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Meditation on the Letter to the Romans

by | Publié le 18 Sep, 2024 | Bible studies (en)

Dear readers, please note that all our documents are “without accusation”.

In fact, we believe that in the beginning man was not a sinner, but that he became one through another, through the serpent.

As we have never sought to be sinners, we do not consider ourselves to be wilful sinners, even though sin has entered us.

Préface

Salutations à vous tous.

Je voudrais partager avec vous cette méditation sur l’épître de Paul aux Romains.

Il y avait longtemps que je voulais faire cette chose, mais sans doute n’y étais-je pas prêt.

A force de lire et relire dans ma bible des mots qui, selon moi, ne rendent pas très bien la pensée de l’auteur, plutôt que de faire des petites modifications par-ci par-là, j’ai finalement franchi le pas en joignant mes propres mots à l’intérieur du texte ; en tout cas là où il m’a semblé important de le faire.

J’ai ajouté aussi des « prolongations de texte », à des endroits qui me paraissaient difficiles.

Vous comprendrez donc qu’il s’agit-là d’une sorte « d’essai de traduction adapté à ma propre personne », c’est tout.

Il y a un n° de verset de temps en temps, de manière à s’y retrouver un peu.

N’y voyez surtout pas un « correctif à la bible », mais plutôt un saint désir de pouvoir capter la pensée de Dieu, puis de lui donner des mots ; et c’est à ce niveau que j’ai trouvé la chose bien difficile.

Je m’en remets donc au Seigneur des Ecritures, ainsi qu’à vous, Lui demandant que, par sa grâce, il soit permis à quelqu’un de pouvoir saisir quelque lumière qu’il n’aurait pas encore reçue, afin que tout revienne en actions de grâces à Celui qui en est l’auteur : Dieu.

Je suis bien d’accord avec tous ceux qui disent que l’épître aux Romains est la plus profonde de toutes, car, en la lisant, on a le sentiment de ne jamais pouvoir traduire toute la pensée contenue, tellement cette pensée est d’ordre spirituel, donc profond.

C’est une lettre qui est remplie de sagesse, vu les diverses manières que l’apôtre employa pour arriver à un but final et capital. De plus, il s’agit d’une vraie démonstration de compréhension spirituelle du sens des Ecritures. C’est vraiment un morceau de choix.

Je remercie avant tout le Seigneur, qui m’a permis de pouvoir m’associer un peu à ces choses si belles, lui demandant de m’instruire sur tout ce qui serait une erreur, ou bien d’amplifier une vérité sur laquelle je n’aurais pas assez appuyé.

Je vous demande aussi à vous, qui avez l’amabilité de me lire, de juger ce travail, bien agréable à faire, il faut le dire.

Que Dieu veuille bien, par le Saint-Esprit, nous guider, nous convaincre, et pour finir faire en sorte que toutes ces choses puissent porter des fruits pour Dieu.

Bien à vous en Jésus-Christ, notre Sauveur et Seigneur

Jean Poulou

———————————————————–

Voici le code des couleurs employées :

Ceci est la couleur qui correspond à la Parole de Dieu rappelée ; ou parole prophétique rappelée.

Ceci est la couleur de la Loi, avec un L, quand celle-ci décrit la Loi générale de Dieu.

C’est la couleur des textes bibliques que l’on insère dans nos documents.

Quand on parle de la Loi dans nos documents ou échanges, on l’écrit en noir normal.

Ceci est la couleur qui correspond à la loi et ses dérivés.

Ceci est la couleur qui correspond à l’homme charnel ou au diable.

Ceci est ce qui correspond à ce qui se cache, hypocrisie ou œuvres cachées du diable.

Ceci est la couleur qui correspond à la Grace de Dieu.

C’est aussi celle de l’Esprit.

Ceci est la couleur qui correspond à tout ce qui concerne la foi.

Ceci est la couleur qui correspond à la gloire de Dieu.

Ceci est la couleur correspondant à la vie chrétienne.

Celle-ci sert un peu à tout, quand par exemple on veut souligner une différence quelconque.

; 1 Paul, serviteur de Jésus-Christ, appelé à être apôtre et mis à part pour annoncer l’Évangile de Dieu, qui avait été promis auparavant de la part de Dieu par ses prophètes dans les saintes Ecritures, et qui concerne son Fils ( 1 ) , Jésus-Christ notre Seigneur, par qui nous avons reçu la grâce et l’apostolat pour amener en son nom à l’obéissance de la foi, tous les païens, parmi lesquels vous êtes aussi, vous qui avez été appelés par Jésus-Christ.

1 ; 7 A tous ceux qui, à Rome, sont bien-aimés de Dieu, appelés à être saints : Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père, et du Seigneur Jésus-Christ !

1 ; 8 Je rends d’abord grâces à mon Dieu, par Jésus-Christ, au sujet de vous tous, de ce que votre foi est renommée dans le monde entier.

1 ; 9 Dieu, que je sers en mon esprit dans la bonne nouvelle de son Fils, m’est témoin que je fais sans cesse mention de vous dans mes prières, demandant continuellement d’avoir enfin, par sa volonté, le bonheur d’aller vers vous.

1 ; 11 En effet, je désire vivement vous voir pour vous communiquer quelque don spirituel, afin que vous soyez affermis, ou plutôt afin que nous soyons encouragés ensemble au milieu de vous, par la foi qui nous est commune, à vous et moi.

1 ; 13 Je ne veux pas vous laisser ignorer, frères, que j’ai souvent formé le projet d’aller vous voir, afin de recueillir quelque fruit parmi vous, comme parmi les autres nations ; mais j’en ai été empêché jusqu’ici.

1 ; 14 Je me dois en effet aux Grecs comme aux barbares, aux savants comme aux ignorants.

1 ; 15 Oui, j’ai un vif désir de vous annoncer aussi l’Évangile, à vous qui êtes à Rome. Car je n’ai point honte de l’Évangile.

L’évangile, c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec, parce qu’en cet évangile est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu’il est écrit :

« Le juste vivra par la foi ».

Présentation de l’évangile, selon le ministère de l’apôtre Paul

 

; 18 Ce qui peut être appelé par tout être humain, « colère de Dieu », se révèle depuis le ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes, qui font en sorte de retenir injustement en eux la vérité intérieure qu’ils possèdent, de manière à rendre celle-ci comme « captive », alors que cette vérité induite en eux devrait les pousser à la piété et à la justice.

En effet, « ce que chacun peut connaître intuitivement de Dieu » leur a déjà été manifesté, puisque c’est Dieu Lui-même qui a créé en eux cette « connaissance intérieure ».

1 ; 20 Par exemple, les perfections invisibles de Dieu que sont sa « puissance éternelle », ou encore « sa divinité », se perçoivent de manière spirituelle, grâce à l’œil intérieur qui est dans chaque homme ; et ceci depuis la création du monde. La manifestation de ces perfections étant « l’ouvrage de Dieu dans notre être intérieur », chacun peut donc les reconnaître comme telles.

Les hommes impies et injustes sont donc inexcusables, puisque, ayant connu Dieu de cette manière, ils n’ont pas eu à cœur de le glorifier comme tel, ne lui rendant même pas grâces. Au contraire, en agissant ainsi, ils en vinrent à s’égarer dans leurs pensées, et finalement leur cœur sans intelligence plongea peu à peu dans les ténèbres.

1 ; 22 Alors, ainsi enténébrés, bien que se vantant d’être sages, ils devinrent fous, en arrivant à changer ce qui est le reflet de la gloire de Dieu, Lui qui est incorruptible, en images représentant d’abord l’homme, que l’on sait corruptible ; ensuite en images d’oiseaux ; ensuite en images de quadrupèdes, et pour finir en images de reptiles.

En somme, peu à peu ils en vinrent à « diviniser » l’homme corruptible, allant même jusqu’à l’animal totalement impur, comme le serpent.

1 ; 24 C’est la raison pour laquelle Dieu les livra à l’impureté, selon les désirs et les convoitises qui étaient dans leurs cœurs, en sorte qu’ils en vinrent à déshonorer eux-mêmes leurs propres corps. Agissant ainsi ils finirent par changer la vérité de Dieu qui est intérieure, en mensonge extérieur.

Oui ils en vinrent à adorer et à servir la créature, vérité extérieure, au lieu du Créateur de ces créatures, Vérité intérieure, Lui qui est béni éternellement. Amen !

1 ; 26 C’est pourquoi Dieu les livra à eux-mêmes, à leurs passions infâmes, selon ce qu’ils désiraient.

Alors, leurs femmes en vinrent à changer l’usage naturel en celui qui est contre nature. De même, les hommes, abandonnant l’usage naturel de la femme, en vinrent à s’enflammer dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement.

1 ; 28 Oui, parce qu’ils ne se soucièrent pas de connaître Dieu intimement, Dieu les laissa. Il les laissa livrés à leurs sens réprouvés, ce qui les amena à commettre des choses indignes d’eux-mêmes et indignes de Dieu.

Livré à lui-même, l’homme naturel est alors rempli de toute espèce d’injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice ; plein d’envie, de meurtre, de querelle, de ruse, de malignité ; rapporteur, médisant, impie, arrogant, hautain, fanfaron, ingénieux au mal, rebelle à ses parents.

Oui, l’homme livré à lui-même se trouve ainsi dépourvu d’intelligence, de loyauté, d’affection naturelle, de miséricorde ; et, bien que cet homme connaisse intuitivement le jugement de Dieu, puisque celui-ci va jusqu’à déclarer « dignes de mort » ceux qui commettent de telles choses, non seulement il les fait, mais encore il approuve ceux qui les font !

; 1 Donc, ô homme, qui que tu sois, toi qui juges de cette manière, tu te rends ainsi inexcusable, car en jugeant ainsi les autres, tu ne te rends même pas compte que tu te condamnes toi-même.

Oui tu te condamnes ! Puisque toi, qui a en toi ce pouvoir de jugement, tu fais exactement les mêmes choses. C’est donc ton propre pouvoir de jugement qui te condamne.

2 ; 2 Nous savons, en effet, par rapport à ceux qui commettent de telles choses, et surtout dans les mêmes conditions, que le jugement de Dieu est basé sur « la Vérité ». Or penses-tu, ô homme qui juge ceux qui commettent de telles choses, et qui cependant les fais, que tu échapperas au jugement de Dieu ? Que tu échapperas à ce jugement qui est « selon la vérité ? »

Certes pas !

