celle qui accuse.

Or Jésus n’a pas condamné ces hommes, bien qu’il soit écrit qu’ils furent repris dans leur conscience.

S’ils se sentirent condamnés, ce ne fut pas seulement à cause de la situation qu’ils avaient mis au point astucieusement –moyen par lequel ils se firent prendre-, mais aussi et surtout par la grandeur et la présence de Celui par qui toutes ces choses se passaient.

En somme, leurs consciences se trouvaient face à face par rapport à Jésus, et ce n’est pas peu de choses voyez-vous.

En fait, si on suit bien le déroulement, à travers la femme et leur loi, -qu’ils bafouaient ouvertement-, ils se servirent de tout ceci pour déplacer le gros problème qu’ils cachaient en direction de Jésus, croyant qu’Il allait leur répondre.

«Toi que dis-tu, dirent-ils ?» Ils posaient une question.

Mais ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’est que Jésus les renvoie à leur responsabilité en guise de réponse, puisqu’après tout c’était eux qui avaient présenté ce cas d’adultère. Or, au lieu de répondre directement en disant par exemple ce qu’il pensait de tout cela, Jésus y joignit une mise en pratique en leur direction, et plus encore, «une exigence de pureté et de sainteté personnelles».

Mais finalement, n’est-ce pas ce qu’ils avaient demandé à Jésus ?

En effet, quand ils lui dirent ceci : Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes…. N’était-ce pas d’une action, quelque chose à «faire», dont ils parlaient ?

Oui bien sûr !

Alors que leur répondit Jésus ?

«Faites».

Faites donc ce que vous m’avez rapporté concernant ce que Moïse aurait déclaré.

Il s’agissait donc maintenant de «faire», alors qu’eux pensaient que Jésus leur répondrait sur le fait de savoir s’ils avaient ou non «le droit de lapider».

 

Plus que cela : Voilà que maintenant Jésus ajoutait à leur «faire», une exigence de sainteté et de pureté…

 

Pouvait-on trouver quelque chose à redire à cette exigence de mise en pratique et de sainteté, qui était que l’une devait aller forcément avec l’autre?

 

Quand il était écrit «tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi», n’y avait-il pas derrière cela une exigence de sainteté, allant avec une «mise en pratique» ?

Oui, bien sur !

 

Quel problème, devaient-ils se dire !

 

«Puis-je, moi le premier, prendre la première pierre pour lapider une femme adultère, alors que je suis moi-même plein d’adultère, ne serait-ce que par convoitise, et qu’en plus je suis avare et voleur, et j’en passe ?

 

Comment pourrais-je donc «ôter le mal au milieu de notre peuple», moi inclus, avec tout le mal qui est en moi ?

 

En réalité, ôter le mal contenait en lui-même une exigence de sainteté. C’était incorporé de manière spirituelle dans le texte ; et cela produisait l’effet puissant que seul l’Esprit sait faire au moment-même où Jésus fit en sorte d’extraire ce sens contenu dans l’écrit, bien que ce n’était pas vraiment écrit mais qui y était en filigrane.

 

Personnellement j’appelle cela «la Parole dans la Parole»

 

Que pouvait-on réfuter à cela ? Quel pécheur aurait pu réfuter quoi que ce soit devant ce Jésus qui portait en lui-même cette sainteté, cette pureté intérieure, et qui en plus mettait en pratique ce qu’il pouvait faire à l’intérieur de cette pureté ?

 

Est-il donc étonnant, dans ce cas, que tous ceux qui étaient venus éprouver et accuser Jésus à travers la femme, furent repris par leur conscience ?

 

Non il n’y avait rien d’étonnant.

——

 

Tout se joua sur le fait que, vu que les uns et les autres se retirèrent, Jésus n’était plus tenu par quoi que ce soit, puisque ce n’était pas Lui qui avait porté l’accusation. Il ne faisait pas partie du lot de ceux qui avaient présenté la femme pour jugement, se servant de la loi de Moïse.

 

Jésus reprenait ainsi sa liberté, -si tant est qu’Il l’eut perdu un seul instant. Mais je parle ici de cette fameuse liberté dont il usait avant cette intervention. Or avant cela Il enseignait ceux qui s’intéressaient fortement à Lui ; et Il faisait tout cela dans le «temple de pierre».

 

Si on regarde bien, n’est-ce pas ici le meilleur enseignement que reçurent ici, en direct, ceux qui étaient avec Lui ?

