Le parler en langues, – les dons spirituels
Retrouver la paix avec Dieu… Il y a eu un temps où nous avions des blocages par rapport aux choses d’en-haut et dont nous n’avions pas forcément conscience. Aujourd’hui, ces choses étant résolues, nous avons tout naturellement à cœur de partager avec vous ce qui nous a permis de retrouver cette paix avec Dieu. Aujourd’hui il s’agit du parler en langues et des dons spirituels mais nous évoquerons aussi bien d’autres sujets à questionnements. |
Préambule
Seconde lettre de Luc à Théophile – Chapitre 1 :
Théophile, j’ai parlé, dans mon premier livre, (donc l’évangile de Luc), de tout ce que Jésus a commencé de faire et d’enseigner dès le commencement jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel, après avoir donné ses ordres, par le Saint Esprit, aux apôtres qu’il avait choisis.
Après qu’il eut souffert il leur apparut vivant et leur en donna plusieurs preuves, se montrant à eux pendant quarante jours et parlant des choses qui concernent le royaume de Dieu.
Jésus s’est donc montré à ses disciples pendant quarante jours… Oui, mais après qu’Il fut ressuscité. Et c’est sur cette base que Jésus put leur enseigner ce qu’Il ne pouvait pas leur enseigner avant, et pour cause…
Ce furent donc quarante jours d’enseignement personnalisé de la part de Jésus. Il leur disait en effet ce qu’était réellement le royaume de Dieu, et ce qu’il fallait prêcher à ce sujet.
Il fallait absolument que Jésus passe par la mort et la résurrection, pour que cette prédication du royaume des cieux puisse être prêchée convenablement. C’est pour cela qu’Il leur enseigna ces choses après sa mort et sa résurrection.
Ce fut donc quand Il revint et qu’il leur apparut vivant, qu’Il put leur enseigner ces choses concernant le Royaume de Dieu.
Il ne leur manquait plus que le « moyen » de faire connaître cette chose partout, et ce jusqu’aux extrémités de la terre.
Il s’agissait en effet de la venue de l’Esprit, mais que Jésus ne précisa pas dans ce passage de l’Ecriture. Par contre il en avait parlé clairement, bien avant cela quand Il leur parlait de ces choses.
Il était question en effet d’être revêtu de l’Esprit et d’être rempli de l’Esprit.
Cette double notion d’être « rempli » du Saint-Esprit et d’être « revêtu » de l’Esprit, Jésus en parle dans Jean.
« L’Esprit sera sur vous et Il sera en vous… » (Jean 14).
C’est-à-dire que, dans l’évangile de Jean, on voit ce qui est écrit concernant Jésus et l’Esprit, puis ce qui se passe ensuite sur les disciples.
C’est ici la double notion de l’Esprit.
C’est là que l’on voit surtout quelle est LA puissance totale de l’Esprit :
Esaïe 61 ; 1 : L’Esprit du Seigneur, l’Eternel, est sur moi, car l’Eternel m’a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux…
Et aussi dans Luc 4 ; 18 : L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés,…
Luc 24 ; 49 : Et voici, j’enverrai sur vous ce que mon Père a promis ; mais vous, restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’en-haut.
Et maintenant voyons ce qui est écrit concernant le fait d’être rempli :
Luc 4 : Jésus, « rempli » du Saint Esprit revint du Jourdain, et il fut conduit par l’Esprit dans le désert où il fut tenté par le diable pendant quarante jours.
Puis :
Jean 14.16 : Et moi je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous.
En somme, Jésus disait clairement que ce qui allait lui arriver, arriverait aussi à ses disciples.
Pourquoi ? Parce que c’est « en Lui » que les choses se passent, et pas tellement « en nous ».
—
On retrouve ces choses concernant « l’Esprit » dans la seconde lettre de Luc à Théophile, ou « les Actes » si vous préférez, dans laquelle existe aussi cette notion des choses de l’Esprit par rapport au fait que l’Esprit descendit sur les 120 et qu’ils parlèrent en « d’autres langues ».
—
Mais aujourd’hui je voudrais aborder le sujet du « don des langues étrangères » cité dans la première lettre aux Corinthiens… Mais, bien qu’il s’agisse du même don, le contexte dans lequel ce don a été employé n’est pas du tout le même ! Et nous allons voir pourquoi.
Les évangélistes actuels ont pour habitude de mélanger ces deux dons de langues, mais dans leur application il n’en est pas du tout ainsi, car si pour le don de langues de l’épître aux Corinthiens, il s’agit de dire, dans des langues étrangères, un message qui leur était étranger, au point qu’il fallait que quelqu’un interprète, pour ce qui est de celui de Actes des apôtres, il s’agissait de dire, -dans les langues étrangères-, un message qu’ils avaient déjà ! ! ! » Et c’est en soi une énorme différence.
N’oublions pas qu’ils avaient eu droit, au préalable, de quarante jours d’enseignement de Jésus concernant le royaume de Dieu. Donc ils savaient bien ce qu’ils avaient à prêcher.
Mais voilà que les évangélistes actuels tournent toutes choses dans un sens qui les arrangent. On ne sait pas trop pourquoi, d’ailleurs.
Pourtant, tout ceci est bien écrit ici dans la seconde lettre de Luc à Théophile 2 ; 9 :
Parthes, Mèdes, Élamites, ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont, l’Asie, la Phrygie, la Pamphylie, l’Égypte, le territoire de la Libye voisine de Cyrène, et ceux qui sont venus de Rome, Juifs et prosélytes, Crétois et Arabes les entendaient, dans leurs propres langues maternelles, parler des merveilles de Dieu.
Ce passage n’est donc pas à mettre en parallèle avec le verset qui suit,
Jean 14 ;16 : Et moi je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité que le monde ne peut recevoir parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous vous le connaissez, car il demeure avec vous et il sera en vous.
Il est question ici d’un Esprit de Vérité qui est avec vous et qui sera en vous. Il ne s’agit donc pas de don de langues.
—
Je voudrais en venir maintenant à une notion qui est d’une importance capitale.
Il faut souligner en effet que dans le début du livre des Actes, c’est vraiment une Puissance provenant du Saint-Esprit dont il est question et non pas « La puissance » que représente le Saint-Esprit ; chose que les faux enseignants veulent faire croire.
LA puissance c’est faux ! Sinon il serait écrit « La puissance ».
Tout se joue sur un seul mot ! La différence est très fine mais pourtant immense en temps que sens.
A l’époque, il y a longtemps, on m’avait donné des livres « dits spirituels » qui évoquaient des milliers de personnes qui jeûnaient et priaient, même dehors, même la nuit, pour recevoir… LA Puissance ! ! ! ! !
En somme le « maitre-mot » de cette fausse interprétation était celle-ci :
« Vous ne pouvez, ni comprendre ni prêcher si vous n’avez pas « la » puissance qui est Saint-Esprit…
Et pour cela ils se basaient sur le texte de « Actes des apôtres » où Jésus leur disait « d’attendre ce que le Père avait promis », mais en oubliant volontairement de dire que tout ceci avait été précédé de quarante jours d’enseignement de Jésus, ce que dont Luc avait aussi parlé dans sa première lettre.
Oui, pour être capable de comprendre le sens de ce que Jésus allait leur enseigner pendant 40 jours, il a été nécessaire pour cela que Jésus leur ouvre l’esprit.
45 Alors il leur ouvrit l’esprit, afin qu’ils comprissent les Ecritures.
46 Et il leur dit : Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour,
47 et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem.
48 Vous êtes témoins de ces choses.
49 Et voici, j’enverrai sur vous ce que mon Père a promis ; mais vous, restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’en-haut. (Luc 24 v 45 à 49)
Par conséquent, dire que c’est depuis la pentecôte que les disciples ont été rendus capables de comprendre les choses d’en haut, c’est faux puisque Jésus leur ouvrit l’esprit avant.
C’est uniquement pour avoir la capacité de retransmettre ce qui leur avait été donné, que la puissance venue d’en haut a recouvert les disciples.
Par conséquent, n’avaient-ils pas ce qu’il fallait pour allé prêcher ce que Jésus leur avait enseigné, ces disciples de Christ ?
Que de vies ont été gâchées pour un faux enseignement dirigé intentionnellement, afin de pouvoir dire enfin : « Nous, nous avons la puissance du Saint-Esprit, et si vous venez ici chez nous, vous le recevrez aussi ».
Dans ces assemblées, tout est basé sur « LA puissance » en tant que Saint-Esprit à recevoir au lieu de « UNE puissance ». C’est-à-dire quelque chose de bien précis à recevoir en tant que « puissance » pour accomplir la volonté de Dieu.