Penses-tu que le seul fait de juger d’une chose a le pouvoir de te sortir du lot ? Penses-tu que cette attitude de jugement t’épargnera la condamnation ?

Non, certes pas !

2 ; 4 Pourquoi-donc, homme, méprises-tu, en agissant ainsi, les richesses de Dieu que sont sa bonté, sa patience, sa longanimité ? Oui ces choses qui agissent en toi au moment-même où tu ne sais pas reconnaître que ce sont ces fameuses richesses de Dieu qui ont pour effet de te pousser à la repentance, et ce à l’instant précis où tu juges les autres ?

2 ; 5 Homme, en agissant ainsi par « esprit d’endurcissement », ou en entretenant un cœur impénitent, tu t’amasses dans ce cas un autre trésor : Un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, Lui qui rendra à chacun selon ses œuvres.

Car en effet Dieu réserve :

– La vie éternelle à tous ceux qui, par la persévérance à bien faire, cherchent l’honneur, la gloire et l’immortalité.

– Mais irritation et colère à ceux qui, par esprit de dispute, sont rebelles à leur vérité intérieure, préférant obéir à l’injustice.

– Tribulation et angoisse sur toute âme d’homme qui fait le mal ; sur le Juif premièrement, puis sur le Grec !

Gloire honneur et paix pour quiconque fait le bien, pour le Juif premièrement, puis pour le Grec ! Car devant Dieu, il n’y a point de favoritisme de race.

2 ; 12 En effet, tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi, et tous ceux qui ont péché avec la loi, seront jugés par cette même loi. ( 2 )

2 ; 13 Ce ne sont pas, en effet, ceux qui « écoutent » la loi qui sont justes devant Dieu.

Non.

Ceux qui sont de réels justifiés, ce sont ceux qui mettent cette Loi en pratique, car ne l’ayant pas seulement écoutée extérieurement, mais crue et vécue intérieurement.

2 ; 14 En effet, quand les païens – qui n’ont point de loi extérieure – font naturellement ce que prescrit cette Loi qu’ils n’ont jamais entendue, ils prouvent qu’ils sont, eux qui n’ont point la Loi, une loi pour eux-mêmes, démontrant ainsi que « l’œuvre de la Loi intérieure de Dieu » est comme « gravée dans leurs cœurs », puisque leur conscience leur en rend témoignage.

C’est le pourquoi de leurs « délibérations en eux-mêmes », c’est-à-dire quand leurs pensées s’accusent ou se défendent tout à tour.

2 ; 16 Or, ce seront ces exercices de cœur, encore secrets, qui seront rendus visibles au jour où, selon mon évangile, Dieu jugera « par Jésus-Christ » les actions secrètes de ces hommes, afin que rien ne soit fait sans Lui. Que rien ne soit fait hors de Lui. Et surtout hors de ce qu’Il est.

2 ; 17 Toi donc qui te donnes le nom de « Juif »,

– toi qui te reposes sur la loi extérieure, alors que ta loi devrait être intérieure,

– toi qui te glorifies de Dieu, alors que tu devrais le glorifier par ta loi intérieure,

toi qui connais sa volonté, mais d’une manière extérieure,

– toi qui apprécies la différence des choses, étant instruit par cette loi, mais extérieurement,

toi qui te flattes d’être « le conducteur des aveugles », mais qui ne voit pas mieux qu’eux,

– toi qui te dis « être la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres », alors que tu n’as toi-même qu’une lumière extérieure,

toi le « docteur des insensés », mais qui ne comprends pas encore le fonds de la science de Dieu.

– Toi, le « maître des ignorants », parce que tu as connu, dans la loi extérieure, ce qui est devenu pour toi : « La règle à suivre, pourtant issue de la science et de la vérité... »

Toi donc qui enseignes les autres extérieurement, tu ne t’enseignes pas toi-même, intérieurement, à l’aide de cette règle « de science et de vérité » qui devrait être comprise par le cœur.

Le résultat ?

– Toi qui prêches autour de toi « qu’il ne faut pas dérober », tu dérobes !

– Toi qui dis autour de toi « qu’il ne faut pas commettre d’adultère », tu commets l’adultère !

– Toi qui as « en abomination les idoles », tu commets des sacrilèges !

– Toi qui te fais une gloire de ta loi extérieure, tu déshonores Dieu par la transgression de ta propre loi intérieure !

2 ; 24 Car effectivement le nom de Dieu est, à cause du caractère « Juif sous loi extérieure », blasphémé parmi les païens, comme cela est écrit.

2 ; 25 Donc ô homme, qui te prévaut du nom de « Juif » parce que tu es « circoncis dans la chair », saches que la circoncision t’est utile uniquement si tu mets en pratique la Loi, elle qui devrait être pour toi une loi intérieure avant tout, car dans ce cas cette pratique de la loi intérieure serait comme un « sceau posé sur ta mise en pratique ».

Mais n’oublie pas que, si jamais tu en venais à transgresser la Loi, parce que ne l’ayant connue que comme une loi extérieure, cette circoncision-là te devient alors « non-circoncision ».

Dans ce cas ton cœur ne manquera pas de te condamner, à cause du titre de non-circoncis ; titre que tu mérites, dès lors.

2 ; 26 De plus, lorsque de partout dans le monde « l’incirconcis extérieur » en vient à observer des dispositions qui sont d’ordre spirituel, fruit d’une loi intérieure, son incirconcision ne sera-t-elle pas tenue, dans ce cas, pour « vraie circoncision » au jour du Seigneur ?

Et quand tu parviens à « voir » cette vérité de tes yeux, n’est-ce pas le jour du Seigneur pour toi, à ce moment précis ? N’est-ce pas le jour pour toi de méditer sur ces choses qui sont censées t’interpeller ?

2 ; 27 L’incirconcis de nature, qui pourtant « met en pratique sa loi intérieure », ne te condamnera-t-il pas, par son témoignage vivant, toi qui transgresses cette Loi ? Loi glorieuse qui n’est finalement pour toi qu’une loi extérieure ?

Toi qui as, en plus, par rapport à l’incirconcis, à ta disposition la « lettre de la loi » qui est contenue dans la Torah… Toi qui as même dans ta propre chair la circoncision, ne te sentiras-tu pas encore plus coupable que celui qui n’a pas ces choses, et qui pourtant les vit intérieurement ?

Est-ce que ta circoncision, dans ce cas, ne te dérangera pas ? Que deviendra alors pour toi, dans ce cas de figure, ce « signe » si particulier ?

Est-ce que ce sera pour toi un « bon signe » ou un « mauvais signe » ?

2 ; 28 Homme, en vérité le Juif ce n’est pas « celui qui en a les dehors » ; et la vraie circoncision ce n’est pas « celle qui est visible dans la chair ».

Non, le vrai Juif c’est celui qui l’est intérieurement ; et la vraie circoncision c’est la circoncision du cœur, fruit d’une réalité intérieure bien vécue.

Dans ce cas, cette circoncision est « selon l’Esprit », et non « selon la lettre ».

Oui dans ce cas la louange de ce Juif ne lui vient pas des hommes, mais de Dieu Lui-même, car c’est par l’action de la loi intérieure de Dieu dans son cœur, y incluant la justice-même de Dieu, que cet homme agit dans sa vie de manière naturelle et spirituelle. Car c’est en effet sous le regard de Dieu que cet homme vit.

Quel est donc l’avantage des Juifs ? Ou quelle est l’utilité de la « circoncision dans la chair » ? Il est grand, de toute manière, et tout d’abord en ce que les oracles et divers décrets de Dieu leur furent confiés ; et c’est beaucoup en tant qu’éléments de compréhension. Ils permettent de comparer entre ce qui est extérieur et ce qui est intérieur.

3 ; 3 Mais quoi ? Si quelques-uns n’ont pas cru aux promesses spirituelles de Dieu, est-ce que leur incrédulité anéantira sa fidélité ?

Loin de là !

Que Dieu, au contraire, soit reconnu pour vrai et tout homme pour menteur, selon qu’il est écrit : Afin que tu sois trouvé juste dans tes paroles, et que tu triomphes lorsqu’on te juge.

3 ; 5 Or, si notre « injustice » a pour effet d’établir efficacement la justice de Dieu, que pouvons-nous en conclure ?

– Que Dieu est injuste quand il déchaîne sa colère ? (Voyez qu’ici je m’exprime volontairement comme un homme sans intelligence.)

– Dieu est injuste quand il déchaîne sa colère ? Loin de là ! Sinon comment un Dieu injuste pourrait-Il juger équitablement le monde ?

– Non, Dieu est juste quand Il déchaîne « sa » colère, car elle n’est pas comme la nôtre.

3 ; 7 Ou encore ceci :

– Si, par mon « mensonge », la vérité de Dieu en vient à éclater davantage encore pour sa gloire, pourquoi-donc suis-je moi-même, Paul, encore jugé comme pécheur par les hommes, au lieu de voir simplement dans ma transformation intérieure, la gloire de Dieu et sa justice ?

3 ; 8 « Et pourquoi ne ferions-nous pas le mal, afin qu’il en arrive du bien », comme quelques-uns, qui nous calomnient, prétendent que nous le disons ?

Je dis que la condamnation de telles personnes qui pensent ainsi, est juste !

3 ; 9 Que faut-il conclure de ces réalités ?

Nous, les Juifs, sommes-nous plus excellents que les non-Juifs ?

Nullement, car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont sous « l’empire du péché », selon qu’il est écrit :

Il n’y a point de juste, pas même un seul.

Nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu.

Tous sont égarés, tous sont pervertis.

Il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul.

Leur gosier est un sépulcre ouvert, car ils se servent de leurs langues pour tromper, ayant sous leurs lèvres un venin d’aspic.

Leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume.

Ils ont les pieds légers pour répandre le sang.

La destruction et le malheur sont sur leur route.

Ils ne connaissent pas le chemin de la paix.

La crainte respectueuse de Dieu, n’est pas devant leurs yeux.

3 ; 19 Or, nous savons que tout ce que dit ici la Loi, en tant que « constat général de l’humanité », elle le dit à ceux qui sont « sous cette forme de loi », celle qui a pour effet de produire le péché ; et ceci, afin que toute bouche soit fermée et que tout le monde, par cette loi, soit reconnu « coupable devant Dieu ».

En effet, nul ne sera justifié devant Lui par des œuvres qui seraient le produit de cette « approche du sens de la loi », puisque c’est justement par cette mauvaise approche d’elle que vient la connaissance du péché. Les œuvres issues de cette « approche de la loi » en sont donc complètement imprégnées.