Souvent, dans cette affaire de femme adultère, on parle de «Jésus qui pardonne les péchés et qui fait grâce».

Pour ma part, dans cet écrit, je ne vois pas du tout cette notion. Car n’oublions pas quand même que celui que l’on voulait faire tomber, c’était bien Jésus, et pas la femme, comme le dit le texte !

 

– Moi ce que je vois c’est que Jésus ne s’est pas du tout soucié de ce que l’on voulait lui mettre sur le dos.

 

– Lui il s’est occupé de la femme en danger.

 

– Il commença à délivrer la femme oui, mais non pas de ses péchés, mais de la menace de mort qui pesait sur elle !

 

– Il s’est occupé de son accusation de la loi.

 

– Et pour ses péchés, eh bien il y eut une petite discussion rapide et à part, entre elle et Jésus, ensuite.

 

Voilà l’ordre que j’y ai vu.

En fait, la loi disait qu’il fallait lapider, un point c’est tout ; mais le problème c’est qu’on ne savait pas exactement qui est celui qui devait lapider en premier.

L’écriture disait : La main des témoins se lèvera la première sur lui pour le faire mourir, et la main de tout le peuple ensuite. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi». (Dt. 17 ; 7)

 

Oui, mais la question est de savoir «qui le premier d’entre eux» devait commencer, vu que plusieurs témoins ça fait de nombreuses mains, non ? Or c’était bien «la main»que Jésus demandait de lever, et avec elle, une pierre.

 

Encore une fois Jésus se servait de ce qui n’était pas écrit, bien qu’écrit, mais qui était fait pour «tomber sous le sens», comme on dit. Car normalement c’est celui qui est le plus sûr de lui qui commence à frapper, et les autres suivent.

 

Et puis, comment peut-on lapider notre prochain quand on sent en soi-même la même culpabilité personnelle ?

 

C’est là que se trouvait «le grand vide», et c’est ce vide que Jésus vint combler par son interprétation personnelle de la loi.

Oui c’est par ce «vide» que remplit Jésus, qu’il prit le dessus de toute cette affaire, sans quoi chacun aurait pu lui poser cette question :

«Eh toi, Jésus, si tu es sans péché, vu que tu prêches sans cesse le royaume de Dieu et sa Justice, pourquoi ne lapides-tu pas cette femme pécheresse ?

– Serais-tu pécheur toi aussi ? Et si c’est le cas, pourquoi enseignes-tu comme tu le fais ?

– Pourquoi reprends-tu sans cesse la conscience des uns et des autres, et surtout ceux qui enseignent la loi»?

C’est ainsi, effectivement, qu’une personne parmi ceux qui étaient présents, aurait pu poser ce genre de question à Celui qui disait : «S’il y a quelqu’un qui est sans péché ici, qu’il prenne, -lui le premier- la pierre contre la femme».

On peut s’étonner que personne n’ait put répliquer quoi que ce soit à Jésus à ce sujet, bien que ce soit ce qui se passa réellement.

Qui donc était sans péché pour faire, le premier, cette chose horrible mais pourtant légale ?

– Qui accepterait d’être «le premier» en se servant de la loi pour qu’ensuite les autres suivent ?

Mais continuons si vous le voulez.

«Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers».

Quand ils entendirent quoi ? Ceci : «Que celui de vous qui est sans péché jette, -le premier-, la pierre contre elle».

Voilà ce qui les accusa dans leur conscience.

Mais ça voyez-vous, il n’y avait que Jésus qui pouvait dire une telle chose, car Lui seul est sans péché. Par conséquent avertissement est donné à ceux ou celles qui seraient tentés de poser le même genre de question.

Seul Jésus-Christ a le droit d’aller toucher notre conscience pour l’en dégager ensuite. Et si un homme est touché dans sa conscience par la parole d’un autre homme pour l’en dégager, alors c’est qu’il n’a pas entendu la parole d’un homme, mais la Parole de Jésus donnée par un homme, n’importe lequel.

 

Si on accepte d’être «le premier», ne porte-t-on pas sur soi la responsabilité de ceux qui continueront à lapider ensuite ?

Ne se dirait-on pas dans ce cas : «Si je n’avais pas commencé à frapper, peut-être n’auraient-ils pas continué… ?

De toutes façons nous nous trouvons ici dans une sorte d’impasse provoquée par la loi ; une sorte «d’impossibilité », mais légale.