Donc que ce soit dans Luc la puissance ou dans Actes une puissance, il s’agissait bien d’une puissance, c’est-à-dire -une seule-, qu’ils devaient recevoir, et ayant pour seul but et seule fonction de dire en langues étrangères ce qui était arrivé depuis que Jésus était venu, et que ceux qui les entendraient, les interpréteraient comme étant des « merveilles ». C’est-à-dire les « merveilles de Dieu ».
—
Quelqu’un pourrait se demander pourquoi le parler en langues « étrangères » ?
En premier, c’est tout simplement parce qu’ils avaient un « message ». Un message que Jésus leur avait donné auparavant pendant quarante jours… Et ce n’est pas rien quarante jours d’enseignement de la part de Jésus…
Et c’est après cet enseignement personnalisé que Jésus leur confirma d’aller vers les nations, commençant tout d’abord par les brebis d’Israël, puis par la Samarie, par la Judée, et jusqu’aux extrémités de la terre.
Ils reçurent donc cette puissance pour parler en « langues étrangères », parce que Jésus leur avait dit : « Vous serez mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre ». Or s’Il leur disait qu’ils seraient ses témoins, c’est bien parce qu’Il leur avait délivré « le message à donner », et pas des inventions personnelles.
Mais il demeurait cependant un problème…
Suite à cela, les apôtres auraient dû dire à Jésus, après sa recommandation d’aller un peu partout : « Comment allons-nous pouvoir évangéliser les nations, si nous ne connaissons pas leur langue » ?
Or à la pentecôte nous voyons qu’effectivement ils se mirent à parler en langues étrangères.
On voit donc qu’ici il y a comme une sorte de « blanc » en eux, dans les disciples, qui faisait qu’ils ne comprenaient pas comment cela pourrait se faire.
Jésus ne leur avait pas précisé, en effet, ce que serait cette fameuse « puissance ». Il leur avait seulement recommandé d’attendre ; d’attendre quelque chose.
« Vous recevrez Une puissance », c’était une puissance divine, miraculeuse, qui avait le pouvoir de traduire, en langue étrangère, ce qu’ils avaient entendu de l’enseignement de Jésus pendant quarante jours.
Pour ce qui est « d’attendre », en fait il s’agissait d’une date liée à la moisson selon le calendrier Juif. Il leur parlait aussi de « peu de jours »…
Dix jours à attendre c’était donc pour passer de la Pâque à la Pentecôte.
Le cinquantième jour c’est le temps de la récolte, et ensuite c’était « manger le « blé de Canaan ».
« Manger du blé dans le pays de la promesse »… Tout un symbole…
Et comment profiter du blé du pays de la Promesse si un vrai message n’était pas annoncé ?
—
Donc annoncer le royaume de Dieu, voyons que ce n’est pas semer ou labourer.
Ce n’est pas non plus le fameux « convertissez-vous » tellement employé, mais c’est annoncer la récolte ! Or la récolte c’est quand tout est fait et qu’il n’y a plus qu’à récolter !!!
Jésus l’avait pourtant dit dans Jean 4 ; 38 : Je vous ai envoyés moissonner ce que vous n’avez pas travaillé ; d’autres ont travaillé et vous êtes entrés dans leur travail.
Il s’agissait ici principalement de l’œuvre des prophètes.
Comprenons que les « Juifs des nations » entendirent bien les merveilles de Dieu, et c’est vrai. Mais comprenons qu’il leur fallait maintenant tout le contenu de l’évangile de Dieu.
Oui il leur fallait recevoir tout le détail ; tout ce qui était « ancien » et tout ce qui était « nouveau ». Or les 120 l’avaient, ce pouvoir, grâce aux quarante jours d’enseignement de Jésus et qui était traduit par « les merveilles de Dieu ». On se demande même où peut se trouver la peur ou quelque chose de ce genre dans cette sorte de « qualificatif de l’œuvre de Dieu ».
Mais hélas ce fut vite arrêté. Il suffit de lire ce qui se passa de par l’intervention de Pierre.
Ces Juifs de la diaspora connaissaient eux aussi les Ecritures, mais il leur manquait la connaissance, le contenu du « Royaume de Dieu et sa Justice », qui était pourtant dans leur Torah, mais qu’ils ne savaient pas voir, à cause de la loi, la loi de commandements, qui est le « ministère de mort et de condamnation ». (2 Cor. 3).
2 Corinthiens 3 ; 7 : Or, si le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres, a été glorieux, au point que les fils d’Israël ne pouvaient fixer les regards sur le visage de Moïse, à cause de la gloire de son visage, -bien que cette gloire fût passagère-, 8 combien le ministère de l’Esprit ne sera-t-il pas plus glorieux ?!
9 Si le ministère de la condamnation a été glorieux, le ministère de la justice est de beaucoup supérieur en gloire.
—
Mais je reviens vite sur le sujet qui nous occupe :
C’est ce que Jésus disait aussi à la Samaritaine, quand les disciples revinrent avec de la nourriture : Je vous ai envoyé dans un champ que vous n’avez pas semé. (Jean4)
Autrement dit Je vous envoie dans un champ qui a été déjà semé, c’est-à-dire par les prophètes ou autres hommes de Dieu qui avaient cru en la venue d’un Sauveur.
Il faut savoir que les Samaritains ont les mêmes patriarches, comme Jacob par exemple. Or n’oublions pas que les Patriarches c’est… la foi ! Et Les patriarches c’est aussi… avant la loi.
—
Donc le cinquantième jour dans la bible, c’est le temps de la moisson.
Jésus le dit : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers « pour ramasser »… Et non pour semer des blés. Non, on vient ramasser quelque chose qui a déjà mûri.
« Voici, les champs sont blancs ». Ca y est, c’est l’heure« . Il fallait la pentecôte, qui veut dire le cinquante deuxième (Récolter ; manger le blé de Canaan).
Jésus pouvait dire cela car pour Lui sa mort et sa résurrection était une chose « comme déjà faite ». Il l’avait dit et redit. En fait Il était la somme de tout ! Il était le commencement et la fin. Il fallait qu’Il meure et qu’Il ressuscite, puis, que tout pouvoir lui soit donné.
Donc Jésus leur parla de ce royaume de Dieu ; que les champs étaient là, ainsi que les ouvriers qui étaient là, avec Lui, et qu’il leur serait donné pour ce travail « une » puissance : Le Saint Esprit survenant sur eux, et qu’à partir de là ils pourraient être ses témoins.
Ses témoins de quoi ? Eh bien des quarante jours d’enseignement de Jésus, et pas seulement de ce qu’ils avaient vu de Lui…
Non, car il est dit que quand ils le voyaient et l’entendaient ils ne comprenaient rien. Ils étaient pourtant à côté de Lui mais ils ne comprenaient rien, ou peu de choses.
Il fallut donc quarante jours d’enseignement de la part de Jésus après sa mort et sa résurrection, pour qu’Il put leur expliquer ce qu’était le royaume de Dieu et « sa » justice, car ils ne voyaient pas bien auparavant, et pour cause…
Ils ne savaient pas, en effet, ce qu’ils allaient recevoir en tant que « puissance » ; mais sur la demande de Jésus, ils attendirent.
Et là il arriva ce qui devait arriver, Il leur fut donné « UNE puissance » ! UNE puissance spécifique au besoin qui était là, d’aller dire tout cela jusqu’aux extrémités de la terre.
L’Esprit vint en effet pour leur donner UNE capacité de parler en langues étrangères, afin d’aller parler partout et se faire comprendre.
En somme, ce que l’Eternel avait divisé lors de l’orgueil de Babylone, Il l’inversait maintenant pour que puisse se répandre l’évangile, la bonne nouvelle.
—
Bien entendu, depuis des siècles et des siècles, le problème de « LA puissance » au lieu de « UNE puissance », dure encore et encore. Les croyants pleurent, prient, jeûnent, -et j’en passe-, pour une chose qui a été donnée pour un service utile, alors que leurs pasteurs leur présente la chose « comme une récompense »… Je veux parler de l’Esprit, bien entendu.
Alors ces gens attendent, encore et encore, de recevoir ce fameux « parler en langues » présenté dans ces lieux comme un sésame.
J’en ai connu beaucoup qui étaient comme désespérés, se demandant ce qu’ils avaient pu commettre comme péchés pour ne pas avoir droit à cette « puissance », comme ils disent.