C’est dans la pureté, dans un esprit délivré de la loi et du péché qui en découle, que le croyant peut enfin apprécier la Loi de Dieu, parfaite et magnifique en tous points.

C’est hors de l’atteinte de la loi et du péché qui en découle, que la Loi peut être trouvée belle, pure, sans tâche, sans accusation.

C’est dans cet état d’esprit, libéré de la loi, ainsi que du péché qui en est le fruit, que le croyant peut enfin admirer toutes les beautés de Jésus-Christ à travers la Loi. Mais il le fait alors dans un esprit nouveau, et non « selon la lettre ».

La lettre de la Loi fut écrite sur des tables de pierre ; mais la Loi de Dieu est gravée dans les cœurs, par le Saint-Esprit. Et ce n’est pas du tout pareil ; ça n’a pas le même effet et ne produit pas du tout la même chose.

3 ; 21 Mais aujourd’hui la justice de Dieu est enfin manifestée sans aucune loi, ce genre de loi qui a pour effet de « produire le péché ». Il s’agit au contraire de cette « justice divine », justice à laquelle rendaient témoignage, depuis longtemps, « la loi et les prophètes », mais qui n’avait pas été comprise.

Oui il s’agit de cette fameuse justice de Dieu, celle qui se reçoit par la foi en Jésus-Christ ; et ceci pour tous ceux « en qui est la foi », c’est-à-dire tous ceux qui croient. Ceux qui ont cette capacité en eux de « croire en Dieu », mais plus encore « croire Dieu dans ce qu’Il déclare ou qu’Il promet par Jésus-Christ ».

Or, dans ce domaine, il n’existe point de distinction entre les gens qui croient.

En effet tous les hommes, ayant péché, sont comme « privés » du bénéfice qu’est le fait de « pouvoir « voir » la gloire de Dieu dans leur cœur ».

Cependant tous ces gens, ces gens qui croient, peuvent de nouveau, en Jésus-Christ, accéder à cette « gloire », car pour en bénéficier ils sont d’abord gratuitement justifiés ; et ceci par grâce, et non par loi, c’est-à-dire par le moyen de la rédemption, moyen qui est contenu dans toute l’œuvre de Jésus-Christ.

Ils peuvent donc de nouveau « voir ». Car l’accusation due au péché qui les en empêchait, n’est plus.

3 ; 25 C’est en effet Lui, Jésus-Christ, que Dieu avait destiné à être, par son sang, pour tous ceux qui croiraient, leur « victime propitiatoire par excellence », afin de montrer « sa justice de tout temps ».

Oui, montrer la justice de Dieu de tout temps, puisque Dieu avait laissé impunis les péchés commis auparavant, pendant le temps où Il « usait d’une si grande patience », mais que, n’étant pas comprise, elle pouvait le faire paraître comme un « dieu injuste ».

Mais, par le sang de Jésus-Christ, il est donc permis à l’homme de « voir la justice de Dieu » dans le temps présent.

Plus encore ! Il lui est permis de voir cette justice de tout temps, à travers cette justice de Dieu « actuelle », puisque Dieu justifie encore aujourd’hui celui qui a la foi en Jésus.

Or, voyez que du « temps d’Abraham », celui-ci fut justifié par la foi seule.

Ces deux temps, celui d’Abraham et celui de Jésus-Christ, sont donc ainsi reliés entre eux par la foi qui est commune à eux deux, ainsi qu’à nous, qui croyons.

La boucle de la foi est donc ainsi bouclée.

A ce sujet il serait bon, encore une fois, de se poser la question de savoir si nous arrivons à comprendre ces choses qui sont d’ordre éternel. Comprendre que tout a été conçu par Dieu, de telle manière que le pécheur puisse recevoir sa justification par la foi seule, comme ce fut le cas d’Abraham, notre père dans la foi.

Comprendre aussi que si Jésus est venu, sans nous demander aucune œuvre spéciale à accomplir pour se sauver soi-même, c’est pour que nous puissions, comme Abraham, enfin marcher par la foi, et aussi « recevoir » par cette même foi.

Comprendre encore qu’être sauvé par Jésus, c’est surtout avoir eu le moyen de fixer notre regard de foi vers quelque chose d’honorable et nécessaire : Jésus-Christ Lui-même, et l’ensemble de son Œuvre.

Si Jésus nous avait demandé quoi que ce soit, notre salut nous aurions dû le recevoir comme étant ceci : « Un salaire donné à quelqu’un pour son travail ». Mais dans ce cas il n’y aurait pas eu, avec ce salaire, « l’imputation de justice » que reçoit un véritable « justifié ».

Oui un justifié, c’est-à-dire « un homme qui a tout reçu par grâce, et qui en plus se sait être agréable à Dieu, parce qu’il a reçu la chose de la bonne manière, celle que Dieu aime, celle que Dieu veut » : La foi.

Il fallait donc que les choses soient faites par Jésus, de telle manière à ce que nous en venions, par sa « perfection impossible à atteindre », à nous reconnaître impuissants à produire ces choses, et ainsi nous pousser naturellement à regarder vers Lui, avec enfin ce « regard de foi » si agréable à Dieu.

Par le sang de Jésus-Christ il est donc permis à l’homme de « voir » la justice de Dieu dans le temps présent.

Plus encore ! Il lui est permis de voir cette justice de tout temps, à travers cette justice de Dieu « actuelle », puisque Dieu justifie « aujourd’hui encore » celui qui a la foi en Jésus.

Or, voyez que du « temps d’Abraham », celui-ci fut justifié par la foi seule. (Donc ici « justice de tout temps »).

Ces deux temps, celui d’Abraham et celui de Jésus-Christ, sont donc ainsi reliés entre eux par la foi qui est commune à eux deux, ainsi qu’à nous, qui croyons.

La boucle de la foi est donc ainsi bouclée en elle-même.

A ce sujet il serait bon, encore une fois, de se poser la question de savoir si nous arrivons à comprendre ces choses qui sont d’ordre éternel. Comprendre que tout a été conçu par Dieu, de telle manière que le pécheur puisse recevoir sa justification par la foi seule, comme ce fut le cas d’Abraham, notre père dans la foi.

Comprendre aussi que si Jésus est venu, sans ne nous demander aucune «œuvre spéciale» à accomplir pour se sauver soi-même, c’est pour que nous puissions, comme Abraham, enfin marcher par la foi, et aussi «recevoir ce dont nous avons besoin» par le moyen de cette même foi.

Comprendre aussi qu’être sauvé par Jésus, c’est surtout d’avoir eu, en cadeau, le moyen de fixer notre regard de foi vers quelque chose d’honorable et nécessaire : Jésus-Christ Lui-même, et l’ensemble de son Œuvre.

Si Jésus nous avait demandé quoi que ce soit, notre salut nous aurions dû le recevoir comme étant ceci : «Un salaire donné à quelqu’un pour son travail». Mais dans ce cas il n’y aurait pas eu, avec ce salaire, «l’imputation de justice» que reçoit un véritable «justifié».

Oui un justifié dis-je ; c’est-à-dire «un homme qui a tout reçu par grâce, et qui en plus se sait être agréable à Dieu, parce qu’il a reçu la chose de la bonne manière, celle que Dieu aime, celle que Dieu désire».

Il fallait donc que les choses soient faites par Jésus, de telle manière à ce que nous en venions, par Sa «perfection impossible à atteindre», à nous reconnaître impuissants à produire ces choses, et ainsi nous pousser naturellement à regarder vers Lui, avec enfin ce «regard de foi» si agréable à Dieu.

Pour mieux me faire comprendre, je joins ce passage crucial : «L’œuvre de Dieu c’est que vous croyiez en Celui qu’Il a envoyé». (Jean 6 ; 29)

Et notez qu’ici c’est Jésus qui parle. Il dit clairement que la grande Œuvre de Dieu, c’est qu’enfin nous puissions croire comme il faut ; croire non pas à des faux dieux, mais croire en un Vrai Dieu, et que Jésus a manifesté justement ce qu’est le Vrai Dieu.

Jésus n’est donc pas venu seulement pour payer à notre place le prix que demandait notre péché, mais Il est surtout venu pour nous donner l’occasion de réveiller efficacement notre foi, celle qui n’avait pas d’objet précis sur lequel poser ses regards, et donc ainsi pouvoir «marcher par la foi» tous les jours de notre vie, de manière correcte, à la manière dont Dieu veut que nous marchions, ayant toujours Jésus en toile de fond».

Oui, marcher comme Abraham a marché, et qu’ainsi nous puissions être, nous aussi, rendus participants de ce qui lui a été attaché.

3 ; 27 Où donc est le sujet de se glorifier ?

Il est exclu !

– Par quelle loi ?

Par la loi des œuvres ?

– Non, mais par la «loi de la foi», car nous pensons que l’homme est justifié par la foi seule, donc sans apport d’œuvres issues de lois.

3 ; 29 Si cela devait l’être par des œuvres issues d’une loi extérieure, Dieu serait-il alors seulement le «Dieu des Juifs ?» (Puisqu’il est évident que la loi, en tant qu’elle est mal comprise par les Juifs, est une loi extérieure et non intérieure).

Mais Dieu n’est-il pas aussi le Dieu des païens ?

Oui Il est aussi le Dieu des païens, vu «qu’il n’y a qu’un seul Dieu», qui justifiera par la foi les circoncis, et aussi par la foi les incirconcis.

(Le seul Dieu c’est donc Celui qui justifie l’ensemble des hommes sous le rapport de la foi, et non d’une loi qui ne serait pas le produit de la foi).

3 ; 31 Est-ce qu’en affirmant ces choses nous anéantissons la loi au profit de la foi ?

Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la réalité et la «force de la Loi». (La loi intérieure des païens ou des juifs).

Arrivés à ce point, je ne suis pratiquement plus en mesure de pouvoir mettre une couleur quelconque sur le mot Loi.

Il y a la loi intérieure, gravée dans le cœur de l’homme, cette sorte de «Loi générale de Dieu» qui est en elle-même une force de Dieu. Une «force de Loi» en l’homme, et qui est en quelque sorte «le juge du tribunal de sa conscience».

Puis il y a cette sorte de loi, en tant que «commandement», qui me pousse à faire tout le contraire de la loi précédente : (Même si je ne suis pas d’accord avec cette loi, je le fais quand même par «commandement»).