Plus que cela : On en arrive à ce raisonnement : «Pour tuer l’être qui fait entrer le mal au milieu du peuple, il faut obligatoirement être saint soi-même»

Qui peut le faire, bien que la loi prévoie cela ?

Mais il y a tout de même un problème à cette affaire.

En effet, «comment être accusé quand on a la loi pour soi ?»

 

N’étaient-ils pas dans leur bon droit ces gens religieux, en agissant ainsi ?

Ces juifs qui se servaient de la loi, n’avaient-ils pas la loi avec eux ? La loi pour eux ?

Je sais, quelqu’un dira peut être qu’ils avaient quelque peu fraudé avec les circonstances qui entouraient cette sombre affaire… Mais croyez-vous que ce soit seulement ces fraudes qui auraient pu accuser ainsi leurs consciences ?

Non, impossible ; surtout que Jésus n’avait rien rétorqué à la fraude organisée quant à la présentation qu’ils avaient faite de  «la faute de la femme».

Ce n’est donc pas de ce côté-là qu’il faut chercher, à mon avis.

Donc la question demeure : «Qu’est-ce qui a fait qu’ils eurent leur conscience tellement accusée, au point qu’ils en vinrent à se retirer un a un, ainsi que la foule qui était présente, puisqu’il est écrit ensuite que Jésus resta tout seul avec la femme, alors que les pharisiens l’avaient placé là au milieu du peuple.

– Où était donc la protection de la loi qui aurait dû justifier leurs œuvres ?

– Qu’était devenue la protection de leur loi ?

– Ils n’en avaient plus ; elle avait disparu.

Pourquoi ?

Parce que Jésus ne parlait pas selon la loi de Moïse, mais qu’Il parlait selon la Loi de Dieu ! Et celle-ci incorporait la sainteté, chose qui manquait fortement à ceux qui cherchaient à l’accuser.

N’est-ce pas ici le : «Il n’y a pas un juste, pas un seul» qu’écrit Paul en citant les prophètes ?

Pour régler le problème que nous avons vu bien plus haut, savoir que pour délivrer les gens coupables, Jésus ne pouvait pas se servir de la loi mais qu’il fallait en même temps sauver deux personnes de la lapidation tout en faisant en sorte de ne pas aussi diviser ce que Dieu avait joint, c’est à dire -le couple-, sa marge de manœuvre était donc très étroite.

Il se servit de quoi exactement ?

De l’accusation !

De l’accusation oui, mais d’une accusation qui ne devait pas provenir de la loi de Moïse, sans quoi le problème aurait tourné en boucle.

Il la leur renvoya, cette sorte d’accusation, premièrement par le moyen de sa sainteté : «Que celui d’entre vous qui est sans péché»

La chose étant présentée de cette manière, cela amenait tout l’ensemble du problème présenté à…….. Lui !

Oui à Lui, le «Saint de Dieu».

Ce fut la «dénonciation de la condamnation »… (Oui je dis bien la dénonciation de la condamnation en elle-même), qui permit à Jésus de sauver la femme, ainsi que l’homme adultère que nous ne connaissons pas (mais qui existait bien) et le couple qui risquait d’être divisé ; ainsi que tous ceux qui étaient là et…. peut-être nous aussi ne trouvez-vous pas, qui avons tendance à condamner, poussés que nous sommes par «l’esprit de la loi» ?

Finalement, l’arme se retourna sur ceux qui voulaient s’en servir, mais cette fois-ci elle se leva, en grâce !

Je veux dire qu’après cette intervention de Jésus, personne n’alla se pendre, mais au contraire tous virent la grandeur de Dieu à travers Jésus-Christ.

C’est ici le parallèle avec le verset 1 de Romains 8 v 2 :

1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont «en Jésus-Christ».

2 En effet, la loi de l’Esprit de vie (qui est) en Jésus-Christ, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort.

Effectivement, rien dans la loi n’indiquait que pour lapider quelqu’un il fallait être « sans péché ». C’est Jésus qui déclara la chose, et ce comme une « nouveauté ». Chose qu’ils acceptèrent comme par miracle.

Rien ne put résister en effet à cette interprétation de la loi donnée par l’Esprit de Dieu ! Vous savez, celle qui touche là où il faut : Au cœur, à la conscience, mais surtout «en bénéfice et en grâce».

Etonnamment personne ne trouva rien à redire à cette manière de faire de Jésus, ainsi que sa question lancée à la volée : «Que celui d’entre vous qui est sans péché»

Ils auraient pu, au moins, lui demander d’où sortait cette «nouvelle condition» !

