Ecrit le 05/03/2022
la folie de la prédication de la croix
Bonjour à tous amis croyants, frères et sœurs et tous qui sont bien-aimés du Père,
S’il y a bien un sujet qui est perçu comme choquant ou qui porte à l’incompréhension c’est la crucifixion de Jésus à la croix.
En effet, quand le sujet de « la croix » est évoqué, immédiatement des sentiments troubles viennent dans le croyant, et il faut dire que tout ce qui a été ajouté à la croix depuis plus de 2000 ans n’arrange en rien la situation, bien au contraire.
En effet, tantôt la croix est annoncée comme une ignominie, tantôt elle est présentée en tant qu’accusation. A tout cela vient s’ajouter le fait qu’après avoir été accusé d’avoir été participant de la mort de Jésus, on nous demande de se repentir. Oui, malheureusement, le : « Jésus est mort à cause de vous » perdure jusqu’à présent dans l’entendement profond des croyants, croyants qui n’y sont pourtant pour rien.
Alors, afin d’y voir plus clair dans cet amoncellement de principes mensongers, il me semble bon et nécessaire de revenir à ce que Jésus a dit et enseigné concernant son Evangile. Sur la base de ses propres paroles il n’y aura alors plus de doute ni de confusion. Quand une chose est trouble, il n’y a rien de mieux que de revenir à la source pour y voir plus clair.
Je vous propose donc maintenant de partager un texte qui commence au verset 6 de Matthieu 26 ; mais pour mieux nous mettre dans l’ambiance et dans le contexte du moment, je rajoute les 5 premiers versets.
Matthieu 26:1 Et il arriva, lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, qu’il dit à ses disciples:
2 Vous savez que la Pâque est dans deux jours, et le fils de l’homme est livré pour être crucifié.
3-4 Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple s’assemblèrent dans le palais du souverain sacrificateur, appelé Caïphe, et tinrent conseil ensemble pour se saisir de Jésus par ruse et le faire mourir; 5 mais ils disaient: Non pas pendant la fête, afin qu’il n’y ait pas de tumulte parmi le peuple.
6 Et comme Jésus était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, 7 une femme, ayant un vase d’albâtre plein d’un parfum de grand prix, vint à lui et le répandit sur sa tête comme il était à table.
8 Et les disciples, le voyant, en furent indignés disant: A quoi bon cette perte ?
9 Car ce parfum aurait pu être vendu pour une forte somme, et être donné aux pauvres.
10 Et Jésus, le sachant, leur dit: Pourquoi donnez-vous du déplaisir à cette femme ? Car elle a fait une bonne oeuvre envers moi; 11 car vous avez toujours les pauvres avec vous, mais moi, vous ne m’avez pas toujours; 12 car cette femme, en répandant ce parfum sur mon corps, l’a fait pour ma sépulture.
13 Vérité, je vous dis: En quelque lieu que cet évangile soit prêché dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait, en mémoire d’elle.
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais je trouve vraiment cela grandiose qu’au travers d’un texte aussi simple, l’Ecriture nous montre une merveille insaisissable pour la raison humaine.
En effet, dans ce peu de lignes qui nous décrit toute une scène, Jésus nous déclare que se trouve ici l’Evangile (ce qui signifie bonne nouvelle) : En quelque lieu que cet évangile soit prêché.
Or, ici, dans ce texte ce qui est mis en avant, c’est « la mort de Jésus » comme Il le dit plus haut au verset 2 : Le fils de l’homme est livré pour être crucifié ; ou encore quand Il dit que ce que cette femme a fait, elle l’a fait pour ma sépulture.
Quand on considère que Béthanie signifie « maison de ceux qui sont affligés », et que Jésus annonce là une « bonne nouvelle », on commence à comprendre que ce que Jésus annonce est vraiment d’un tout autre ordre !
Oui, il faut bien admettre que la crucifixion de Jésus n’apparaît pas comme une bonne nouvelle pour la raison et les sentiments humains, sauf … sauf si on regarde d’une autre manière, avec « une autre vue », ce que cette femme a annoncé au travers de son geste, et ceci alors même qu’elle ne pouvait pas le savoir.
La foi qui était en elle soupçonnait certainement quelle serait la fin de Jésus, mais elle, en tant que femme, ne pouvait pas le savoir.
En effet, il n’y a qu’à ses disciples que Jésus avait annoncé sa mort par avance….