Cette loi est aussi malgré tout une «force», puisqu’elle contribue à me conduire à Christ, complètement anéanti, afin de trouver en Lui mon substitut parfait à tous ces «commandements», si beaux mais si impossibles à vivre.

Elle est une force promulguée par des anges, ne l’oublions pas, et par le moyen d’un médiateur. Or les anges, ainsi que le médiateur, sont des créatures, et non le Créateur !

Cette loi, que j’écris ici normalement et non en gras, est comme une «force de Dieu, passant par le biais de créatures, ayant pour but de sauver l’homme en l’amenant exactement là où Dieu veut qu’il soit».

Faisons des comptes ; voyons ce qu’Abraham, notre père, a obtenu «selon la chair» ? En effet, si Abraham avait été justifié par des œuvres «issues de sa chair», il aurait donc sujet de se glorifier ; mais dans ce cas il ne serait pas possible que ce soit «devant Dieu». Non, ce serait «devant lui-même», c’est-à-dire «devant sa chair».

4 ; 3 En effet, que dit l’Écriture ? «Abraham crut Dieu, et cela lui fut imputé «à justice».

Nous voyons donc que la chose lui fut imputée en tant que «justice de Dieu», et ce, suite à sa foi».

Voici donc ce que reçut Abraham en réponse à sa foi : Une imputation de quelque chose, oui, mais une imputation «à justice». Une imputation en tant que «justice divine».

4 ; 4 Or, à celui qui fait une œuvre, nous savons que son salaire lui est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose «due».

Par contre, à celui qui ne fait point d’œuvre, mais qui croit en Celui qui est capable de «justifier un homme impie», sa foi lui est, dans ce cas, «imputée à justice» ; cette imputation de justice incluant la justice-même de Dieu, face à la foi d’un impie.

4 ; 6 De même, longtemps après ces choses, David exprima de manière très belle et très inspirée, le bonheur de «l’homme à qui Dieu impute la justice sans avoir à produire quelque œuvre de justice».

Voici en effet ce que déclare David :

4 ; 7 Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, et dont les péchés sont couverts !

4 ; 8 Heureux l’homme à qui le Seigneur n’impute pas son péché !

4 ; 9 Ce bonheur dont parle David… n’est-il que pour les circoncis ? Ou l’est-il également pour les incirconcis ? Je dis cela puisque nous disons que la foi fut «imputée à justice» à Abraham. ( 3 )

Mais au juste… dans quel temps précis fut imputée cette justice à Abraham ? Était-ce après, ou était-ce avant sa circoncision ? En vérité, quand Abraham reçut cette «imputation de justice», il n’était pas encore circoncis ; il était incirconcis.

Cependant, bien qu’Abraham était encore incirconcis, il reçut pourtant un «signe», et ce signe était la circoncision. Or, ce signe qui lui fut donné, le fut en tant que «sceau de justice», puisqu’il avait déjà reçu l’imputation de justice ; cette imputation de justice qu’il avait obtenue par la foi.

Oui, Abraham reçut toutes ces merveilles afin d’être :

– Le père de tous ces fameux «incirconcis qui croient», afin que la justice leur soit aussi «imputée».

– Mais aussi le père des vrais circoncis, c’est-à-dire «ceux qui ne sont pas seulement circoncis dans la chair», mais plutôt «ceux qui marchent sur les traces primitives de la foi», ce genre de foi qu’avait notre père Abraham quand celui-ci était encore incirconcis.

4 ; 13 En effet, ce n’est pas par la loi que l’héritage du monde fut promis à Abraham ou à sa postérité, mais c’est par, -ou à cause de la justice de Dieu, celle qui lui fut imputée en réponse à sa foi !

4 ; 14 Si les héritiers, sur qui est imputée la justice de Dieu, devaient l’être par le moyen de la loi, comprenez que la foi serait vaine, sans valeur aucune et sans suite ; et de plus, la promesse de Dieu qui y est attachée se trouverait être anéantie. Or, tout ceci est impossible !

Frères, vous savez bien que «le seul exercice de la loi» finit par produire la colère, à cause de l’impossibilité de l’accomplir parfaitement et en permanence. Mais comprenez que là où il n’y a plus de loi, il ne peut plus y avoir de transgression, à cause justement d’absence de loi.

4 ; 16 Ceci est la raison pour laquelle les héritiers, c’est-à-dire ceux qui sont la postérité qui est «issue de la promesse», le sont «par la foi», afin que la chose soit donnée «par grâce» ; et ceci afin que la promesse soit assurée à toute la postérité de la foi, c’est-à-dire non seulement celle qui est «sous la loi», mais aussi à celle qui a en elle la foi d’Abraham, notre père à tous, selon qu’il est écrit :

Je t’ai établi Père d’un grand nombre de Nations.

Oui, Abraham est notre père ; et il est notre père «devant Celui auquel il a cru» : Dieu, qui donne la vie aux morts et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient.

4 ; 18 En effet, espérant envers et contre tout, il crut, en sorte qu’il devint «père d’un grand nombre de nations», selon ce qui lui avait été dit : «Telle sera ta postérité».

4 ; 19 Alors Abraham, sans faiblir dans cette sorte de «foi qui croit Dieu», ne considéra point, comme on le ferait en «calculant», que son corps était déjà usé.

Il aurait pu douter, bien entendu, puisqu’il avait près de cent ans à cette époque, et qu’en plus Sara n’était plus en mesure d’avoir d’enfants. Mais non, il ne douta point comme on le ferait par incrédulité, au sujet de ce qui concernait la promesse de Dieu qui lui avait été faite.

Bien au contraire, il fut fortifié par sa foi, donnant d’avance gloire à Dieu, parce qu’il avait en lui-même la pleine conviction que ce que Dieu promet, Il peut aussi l’accomplir.

4 ; 22 C’est la raison pour laquelle ce que fit Abraham lui fut «imputé à justice».

Ce n’est pas par la seule foi d’Abraham, que cela lui fut «imputé à justice», mais c’est aussi parce que la foi d’Abraham était liée au fait que Dieu est capable de ressusciter les morts, surtout lorsqu’il s’agit d’une promesse regardant une personne «issue d’une impossibilité rendue possible». Oui par une promesse de Dieu «qui rend possible l’impossible».

Le sens hautement spirituel qu’est «l’esprit de résurrection», était donc inclus dans la foi d’Abraham. Ceci est très important !

Abraham crut donc que Dieu accomplirait sa promesse ; et c’est pourquoi en lui-même il ne douta pas. Il ne douta pas un seul instant qu’il pouvait encore engendrer, bien que se présentait devant lui comme une sorte d’impossibilité physique. Exactement comme se présenta plus tard une autre impossibilité physique, qu’est le fait qu’une vierge puisse devenir enceinte. Cela dépasse les lois de la nature !

Il est très édifiant de voir les similitudes qui existent dans des impossibilités physiques, citées dans la bible. La première, celle d’Abraham, engendra une race de croyants ; puis, après toute une série de prémices qui dura des siècles, la deuxième impossibilité physique résolue par Dieu, engendra un Homme sur qui la foi des croyants pouvait porter leurs regards sans avoir peur de Lui.

Oui, pour ces hommes pécheurs, il fallait qu’ils reçoivent une justification qui leur parvienne par grâce, afin de pouvoir croire à Jésus sans le craindre. C’est pourquoi Jésus vint en tant que grâce et Vérité.

Je reviens donc sur la foi d’Abraham :

Abraham crut que si Dieu voulait faire une chose, lui aussi Abraham pouvait le faire, car il s’agissait de la Parole même de Dieu, et pas de celle d’un homme.

Dieu s’engageait par sa Parole, donc Abraham s’engagea lui aussi ! Et il fut exaucé par qui ? Il fut exaucé par l’accomplissement de la Parole de Dieu ; Parole dans laquelle il avait cru.

Si Dieu a permis que cette chose se fasse par un acte sexuel, qui pourrait peut-être paraître comme une chose un peu risible, il faut comprendre qu’il s’agissait quand même d’engendrer une lignée, une race de croyants. Par conséquent, et cela n’est que mon avis personnel, il fallait que ce fut fait de cette manière, sans quoi les croyants seraient peut-être pris aujourd’hui pour des sortes d’esprits illuminés qui croient tout et n’importe-quoi.

Mais non, au contraire les croyants sont bien faits de chair et de sang. C’est seulement leur foi qui est spirituelle, ainsi que leurs pensées.

A mon avis, Abraham eut de la foi pour deux, c’est-à-dire pour lui et pour Sarah, bien que celle-ci fut obligée de passer par une douloureuse expérience ; expérience douloureuse censée changer quelqu’un. Seulement qu’il soit bien entendu qu’il n’est pas parlé de Sarah en tant que «mère des croyantes». Sarah aussi eut la foi, comme cela est écrit, et elle s’en servit ; et c’est pourquoi aussi elle enfanta.

Sarah n’est pas marquée comme «mère des croyants ou croyantes», mais comme «associée à l’œuvre de la foi d’Abraham en tant que continuité spirituelle». Elle est surtout marquée comme «exemple d’une noble position d’une femme envers son mari, en tant qu’homme spirituel».

Esaïe 51 ; 2 : Portez les regards sur Abraham votre père, et sur Sara, qui vous a enfantés ; car lui seul je l’ai appelé, je l’ai béni et multiplié.

Je m’en remets donc aux Ecritures, qui parlent uniquement d’Abraham en tant que «père des croyants».

4 ; 23 Mais ce n’est pas à cause de «lui seul» qu’il est écrit que cela lui fut «imputé» ; c’est encore «à cause de nous», à nous qui croyons en CELUI qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur ; lequel a été «livré pour nos offenses», comme Isaac, mais qui fut ressuscité.

Et c’est à ce titre que Jésus est «notre justification».

Ce «à cause de nous qui croyons» est à méditer très sérieusement, frères et sœurs.

En effet, si on lit bien le texte, on voit qu’il était prévu, par la promesse faite à Abraham et concernant les nations, que ces nations verraient naître du milieu d’elles une race de croyants de la même nature que celle d’Abraham. Or, puisqu’il fallait que «l’imputation de justice qui vient sur une foi pure, donc sans œuvres de justice», soit aussi pour ces nations, il était donc obligatoire que vienne se présenter aussi la même Personne qui parla à Abraham, et que vienne ensuite se présenter à lui le même sacrifice substitutif.

En effet, que se serait-il passé si une race de croyants de la race d’Abraham s’était trouvée privée d’une parole de promesse, celle qui permit à Abraham de croire Dieu ?