Ils auraient pu dire que cette nouvelle condition n’existait pas dans la loi… Donc pas recevable en l’état.

En fait ils étaient tous comme annihilés, anéantis par une puissance de conviction qu’ils ne pouvaient, ni contrôler, ni réfuter, ni combattre.

C’était d’ordre Divin !

Oui, mais ils ne savaient pas qu’ils étaient pris sous cette force divine, extrêmement puissante qu’est la grâce de Dieu, celle qui ne trouve pas sa source dans le régime de la loi de Moïse, mais qui provient de la Loi de Dieu.

Oui mais la Loi de Dieu d’un côté et face à elle la condamnation, cela produit des éclairs ; mais c’est là que vient entre les deux Jésus et sa Sainteté, mais en grâce.

——

Alors, frères et sœurs qui êtes « en christ », pensez-vous toujours que dans cette affaire Jésus n’a sauvé que cette seule femme ?

N’a-t-Il pas sauvé aussi tous ceux qui l’interrogeaient en les bloquant tous, afin qu’ils ne puissent pas répondre ?

Et ne nous sauve-t-Il pas nous-mêmes aujourd’hui encore, en nous ayant fait connaitre le salut par grâce et non par loi ? Et si je dis par la seule grâce, c’est parce que Jésus ne leur a même pas demandé s’ils avaient la foi…

Ne sauve t-Il pas encore ceux ou celles qui auparavant se drapaient derrière la loi pour se défendre ou se placer plus haut que les autres, vu que la loi rattrape toujours l’homme un jour où l’autre ?

Oui, car tous ceux qui se prévalent de la loi ont aussi droit à la même proposition que Jésus leur fait par l’évangile :

«Que celui d’entre vous qui se confie en la loi, -loi qu’il dit suivre à la lettre, qu’il applique alors cette loi et je l’attendrai… au bout de son échec».

Si on y réfléchit bien, il se trouva même que tous ceux qui étaient présents, adoptèrent «la Loi selon l’Esprit», c’est-à-dire celle que Jésus présenta dans cette affaire.

Pourquoi ?

 

Parce qu’en acceptant de déposer les armes et de lâcher les pierres, ils acceptaient quelque part en eux cette nouveauté qu’était la loi selon l’Esprit, sinon ils se seraient tous rebellés.

Sans cela c’est sûr que les juifs se seraient jetés sur Jésus et l’auraient lapidé Lui aussi !

Mais rien ne se passa comme tel. Tous reçurent et acceptèrent «une Loi qui prévalut sur une autre loi».

Et quel était, en filigrane, le sens de cette loi selon l’Esprit ? Je vous la propose en paraphrasant Jésus si cela m’est permis :

– «Je vous ai dit : «Que celui qui est sans péché jette le premier la pierre…

– Je suis, moi, sans péché, et cependant je ne condamne pas cette femme.

– Le péché qui est en vous vous condamne, ne serait-ce que par sa seule présence ; alors à cause de lui, vous condamnez aussi les autres… !?

– Moi je n’ai pas de péché, et encore moins de condamnation, pourtant je ne condamne pas cette femme, car en me la présentant comme vous l’avez fait, vous l’avez mise sous mon jugement personnel.

– Puisque vous me l’avez confiée, je la prends donc sous ma protection, même si votre démarche a été faite dans de mauvaises intentions».

En fait, Ses accusateurs reçurent la grâce en lieu et place de leurs mauvaises intentions, même s’ils furent repris par leurs consciences ; et cela parce que l’Esprit de Dieu était venu pour leur faire une traduction personnalisée de la loi.

Frères et sœurs, voyez que quand on est repris par notre conscience d’une manière «normale», on n’est pas repris par loi. Non on est repris par une loi intérieure et non extérieure.

C’est d’ailleurs ce que dit Paul à propos des Païens :

Romains 2 :

13 Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés.

14 Quand les païens, qui n’ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, (donc la mise en pratique d’une loi divine, n’ayant pourtant pas de loi écrite qui leur dicte ce qu’il faut qu’ils fassent), ils sont, eux qui n’ont point la loi, une loi pour eux-mêmes ; (évidemment puisque dans ce cas ils se dirigent eux-mêmes).

15 ils montrent ainsi que l’œuvre de la loi divine est écrite dans leurs cœurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s’accusant ou se défendant tour à tour.