« Ah combien j’aimerais avoir cette Puissance. La PUISSANCE !!! »
Oui ils cherchent la puissance pour la puissance. Mais ils ne recevront rien du tout dans cette démarche. Et s’ils insistent ils en recevront une autre…
Oui, les pentecôtistes en particulier ont changé complètement le message. Ils ont fraudé avec le texte, en ôtant délibérément les quarante jours d’enseignement de Jésus et « LA puissance » qui devait aller avec ; ce qui se comprend aisément et que l’on retrouve plus tard, lors du don de cette « puissance » qui permit à des Juifs de 13 nations de comprendre ce qui leur était dit par ces « langues » à Jérusalem.
Cependant voyez que les juifs ne s’étonnèrent pas du tout du contenu des langues, mais seulement par le fait que ceux qui parlaient n’étaient pas de leur pays maternel.
Lisez, voyez, et que chacun comprenne.
—
Donc les pentecôtistes ne comprendraient pas ce qui est écrit, eux qui ont normalement l’Esprit, puisqu’ils le disent ? Là il faudrait que l’on m’explique…
Pourtant je ne fais que dire ce qui est écrit, et ce n’est pas bien difficile. N’importe qui pourrait le comprendre.
La seule chose qui peut obstruer l’entendement, c’est la loi. La loi qui rend aveugle. Celle qui était aussi prophétisée au sujet des aveugles et des sourds, dans Esaïe tout spécialement, et dont Jésus a dit : « Il avait bien raison Esaïe… »
Donc il faut s’en prendre à elle, à cette loi qui obscurcit tout, et pas à nous-mêmes.
Il faut que le voile de cette loi se lève, oui, mais « en Christ ».
—–
Les pentecôtistes, eux, mis à part leur énorme erreur au sujet de « LA puissance », disent que le parler en langues c’est pour s’édifier soi-même…
Ce n’est pas faux, évidemment, puisque l’apôtre Paul le dit.
Mais ça veut dire quoi au juste ? Ca veut déjà dire que c’est dans le cas où n’y a personne d’autre… Par exemple quand on est seul, ou seule.
Alors dans ce cas il est prévu d’être édifié « soi-même« , en effet…
—
Mais malheureusement cela amène une sorte de mal que l’on ne voit pas bien et qui a pour nom : L’égoïsme.
En effet dans cette édification personnelle, pas d’interprétation de langues, pas de prophéties, etc. Rien pour les autres, en somme.
Alors peu à peu les dons deviennent, comme le dit si bien Paul : « Une cymbale qui résonne » : Toujours pareil. Toujours ou à peu-près les même mots, etc.
Pourquoi ? Eh bien parce que les dons c’est pour les autres ; tout comme l’étaient ces « langues » à la Pentecôte : C’était pour les autres ! C’était pour les Juifs de la diaspora qui avaient fait le déplacement à Jérusalem.
Quand on est toujours entre mêmes personnes, alors forcément les choses finissent par tourner en boucle, comme une cymbale qui produit toujours le même son, donc qui n’est clair pour faire passer un message, comme le dit inversement plus loin Paul à propos d’une trompette qui rend un son clair « pour aller au combat« .
C’est pourquoi l’apôtre Paul souligne fortement le fait de désirer le don de prophétie, donc qui n’a pas besoin d’interprète. Ou si vous voulez, « parler de la part de… »
—
Donc, encore une fois, on passe de quelque chose qui doit passer vers les autres, à quelque chose qui passe de moi … pour moi… Ou presque.
Certaines dénominations font même croire que le parler en langue est une preuve que nous sommes sauvés…
Donc, d’après ces faux enseignements, il n’y aurait eu que les 120 qui auraient été sauvés ?…
Mais alors que faire de ceux qui furent sauvés avant, comme Jésus l’a déclaré à plusieurs reprises, et dont le maitre-mot était « la foi« . La foi en Lui.
Ces gens cherchent un signe « extérieur », alors qu’il s’agit essentiellement de choses « intérieures et utiles pour tous ».
—
S’il y avait besoin de ces aides spirituelles au début, comme à Corinthe, c’est parce qu’il n’y avait personne ou presque pour enseigner. Il fallait s’édifier soi-même. Il manquait d’enseignants, car à cette époque il n’y avait pas beaucoup de monde et encore moins de gens instruits dans la doctrine de Christ.
Aujourd’hui, s’il y a besoin d’ouvriers pour comprendre les choses au sujet des dons de l’Esprit, cela veut dire que cette chose-là, cette compréhension pourtant simple, est très faible, pas suffisante en tout cas.
Cela montre surtout qu’il s’est installé, on ne sait pas comment, un enseignement qui est, soit erroné, soit qui détourne savamment la Vérité initiale…
Je dis cela parce que nous savons bien que la Vie du Seigneur est avant tout une Vie qui va vers les autres, alors que le pentecôtisme « pur et dur » essaie de diriger les choses du côté du « miraculeux »… Ce qui frappe à l’œil. Ce qui me met en avant, moi et mes dons…
—
La question est donc celle-ci : Comment est-il possible que l’on puisse encore me faire passer un message qui a pour fruit que la vie que je mène aujourd’hui est toujours « pour moi-même » ?
Il y a un problème en effet, car le don de Dieu est un don.
Cela provient parce qu’un savant mélange a été distillé un peu partout entre « les dons au service des autres », et « les dons si miraculeux au service de -moi et de mon égo-« .
Au service aussi de « mon église », qui a construit sa spécificité supérieure par un soi-disant esprit de Dieu qu’elle aurait, alors que les autres ne l’auraient pas, cet « esprit de Dieu miraculeux ».
Si je dis cela c’est en tant que témoin que je le dis, car je l’ai vécu.
Il est difficile de se sortir de ce piège, quand des faux enseignants se servent du côté « divin » des choses pour se les approprier et parvenir à leurs fins.
De manière générale, il faut reconnaître que les gens sont avides de signes, de prodiges, de miraculeux. Je ne leur en veux pas, bien sûr, mais je dis seulement que ce chemin-là est piégé d’avance, dangereux.
J’aimerais donc revenir sur le thème « plus exact » des dons de l’Esprit et du don les langues en particulier, afin de nous replacer dans l’état d’esprit de l’apôtre Paul quand il écrivait ces choses.
Lui il cherchait l’utilité, et pas le miraculeux.
—
Ce document sera émaillé par-ci par-là de quelques réflexions du genre que les gens se posent généralement. C’était lors d’une réunion autour d’une grande table dans une église de maison. Donc on peut comprendre les divers échanges qui eurent lieu entre plusieurs personnes présentes.
Les couleurs différentes correspondent donc à plusieurs personnes présentes. Ca a été enregistré en vrac, puis retransmis au clavier plus tard :
– « Quand je ne sais pas comment prier, je prie en langue ».
– « Depuis 20 ans on m’a toujours enseigné ça ».
Un autre répond :
– « Par exemple quand je ne sais pas prier, en soi c’est une bonne chose ; mais pourquoi prier dans ce cas, et pour qui ?
Et quand ils parlent du parler en langues, c’est à quel sujet, et en direction de qui ?
Est-ce que c’est comme la vie que je menais avant, c’est-à-dire la vie pour moi-même ? Ou bien comme la Vie que j’ai vu du Seigneur et que j’ai reçu pour moi, mais aussi en profit pour les autres ? »
– « C’était souvent dans le combat spirituel ».
– « Oui mais pour qui ? Pour soi-même ? »
– « Il y a la langue des anges…
– Et les chants en langues ?
– Il est marqué quelque part « les chants nouveaux ».
– Il est partout parlé des chants en langues »…
– « Une fois j’avais été dans une assemblée où il y avait des chants en langues. C’était magnifique.
Oui c’était très beau. Mais c’était pour qui et pour quoi ?
Ca servait à quoi, et à qui ? »
…..)
Le vrai but du parler en langues, on l’a tout d’abord dans cette « seconde lettre de Luc à Théophile », les Actes si vous préférez.
C’est quelque chose d’utile, fait pour l’utilité commune.
Le don des langues étrangères a été donné initialement pour l’utilité envers les autres, afin qu’ils entendent la bonne nouvelle enseignée pendant quarante jours par Jésus.
Si donc un don de l’Esprit n’apporte rien pour les autres, alors c’est qu’il est nul, parce que non-productif.
– « Ca entrainait à louer le Seigneur ».
– « Mais qu’est-ce qui est intelligible dans ces chants en langues ? Quelle en est l’instruction ? Parce que quand même Paul dit ceci : « Si quelqu’un a une langue, qu’il y ait l’interprétation ».
Et en plus il dit « si ». Si quelqu’un… »
– « Comment louer le Seigneur pour quelque chose qu’on ne comprend pas ? Normalement quand on rend grâce à Dieu, c’est bien pour quelque chose.
Quand on loue le Seigneur c’est pour les bienfaits qu’Il nous a donnés.