Si la Parole de Dieu prévoyait une postérité de croyants à Abraham, il fallait aussi que vienne un support valable à leur foi !

C’est l’Eternel qui se présenta à Abraham. Il fallait donc que l’Eternel se présentât aussi aux croyants d’aujourd’hui, sans quoi ceux-ci seraient privés de faire leur choix de croire Dieu, et de plus être privés d’accepter le sacrifice unique du Fils de Dieu, anticipé par la «presque mort d’Isaac». Cette «presque mort» étant l’image de Jésus mort trois jours, mais ressuscité.

En effet, tant que quelqu’un n’acceptera pas en lui-même la pensée qu’il a fallu que le Seigneur Jésus meure à sa place en rançon de ses péchés, eh bien il n’aura jamais accès à la vie de résurrection qui en est la suite normale, bien que ceci soit d’ordre divin. Il ne pourra l’avoir, cette vie, car dans l’évangile «une chose est après une autre», c’est obligatoire et nécessaire !

C’est le pourquoi – et qui arrive malheureusement bien trop souvent – de gens qui sont bien croyants, oui, mais pas très vivants, pas très sûrs d’eux, pas très engagés, pas très convaincus, se tenant toujours en marge sur une certaine frontière invisible…

Je dois avouer que ce spectacle est triste ; malsain pour la foi. On attend toujours que quelque chose se passe, comme un déclic, pour que tout change et que leur vie de foi s’anime enfin.

Que se passe-t-il exactement ? Il se passe que ces gens ont pour eux un Christ «historique», un Christ «extérieur», mais pas leur propre Christ personnel et intérieur. Ils n’ont pas ce Christ dans lequel ils se sont vus «morts pour leurs offenses et ressuscités pour leur justification».

Dans ce cas, ces gens regrettent bien la mort de Jésus, oui, mais ils n’assimilent pas sa mort avec la leur.

Qu’arrive-t-il alors ? Ils n’accèdent pas à la vie de résurrection, car l’assimilation de la première partie n’est pas encore achevée.

C’est donc un énorme privilège qui nous est fait, à nous, «croyants», d’avoir enfin un support valable à notre foi, afin que nous ayons la possibilité et l’honneur de pouvoir répondre à l’appel de Dieu :

«Oui Seigneur, je crois à ce que tu me promets, même si je suis encore pécheur et impie».

C’est un grand privilège en effet qui nous est donné, parce que nous avons, suite à cette réponse, la même joie qu’a eu Abraham en ce qui concerne l’imputation de justice qui lui fut octroyée, alors qu’il était encore incirconcis.

Oui, frères et sœurs, cette vision est extraordinairement grande et belle ! Voyez qu’il nous est fait l’honneur, aujourd’hui encore, par l’évangile, de répondre au même appel qu’a eu Abraham, et de recevoir la même réponse que celui-ci a eu de la part de l’Eternel.

En fait, de nombreux siècles ont passé, mais Dieu s’est présenté de la même manière deux fois ; une fois pour le côté incirconcis, une autre fois pour le côté circoncis. Mais ces deux appels sont à l’adresse de celui ou celle dont le cœur est circoncis, mais pas d’une circoncision extérieure dans la chair. Nous verrons cela plus loin.

Oui, les choses ont bien changé depuis ces temps, mais les principes de Dieu restent absolument les mêmes !

Sachez que si vous avez pu répondre à cet appel, c’est parce que cet appel de Dieu en direction de la foi fait partie de ce que Dieu a prévu, afin que la postérité qui fut promise à Abraham, se reconnaisse en tant que telle ; et qu’en tant que telle, qu’il vous soit donné de répondre, vous aussi, de la même manière qu’Abraham y répondit à l’époque.

Si la chose n’était pas proposée encore aujourd’hui, comment un enfant de la foi pourrait-il faire l’expérience de répondre à l’appel de Dieu qui s’adressait, depuis les origines, non à la bonne conduite ou à quelque qualité morale, mais à la FOI ? Comment, en effet, pourrions-nous y répondre ?

Voyez que c’est aussi l’Eternel qui avait demandé à Abraham le croyant, de sacrifier l’enfant de la promesse : Isaac.

Ici Abraham représente donc l’Eternel, «Celui qui n’a pas épargné son propre Fils». Ceux qui connaissent leur bible comprendront d’eux-mêmes.

Seulement nous nous apercevons aussi qu’Abraham, c’est le père des croyants ; comme nous, nous sommes aussi des croyants.

Alors qui est Abraham, frères et sœurs ? Un homme ou l’Eternel ?

Qu’avons-nous donc à sacrifier, comme Abraham ? Nos œuvres, issues de nous-mêmes ? Ou bien, sur demande du Père, nous acceptons, par les yeux de la foi, la mort et la résurrection de Jésus ? Je dis d’accepter par les yeux de la foi cette réalité, car Jésus-Christ ne peut être sacrifié deux fois.

Oui, voir par les yeux de la foi le sacrifice de Jésus, au point d’être capable, dans notre esprit, de le livrer à la mort, bien qu’on l’aime tant, eh bien je crois que c’est cela que Dieu attend de nous, comme ce qu’Il demandait d’ailleurs à Abraham.

Est-ce qu’Abraham savait qu’Isaac s’en sortirait ? Par sa raison, non ; mais par sa foi, oui, car entre les deux il y avait «la promesse».

Par sa raison, effectivement Abraham perdait son fils Isaac, le fils de la promesse ; mais par la foi il le retrouvait, puisqu’il savait qu’entre les deux il y avait la promesse de Dieu, ce qui obligeait une résurrection de son fils. Donc que Dieu avait la capacité de ressusciter un mort.

En sommes-nous arrivés à ce point ? En sommes-nous arrivés à voir Jésus «comme crucifié», perdant ainsi ce Jésus que nous aimons tant ? En sommes-nous arrivés à accepter que «la perfection faite homme» nous soit comme «ôtée», nous reconnaissant tellement pécheurs au point qu’il faille passer du Jésus que l’on aime tant, au Jésus en tant que sacrifice unique ?

Que Dieu, par sa Parole, fouille nos cœurs pour voir ce qu’il y a de vrai ou de faux en nous, de telle manière que nous ne nous leurrions pas sur la réalité des choses divines.

Qu’est-ce qui est écrit au sujet de l’évangile ? : «L’évangile est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croira ?» Non, cela n’est pas écrit. Il est écrit au contraire : «L’évangile est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque CROIT !»

Qui est celui ou celle pour qui l’évangile est une puissance ? Cette bonne nouvelle est en direction de celui ou celle qui croit déjà, mais qui ne sait pas que sa foi a une grande valeur, car liée aux origines de la foi et aux promesses.

L’évangile ce n’est pas tellement fait pour engendrer la foi. L’évangile, c’est fait pour que ceux qui ont la foi puissent se retrouver naturellement inclus dans cet évangile !

C’est en cela que la foi de quelqu’un peut être évaluée, dans le sens que lorsque l’évangile est annoncé, la foi de la personne devrait s’y trouver à son aise, approuvant ainsi le contenu de cet évangile.

Plus que cela ! La foi de cette personne se trouvera alors comme surmultipliée, car elle aura enfin un support divin avec lequel elle pourra ne faire qu’un.

Oui, à quelqu’un qui croit, les mêmes choses lui sont proposées encore aujourd’hui, et la même réponse lui sera toujours donnée.

En somme, l’évangile ce n’est pas une «puissance d’attraction pour se convertir», mais c’est une puissance qui permet à chaque croyant de se retrouver en quelque chose qui soit en harmonie avec sa foi, même si le fait de voir Jésus crucifié pour lui, est une chose qui le rebute.

5 ; 1 Étant donc ainsi justifiés par le moyen de la foi, nous avons donc la paix avec Dieu, en lieu et place de «colère», par notre Seigneur Jésus-Christ.

C’est à Lui que nous devons en effet d’avoir, par la foi, un accès à cette grâce. Grâce dans laquelle nous demeurons fermes. La fermeté étant la caractéristique première de la foi.

C’est aussi dans cette grâce que, par avance, nous entrons dans la gloire de Dieu, et ceci par rapport à «l’espérance de la gloire de Dieu», gloire dont nous étions privés auparavant, lorsque nous n’étions pas encore justifiés en Jésus-Christ par le moyen de la foi.

5 ; 3 Bien plus, nous considérons comme «sujet de gloire», même les afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance, que la persévérance produit la victoire dans l’épreuve, et que cette victoire nourrit elle-même l’espérance.

A ceux qui sont dans la foi en Jésus-Christ, les diverses épreuves de leur vie ne font que les ancrer un peu plus dans leur attente de «gloire de Dieu».

5 ; 5 Or l’espérance ne trompe point car l’Amour de Dieu est répandu dans nos cœurs pendant ces épreuves. Il le fait par le Saint-Esprit, le Consolateur, qui nous a été donné et qui nous rappelle ce qui a été fait pour nous et dans quelles conditions.

5 ; 6 En effet, lorsque nous étions encore sans forces, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies.

Dans ce temps-là, à peine mourrait-on pour un juste ; quelqu’un peut-être en serait arrivé à mourir pour un homme de bien… Mais pourtant dans ce même temps, Dieu a efficacement prouvé son amour pour nous, en ce que lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.

Dieu, par Jésus-Christ, a donc largement dépassé ce que l’homme, même le meilleur qui soit, aurait pu concevoir de meilleur en lui-même.

5 ; 9 Si donc nous avons été ainsi aimés, à plus forte raison, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la «colère».

5 ; 10 Car effectivement si, lorsque nous étions encore des ennemis de Dieu, nous avons été réconciliés avec Lui par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant maintenant réconciliés, sommes-nous sauvés par Sa Vie, c’est-à-dire la propre Vie de résurrection de Jésus-Christ qui nous est donnée, et qui va en vie éternelle !

5 ; 11 Plus que cela ! Nous nous assimilons dans la gloire de Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, Lui par qui nous avons obtenu la réconciliation avec Dieu, en plus du don de Sa Vie.

5 ; 12 En effet, par un seul homme, le péché entra dans le monde, et par le péché entra aussi la mort. Et c’est ainsi que la mort se propagea dans tous les hommes. La preuve : Tous ensuite ont péché.