16 C’est ce qui paraîtra au jour où, selon mon évangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes.

«Leur conscience en rendant témoignage et leurs pensées « s’accusant ou se défendant tour à tour»

Nous voyons ici des gens qui ne sont pas sous la loi, -des païens dont nous sommes-, agir plus ou moins bien dans leur vie, ayant pour seul arbitre de leurs actes leurs seules consciences !

C’est cela, vivre non sous la loi de Moïse mais «dans la Loi de Dieu».

En ne condamnant pas la femme selon la loi de Moïse, Jésus se plaçait donc sous un autre régime : Celui de la foi, et ce par l’Esprit.

En fait Jésus vivait toujours sous ce régime-là, alors que le régime de la loi vint après abandon de la foi par le peuple ; ce qui n’arriva jamais à Jésus !

Jésus a donc rendu son verdict, qui fut de ne pas condamner la femme, et ce sous le rapport de la Loi que Lui vivait, c’est-à-dire la Loi de Dieu, alors que dans le texte que nous méditons, on lui présentait cette femme adultère sous le régime de la loi de Moïse.

En somme, indirectement, on présentait à Jésus la loi de Moïse –mal comprise-, de manière charnelle, à travers la faute de la femme ; et Lui, Jésus, Il présenta la loi de Dieu par son propre verdict : La grâce.

Ce fut donc par une Loi divine que cette femme – «sous loi de Moïse mal comprise» – fut sauvée par Jésus.

Tous les gens qui voulaient la lapider et avoir ainsi leur conscience tranquille, -ce qui était impossible-, furent arrêtés dans leur course folle.

Ce qui se passa là fut prodigieux !

——

Mais allons un peu plus loin si vous le voulez !

Nous voyons maintenant que tous sans exception se retirèrent à cause de leur conscience chargée, et qu’il ne resta plus que Jésus et la femme.

Oui c’est vrai, mais pour ce qui est de la femme et de la pierre qu’il faillait lancer, le problème était toujours là, bien présent. Alors que faire dans un tel cas ?

 

Jésus se trouve donc là, en demeure de le faire, puisqu’il est sans péché ; mais nous savons aussi que Jésus est venu, non pour condamner mais pour délivrer. Alors que va t-il se passer ?

 

10 Alors, s’étant relevé et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit :

«Femme, où sont ceux qui t’accusaient ?

– Personne ne t’a-t-il condamnée»?

11 Elle répondit : «Non, Seigneur».

(Il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ).

Et Jésus lui dit : «Je ne te condamne pas non plus. Va et ne pèche plus».

De qui Jésus parlait-il lorsqu’il évoquait «ceux qui accusaient la femme»? Etaient-ce des hommes, ou bien autre chose ?

 

Quand Jésus évoquait «ceux qui accusaient la femme», Il ne parlait pas réellement d’hommes avec des pierres dans les mains, prêtes à être lancées, mais des commandements de la loi, ceux qui passaient à travers d’hommes sous la loi, celle qui ne fait aucune grâce dans de tels cas.

Or, étant donné que Jésus avait une autre interprétation de la loi, par laquelle il n’y avait plus de condamnation, automatiquement la condamnation qui venait de la loi fut levée.

 

Oui, puisque la condamnation se trouve dans les «commandements» ; et surtout «l’obligation d’y satisfaire».

Voyons maintenant un texte suffisamment explicite à ce sujet :

Ephésiens 2 : 13 Mais maintenant, «en Jésus-Christ», vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ.

14-16 Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation, l’inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, (obligation dans deux autres versions), afin de créer «en lui-même» avec les deux, un seul homme nouveau en établissant la paix, et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps avec Dieu, par la croix, en détruisant par elle l’inimitié.

Ce qui est merveilleux à voir et à comprendre dans cette question que posa Jésus, c’est qu’il montrait par avance à la femme qu’elle allait bénéficier de la mort et de la résurrection de Jésus par anticipation.

Pourquoi ? Parce que comme Jésus leva la condamnation qui pesait sur la femme, ses péchés lui furent alors remis, mais par anticipation de la croix !

 

Colossiens 2 :

13 – Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui en nous faisant grâce pour toutes nos offenses.

Ce texte est tout spécialement en direction des nations et leurs «offenses», bien qu’aujourd’hui les nations ont été mises aussi sous la loi, en tout cas en grande partie, ne sachant pas faire la différence entre loi et Loi.

14 – Il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix.

Ce texte c’est pour le peuple Juif et ses «ordonnances».