Une chose est certaine : Ce qu’elle exprima était divinement inspiré, sinon jamais Jésus n’aurait dit que ce qu’elle a fait traverserait les temps, parce que c’était totalement lié au sens même de l’Evangile, et donc faisant totalement Un avec Jésus.
En effet, alors même que cette femme répand le parfum sur le corps de Jésus et qui a dû certainement embaumer toute la pièce d’une très bonne odeur, Jésus « en « profite » pour parler de sa mort et faire ainsi un lien entre les deux.
Encore un peu et on irait à dire que c’était comme si tout l’ensemble avait été prévu d’avance par Jésus…
Car en fait oui, rien n’était dû au hasard dans les paroles ou les actes de Jésus.
En effet, cela faisait déjà un moment que Jésus faisait savoir à ses disciples qu’il fallait qu’Il meure. Et, il faut bien le dire, cela ne semblait pas du tout évident pour eux que sa mort liée à son sacrifice fût si nécessaire pour le monde. (1)
C’est d’ailleurs pourquoi Jésus ne cessait de les enseigner et de les amener par des images multiples, à changer de vue, à changer de compréhension.
En somme, à passer du raisonnement humain à la vue de la foi et de l’Esprit.
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Voyez quand même que le texte dit avec précision que les disciples regardaient à une valeur extérieure, comme le prix monétaire de ce parfum, valeur qui les amenait à vouloir le conserver pour le vendre.
Et c’est en cela qu’on peut effectivement dire qu’ils ne comprenaient pas le sens de ce qui se déroulait, car ayant son origine dans l’Esprit.
Alors Jésus, en leur parlant de telle manière, les amènait à voir un sens nouveau en leur présentant sa mort selon l’Esprit : Un parfum de bonne odeur, une odeur incomparable semblable à l’odeur d’un parfum de Nard pur.
Oui, au travers de cette situation, Jésus exprimait à ses disciples le lien magnifique qui existait entre « sa mort » et « le parfum de bonne odeur » ; parfum répandu par cette femme afin qu’ils saisissent le contenu de l’Evangile, l’Evangile de Dieu.
Oui il fallait que Jésus meure ; et ceci justement parce que par sa mort accomplissait la gloire de Dieu.
Oui il fallait que Jésus meure, parce que sa prédestination en tant qu’Agneau de Dieu était de venir sur cette terre pour « ôter le péché du monde ».
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Par là, Jésus nous amène donc à voir autrement sa mort. La voir en ce : « Il fallait qu’Il meure » ; puis qu’il ressuscite afin d’emmener en Lui tout homme de la mort à la vie, « en nouveauté de vie ».
Oui c’est en découvrant au travers de sa mort et sa résurrection Son Oeuvre glorieuse, que l’on peut alors saisir cette « œuvre de vie » envers le monde.
Or, c’est en découvrant un élément indispensable cité dans Marc, que l’on peut aussi saisir ce rapport que Jésus nous propose ici :
Marc 14:3 Comme Jésus était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, et qu’il était à table, une femme vint, ayant un vase d’albâtre plein d’un parfum de nard pur et de grand prix ; et, ayant brisé le vase, elle le répandit sur sa tête. (3)
Oui il fallait que cela soit ainsi. Il fallait que le vase soit brisé pour que le parfum merveilleux qu’il contenait, se répande.
Quelle image magnifique, quelle beauté éternelle sont rendues visibles dans les écritures !
Oui brisé, afin que ce que « le vase » contenait et qui était encore invisible, inaccessible, puisse parvenir enfin à l’homme.
Et par cela on mesure bien mieux combien il était indispensable que Jésus fut crucifié, pour être enfin élevé dans les cœurs, découvrant par une autre vue qui est-il réellement : « L’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ».
Oui, c’est bien ce qui était annoncé d’avance par le prophète Esaïe.
Esaïe 53:10 :
– Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance…
– Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché Il verra une postérité et prolongera ses jours ; et l’œuvre de l’Éternel prospérera entre ses mains.
Oui il a plu à l’Éternel… Ce qui parait pourtant fou à l’homme, irraisonnable, insensé (2)
– Pourquoi a-t-il plu a l’Éternel de le briser par la souffrance ?
– Pourquoi a-t-il de lui-même livré sa vie en sacrifice pour le péché ?
– Parce que dans cette affaire le Père et Le Fils étaient « Un », ayant ensemble le même objectif.