5 ; 13 Or, jusqu’à la loi, le péché était déjà dans le monde ; mais comprenons qu’un péché quelconque ne peut être imputé à quelqu’un, s’il n’y a point encore de Loi qui détermine ce qu’il faut faire de ce qu’il ne faut pas faire – ce qui est permis et ce qui ne l’est pas.

Le péché et la mort étaient donc dans le monde, avant-même la promulgation de la loi de Moïse (1) et la loi de Moïse (2).

5 ; 14 En effet, la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression semblable à celle d’Adam, qui est pourtant l’image de Celui qui devait venir. Oui la mort poursuivit son cours, inexorablement, sur les uns comme sur les autres.

Voyons que le péché des origines engendra la mort visible par la mort du corps. C’est la seule chose que l’homme naturel accepte de voir et de reconnaître comme mort.

Mais le salut qui nous est donné par Dieu en Jésus-Christ a une autre portée ! Il est fait pour que nous retrouvions la vie spirituelle en premier, et un corps capable de suivre la mesure de cette vie en second.

5 ; 15 Mais heureusement, il ne ressort pas du don gratuit de Jésus-Christ, comme il en est ressorti de l’offense qui fut faite à Dieu ; car si, par l’offense d’un seul homme -Adam- il en est beaucoup qui sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de cette grâce, venant d’un autre homme, Jésus-Christ, ces dons grâcieux sont depuis abondamment répandus sur beaucoup, aussi.

5 ; 16 Or, sachez qu’il n’en est pas du don, Jésus-Christ, comme de ce qui arriva quand un seul pécha. En effet, c’est après une seule offense que le jugement de Dieu «devint condamnation», alors que le don gratuit, Jésus-Christ, devient justification pour l’homme malgré plusieurs offenses de sa part !

5 ; 17 Voyez que si, par l’offense d’un seul homme, la mort se perpétua à travers ce seul homme, à plus forte raison, ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et le don de la justice, par Jésus-Christ Lui seul, qui vint après le premier homme, ces gens règneront dans la Vie, après avoir été dans la mort !

5 ; 18 En résumé, comme par une seule offense, la condamnation et la mort finirent par atteindre tous les hommes…, de même, par un seul acte de Justice, la Justification qui redonne la vie par l’œuvre de Jésus-Christ, s’étend de nouveau à tous les hommes.

5 ; 19 C’est en effet par la désobéissance d’un seul homme que beaucoup d’hommes furent rendus pécheurs. Mais heureusement, par l’obéissance d’Un seul aussi, beaucoup sont rendus justes.

En somme, la désobéissance d’un seul homme engendra une race de pécheurs ; mais l’obéissance de Jésus-Christ a engendré une race de non-pécheurs, par la Vie qu’Il leur a donnée.

5 ; 20 Alors pourquoi la loi ? La loi intervint entre ces deux temps, afin que l’offense de l’homme, fruit de son état de pécheur, abondât, et qu’elle fut ainsi rendue hautement visible.

La loi permit donc une «démonstration du fruit du péché dans l’homme».

Mais bienheureusement, là où le péché abonda par la venue de la loi, par Jésus-Christ la grâce surabonda !

Comme le péché régnait par le moyen de la mort, la grâce permit le règne de la Vie, par la justice que nous obtenons par la foi en Jésus-Christ. Et le tout, en vie éternelle.

; 1 Que faut-il donc en conclure ? Faut-il demeurer dans le péché pour que la grâce surabonde, après que nous ayons réalisé que le péché a abondé par le moyen de la loi ?

6 ; 2 Loin de là ! Nous qui sommes «en Jésus-Christ morts au péché», comment pourrions-nous encore accepter de demeurer dans le péché, alors que cette grâce abonde ?

6 ; 3 Mais peut-être ignorez-vous, frères, que nous tous qui avons été «baptisés en Jésus-Christ», c’est en «sa mort» que nous avons été baptisés ?

Le savez-vous ? L’avez-vous vu ? Vous l’a-t-on appris ?

Ici une question très importante est posée par l’apôtre Paul, ayant pour but que chacun puisse y adjoindre la ou les réponses qui conviennent.

En tout cas la question fut posée et est posée encore aujourd’hui, de telle manière que chacun en arrive à la conclusion que celui qui a la foi dans l’œuvre de Jésus-Christ, est mort dans le baptême de mort de Jésus-Christ, et pas dans son baptême personnel.

Il faut qu’il ait vu sa propre mort dans le baptême en la mort de Jésus-Christ, sa foi faisant le lien entre les deux.

6 ; 4 Frères, si nous en sommes arrivés à la conclusion que nous avons été ensevelis avec lui par le «baptême en sa mort», alors, comme Christ «ressuscita d’entre les morts par la gloire du Père», de même, nous aussi, nous marcherons de nouveau en tant que gens «ressuscités dans la Vie d’en-haut», la Vie de Dieu qui nous a été rendue.

6 ; 5 En effet, si nous avons fait le constat que nous sommes devenus «une même plante» avec Lui dans sa mort, et qui est le produit d’une réelle compréhension, nous serons par conséquent «une même plante» avec Lui dans la conformité à sa résurrection.

Une plante est une unité à part entière. Elle est une Création de Dieu. Elle a en elle sa nature, la vie nécessaire, les moyens de croître et aussi de se multiplier.

Paul veut nous montrer ici que tout est une affaire de nature.

Une même plante avec Jésus, cela veut beaucoup dire en tant que vision. De plus, cela veut dire que, plus on grandit, plus on s’approche du fait que, comme la plante a en elle-même des graines de reproduction, de même, nous aussi, en passant par une mort, nos graines se reproduiront.

C’est une vie issue d’une résurrection, engendrant quelque chose de plus en plus grand, comme le corps de Jésus qui ne fut plus le même après sa résurrection.

Il ne s’agit pas ici de la simple reproduction d’une plante pour une autre ! Non, il s’agit de la »conformité à la résurrection de Christ» ; ce qui n’est pas du tout pareil !

6 ; 6 Cela se passera si nous savons avec certitude que notre vieil homme a été une fois pour toutes crucifié avec Jésus-Christ, et ceci afin que le «corps du péché» fût détruit, et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché. Car celui qui est mort, parce qu’il s’est vu mort en Jésus-Christ, est libre du péché qui le dominait.

6 ; 8 Plus que cela : Si nous nous sommes vus morts avec Christ, et donc que notre foi s’y attache, notre foi attestera aussi que nous vivrons avec lui, puisque nous savons que Christ ressuscité des morts ne meurt plus, la mort n’ayant plus aucun pouvoir sur Lui.

6 ; 10 Car effectivement Christ est mort, et c’est en rapport direct avec le péché qu’Il est mort une fois pour toutes. Mais quand Christ revint à la vie, c’est «pour Dieu» qu’Il vécut de nouveau.

En somme, sa mort était en rapport avec le péché, mais sa résurrection fut en rapport avec la Vie avec Dieu et pour Dieu.

6 ; 11 Ainsi-donc, frères, faites en sorte de vous regarder comme «morts au péché» et comme «vivants pour Dieu», et le tout «en Jésus-Christ». Voyez ce qui Lui arriva, et vous verrez ce à quoi vous êtes appelés ; -ce que vous êtes déjà en herbe.

6 ; 12 Que le péché ne règne donc point sur votre corps comme le ferait un mauvais maître : N’obéissez pas à ses convoitises.

6 ; 13 Ne livrez pas vos membres au péché, comme s’ils étaient encore des instruments devant servir l’injustice. Au contraire, donnez-vous vous-mêmes à Dieu comme vivants, de morts que vous étiez. Offrez plutôt vos membres à Dieu en tant «qu’instruments de justice».

6 ; 14 Car, sachez-le bien, le péché n’aura point de pouvoir sur vous dans ce cas, puisque dans une telle attitude d’esprit, et tant qu’instruments de justice, vous êtes, non sous loi, mais sous grâce.

6 ; 15 Quoi ? Pécherions-nous volontairement parce que nous sommes, non sous loi, mais sous grâce ? Que de pensées erronées !

6 ; 16 Ne savez-vous pas, frères, qu’en vous livrant volontairement à quelqu’un en tant qu’esclave avec en vue de lui obéir, vous êtes réellement l’esclave de celui à qui vous obéissez ? Esclave, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance de la même nature que celle de Jésus-Christ, et qui conduit à la justice ?

6 ; 17 Mais, grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de cœur à la règle de doctrine dans laquelle vous avez été instruits.

Et c’est ainsi que, ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus comme «esclaves de la justice».

M’exprimant ainsi, comprenez quand même que je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair, et ce, de manière à me faire comprendre peu à peu.

Je veux dire que si vous avez livré auparavant vos membres comme esclaves à la disposition de l’impureté et à la disposition de l’iniquité, pour finalement en arriver à l’iniquité tout court, maintenant donc livrez vos membres comme esclaves à la disposition de la justice, afin d’arriver à la disposition qui convient à la sainteté.

6 ; 20 Comprenez-moi : Lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres par rapport à ce qui concerne la justice, vu que vous étiez pris uniquement par le péché, et que seule cette chose comptait pour vous ; mais cependant, bien que disponibles en soi pour la justice, vous ne pouviez toujours pas servir cette justice, vu que vous étiez esclaves du péché.

En effet, dans chaque homme injuste il faut qu’il y ait son contraire : La justice. On ne peut être injuste que par rapport à quelque chose de juste. Or vous savez bien en vous-mêmes qu’on ne peut pas être deux fois esclave. De plus, on ne peut avoir deux maîtres à la fois. Donc, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez cependant comme libres et disponibles pour la justice, mais l’esclavage du péché provoqué par la loi vous en empêchait.

6 ; 21 Quels fruits portiez-vous alors ? Des fruits dont vous rougissez aujourd’hui, vu que la finalité de tels fruits, c’est la corruption ; et pour finir, la mort spirituelle assurée.

6 ; 22 Mais maintenant, étant indisponibles par rapport au péché, puisque vous êtes devenus esclaves de la justice de Dieu, vous avez donc pour fruit la sainteté ; et pour fin, la vie éternelle.

6 ; 23 Car vous savez bien que le salaire que donne le péché, c’est la mort ; mais vous savez bien aussi que le don gratuit de Dieu qui vous est fait «en Jésus-Christ», a pour fruit la vie éternelle !

Changez donc de maître !

; 1 Ignorez-vous, frères, puisque je sais que je parle à des gens qui connaissent la loi, que la loi exerce son pouvoir sur l’homme autant de temps que celui-ci vit ?