Mais non, généralement on loue sans comprendre pourquoi, -comme en automatique.
On entend ceci : « Ah c’est l’heure, on va louer »…
« Ah là ce n’est pas l’heure, on ne peut plus louer… »
– « Aujourd’hui je suis troublée par rapport à tout cela, tant on entend ces choses dans toutes les églises. Je ne sais plus… »
—
Il est pourtant écrit dans 1 Corinthiens 13 : Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit.
Cela montre bien que dans la langue des anges il n’y a pas forcément de l’amour utile !
Le support des dons c’est l’amour. Et voilà que des gens cherchent à avoir la langue des anges, sans amour. En tout cas sans amour utile !
– « Oui, on l’a bien lu tout cela dans les églises… »
– « Oui, mais ils n’expliquent pas en quoi sert l’amour dans les dons spirituels ; alors….
Si c’est avec amour il n’y aura pas trop de chants d’anges, mais il y aura plutôt des paroles intelligibles.
Il y aura surtout que viendra en nous quelque chose de Jésus qui nous poussera à aller voir notre frère ou notre sœur, pour lui dire ce que l’on a compris clairement en notre être intérieur. Alors dans ce cas la personne entendra et recevra quelque chose de clair, et pas un langage inintelligible, dénué d’amour pratique, comme la charité. »
—
Dieu est Amour.
Si je n’ai pas d’amour dans mes dons, Dieu à l’intérieur de mes dons, je suis dans ce cas comme un « airain qui résonne », -vu qu’un bronze qui résonne n’a pas d’amour. Il fait du bruit par résonnance quand lui en donne l’ordre, – quand on lui tape dessus. Il répète et répète comme le fait un moulin à prière, comme par devoir.
Il n’y a aucun mobile valable à l’intérieur d’une telle démarche, aucun amour et aucun désir de servir l’autre.
1 Corinthiens 14.14 : Car si je prie en langue mon esprit est en prière, mais mon intelligence demeure stérile…
Que faire donc ?
Je prierai par l’Esprit, mais je prierai aussi avec l’intelligence ;
je chanterai par l’esprit, mais je chanterai aussi avec l’intelligence.
Pourquoi avec l’intelligence ? Parce qu’avant, par l’Esprit, -je veux parler de cet esprit que recherchent tant de gens à cause du côté miraculeux de la chose,- mon intelligence était stérile.
Or maintenant, avec l’intelligence ajoutée, j’incorpore à ce que me donne l’Esprit, le désir de faire du bien à l’autre, par amour ; alors qu’avant mon intelligence était stérile. C’est-à-dire que ces choses étaient faites « hors de moi » ; hors de ma volonté ; hors de ma décision personnelle.
Autrement, si tu rends grâces par l’esprit, comment celui qui est dans les rangs de « l’homme du peuple » répondra-t-il Amen ! ?
C’est nul en effet, parce que l’autre ne comprend pas. C’est stérile et improductif. Ca devient même dangereux.
On en viendrait même à penser que Dieu parle, oui, mais d’une manière inintelligible.
Voilà ce qui en ressortirait pour quelqu’un de non-initié à ces choses.
—
Tu rends, il est vrai, d’excellentes actions de grâces, mais l’autre n’est pas édifié.
Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langue plus que vous tous ; mais dans l’Église j’aime mieux dire cinq paroles avec mon intelligence, afin d’instruire aussi les autres, que dix mille paroles en langue.
Le parler en langue seul est un peu ceci :
Romains 8 : 25 Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance.
26 De même aussi l’Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ;
27 et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est la pensée de l’Esprit, parce que c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints.
—
Alors, que doit-on donc rechercher dans les dons ?
Si je suis un égoïste spirituel, je les chercherai pour moi-même, c’est-à-dire m’édifier moi-même…
1 Corinthiens 14 ; 4 : Celui qui parle en langue s’édifie lui-même ; celui qui prophétise, édifie l’Église.
Là il y a l’amour présent. Avant il n’y était pas car c’était « tout pour moi ». Alors que celui qui prophétise édifie les autres.
– « Me concernant je n’ai jamais parlé en langue, je ne l’ai toujours pas et pourtant ça ne m’empêche pas de parler à Dieu ».
– « Je suis d’accord, mais je cherche où est-ce qu’il y aurait un mal dans tout ça… »
– « Le mal, dans tout ça, c’est qu’il a pour effet de séparer le but, des dons. C’est-à-dire qu’il sépare cette vie intérieure qu’on a avec Dieu, -cette intimité-, avec le fruit que cela doit produire.
Or le fruit ce n’est pas une vie pour soi ; mais le vrai fruit c’est une vie pour les autres.
Le contraire c’est « tout pour soi-même ». C’est être égoïste et souvent-même il s’y ajoute de l’orgueil ! ».
Quelqu’un pourrait même en arriver à se dire :
« Finalement, où se trouve la différence avec la vie que je menais avant, hors de Jésus ?
Avant je vivais pour moi, effectivement.
Donc avec Jésus et en plus avec des dons, je vivrais toujours pour moi-même » ?
Question…
—
Comment doit-on recevoir le véritable enseignement ? Est-ce par des dons ou par autre chose ?
C’est écrit ici :
Et maintenant, frères, de quelle utilité vous serais-je, si je venais à vous, parlant en langues, et si je ne vous parlais pas par révélation, ou par connaissance, ou par prophétie, ou par doctrine ?
A quoi ça vous servirait en effet que je vienne vous parler en langue, et ainsi de suite, si je ne vous parlais pas par révélation, ou par connaissance des écritures, ou par prophétie, (c’est-à-dire parlant de la part de …) qui annoncent des choses, ou par doctrine de Christ ?
C’est ça qui est important.
Paul pose une question : D’après vous, où se trouve l’utilité ? Par les langues, ou par tout le reste ? Par ce qui est reçu, ou bien par ce qui est donné ?
– » Eh bien c’est par révélation, par connaissance, par prophétie, par doctrine… »
– « Oui c’est ça. Tu as là ta réponse ».
—
Souvent, au milieu de nous, l’un ou l’autre dit : « C’est fou, je l’avais sous les yeux mais je ne le voyais pas ». Cela prouve qu’il s’est passé quelque chose de spécial dans la rencontre qui a permis à l’autre de voir ce qu’il n’arrivait pas à voir.
Il s’agit de quelque chose qui a pour fruit que l’autre puisse dire à la fin : « C’est maintenant rendu clair en moi ».
Si je n’avais pas reçu la chose par une révélation qu’a eue un autre, je n’aurais pas pu donner aujourd’hui à d’autres cette chose « révélée ».
Or c’est exactement cela qui est utile. C’est intelligible et compréhensible, même par un petit enfant.
C’est le don de révéler quelque chose. D’abord l’homme l’a par révélation, c’est-à-dire qu’il l’a reçu, mais par pour lui-même ; c’est pour l’autre.
Tout est donc pour l’utilité commune. Mais dans les dons il y a beaucoup d’égoïsme, hélas, sans doute par manque de compréhension ou de maturité.
1 Corinthiens 14 ; 15 : Que faire donc ? Je prierai par l’esprit mais je prierai aussi avec l’intelligence ; je chanterai par l’esprit mais je chanterai aussi avec l’intelligence.
Paul pose donc une question par rapport à ce qu’il disait au-dessus quand il dit : Mais mon intelligence demeure stérile.
Donc je dis bien des choses par l’Esprit, mais « mon intelligence demeure stérile »…
Dans ce cas je suis comme un robot. Je suis comme un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Ca ne vient pas de moi, de mon intérieur. Non quelque chose me touche, et alors je retentis…
—
En fait les dons furent donnés à des enfants. C’était fait pour démarrer quelque chose.
L’Eglise était naissante et Dieu faisait cadeau de dons particuliers pour qu’il se passe quelque chose, afin qu’il y ait un commencement ; car n’oublions pas que dans ce peuple de Corinthe, il y en avait un grand nombre qui appartenaient à Jésus avant-même que l’apôtre Paul le sache :
Actes 18 ; 9 :
Le Seigneur dit à Paul en vision pendant la nuit : Ne crains point mais parle et ne te tais point, 10 car je suis avec toi et personne ne mettra la main sur toi pour te faire du mal. Parle, car j’ai un peuple nombreux dans cette ville.
11 Il y demeura un an et six mois, enseignant parmi les Corinthiens la parole de Dieu.
Il y avait donc à Corinthe des gens qui parlaient comme cela, en langues, ne comprenant même pas ce qu’ils disaient mais le disant cependant pour l’autre de manière très personnelle. C’est pour cela qu’il est écrit que « s’il y en a un qui entend ce message personnel il dira : Dieu est au milieu de vous !« C’est-à-dire qu’il reconnaitra la chose comme étant d’origine divine.