15 – Il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix.

Ca, c’est en faveur de tous !

Donc en parlant de cette manière à la femme, Jésus ne parlait pas directement des personnes, lorsqu’il disait «où sont ceux qui t’accusaient», mais des commandements en eux-mêmes.

 

A partir de là, on voit bien que le procès «tourna sur lui-même», et que ce fut le commandement qui fut mis sur le banc des accusés, en lieu et place de la femme sous la loi et avec ses péchés.

C’est une véritable merveille !

 

Nous savons de Jésus qu’Il est venu pour dénoncer la loi et délivrer les personnes de son emprise. Tout le nouveau testament est rempli de cette notion. De plus, voyez qu’environ 98% des paroles de Jésus sont à l’adresse des juifs, et non des nations.

En fait, les paroles de Jésus envers les nations sont plutôt rares.

 

Donc ici dans ce passage, Jésus parle des commandements lorsqu’Il évoque «ceux qui accusaient la femme», et pas tellement des «personnes», vu qu’ils étaient eux-mêmes les porteurs de ces commandements.

C’est même une sorte de dénonciation envers ces «commandements-hommes» que Jésus fit en parlant ainsi.

 

En effet, peut-on faire une différence entre ceux qui prônent la loi, de la loi elle-même ?

Impossible, car ils ne font qu’un !

 

Par exemple : Un jour Jésus a dit à des juifs qui voulaient le tuer avant l’heure : «Vous avez pour père le diable» Or chacun sait bien que le seul Dieu Créateur de toutes choses, c’est l’Eternel Dieu.

 

Il n’y en a qu’un seul, nous déclarent fortement les Ecritures et tout spécialement les prophètes.

 

Alors, comment peut-on être fils du diable tout en ayant un Père créateur ?

 

En mettant de côté momentanément notre «création physique» provenant du Créateur de toutes choses, nous devenons des fils du diable quand nous sommes fortement imprégnés de lui et de ce qu’il propage. Or Jésus parle ici à des gens «sous la loi»…

 

Quand on entend dire de Jésus «vous avez pour père le diable», tout d’abord on trouve que c’est très grave ; et ensuite on voit par quel moyen il peut pénétrer en une personne, ou tout un peuple.

Et dans le cas précis que nous méditons aujourd’hui, ce fut à l’adresse des «juifs» de manière générale, et tout spécialement les Pharisiens et les scribes, nous disent les Ecritures ; par exemple dans Jean 8.

 

Sachant ce que professaient tous ces gens ayant pour père le diable, il faudrait être sourd et aveugle pour ne pas comprendre où se trouve exactement le danger !

 

«Où sont-ils, ceux qui t’accusaient ?»

Il y a ici comme un accent de triomphe.

 

En effet il n’était plus possible que la pierre fut jetée sur la femme, puisque la condamnation de la loi dans tout son ensemble était ôtée de devant la femme ; il n’y avait donc plus «matière à accusation».

 

Cependant n’oublions pas que Jésus se servit d’une question «hors» loi, hors de l’Ecriture, pour bloquer instantanément la main de ceux qui avaient «la pierre à tuer», celle qui était plus dans leurs têtes que dans leurs mains.

 

Si donc Jésus dit : «Où sont ceux qui t’accusaient»…. C’est donc qu’il n’y avait plus rien, plus personne pour accuser la femme ; plus rien qui eut pu la condamner.

 

Quand il n’y a plus de procès ; quand il n’y a plus d’accusateurs, quand bien même on voudrait appliquer la justice, on ne le pourrait pas car le procès n’aurait plus lieu d’être.

 

C’est fini !

 

C’est d’ailleurs ce que Paul dit clairement dans Romains 8 :

 

«Il n’y a plus aucune condamnation pour ceux qui sont «en Jésus Christ».

 

On voit donc, par ce texte, que cette femme fut englobée «en Lui, en Jésus».

Elle revint à sa place première, comme du temps où elle était «en Adam», image de Christ.

 

Elle ne fit rien pour cela, sauf d’avoir péché et d’être là, condamnée, et ce au bon moment ; et c’est Lui, Jésus, qui fit tout ce qu’il fallait pour elle, -tout ce qui lui était nécessaire.

Ce qui est aussi à voir, et qui a été évoqué plus haut, c’est que Jésus n’a pas du tout pardonné à la femme ses péchés, alors que c’est ce qui est pourtant prêché dans les messages des assemblées évangéliques.