– Et qui était le perdant dans cette affaire ? L’auteur du péché.
– Jésus payait… Oui, mais pas de son propre péché, car Il n’en avait pas !
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Le Père avait en vue le salut du monde au travers de la mort et la résurrection de Jésus, et ainsi de faire passer l’homme de la vie de la chair à la vie de l’Esprit, reconnaissant en Dieu son Sauveur.
On comprend mieux pourquoi dans 1 Corinthiens 1:18, il est dit : Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu.
C’est précisément sur ce sujet de la « croix de Jésus » qu’il y a fraude dans les prédications qui parlent du « pauvre Jésus à la croix », toutes religions confondues à notre connaissance.
La croix de Jésus est effectivement une « folie » pour la religion du monde et ses prédicateurs. Mais pour ceux qui croient à ce que Jésus avait annoncé de Lui par avance, c’est tout l’inverse, étant donné que c’est la gloire de Dieu qui est manifestée à la croix, et que ce point est capital pour le monde entier.
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En fait, que ce soit pour des intérêts de position sociale, ou financiers, les responsables religieux, pour mieux tenir les hommes sous leur coupe, font en sorte de faire perdurer tout ce qui en eux fait partie du domaine du charnel, de l’humain, du raisonnable et du sentimental ; alors que la foi se propose de porter l’homme dans l’éternel de Dieu, en Jésus-Christ, dans Son Œuvre finie, achevée et éternelle.
Pour mieux y arriver ils mettent sur le dos des gens ce que Jésus lui-même a porté, ôtant par là l’œuvre de Dieu à travers son Christ.
Alors la paix ne vient jamais… Jamais.
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Mais quand on regarde à Jésus nous voyons clairement le contenu de l’Evangile de Dieu ; évangile dans lequel se manifeste Sa Justice qui est bien « par la foi et pour la foi »..
Oui merveille de Dieu que la foi et l’Esprit rendent visibles au delà de la matière ou des mots écrits avec de l’encre.
Or l’homme sera toujours trompé tant qu’il n’aura pas reçu des nouveaux yeux pour voir ce qui ne se voit pas à l’œil, et qui concerne la gloire de Dieu à travers la croix.
La croix c’est l’endroit où Dieu par son Fils se donne de manière gratuite à tous, et révèle au monde « Sa Justice ». Et si on ôte quoi que ce soit dans la manière dont ça s’est fait, alors le croyant est empêché de voir la Gloire de Dieu à travers la mort de Jésus.
Il faut en effet que tout ce qui s’est passé par Jésus le soit « en Vérité » !
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« Un pêche, un Autre vient pour payer à sa place »…
« C’est normal », dit Dieu dans son évangile.
Ainsi est la Justice de Dieu.
17 Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles.
18 Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation.
19 Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. (2 Corinthiens 5)
Bien à tous en Jésus, le Sauveur du monde.
Rémi B
La folie de la prédication de la croix
1 / Il suffit de voir l’opposition de Pierre envers son sacrifice dix chapitres avant, pour saisir que la raison et le sentimentalisme ne peuvent sûrement pas accéder à cela.
2/ Car qui donnerait son fils, son unique, tel Abraham l’a fait par un esprit de foi et donc de résurrection.
Oui tout cela ne peut être envisageable qu’à partir d’une autre position que celle de la terre, une position qui voit au delà de la vie terrestre, qui voit « en vie éternelle ».
Marc 14:3 Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra, pendant qu’il se trouvait à table. Elle tenait un vase d’albâtre, qui renfermait un parfum de nard pur de grand prix; et, ayant rompu le vase, elle répandit le parfum sur la tête de Jésus.
4 Quelques-uns exprimèrent entre eux leur indignation: A quoi bon perdre ce parfum?
5 On aurait pu le vendre plus de trois cents deniers, et les donner aux pauvres. Et ils s’irritaient contre cette femme.
6 Mais Jésus dit: Laissez-la. Pourquoi lui faites-vous de la peine? Elle a fait une bonne action à mon égard;
7 car vous avez toujours les pauvres avec vous, et vous pouvez leur faire du bien quand vous voulez, mais vous ne m’avez pas toujours.
8 Elle a fait ce qu’elle a pu; elle a d’avance embaumé mon corps pour la sépulture.
9 Je vous le dis en vérité, partout où la bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu’elle a fait.
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