Pourquoi ? Parce qu’il entend, dans une langue étrangère, -qui est cependant la sienne mais dite par un autre-, soit un reproche qui lui est fait de la part de l’Eternel, lui disant qu’il n’est pas dans la bonne voie, ou bien le contraire, un encouragement à suivre la bonne Voie.
Oui il entend la chose dans une autre langue, étrangère pour celui qui parle, et alors il se dit : « Mais comment a-t-il pu parler dans ma langue, moi qui ne suis pas du lieu » ?…
Par exemple un italien passe au milieu d’une réunion de croyants Grecs … D’un seul coup il entend un Grec adresser une sorte de message en langue italienne. Alors il dit :
« Mais… ce n’est pas possible. Il n’est pas italien pourtant… Dieu serait-Il donc en train de me parler » ?…
Ca sert à ça, les langues. C’est pour l’autre. Mais pour l’intelligence de celui qui a parlé c’est stérile, sauf s’il en entend l’interprétation par un autre.
Il n’a rien dit de lui-même. Il l’a dit par don. Or un don est un don.
Vous savez ça ne change pas du tout la personne d’avoir un don de cette sorte, en langues étrangères ; pas du tout puisqu’il ne fait que donner un don. En lui son intelligence est stérile. Il est un peu comme un robot qui dit ce qu’il a à dire.
Il pourrait dire : « Je ne comprends pas ce que je dis ».
Oui c’est vrai, car dans ce cas on ne lui demande pas de comprendre, mais simplement de « dire », de « déclarer quelque chose ». Il est comme un outil de communication.
Dieu fait cela par bonté, par grâce, pour le bien d’une église naissante. C’est pour cela qu’il est écrit que les langues cesseront, par le fait que ces aides ne peuvent être que provisoire, et cela se comprend aisément.
Dans les églises dites « de l’Esprit », on ne vous demande pas tellement de devenir des chrétiens ; non on vous demande plutôt d’employer des dons, et pour le reste on n’a que faire de votre intelligence !
« Il faut que votre entourage soit impressionné par la puissance divine. C’est ça qui compte » !
—
Quelqu’un qui a une intelligence stérile est un bébé qui dit : « Je répète ce qu’on m’a dit ». Il n’a pas plus d’intelligence que cela. Il ne comprend même pas ce qu’il dit. Il faut un interprète.
C’est pour cela que dans une église qui a mûri, vous n’entendrez pas des dons de ce genre. Non il sera plutôt question de se nourrir de nourriture solide par le moyen d’autres dons.
—
Dans ce genre de rassemblements avec des dons de langues, celui qui « donne » ne comprend rien ; et du côté de l’interprète il ne fait qu’interpréter ce qu’il a entendu. Il n’y a donc quasiment aucune part personnelle d’homme dans une telle affaire ; je veux dire quelque chose de personnel, d’acquis, intérieur. Tout est fait par l’Esprit pour remplacer le déficit général de cette église.
Pour ces deux hommes leur intelligence est stérile. Les deux hommes font ce qu’ils ont entendu, un peu comme un ordre donné. Il s’agit donc d’un état de bébé. Gentil mais bébé.
Que faire donc ? Je prierai par l’esprit, mais je prierai aussi avec l’intelligence ;
Cela veut dire que je joins maintenant mon intelligence ; je suis un participant volontaire.
– je chanterai par l’esprit, mais je chanterai aussi avec l’intelligence.
Voilà le message général que donne l’apôtre Paul :
« Je n’ai rien contre ces choses, puisque ce sont les débuts que Dieu vous donne en tant que dons, en attendant que vous grandissiez. Mais la normalité c’est que vous deveniez des hommes, non avec une intelligence stérile, mais avec une vraie intelligence des choses.
C’est-à-dire qu’après, si par exemple vous chantez des chants que vous comprenez de vous-mêmes en rendant grâce à Dieu, alors dans ce cas vous êtes entièrement participants ; vous savez ce que vous faites, et là vous n’êtes pas stériles ».
Autrement, si tu rends grâces par l’esprit, (c’est-à-dire sans l’interprétation d’un autre), comment celui qui est dans les rangs de « l’homme du peuple » répondra-t-il « amen » à ton action de grâces, puisqu’il ne sait pas ce que tu dis ?
Oui c’est sûr qu’il ira même chanter ses actions de grâces, cet homme ; et même aussi que les autres trouveront cela très beau…. Mais ce sera incompréhensible.
L’homme qui n’a pas encore compris le sens général des dons se dira : « Ils ne comprennent rien mais ce n’est pas grave. C’est miraculeux, c’est tout ce qui compte »…
N’est-ce pas ce qui se passe encore dans les églises dites « de l’Esprit » ?
Ils chantent, ils crient quelquefois. Il y a beaucoup de bruit. Il y a quelquefois des paroles, mais totalement couvertes par le bruit de la musique. Là où on était il y en a même un qui faisait peur, parce qu’il hurlait carrément. C’était du temps où on était encore dans ce milieu…
Personnellement je me demandais, -sans doute comme beaucoup d’autres-, si vraiment il s’agissait des merveilles de Dieu, vu qu’il faisait peur à tout le monde, cet « ancien ».
Tout comme quand il secouait fortement les gens pour qu’ils parlent en langues ; et quand les gens bredouillaient quelque chose, étant secoués et recevant en même temps les hurlements de cet homme dans leurs oreilles, il disait que la personne en question avait bien reçu le Saint-Esprit puisqu’elle avait émis quelques mots inintelligibles.
Je suis témoin de ces choses, et pas qu’une fois.
—
Les gens, -de manière générale-, s’attachent naturellement au côté « spectaculaire » de ces choses, disant que ça doit certainement venir de Dieu puisque c’est spectaculaire.
Heureusement, à Corinthe on n’en était quand même pas là… Ce qui se passait à Corinthe était donné pour permettre un début, grâce à des parlers en langues étrangères réels, qui avaient pour but qu’un étranger qui passait par là, entende ce que Dieu avait à lui communiquer personnellement, car comme nous l’avons vu plus haut, Jésus avait montré à Paul qu’Il avait là un peuple nombreux dans cette ville, et donc que des moyens étaient donnés d’En-Haut pour y parvenir.
Il y avait aussi le fait que si Jésus avait parlé en vision à Paul dans Actes 18 : Ne crains point mais parle et ne te tais point, 10 car je suis avec toi et personne ne mettra la main sur toi pour te faire du mal, cela veut dire tout simplement qu’il y avait une forte opposition à cet endroit ; et donc qu’il y avait une forte aide de la part de Jésus : Le « je suis avec toi » étant là pour nous le prouver.
Il fallait aussi que, pour ce peuple connu d’avance, ils reçoivent tout cela par grâce, afin que ne vienne pas s’ajouter des moyens humains à ces choses données d’En-Haut ; comme la sagesse humaine décrite dans le chapitre 1er de cette épître.
—
Mais revenons sur le sujet si vous le voulez :
Comment celui qui est dans les rangs de « l’homme du peuple » répondra-t-il « Amen » à ton action de grâces, puisqu’il ne sait pas ce que tu dis ?
Ca sert à quoi de chanter en langue ?
Pour l’auditeur en effet ça ne sert à rien.
Tu rends, il est vrai, d’excellentes actions de grâces, mais l’autre n’est pas édifié.
—
Paul dit ceci : Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langue plus que vous tous…
– Là c’est pour lui-même. Quand il est seul.
– mais, dans l’Église,
– Ici il n’est plus tout seul.
– j’aime mieux dire cinq paroles avec mon intelligence, afin d’instruire aussi les autres, que dix mille paroles en langue.
Donc selon vous, qu’est-ce qui a le plus de valeur ? Les cinq paroles ou les dix mille paroles ?
Frères, ne soyez pas des enfants sous le rapport du jugement. Mais pour la malice soyez enfants. Et à l’égard du jugement soyez des hommes faits.
En somme Paul veut dire ceci :
Frères, ne soyez pas des enfants sous le rapport du jugement.
Pour la malice soyez enfants ; mais à l’égard du jugement, soyez des hommes faits.
—
1 Corinthiens 14 ; 21 : Il est écrit dans la loi : C’est par des hommes d’une autre langue et par des lèvres d’étrangers que je parlerai à ce peuple, et ils ne m’écouteront pas même ainsi, dit le Seigneur.
