J’ai retrouvé mon Trésor
Témoignage de Patrick
Bonjour à vous !
La première fois que j’ai entendu parler de Jésus autrement que dans le catholicisme, c’est au travers de personnes qui allaient dans une assemblée évangélique.
Ils m’offrirent une bible ; à cette époque je ne lisais pas car je n’aimais pas ça. Mais par curiosité je commençais à lire dans ce qui est appelé « l’évangile de Matthieu » et je découvrais ce Jésus dont il était parlé.
Je me souviens très bien que j’étais captivé par ce que je lisais sur Jésus, c’était comme s’il me rencontrait ; c’était véritablement comme cela que je le vivais, comme une réalité, mais spirituelle.
Cette rencontre renversa complètement la vie que j’avais jusque là car en « lisant » j’avais cette conviction intérieure qu’Il était bien vivant, comme Il l’avait dit, et qu’Il pardonnait mes péchés sans que je n’aie eu rien à faire de plus que de croire en Lui, comme Il l’avait dit.
Dans cette découverte, tout ce que j’entendais et voyais de Lui, de ce qu’Il est, me faisait l’adorer.
Je me joignais à cette assemblée évangélique quelques années, puis je la quittais.
Dès lors on se rencontrait avec d’autres qui avaient aussi quitté ces assemblées.
Mais 30 ans plus tard, au court de circonstances, toute ma vie « chrétienne » étaient remises en question, sans que je puisse voir quelle en était la ou les raisons véritables.
C’était un état de conflit qui durait depuis des années entre deux parties, avec des hauts et des bas, et qui fini par une guerre intérieure intense qui se manifestait maintenant en moi.
Cela dura quelques semaines, jusqu’à une conversation avec deux frères chrétiens, qui eut pour effet de mettre tout cela en lumière et de faire cesser ce combat. Mais je n’avais pas encore la raison précise d’un tel état intérieur.
Je passe volontairement les faits et explications qui font que, 2 jours après, je pouvais dire ce qui suit avec une joie vive et les larmes qui vont avec de tel moment :
J’ai retrouvé mon Trésor.
Et je ne cesse d’avoir cette joie profonde devant ce fait : j’ai retrouvé mon Trésor.
Mon Trésor !
J’ai retrouvé mon Trésor ; j’ai retrouvé mon « Jésus », mon Seigneur.
Merci, merci mon Seigneur et mon Dieu.
—
Il y a longtemps il m’avait été dérobé ce « Trésor ». Pourtant Il m’avait rencontré. Mais très vite un filtre avait été mis entre Lui et moi, ce genre de filtre qui, sans que l’on puisse s’en rendre compte, change l’apparence de ce que l’on voit, et de Celui que l’on voit et en qui on croit.
Le temps que j’avais vu le Seigneur Jésus-Christ sans filtre fut trop court pour que je me rende compte de ce qui se passait, et à cette époque personne ne pouvait le détecter ; la ruse était trop fine.
L’effet de ce filtre eut pour conséquence de mélanger ce qui était de Dieu avec ce qui était de « l’homme », mais de manière tellement fine et subtile que c’est plus de 30 après que la chose s’est déclarée.
Je comprends d’autant plus aujourd’hui cette parole d’un peu de levain qui fait lever toute la pâte ; oui, un peu de levain c’est vraiment un peu, et moins il y a de levain, moins vite la pâte lève, mais rien ne l’empêchera de lever.
Ce filtre c’est aussi comme une teinte qui est mise sur l’évangile de Dieu, et qui change imperceptiblement tous ce que devrait normalement produire cet évangile.
Ce filtre, je dirais aujourd’hui qu’il provenait de la loi de commandement comme une chose extrêmement fine, comme un filtre, un papier extrêmement transparent et fin, à travers duquel on verrait quand même, pensant même voir la réalité.
C’est un peu du genre de ce que l’apôtre Jean dit en parlant de la véritable lumière ; s’il parle d’une véritable lumière c’est qu’il y a donc aussi une autre lumière, mais qui elle n’est pas véritable. Comment alors, faire la différence entre Lumière et Lumière si ce n’est en connaissant la véritable !
Mais voila, il y eu un filtre qui fini par me couvrir le véritable. Or plus le filtre est fin, plus la tromperie est grande, au point que Dieu, seul, peut voir le défaut et le manifester.