7 ; 2 C’est ainsi qu’une femme mariée est liée par la loi à son mari, tant que celui-ci est vivant ; mais si le mari vient à mourir, elle est donc dégagée de la loi qui la liait à son mari.

7 ; 3 Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d’un autre homme, elle sera appelée adultère. Mais si le mari meurt entretemps, elle est donc dégagée de la loi qui la liait à son ancien mari, de sorte qu’elle n’est plus adultère si elle devient la femme d’Un autre.

7 ; 4 Mes frères, sachez que, vous aussi, vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi de mort sous laquelle vous étiez. Jésus-Christ a non-seulement accompli toute la loi, mais en plus Il a mis à mort ce qui, en vous, était «sujet à être employé par le péché».

Le résultat ? Vous êtes libres ; vous ne devez plus rien à votre ancien maître, et ce, afin que vous puissiez appartenir à Un autre : A Celui qui est ressuscité des morts, Celui qui a en Lui la Vie, afin que, par cette Vie, vous portiez des fruits pour Dieu.

7 ; 5 En effet, lorsque nous étions encore dans la chair, les passions des péchés engendrées par la présence de loi agissaient fortement dans nos membres, de sorte que nous portions alors des fruits, non pour Dieu, mais pour la mort.

7 ; 6 Mais maintenant, frères, par Jésus-Christ et «en Jésus-Christ», nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus par le pouvoir du péché, de sorte qu’aujourd’hui nous pouvons servir dans un esprit nouveau, et non selon la lettre de la loi, qui a soudainement vieilli par l’apparition de la grâce de Dieu en Jésus-Christ.

7 ; 7 Que pouvons-nous conclure de toutes ces réalités ? La loi est-elle péché ? Pas du tout ! Mais il se trouve que j’ai connu le péché uniquement par la présence de la loi.

En effet, je n’aurais jamais connu la convoitise si la loi n’eût dit : «Tu ne convoiteras point».

Alors le péché, se saisissant de l’occasion qui lui était offerte, produisit en moi, par le «commandement de ne pas convoiter», toutes sortes de convoitises qui n’étaient pas avant.

Reconnaissez ceci : De vous-mêmes vous savez bien que sans loi, le péché est mort. Il est là, oui, mais sans vie, sans force. Mais voilà, il se trouve que la loi contient en elle-même le pouvoir de le réveiller.

Oui la loi réveille le péché, car le «commandement» et le péché ont un seul et même maître, le «commandement» n’allant pas avec la foi. La promesse, oui !

7 ; 9 Pour moi, Paul, étant autrefois sans loi, je vivais sans réel problème ; mais quand le «commandement» vint, alors le péché reprit vie. Que se passa-t-il alors ? Je mourus. Je mourus à toute vie divine possible.

7 ; 10 Et c’est ainsi que le «commandement» qui était censé conduire à la vie par sa mise en pratique dans mon être intérieur, se trouva être pour moi, au contraire, un outil extérieur pour me conduire à la mort.

7 ; 11 Comment cela se passa-t-il ? Eh bien le péché, saisissant l’occasion qui lui était donnée, parvint à me SEDUIRE en me présentant un commandement auquel je devais obéir.

Je fus séduit, c’est vrai. Puis dépassé. Et pour finir je mourus, par impuissance à pouvoir suivre ce «commandement».

7 ; 12 Preuve ici est faite que la loi en elle-même est sainte, et que le commandement lui aussi est saint, juste, bon, à condition que l’on sache le faire servir, au lieu d’en être esclave.

7 ; 13 Ce qui est bon, juste et saint, fut donc pour moi une cause de mort ? Certes pas ! Mais comprenez que ce n’est pas la loi en elle-même qui est mauvaise, mais que c’est le péché, afin que celui-ci soit dévoilé comme péché, qui se saisit de l’occasion pour me faire chuter en me donnant la mort par ce qui est bon, pourtant.

C’est lui qui fit cette sale besogne.

En somme, il fallait absolument que le péché, par le moyen du «commandement», devînt condamnable au plus haut point. Il fallait qu’il soit vu comme tel.

Quand ce qui est saint, juste et bon, sert à faire apparaître le péché comme ce qu’il est, savoir condamnable au plus haut point, ces choses sont alors excellentes.

Elles servent à être relevé après une chute.

Elles servent à nous donner une leçon salutaire.

Elles servent à ne pas obliger mes membres à se soumettre au côté rigide de la Loi ; ce côté commandement qui est sans grâce.

7 ; 14 Frères, vous savez bien que la loi est spirituelle de par sa nature divine ; mais moi, je sais aussi que suis de nature un homme charnel, donc vendu d’avance au «pouvoir du péché».

7 ; 15 En effet, je peux vérifier en moi-même cette chose tous les jours : La plupart du temps je ne suis pas maître de ce que je fais. La preuve : Je ne fais point ce que je veux.

Mais, pire que cela, je fais ce que pourtant je hais ! Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par-là que la loi est bonne, puisque celle-ci me pousse à ne pas faire ce qui est mauvais, et que je le fais quand même, avec regret cependant.

7 ; 17 Dans ce cas, ce n’est donc plus moi qui fais ces choses, mais c’est le péché qui «habite» en moi.

Je vois bien la chose maintenant, et c’est en cela que je trouve que la loi est bonne.

7 ; 18 Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair ; car dans cette chair j’ai bien la volonté de faire le bien, mais non le pouvoir de le faire.

La preuve, c’est que je ne fais pas le bien que je voudrais, et que je fais le mal que pourtant je ne voudrais pas. Or, si j’en arrive à faire ce que je ne veux pas, ce n’est donc plus moi qui le fais – c’est impossible – mais c’est le péché lui-même qui le fait. C’est le péché qui «habite en moi» qui fait ces choses. C’est le péché dans mes membres.

Ce qui est bon ne peut donc se trouver dans ma chair, dans mon côté «extérieur». Il faut qu’il soit autre part, c’est-à-dire dans mon être intérieur.

7 ; 21 Je trouve donc en moi cette loi : Quand je veux faire le bien, le mal est «attaché à moi», me privant du pouvoir de faire ce qui est bien.

Je dis cela, car de moi-même il est évident que je prends plaisir à la Loi de Dieu en elle-même, c’est-à-dire selon l’homme intérieur ; mais je constate dans mes «membres» une «autre loi», une loi «étrangère», une loi qui a le pouvoir de lutter contre une autre Loi : Celle de mon entendement personnel, que je croyais pourtant solide.

C’est donc cette «loi de péché» qui me rend, par mes membres, captif d’elle, car plus forte que celle de mon entendement.

7 ; 24 J’en arrive alors à m’écrier : «Misérable que je suis ! Qui me délivrera de ce corps qui engendre la mort dans tout ce que je veux entreprendre de bien ?»

Ici, comme précédemment, Paul pose une autre question extrêmement importante :

«Qui ?»

Bien entendu, la plupart de ceux qui liront ce document, connaissent la réponse.

Mais au fait, la connaissez-vous vraiment, cette réponse ? La seule issue à ce cri poussé par un homme, nommé Saul, avant que son nom fut changé en Paul, était de trouver une Personne qui fut capable de sortir de son état un homme qui voulait faire le bien, mais qui ne le pouvait pas, car il avait, au-dessus de la «loi de son entendement», une autre loi – plus forte – qui l’en empêchait.

Donc, avant de répondre un peu rapidement : «Il s’agit de Jésus-Christ», il serait souhaitable que chacun fasse le point en lui-même, afin de savoir si cette réponse, il la connait par cœur, parce qu’il l’a lue ou entendue, ou bien s’il a réellement vu la grandeur de Celui qui seul, serait capable de gagner un tel combat ?

Pour gagner un tel combat, il faut avoir assez d’éléments en notre possession pour savoir si oui ou non ce Jésus-Christ a vraiment les moyens de gagner, et où est-ce écrit exactement.

Comme pour la question précédente, où il était question de savoir si oui ou non nous avions vu réellement notre mort dans le baptême «en sa mort», ici il est maintenant question de savoir ceci :

«Qui me délivrera ?»

La question est très sérieuse, et je vous prie de croire qu’il y va de votre succès ou de votre échec dans cette affaire, car sachez-le bien : Notre vie est liée à la Sienne.

Un simple souhait de notre part n’est pas suffisant. Il nous faut des preuves formelles sur lesquelles notre foi puisse s’accrocher et ne plus jamais en bouger.

En somme, ai-je vu réellement dans la bible des passages suffisamment clairs pour y noter ma position en Lui, soit dans sa mort, soit dans sa résurrection ?

7 ; 25 Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ, notre Seigneur !… Lui seul a fait ce qu’il fallait pour «qu’en Lui» j’aie cette victoire ; car pour ce qui est de moi-même, je suis par l’entendement esclave de la loi de Dieu, mais je suis en même temps, de par ma chair, esclave de la loi du péché.

8 ; 1 Il n’y a donc – maintenant – aucune condamnation pour ceux qui sont EN Jésus-Christ.

Plus de condamnation pour ceux qui sont justifiés et qui vivent de la vie d’Un autre, celle de Jésus-Christ.

Ici c’est encore pareil : Puis-je dire, avec Paul : Maintenant je n’ai plus de condamnation ?

Puis-je réellement dire : Maintenant ?

Puis-je dire : je n’ai plusmaintenantde condamnation ?

Puis-je vraiment dire cela, et pourquoi pourrais-je le dire ?

Puis-je dire encore : Pour ceux qui sont «en Jésus-Christ» ?

Qui me permet de pouvoir clamer une telle affirmation ? Parce que l’apôtre Paul le dit ?

Sincèrement, je crois que cela ne suffit pas. Il faut, au contraire, que je me sois «vu» en Christ dans les Ecritures.

Il faut que j’aie touché du doigt, quelque part, le fait que j’ai été placé en Lui».

Il ne s’agit pas ici d’imagination, mais de vision. Il s’agit d’une vision neuve, donnée «selon l’Esprit», se servant de la profondeur et de la précision des Ecritures, me montrant la place de Jésus, ainsi que la mienne, «en Lui».

Il s’agit, ni plus ni moins que la vision de la foi, celle qui dépasse le temps et l’espace, s’appuyant sur la vision «d’Un autre» bien plus grand que moi et en qui je peux avoir toute confiance, à cause de Sa force et de Son pouvoir.

Croyez bien que ce genre de recherche de votre part vous sera d’un réel profit.

8 ; 2 En effet, «la loi de l’esprit de vie» qui est en Jésus-Christ, m’a finalement affranchi de la loi du péché et de la mort.