 

On dit, ou on suppose, que c’est, -sans doute-, «ce qui a du se passer».

 

Mais rien n’est écrit dans ce sens. Le Saint-Esprit ayant préservé cette perle rare que fut le sauvetage de cette pécheresse par Jésus Lui-même.

Heureusement d’ailleurs !

Voyons maintenant ce nouvel épisode qui n’est pas des moindres :

10 Alors, s’étant relevé et ne voyant plus que la femme

 

ne voyant plus que la femme

 

– Après s’être relevé, Jésus a donc regardé un peu partout et étrangement il n’y vit plus… que la femme

 

– Tout le monde était parti sauf une personne : La femme…

 

– Celle qui aurait dû s’échapper en courant se trouvait là, encore ; comme dans une sorte d’attente.

 

– Et elle attendait quoi, au juste ?

 

– Jésus, ayant jusque-là la tête baissée, elle attendait donc qu’Il se relève.

 

– Mais pourquoi au juste ?

 

– Puisque tous étaient partis et qu’elle voyait ce vide induit, pourquoi y était-elle encore, dans ce lieu malsain ?

 

– Serait-ce qu’après ceux qui l’avaient amenée sur cette place, cette femme aurait maintenant peur de Celui qui est Saint, puisqu’à la question posée à ce sujet de «qui est sans péché», tous partirent pour ne laisser qu’Un seul, Jésus, lui laissant en même temps le titre induit de Saint par le fait d’être sans péché ?

 

– Est-ce possible ?

– Serait-ce cela ?

 

Eh bien lisez comme moi et vous verrez dans l’écrit ce qui en est exactement.

– La femme, bien que rassurée par le fait que ses accusateurs ne purent rien répondre à Jésus, -et en vinrent même à ne pas pouvoir la lapider-, resta tout de même sur place.

 

Il lui fallait une assurance à cette femme ; une assurance «autre» que la seule défaite de ses accusateurs. Quelque chose de tout-à-fait personnel.

 

– En restant sur place, alors que Jésus était encore là, la tête baissée, elle était sûre dans son attente qu’Il la verrait enfin. Qu’Il la verrait, prostrée, au beau milieu de ce «centre spécialisé en accusation», et qu’Il ne pourrait faire autrement que de venir la voir.

Et c’est ce qui se passa :

– Jésus demanda tout d’abord à la femme qui ne bougeait pas de sa position, s’il y avait encore quelque chose qui l’accusait, notion induite par les fameux : «Ceux qui t’accusaient», comme des «hommes/loi permanents».

Si quelqu’un veut bien «voir le film» de ce qui se passait-là, à ce moment précis, plutôt que lire il verra que ce qui fut mis en avant par Jésus ce fut tout d’abord l’accusation :

«Femme, où sont ceux qui t’accusaient ?

C’est donc Jésus qui commença par mettre en avant cette notion : Où sont ceux qui t’accusaient ?

– Mais à cette question : Où sont ceux qui t’accusaient, posée par Jésus Lui-même, pouvait-elle y répondre, cette femme ?

Non, car elle ne pouvait pas savoir où ils étaient, ces gens. Comment aurait-elle pu le savoir, d’ailleurs ?

Alors ?

Oui en effet pourquoi cette question à laquelle la femme ne pouvait répondre ?

 

– Mais Jésus, s’occupant d’elle de manière vraiment exceptionnelle, savait aussi que si les «hommes/loi» étaient partis, il n’en demeurait pas moins que leurs accusations envers la femme les suivraient après eux.

 

Les hommes sont des hommes ; c’est de l’ordre du physique ; mais une condamnation permanente est d’ordre spirituel, et on ne la fait pas partir comme-ci et comme-ça.

– Alors Jésus prit soin de cette femme tout particulièrement en ciblant le mal qui pourrait lui revenir en boucle après son départ.

Il demande à nouveau à cette femme la chose d’une autre manière :

Personne ne t’a-t-il condamnée»?

– On passe donc du : Où sont ceux qui t’accusaient à : Personne ne t’a-t-il condamnée»?

Il y a donc accusation et ensuite condamnation ; deux termes que l’on connaît bien et qui vont toujours l’un après l’autre, les spécialistes de la chose sauront s’y reconnaître dedans.

Pour ceux qui l’accusaient, eux ils étaient partis. Mais pour ce qui était de la condamnation, celle-ci pouvait rester et demeurer en permanence en cette femme.