Donc à quoi ça sert ce message provenant de l’Ecriture : « Ils parleront en langue et pourtant « ils ne m’écouteront même pas ?… »
Ici je tiens à souligner que ce passage de l’Ecriture ne parle pas du tout de ce qui se passa dans Actes lors du don des langues, puisque eux « écoutèrent », et même approuvèrent, disant qu’il s’agissait de « merveilles ». De « merveilles de Dieu… »
Donc ce passage parle de ce qui se passait à Corinthe, ou à tout autre endroit de ce genre ou le Seigneur Lui-même approuve et soutient tout ce qui se passe, mais où aussi certains ne croient pas.
Déjà, voyez que dans ce refus d’écouter il est question de ne pas écouter le Seigneur Lui-même, comme cela est écrit : Ils ne m’écouteront pas.
Ce n’est pas rien ! Il y avait véritablement une forte opposition à Corinthe. C’est pour ça qu’il y avait ce prodige de « langues ».
—
Mais de qui est-il question ?
De ceci : « Ce peuple »…
Paul parle ici des Juifs, tout spécialement. Ce sont eux qui n’écouteront pas, même avec de tels prodiges.
Mais Paul étend la chose de manière plus générale : Par conséquent les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les non croyants.
Oui bien sûr, puisque les croyants qui sont présents dans ces lieux n’ont certes pas besoin de « signes », car ils ont la foi. Eux ils ont besoin vraiment d’autre chose…
Par contre, pour ce qui est des non-croyants, oui Dieu permet cela, même s’ils n’écoutent pas, car il faut que les choses soient prouvées, enregistrées ; et surtout pour qu’un jour cela resserve.
Les langues sont donc des « signes« , et pas de l’édification. Or un signe ne peut aller au-delà de ce qu’il est : Un « signe ». Ca a la valeur d’un signe…
Quand il y a nombre de signes, alors cela devient dangereux car cela correspond à de l’incrédulité ambiante. Cela veut dire surtout que Dieu appelle, et appelle encore, parce qu’Il est fidèle, mais que les hommes font comme s’ils n’entendaient pas cet appel.
Faisons donc attention à nous-mêmes, car s’il y a recherche du « signe pour le signe », c’est que nous sommes entrés dans le domaine de l’incrédulité, et peut-être même dans de la rébellion interne.
La prophétie, au contraire, est un « signe« , non pour les non-croyants (les incrédules), mais pour les croyants !!!
Oui parce que ce sont des choses d’un autre ordre, faites pour des croyants, afin d’être édifiés à l’intérieur de leur marche par la foi.
—
Si je venais à vous, parlant en « langues », et si je ne vous parlais pas par révélation,
ou par connaissance,
ou par prophétie,
ou par doctrine… on comprend aisément la suite qui adviendrait : Pas de nourriture pour croyants.
La prophétie, au contraire, est un « signe« , non pour les non-croyants, mais pour les croyants.
C’est-à-dire que c’est fait pour édifier ceux qui sont déjà croyants. Cela s’appelle de « l’enseignement ». De l’enseignement « spirituel ».
Pratiquement il s’agit de déclarations spontanées, non interprétées, fortement édifiantes.
—
Les langues sont donc pour les… incroyants…
– Si donc je ne suis pas incroyant mais que je suis au contraire un croyant, à quoi donc peuvent me servir ces langues toute l’année ?
– Et pourquoi les « croyants » des églises attendent-ils toujours qu’on leur parle en langue, puisque ce sont des croyants, et que ces signes-là sont faits pour les non-croyants ?
– Pourquoi les enfants de Dieu se nourrissent-ils de choses qui ne nourrissent pas ?
– Pourquoi continuent-ils et désirent-ils des choses qui ne sont pas faites pour eux ?
—
Ce n’est pas étonnant, après, d’entendre ceci couramment :
« Je ne sais pas pourquoi mais j’ai entendu des dons de langue et je n’ai rien reçu ».
« Mais n’as-tu pas entendu ces dons de langue ? »
« Oui, mais pourtant je ne me sens pas plus nourri qu’auparavant ».
Ce n’est pas étonnant, puisque les dons de langues sont vides en eux-mêmes. Ils sont juste des « signes ». Ils ne sont pas une nourriture, mais un signe fait pour les non-croyants.
Ils se nourrissent ainsi de vent…
Ca a pour effet de nourrir de vent un enfant, afin qu’il reste un enfant….
—
Si donc dans une assemblée de l’Église entière tous parlent en langues, et qu’il survienne des hommes du peuple ou des non-croyants, ne diront-ils pas que vous êtes fous ?
Mais oui ils auront raison de parler ainsi ; de dire qu’ils sont fous, puisque dans ce cas ces gens ne comprennent rien, et pour cause….
Ils ne comprennent rien puisque ce sont des « signes » ; des signes qui sont faits pour aller en direction de quelqu’un en particulier. Or si tous parlent en langues, que devient ce côté si particulier ?…
Comment différencier, dans ce cas, ce qui m’est adressé ou pas, dira quelqu’un ?
Bien sûr que ces gens diront à la fin : Mais ils sont malades ! On ne sait même pas à qui ils s’adressent, puisqu’ils parlent tous en même temps…
—
Mais si tous prophétisent, (c’est-à-dire si tous parlent un langage normal en annonçant quelque chose) et qu’il survienne quelque non-croyant ou un « homme du peuple », il est convaincu par tous, il est jugé par tous ; les secrets de son cœur sont dévoilés, de telle sorte que, tombant sur sa face il adorera Dieu et publiera que « Dieu est réellement au milieu de vous« …
La voilà la réalité de la « présence de Dieu ». Mais cela se fait par prophétie, et non par langue.
Je note quand même au passage, qu’à la fin le non-croyant ou « l’homme du peuple » en vient à adorer Dieu, et pas repartir avec un énorme poids sur le cœur.
Dans les églises bâtiment on dit dans ce cas que « l’homme a été convaincu de péché ; qu’un bon travail de sape a été fait »…
Pourtant, moi je ne vois rien de tout cela dans ce passage.
Même s’il y a le fait que les secrets de l’homme soient dévoilés, ce qui sous entend une forme de conviction de péché, la finalité de la chose c’est que l’homme repart en adorant Dieu !!!
—
Que faire donc, frères ?
Lorsque vous vous assemblez, les uns ou les autres parmi vous ont-ils un cantique, une instruction, une révélation, une langue, une interprétation ? Ici, où est le prédicateur??
Que tout se fasse pour l’édification. (Donc ici pas de signes).
Ici, Paul met l’accent sur l’essentiel : L’édification. Et pour ce faire il cite ici quelques exemples qui peuvent y contribuer, et qui ne sont pas de l’ordre des signes :
– Un cantique,
– Une instruction,
– Une révélation,
– Une langue, (suivie de ceci 🙂
– Une interprétation. (Celle-ci étant un autre don que les langues. Elle en est la suite logique).
On voit ici le double aspect de la fonction des langues :
– La première est en direction d’un non-croyant ; donc dans une réunion d’évangélisation où tout le monde peut participer. Ce que ne font pas les pentecôtistes.
– Et la seconde est en direction des croyants dans une réunion comme celle-ci : « Lorsque vous vous assemblez… » C’est-à-dire lors d’une réunion où les « frères » s’assemblent.
– Dans la première il s’agit de langues étrangères seules, en direction des non-croyants.
– Et dans la seconde il s’agit de langues avec interprétation en vue de l’édification des croyants.
Voyons-le dans le détail :
En est-il qui parlent en langue ? (donc dans cette réunion de frères), Que deux ou trois au plus parlent, chacun à son tour, et que quelqu’un interprète.
S’il n’y a point d’interprète, qu’on se taise dans l’Église, et qu’on parle à soi-même et à Dieu.
Note : Se taire ici c’est se taire par rapport au fait que s’il n’y a pas d’interprète, suite à une langue, il faut se taire par rapport à cette langue.
Si plus tard quelqu’un reçoit le don d’interpréter, alors qu’il parle pour interpréter les langues étrangères dites dans le cadre d’une réunion du genre : « Lorsque vous vous assemblez…
—
Pour ce qui est des prophètes, que deux ou trois parlent, (donc pas en langues puisqu’on est dans une réunion d’église) et que les autres jugent (…ces prophéties. Leur accord avec l’Ecriture et « selon l’Esprit » ou pas. C’est pour cela qu’il faut juger).
– et si un autre, qui est assis, (l’autre étant donc debout), a une révélation, que le premier (donc celui qui prophétise debout), se taise.
– Une révélation est quelque chose de très haut, car elle passe « comme en direct ».
– Elle a une marque personnelle d’authenticité.
– Il n’y a pas d’erreur possible en elle.
– Elle est toujours en accord avec l’Ecriture.