C’est une «loi de Vie», bien plus puissante que celle de la mort. C’est la vie du ressuscité glorieux qui a maintenant tout pouvoir.

8 ; 3 Oui, chose impossible à la loi, parce que ma chair rendait sans force l’application de cette loi, Dieu a condamné le péché qui est «dans la chair», en envoyant, à cause justement de ce péché, son propre Fils dans une chair «semblable à cette chair sous puissance de péché», mais sans jamais pécher !

Pourquoi ? Afin que cette «justice», celle qui était contenue dans cette loi parfaite, puisse trouver son accomplissement total en nous ; oui à nous qui marchons maintenant, grâce à la foi, non selon la chair, mais selon l’Esprit, nos yeux s’étant déplacés de nous-mêmes pour aller en direction de Jésus, Celui en qui est la Force de Dieu.

8 ; 5 Ceux, en effet, qui vivent «selon le principe et la force de leur chair», s’affectionnent bien entendu aux choses de la chair ; tandis que ceux qui vivent «selon le principe et la force de l’esprit», s’affectionnent naturellement aux choses de l’Esprit.

8 ; 6 Or, vous le savez bien, l’affection de la chair a toujours pour fin la mort, tandis que l’affection de l’Esprit a toujours pour finalité la vie et la paix.

L’affection de la chair ne peut donc être qu’inimitié contre Dieu, parce que la chair ne veut pas se soumettre à la loi de Dieu ; et de plus elle ne le peut pas.

Par conséquent, ceux qui vivent «selon la chair», ne sauraient être agréables à Dieu.

8 ; 9 Pour vous, vous ne vivez plus selon la chair, mais selon l’Esprit – si toutefois l’Esprit de Dieu «demeure en vous». Et si quelqu’un n’a pas cet Esprit de Christ en lui-même, c’est la preuve qu’il ne lui appartient pas, la foi étant le lien de l’Esprit.

8 ; 10 Or, si Christ est en vous, sachez que votre corps de péché est véritablement mort, puisque Jésus-Christ l’a mis à mort en son propre corps sur le bois. Mais l’Esprit, lui, est Vie, à cause de la «justice induite par la foi», comme celle que reçut Abraham.

8 ; 11 Voyez donc bien ceci : Si l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts, a véritablement sa demeure en vous, Celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra, de même qu’à Jésus, la vie à vos corps mortels, par son Esprit qui a fait sa demeure en vous, et ce par le moyen de la foi.

Donc, si l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus-Christ d’entre les morts est en vous, ne craignez pas pour votre corps !

8 ; 12 Ainsi donc, frères, comprenez que nous n’avons point à être «redevables à la chair» pour toutes ces choses.

8 ; 13 Si vous voulez vivre une vie chrétienne «selon la force de la chair», il est certain que vous mourrez, car vous n’aurez jamais assez de force pour lutter contre le péché. Mais si, par l’Esprit, vous faites en sorte de mettre à mort les actions incontrôlées de cette chair, vous vivrez, car c’est Jésus-Christ Lui-même qui vaincra dans ce cas, par son Esprit qui habite en vous ; le lien se faisant par la foi.

Et il faut dire que dans ce domaine, tous ceux qui sont conduits dans cette compréhension par l’Esprit de Dieu, montrent qu’ils sont aussi des «fils de Dieu», puisqu’ils sont conduits par l’Esprit du Père.

8 ; 15 Or, en tant que fils, il est impossible que vous ayez reçu un esprit de servitude, au point de devoir demeurer encore dans la crainte ; mais au contraire vous avez reçu un «esprit d’adoption», esprit par lequel vous pouvez enfin vous écrier : Père ! (Papa)

8 ; 16 D’ailleurs, c’est l’Esprit du Père qui rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Cela ne vient pas de nous.

8 ; 17 Or, si nous sommes enfants du Père, nous sommes donc aussi héritiers : Héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec Lui dans cette attente. C’est ensuite que nous serons glorifiés avec Lui, vu que la glorification vient après une résurrection, et que la résurrection vient après une mort.

8 ; 18 Cela peut vous paraître sombre, long et difficile, mais j’estime que les souffrances de ce temps présent ne sauraient en aucune manière être comparées à la gloire à venir qui sera alors révélée pour nous.

8 ; 19 C’est pourquoi la Création attend -elle aussi comme nous- avec un ardent désir, la révélation des fils de Dieu en tant que nouveaux administrateurs. Car la Création a été entièrement soumise à la vanité, non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise.

Pourtant, cette Création a en elle l’espérance d’être enfin affranchie de la servitude engendrée par la corruption, pour enfin avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu pour l’administration de ces choses.

8 ; 22 Or nous savons que, jusqu’à ce jour, la Création toute entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement.

Donc nous aussi.

Ici vient encore une autre question : Est-ce que vous savez, vous aussi, que la création toute entière soupire et souffre ? L’avez-vous ressenti ? Le voyez-vous réellement ? Comment voyez-vous la nature entière ? Pensez-vous qu’il y ait une issue pour elle dans les conditions actuelles ?

Peu à peu les choses se détruisent, perdent de leur force… Mais ressentons-nous la chose en tant qu’il s’agit d’un processus irréversible dans lequel nous souffrons aussi ? Souffrons-nous, avec la nature, du péché qui détruit tout, peu à peu ?

Et si nous souffrons ainsi, le ressentons-nous en tant que «nouvelle créature», c’est-à-dire celle qui attend avec des soupirs le lieu de sa demeure, ou bien en tant qu’ancienne créature, celle qui veut profiter de la nature à tout prix ?

Il est bon, quelquefois, de se poser de telles questions.

Bien des gens voient avec un grand désarroi la perte progressive de la création, mais pour autant ils ne se reconnaissent pas «comme soupirant après une autre création en eux dans leur propre personne.

8 ; 23 Et ce n’est pas elle seulement qui soupire ; mais nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit. Nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption complète de notre «corps».

8 ; 24 Car c’est «en espérance» que nous sommes sauvés. Or une espérance que l’on voit, est-ce encore une espérance ? Ce que l’on voit, peut-on l’espérer encore ?

Mais si nous espérons quelque chose que nous ne voyons pas, nous l’attendons alors avec persévérance.

8 ; 26 Mais même dans notre faiblesse l’Esprit nous aide, car nous ne savons pas toujours ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. Dans ce cas, l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables, comme ceux que pousse la Création toute entière.

Quand cette chose se fait, alors Celui qui sonde les cœurs connaît quelle est la pensée de l’Esprit, parce que c’est «selon Dieu» que l’Esprit intercède en faveur des saints.

Ici les saints ne peuvent être que les Juifs, à mon avis. En tout cas que c’était la pensée qu’avait Paul en tête.

Il faut que, Juifs et Grecs, qui sont issus de la postérité d’Abraham, soient «ramassés», «récoltés».

Mais voyons la suite.

8 ; 28 Nous savons, en plus, que «toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu», ceux qui sont appelés selon son DESSEIN.

En effet, ceux qu’Il a connus d’avance, comprenez qu’Il les a prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né d’entre plusieurs frères.

Or, parce qu’Il les a prédestinés, voyez aussi qu’Il les a déjà appelés.

Et ceux qu’il a appelés, voyez qu’Il les a d’avance justifiés.

Et ceux qu’Il a justifiés, voyez qu’Il les a d’avance glorifiés !

8 ; 31 Que dirons-nous donc à l’égard de choses si grandes ?

Nous pouvons simplement dire ceci : Si Dieu est d’ores et déjà pour nous, qui pourrait subsister contre nous ? Qui pourrait Lui résister ?

8 ; 32 Comprenez bien que Dieu, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses qui vont avec Lui ? Peut-on séparer Jésus-Christ de tout ce qu’Il amène avec Lui ?

8 ; 33 Jésus a vaincu… Qui pourrait encore accuser les élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie l’homme de foi ! Dans ces conditions, qui les condamnerait encore ?

Christ est mort. C’est une chose. Mais, plus que cela : Il est ressuscité, il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous ! Dans ces conditions, qui pourrait nous séparer de l’amour de Christ ?

Serait-ce la tribulation ? L’angoisse ? La persécution ? La faim ? La nudité ? Le péril ? L’épée ? Selon qu’il est écrit : C’est à cause de toi qu’on nous met à mort tout le jour – qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie.

8 ; 37 Mais voyez bien que dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés.

8 ; 38 J’ai en effet l’assurance que, ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.

Ici se termine, pourrait-on dire, la partie de cette lettre que Paul envoie aux chrétiens de Rome, mais principalement à ceux qui ne sont pas Juifs.

Jusque-là, Paul a mis l’accent sur le privilège des païens, dans le sens de «ceux qui sont d’Abraham en tant qu’incirconcis», comme lui l’était, (car pour lui la vraie circoncision c’était celle du cœur).

Mais il pense surtout à tous les circoncis dans la chair et dans le cœur qui sont mélangés à ceux qui sont encore sous loi, sous «lettre de loi», et pas dans la compréhension de la Loi, qui elle, est d’ordre spirituel.

C’était une torture permanente pour Paul, de voir ses frères êtres si proches du but et ne pas y accéder, comme ce fut le cas pour lui pendant longtemps.

Mais, lorsque Jésus apparut à Paul, lui montrant que le grand oublié, Celui qui devait faire le lien entre toutes choses, c’était Lui Jésus, le Fils de Dieu, alors toute sa compréhension s’ouvrit d’un coup, et Paul partit aussitôt prêcher.

C’est la même chose encore aujourd’hui : C’est cette étincelle divine qui manque encore aux Juifs, même si dans les temps actuels une minorité d’entre eux deviennent des disciples de Jésus-Christ.

Et encore, il demeure dans leur compréhension entre l’ancienne alliance et la nouvelle, encore beaucoup trop d’amalgames et d’incertitudes. Il y a bien des choses qui leur échappent, ce qui ne les libère pas tout-à-fait pour venir à leur tour en aide à leurs frères.

C’est dans cette pensée, dans cet état d’esprit, que nous pourrons, ayant compris tout ce que nous possédons en tant que privilèges célestes, continuer cette merveilleuse lecture, quoique triste bien souvent.

L’apôtre Paul, de même que Moïse, en serait même venu à accepter d’être maudit pour que les autres aient accès à cette grâce. Ce n’est pas rien.

C’est pourtant ce qu’accepta Jésus à sa façon…

JeanP

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