Alors Jésus fit alors ceci pour elle : Il attendit patiemment que la femme lui dise clairement, d’elle-même, qu’elle ne risquait plus rien :

11 Elle répondit : «Non, Seigneur».

Donc si on suit bien, que ce soit l’accusation ou la condamnation, la femme fut dégagée et elle le dit clairement à Jésus.

Donc si on suit bien le déroulement des choses dans le temps, on s’aperçoit que la femme était affranchie par rapport à l’accusation et à la condamnation. «Elle savait», en somme.

Elle savait, puisque lorsque Jésus lui posa des questions sur ces points, elle déclara qu’elle n’avait aucun problème, vu ce qu’avait fait Jésus juste auparavant pour faire taire la loi, ainsi que les hommes se servant de cette loi.

Alors… pourquoi cette femme était-elle encore là ?

Est-ce que quelqu’un pourrait me le dire ?

Il se trouvait aussi que, bien que la femme ait répondu aux questions de Jésus, rapport à l’accusation et à la condamnation qui en est la suite, la femme était toujours là ! Et c’est parce qu’elle était là que Jésus y était aussi !

 

Il y avait comme un rendez-vous, comme avec la Samaritaine, et là c’était la femme qui l’organisait ce rendez-vous particulier en restant sur place, alors que Jésus avait gagné sur ceux qui voulaient accuser Jésus, même si cela devait passer par la lapidation d’une femme mise au pilori.

 

Alors, -et alors seulement-, Jésus fit en sorte que la femme, voyant en Jésus un problème plus grand encore vu sa sainteté, fit quelque chose pour qu’elle n’ait aucunement peur de Lui maintenant, après avoir eu la crainte de ceux qui l’accusaient.

 

Il lui dit en effet ceci : «Je ne te condamne pas, non plus».

 

Je voudrais essayer d’écrire ce que je vois de la situation, mais ce n’est qu’une chose personnelle, que je laisse à votre liberté.

 

Femme, saches et comprends bien que tu n’as pas à avoir peur de moi, car si j’ai fait taire ceux qui t’accusaient et qui te condamnaient, comment, moi qui ai fait taire puis partir ceux-là-même qui t’accusaient, comment irais-je te condamner après ceux-ci, parce que je représente à tes yeux «Celui qui est sans péché»?

Moi qui suis saint et qui te prends à ma charge, irais-je te rendre à nouveau coupable à cause de ma sainteté ?

Femme, il ne faudrait pas maintenant que les péchés que tu commettais par rapport à la loi, reviennent en nombre et en force, plus grande encore de par la présence de ma sainteté.

 

Ne pèche plus maintenant par le fait que -d’un côté tu m’aie connu-, et que d’un autre côté tu te connaisses.

 

C’est pourquoi je te le dis une fois pour toutes : «Je ne te condamne pas non plus».

 

Moi le Juste, le saint, qui est sans péché ; celui que tu appelles «Seigneur», je suis venu «pour les pécheurs», et pas «contre les pécheurs ».

Je ne suis pas venu pour condamner mais pour sauver, même si la différence entre toi et moi te semble énorme.

Ce n’est pas ma sainteté qui doit maintenant t’accuser, là où la loi n’y est pas arrivée, car je suis venu pour «sauver».

 

Pour ceux qui t’accusaient, j’ai fait ce qu’il fallait ; mais saches bien qu’en moi il n’y a aucune condamnation quelconque.

Je suis Jésus, le sauveur de tous, qui va sauver jusqu’au bout des choses qui condamnent.

 

Pour les évangéliques il faut obligatoirement qu’il y ait repentance pour être secouru et réhabilité. Il y a comme un petit accent «d’œuvres» derrière tout ça ; comme une obligation de prix à payer pour que Jésus nous vienne en secours. Pourtant, dans bien des cas cités, c’est Jésus qui sauve l’homme sans autre forme de procès.

 

Mais bon, ce sont les «évangéliques». On sait bien qu’ils ne peuvent pas faire d’erreurs, puisque, -comme ils disent-, ils ont le Saint-Esprit.

Alors…

Alors pour ma part je continue à ne citer que ce qui est Ecrit.

Je reprends bien vite ce très beau thème pour ne pas en perdre une miette, quitte à me répéter :

 

En effet pour la femme il est parlé de condamnation qui fut levée. Or le péché n’avait même pas été évoqué quand cela a été dit !!!

 

«Qui t’a condamnée».

«Où sont ceux qui te condam