—
Ma joie est grande, à la mesure de la vue qui m’est redonnée, sans plus aucun filtre, sans que rien ne fasse appel à ma sagesse et à mon intelligence.
J’ai beaucoup pensé à cet homme aveugle de naissance de Jean 9.
Ce qui me rapproche du cas de cet homme, c’est que Lui aussi était privé de voir la réalité, et « sa » cécité n’était en rien liée à des péchés qu’il aurait commis.
Non, lorsque Jésus sortit du temple ce n’était pas aux péchés de cet homme qu’il pensait lorsqu’il le vit en passant devant lui, mais aux œuvres de Dieu qui allait être manifestées en cet homme.
Cet homme n’a pu expliquer ce qui lui était arrivé, et je ne saurais pas non plus expliquer le -comment- ce filtre m’a été ôté, mais je sais une seule chose, qui me suffit, c’est que je sais Qui me l’a ôté, car personne d’autres que Lui ne pouvait me l’ôter.
Avant, de manière inconsciente, j’avais toujours plus ou moins, même de manière infime, besoin d’explication, de raison, de savoir, de choses qui en quelque sorte me rassuraient car cela passait par ma sagesse et intelligence, choses dont ce filtre faisait toujours appel car ils étaient de même nature.
Maintenant, par rapport au royaume de Dieu et à sa Justice, je sais que cette sagesse et intelligence ne m’est pas utile pour la relation que Dieu désire avec moi et moi avec les autres.
Non, ce qui est utile, c’est ce que Dieu a déjà fait envers les hommes. Et moi-même c’est selon cette bonté infinie que je peux maintenant vivre, enfin vivre, sans filtre. Car j’ai retrouvé mon Trésor tel que je l’avais connu dans les premiers jours, il y a 35 ans.
Quelques exemples pour vous faire une idée :
Avant je me saisissais de ce qui est de Dieu, mais maintenant c’est ce qu’Il est qui me saisit au fur et à mesure de ce que je découvre.
Avant je croyais qu’il m’aimait, mais maintenant je sais qu’il m’aime.
Avant je savais qu’Il était mon substitut en tout, mais maintenant il est mon tout, et pas seulement mon substitut.
Avant j’avais de la connaissance des choses de Dieu, mais maintenant je connais bien mieux le Dieu de ces choses.
Avant je croyais servir, ou devoir servir, ou pouvoir servir même, mais maintenant c’est la vie que Dieu m’as donné qui sert car elle est faite pour cela, et c’est elle qui sert.
Etc.
La foi n’a pas besoin d’explication pour se lier à Dieu, elle a seulement besoin de Jésus-Christ et donc de ce qu’Il Est en tant que Message c’est-à-dire « la bonne nouvelle de Dieu envoyé à tout hommes et femmes depuis toujours ».
C’est ma joie aujourd’hui, de faire part de cette simplicité retrouvée par rapport à la foi en Jésus-Christ, et c’est aussi mon bonheur de pouvoir faire part de Celui qui est l’auteur de tout ce qui est parfait.
Cette perfection, elle provient de la bonté extrême et Divine que Jésus n’a cessé de manifester envers les autres, bonté qu’Il exerce toujours, mais maintenant par l’Esprit.
C’est Lui, mon Trésor, mon Trésor retrouvé, qui me permet aujourd’hui de témoigner de Lui, de la constance et de la fidélité de Dieu.
Grand bien à chacun, par Jésus-Christ, le Fils envoyé du Père.
Patrick
Très beau témoignage et beaucoup de clarté . Merci, Dieu vous bénisse.
Salutations Cécile,
Oui c’est vrai, c’est toujours très beau lorsque Dieu intervient en faveur de quiconque, de telle manière qu’au travers d’un échec de l’homme, en l’occurrence ici c’est moi, Il manifeste encore sa bonté.
Si à un moment j’ai peut-être pensé être « arrivé », la réalité de mon véritable état m’a bien vite rattrapé.
C’est fou le nombre d’illusions que l’on peut avoir, et c’est une grâce de Dieu lorsqu’Il les fait tomber ces illusions, même si sur le coup on ne prend pas forcement ce qui nous arrive comme une grâce.
En tout cas je suis heureux que ce témoignage vous ait fait un bien.
Grand bien à vous.