Une révélation est donc plus grande qu’une prophétie. Il faut donc la prendre comme telle.
Quand on fait apparaître une chose qui était comme cachée, « par le biais d’une révélation« , c’est grand, mais surtout très utile, car cela va dans le sens de l’utilité commune.
Une révélation, mis à part le fait « qu’elle présente une chose non connue jusqu’alors », peut aussi donner une explication claire à une chose non-comprise ; tandis qu’une prophétie ne la donne pas forcément. Il s’agit plutôt d’instructions utiles.
Une révélation est une chose « reçue« , cela s’entend.
—
Car vous pouvez tous prophétiser successivement, afin que tous soient instruits et que tous soient exhortés. (Les prophéties en question ici, ne sont donc pas des prophéties qui annonceraient des choses futures, mais des déclarations qui instruisent et qui exhortent).
Les esprits des prophètes sont « soumis aux prophètes » ; car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix.
Personne ne peut dire en effet : « j’ai été obligé de le dire maintenant, je n’ai pas pu m’en empêcher ».
Non, l’homme a toujours le dernier mot sur ce qu’il veut dire, et surtout quand il veut le dire. Il est maitre de la situation.
Ceci est par rapport à : « Car vous pouvez tous prophétiser successivement« .
Pour celui qui veut prophétiser, la décision lui appartient de parler « successivement », c’est-à-dire l’un après l’autre avec sagesse. Le don est effectivement spirituel, mais porté par un homme en pleine possession de ses facultés.
———
Donc voilà. Est-ce que je cherche un signe, ou est-ce que je cherche l’édification ?
Ainsi, celui qui vient me dire que je n’ai pas à juger de ces choses au sujet des dons spirituels, mais à croire aveuglément ce que j’entends, dans ce cas pourquoi ces choses ont-elles été écrites de cette manière si précise ? D’ailleurs à ce sujet je dois dire que j’ai fait ce que j’ai pu ; mais je suis certain qu’il y a encore bien d’autres éléments utiles à ajouter à cet ensemble.
Paul parle bien de deux choses, et non d’une seule ; deux sortes de signes : Les signes pour les non-croyants, et les signes pour les croyants ; or nous avons vu que ces deux genres de signes n’ont pas le même objet ni le même but.
De plus il y a deux sortes de réunions. Deux cadres.
—-
Cependant tous ces dons, s’ils ne sont pas régis par l’amour ils seront des dons employés de manière égoïste, car employés dans le cadre du « pour moi« .
Par exemple ceci : « Moi je parle en langue et pas toi »…
– Où est l’amour ici ?
– Est-ce que cela correspond à ce que Jésus a vécu Lui-même ?
– Est-ce que ça correspond à cette vie de Jésus que j’ai connu mais qui ferait que je vivrais toutes choses pour moi-même ?
– Jésus a employé tous les dons de l’Esprit, -sauf celui des langues…
Les a-t-Il employés pour Lui-même ?
—
Donc tout ce contexte de dons, dans ce passage, sont faits pour être mus par l’amour.
L’amour c’est le moteur. C’est le moyen divin par excellence.
Si on n’a pas, ne serait-ce qu’un peu cette sorte d’amour dans l’exercice des dons, alors on arrivera rapidement dans des choses qui ne devraient pas exister dans des dons spirituels : De l’égoïsme, de l’orgueil, etc…
—
La « voie par excellence« , ce ne sont donc pas les dons en eux-mêmes, mais c’est l’Amour, puisqu’il s’agit d’une « Voie », et pas d’une « pratique ».
Voyons un peu cela :
1 Corinthiens 13 : Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité (l’amour mis en pratique) je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. (Résonne, et pas raisonne).
Quand on entend les mêmes « parler en langues » tous les dimanches, ça fait ce même effet : Le bruit qu’un airain qui résonne : « Doooong »…
Ou une cymbale qui retentit : « Diiiing »…
Ca fait bien du bruit en effet, et même assez long, mais on ne sait même pas ce qui est dit ; ce qui est contenu dedans. C’est un signe que Dieu est là, sans doute, puisqu’on en entend le bruit. Mais à la fin c’est ceci :
« Je n’ai rien compris, bien que j’aie entendu le « ding ». Ce qui prouve que Dieu veut nous aider. Mais je ne sais pas ce qu’Il dit, ce Dieu. Ca a fait seulement un « bruit ».
—
Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance… Quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité je ne suis rien.
Dieu est Amour ; et quand Il donne tout ce qu’Il nous donne, c’est toujours avec Amour.
C’est pour ça que Dieu parle à notre cœur, parce qu’il y a toujours un peu de place pour de l’amour à l’intérieur de lui ; même dans le cœur le plus mauvais ; même dans le cœur le plus égoïste qui soit, car même un cœur méchant attend qu’on l’aime… par égoïsme.
Dieu ne nous donne pas des ordres !
Dans la loi des « tables de pierre » c’est présenté sous un rapport d’ordres. Il n’y a pas d’amour dans le sens que « tu es libre de choisir ».
C’est « marche ou meurs ».
C’est donné par des anges.
C’est l’ange Gabriel qui a dit à Zacharie en effet : Tu seras muet parce que… tu n’as pas cru à mes paroles !
Tu seras muet, parce que tu as douté de mes paroles…Point.
Où se trouve l’amour, là ?
—
Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres,… quand je livrerais même mon corps pour être brûlé,… si je n’ai pas la charité cela ne me sert de rien.
La voie par excellence est donc celle qui est « mue par l’Amour ». Oui parce que si ce n’est pas par cette voie divine, alors quels que soient la grandeur des dons, ils seront mal employés.
C’est comme la loi : Quand elle vient avec ses « commandements », est-ce qu’elle nous porte quelque chose ?
Non elle nous accable, bien que ce qu’elle ordonne soit normal.
Elle nous dit : « Ce que je te commande c’est légal ».
Combien de fois n’avons-nous pas été confrontés à une demande de pratiquer ce qui est légal ?
Pouvait-on répondre que ce n’était pas bon ? Non on ne le pouvait pas. On n’avait rien à redire.
Mais quand Jésus dit ceci à ceux qui étaient ses disciples alors qu’ils étaient toujours sous une certaine forme de crainte : « Je vais vous préparer une place parce qu’il y en a beaucoup », là il n’y a pas de menace. Là ça provient de l’amour divin, et a pour origine la fidélité de Dieu.
—
– La charité est patiente,
Y en a-t-il dans les dons spirituels ?
Un airain qui résonne, a-t-il de la patience ?
(De la constance peut-être)….
– elle est pleine de bonté ;
On ne voit pas tellement cela dans l’exercice de dons sans amour. Parce que la bonté ça devrait expliquer quelque chose ayant pour but de « faire du bien à l’autre », de toutes les façons.
– la charité n’est point envieuse ;
– la charité ne se vante point
– elle ne s’enfle point d’orgueil,
– elle ne fait rien de malhonnête,
– elle ne cherche point son intérêt,
– elle ne s’irrite point,
– elle ne soupçonne point le mal,
Pour en arriver à ne point soupçonner le mal, je pense qu’il faut avoir toutes les qualités de Dieu réunies en un seul don.
En effet c’est une chose qui provient de l’intérieur-même du cœur de Dieu, car pour nous sauver il a fallu pas moins que cela en Dieu Lui-même : Ne pas soupçonner le mal.
– Dieu nous connaît… Oui. Mais nous soupçonne-t-Il ?
– Comment allier amour et soupçon ?
– Connaître, est-ce obligatoirement soupçonner ?
—
Qui de nous ne soupçonne point le mal ?
On le regrette bien souvent en effet en se disant : « Mais pourquoi ai-je eu une si mauvaise pensée comme cela, -à l’avance » ? !
On se fait du mal à soi-même dans ce cas. On a une projection sur l’autre « à l’avance » qui finalement nous dégoûte.
Quand Jésus dit qu’il vient pour des injustes, soupçonne-il le mal ? Non Il le connaît. Il le sait.
Le meilleur moyen que je connaisse de ne pas chercher le mal dans l’autre, c’est d’aller y chercher le bien. Car effectivement il y en a toujours. Il y a juste qu’à chercher un peu. Alors on trouve, comme cela est aussi ECRIT.
La charité…
– elle ne se réjouit point de l’injustice,
– mais elle se réjouit de la vérité ;
– elle excuse tout,
– elle croit tout,
– elle espère tout,
– elle supporte tout.
La voilà la Voie par laquelle devraient passer les dons.
Ce n’est pas rien, n’est-ce pas ? !
Si quelqu’un n’a pas au moins une petite partie de ces qualités, par quel canal les fera-t-il passer, ces dons ?
Par quel tunnel, par quel canal passeront-ils ? Forcément par un canal qui dégradera quelque part le don qui au départ était spirituel, lui.
La charité ne périt jamais.
Les prophéties prendront fin,
Les langues cesseront,
Amen !
Parce qu’en effet l’amour ne peut périr, sans quoi il faudrait que Dieu meure…
Il y a ici un fort message à l’adresse de quelqu’un qui ne peut mettre au profit des autres ses dons : « Il gardera l’Amour, même s’il lui est impossible, -physiquement parlant-, de mettre au service des autres ses dons » !
C’est ce qui sera trouvé à la fin : La foi, l’Amour, la persévérance, etc.
—
La « connaissance » disparaîtra…
Car nous connaissons en partie et nous prophétisons en partie, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est « partiel » disparaîtra.
Dans l’église pentecôtiste, on ne sait pas trop répondre à ce fameux : « Quand ce qui est parfait sera venu« . Je le sais car j’y étais.
A cette question, quelque peu gênante par son côté un peu mystérieux, généralement le pasteur, au lieu d’y répondre clairement pose plutôt cette question à la volée :
« Et qu’est-ce qui est parfait, frères et sœurs » ?
Bien entendu, comme le pasteur se tait l’auditoire répond forcément comme un seul homme :
« C’est Jésus !!! »…
Voilà, le tour est joué !
Or c’est faux ! (En cela je ne dis pas que Jésus n’est pas parfait, bien entendu.)
—
En fait, la réponse à cette question se trouve juste après :
Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant.
Lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant.
Donc le « ce qui est parfait » veut dire que je devienne homme, après avoir été enfant.
(Cependant nous verrons que cette notion comporte au moins deux niveaux.)
Il en est de même que pour la charité, les prophéties, la connaissance, etc.
Il est dit autre part que c’est « par des lèvres d’enfants et de barbares » que cela viendra.
Esaïe 28 ; 9 :
A qui veut-on enseigner la sagesse ?
A qui veut-on donner des leçons ?
Est-ce à des enfants qui viennent d’être sevrés, qui viennent de quitter la mamelle ?
A qui enseigne-t-on la sagesse, selon vous ? Est-ce à des enfants devenus adultes, ou à des enfants qui ne sont pas sevrés ?
La réponse vient d’elle-même.
Cependant il est dit autre part que c’est par des lèvres d’enfants et de barbares que cela viendra…
Non on ne peut pas enseigner la sagesse à des enfants qui ne sont pas encore sevrés. Par contre la vérité viendra de gens qui ont des lèvres d’enfants et de barbares… (Barbares dans le sens d’étrangers, de ceux qui ne connaissent pas la langue, ou encore le « savoir général » des gens du lieu).
Il dit : Quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra.
Pourquoi ? Simplement parce que je serai devenu adulte.
Quand et comment cela arrive ?
« Avant je pensais et je raisonnais. Mais quand je suis devenu homme, c’est alors que j’ai mis de côté tout ce qui était de l’enfant »…
Je veux dire qu’on ne laisse pas ce qui est de l’enfant en moi pour devenir un homme, mais que c’est le contraire : C’est quand je deviens homme que je laisse ce qui est de l’enfant en moi.
Bon débarras !
—
Comment devient-on homme ou adulte ? C’est tout d’abord par la vie elle-même. Mais particulièrement quand on reçoit un enseignement qui, -s’il est suivi d’une mise en pratique-, nous fait devenir matures le plus naturellement du monde.
Le contraire, c’est l’état d’un bébé ou d’un enfant qui ne comprend rien, mais qui le fait parce que son père le lui dit. Et ceci provient aussi d’un mauvais enseignement.
Paul prend donc ici l’exemple de l’enfant, car c’est très compréhensible pour tout un chacun.
Celui qui parle en langue sans comprendre ce qu’il dit, il est comme un enfant, c’est-à-dire égoïste, qui parle pour lui-même. Il n’a pas d’amour pour dire : « Je voudrais donner des paroles qui édifient mon frère ou ma sœur ».
Non ce qui l’intéresse, à l’enfant, c’est de donner à tout prix des dons. Et que l’autre se débrouille avec…
—
Lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant. (Ce que je disais au-dessus).
Quand on est un homme et qu’on a des réflexes de bébé, -et qu’un jour on s’en rend tout spécialement compte, on ne le veut plus ce côté bébé qui est encore le mien. On le laisse, car on se rend compte qu’il n’est plus digne de notre avancement, de notre état général. On se trouve un peu à l’étroit à l’intérieur.
Cela se fait naturellement. En tout cas ça le devrait.
—
Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure,
En évoquant le fait de voir par le moyen d’un miroir, donc de manière plus ou moins obscure, vu qu’à l’époque de Paul les miroirs étaient de simples plats métalliques polis du mieux qu’on pouvait. De plus il n’y avait pas d’éclairage autre que celui du soleil, quand il n’y avait pas de nuages.
Paul parlait ici effectivement des dons, qui parlent plus ou moins clairement… Et quelquefois même de manière obscure.
Ce qui revient à « voir de manière obscure »…
Mais alors nous verrons face à face ;
Quand voit-on face à face ? Quand on est en position d’homme. Voir la réalité des choses, et pas des semblants.
C’est quand je deviens adulte que j’y vois clairement. Avant ce n’était pas très clair.
Aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu.
Ici Paul parle ici de l’homme « totalement fait ».
Mais tout ceci a une autre portée, bien plus grande !
Cet « homme », comme cela est écrit dans Ephésiens, c’est toute la composition des chrétiens qui ne forment qu’un seul corps.
Il s’agit d’un homme UN en lui-même, fait de milliards et de milliards d’êtres.
C’est pour cela qu’il dit : Aujourd’hui, je connais en partie…
Donc il prévoit un futur glorieux, basé sur la position « d’homme fait ». Une unité de Corps de Christ parfaite.
En fait, c’est tout le « en Lui » qui est ici exprimé en une seule phrase…
—
Maintenant donc ces trois choses demeurent : La foi, l’espérance, la charité ; mais la plus grande de ces choses, c’est la charité.
– Recherchez la charité.
– Aspirez aussi aux dons spirituels, mais surtout à celui de prophétie.
Oui aspirez aussi aux dons spirituels. Donc après la recherche d’amour, et pas avant.
En premier recherchons l’amour, sans quoi les dons spirituels ne sont que peu de choses, vu l’avenir glorieux qui nous est réservé !
Dans ce passage très précis, ce qui est mis en avant c’est la foi – l’espérance- la charité.
C’est cela qu’il faut chercher, et nous savons bien où il faut aller la chercher, la recevoir, cette charité.
—
Et c’est ensuite que Paul nous exhorte à « aspirer aux dons spirituels ».
Il nous fait passer ici un message très clair :
« Surtout ne vous trompez pas ! N’aspirez pas aux dons si vous n’avez pas reçu la charité pour les porter.
Trouvez la charité, et ensuite aspirez aux dons les meilleurs, car dans ce cas vous être prêts à les porter par la « Voie par excellence » qu’est la charité.
—
Aujourd’hui malheureusement il existe trop souvent le contraire : « Je veux les dons spirituels à tout prix ».
Mais pour l’amour, est-ce que je le demande et le réclame tout autant ?
D’où vient un tel décalage ?
Réponse :
Est-ce que cela est prêché avec suffisamment d’insistance ? Je veux parler de prêcher l’amour d’abord, et la recherche de dons ensuite ?
—
Pour vous dire toute la vérité, dans le milieu dans lequel j’étais, c’était tout le contraire qui était prêché et prêché encore :
« Aspirez fortement aux dons, surtout les meilleurs,… mais aussi l’amour, bien entendu »…
Combien de fois n’ai-je pas entendu ce genre de message qui torpille astucieusement le message initial de Paul !
—
Le problème ?…
Il y avait tout simplement que leur prédication était complètement à l’envers…
La recherche des dons était mise en premier, et la recherche de la charité était mise en second…
Voilà, il n’en faut pas plus : D’abord les dons ; et pour l’amour c’est secondaire. Ce sont les dons qui me le donneront, cet amour…
—
– la charité ne se vante point
– Une église qui se « vante de ses dons » est quelque part une église immature.
– elle ne s’enfle point d’orgueil,
– Quand il y a de l’orgueil au sujet des dons spirituels, il ne peut pas y avoir d’amour véritable, car ce sont deux choses opposées en elles-mêmes.
—
Bien à vous en Jésus-Christ, Celui en qui nous pouvons tout recevoir, même ce qui est impossible.
levangilededieu.fr
0 commentaires